On ne peut pas jouer
Malraux à 20 h 30 après avoir poussé un caddie dans l'après-midi à la supérette du coin. Aussi, lorsque notre Édouard se retrouve sur scène, c'est courage fuyons, le voilà qui file sur la scène voisine, seul face à un public venu voir autre chose. le monologue qui va suivre sera juste entrecoupé par les répliques du régisseur, quelques appels téléphoniques puisqu'on le cherche sur la scène d'à côté, et l'implication du public qui scande « non » à la manière des enfants devant un spectacle de Guignol lorsque le régisseur d'à côté déboule sur scène pour savoir si quelqu'un a vu le fuyard.
Le monologue permet à notre Édouard dans ses divagations littéraires et un peu à la manière d'Otis, le personnage qu'il joue dans Astérix et Cléopâtre, de rendre hommage aux auteurs qui ont compté pour lui, les rencontres qui ont forgé sa destinée :
Malraux, Bukovski, Camus,
Vian, Brassens ou Gary. Un peu comme Luchini le fait avec
La Fontaine ou Céline.
Un texte court, dense, jouissif, décalé, très fantaisiste qui correspond bien à l'image que l'on se fait d'Édouard Baer.
Un regret de n'avoir pas vu cette pièce sur scène.
Challenge Multi-Défis 2023.
Challenge Riquiqui 2023.
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