À l'instar de son ami
Sylvain Tesson,
Cédric Gras est animé d'une passion pour la Russie, sa géographie et l'histoire de son peuplement. Son récit se concentre sur l'Extrême-Orient russe « (...) ces terres où se confondaient tous les points cardinaux tandis que les natures boréales et subtropicales s'épousaient. » Un périple ambitieux qui l'a mené de Yakoutsk à Vladivostock, traversant les latitudes à la recherche d'un automne éternel dans les mois de septembre et d'octobre : « Je serais partout le dernier homme avant le grand linceul blanc. » Parcouru de considérations géopolitiques, de descriptions poétiques et de notes historiques,
L'hiver aux trousses m'a éminemment plu d'autant que la plume de
Cédric Gras est à la hauteur de son propos. La fugacité de la saison jumelée à un avenir incertain pour cette région du monde suffisent à donner un souffle constant à cet ouvrage atypique.
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