Marécage, tome 2 : Prospero

Le deuxième volume de Marécage confirme ma bonne impression du premier !

Retour direct dans les méandres politiques de Palanthia, autant dans sa capitale que dans le marécage des bannis, en passant par plusieurs frontières du pays.

Ce tome enchaîne les scènes d'action et les intrigues politiques, entrecoupées de respirations bienvenues autour de la quête de Sombra.
On trouve enfin la réponse à l'identité de ce mystérieux mais important personnage (même si je m'en doutais beaucoup), et cet opus est synonyme d'introspection pour la jeune femme.

Si Sombra a commencé un cheminement intérieur qui portera certainement ses fruits dans le troisième tome, l'indomptable Prospero revient au coeur des affaires du royaume, pour le meilleur évidemment.
L'occasion pour lui se retrouver sa place à la cour et de briller suffisamment pour décrocher un nouveau rôle que l'on imagine vital pour la suite du récit.

Les deux anciens amants prennent place sur l'échiquier de la narration générale, nous verrons bien quelles en seront les conséquences.
Souhaitons à ces Roméo et Juliette un sort plus favorable qu'aux originaux !

Alors que Prospero, plus ou moins espion pour son père à la cour, décide de se “ranger” en partant à la guerre, Sombra, son ex amour de jeunesse, découvre de nouvelles vues sur l'existence auprès des tigres-dragons, de son côté l'enfant sauvée que l'on pend pour l'héritière est élevée par les pandas et les pauvres qui ne peuvent pas payer leurs impôts sont envoyés dans le marécage comme de vulgaires bandits sans être acceptés par ces derniers qui y habitent également.





Je retire ce que j'ai dit lors de ma chronique du premier tome, Marécage a certes un scénario plutôt classique mais de par la qualité de son trait et l'efficacité de sa narration a, à mon sens, ce qu'il faut pour en devenir un…de classique.





En effet, la conclusion de cette première époque, déjà riche en fils narratifs prometteurs et autres passages de batailles épiques, ouvre pas mal de possibilités de développement pour les suites.





Antonio Zurera, qui réalise là sa première série de BD après une riche carrière dans l'animation, réalise ses dessins à l'ancienne, à la main, avec notamment (on peut en voir un exemple sur une photo en fin de tome) des immenses planches pour les scènes de grande envergure.





Ce serait d'ailleurs l'un de mes seuls regrets concernant ces 2 premiers tomes: la taille de certaines cases ne permet pas d'apprécier à sa juste valeur le trait de l'espagnol.
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