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Critique de Ileauxtresors


Dans cette famille, les hommes portent des noms d'arbre. Les temps changent avec les générations, mais la ferme des Chaumes est comme immuable et les Balaguère restent hantés par les mêmes démons : les chimères et l'abandon, les non-dits et la violence.

De 1914 à nos jours, Anne-Laure Bondoux nous fait traverser plus d'un siècle d'histoire au prisme d'une famille. C'est assez fort, la manière dont elle déploie tranquillement cette fresque du 20ème siècle – même si je ne suis pas sûre que les intermèdes en italique qui ponctuent les parties en brossant à grands traits les fait qui ont marqué une époque parleront vraiment aux lecteurs.ice.s à qui tout cela ne dirait encore rien.

L'avantage de cette approche est la facilité avec laquelle ce roman se lit. On vit au rythme de la famille, on finit par connaître son hameau comme sa poche, on vibre au rythme des guinguettes et on redoute l'écho des prochains obus. Surtout, on réalise à quel point cette histoire a été meurtrie par les guerres qui ne laissent de répit à aucune génération. Leur horreur devient palpable dans les souffrances silencieuses des hommes de la famille Balaguère, mais aussi dans les cicatrices imprimées sur l'ensemble de l'arbre généalogique.

Point de héros ici, les personnages du roman ne sont pas spécialement sympathiques ni exceptionnels, mais terriblement humains. Si bien que j'ai fini par m'attacher à Clairette, Aloès ou Olivier, et que j'ai été bouleversée par le dénouement de l'intrigue. Ce dernier donne tout son sens à la dédicace (« Pour mon père, que je n'ai jamais vu pleurer ») et au prologue, nous laissant mesurer les pouvoirs rédempteurs des mots. Et méditer ce futur dans le titre…
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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