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Ma sélection 2eme semestre 2023
Liste créée par aski2 le 16/12/2023
11 livres.

Voici du bon, du beau, pour cette fin d'année. ... Enfin chacun ses gouts. Ce sont les miens et je les partage.

-J'ai découvert de nouveaux auteurs, tel Varela ou Cécile Tlili avec son premier roman.

- Dans le registre fantastique :

"Kra", "Nous parlons depuis les ténèbres "," La Vouivre": long roman, courtes nouvelles et un classique fantastique rural ...

- des fragments de vies actuelles : "Melo", "un simple diner".. et bien sûr, de l'Aventure bien racontée dans les Andes : "Terra Alta" ou à Harlem : "La reine des pommes". ..

Il est difficile de s'astreindre à sélectionner 10 bons moments... donc en voici 11...

Bonnes lectures.

P. S. : J'ai copié-collé mes critiques... Oupfff ! _dirait Gaston_ c' est long !... trop ?



1. Kra
John Crowley
3.93★ (380)

Une corneille raconte. Depuis les débuts de l'humanité à nos jours, elle sert de passeur entre la vie et le monde souterrain ou celeste.. Pour une spirite elle permdt la communication avec les âmes en souffrance... Les mythes des différentes civilisations et cultures défilent et notre corvidé garde sa capacité d'étonnement . Elle accompagne : Dante, Gerome Bosch, les mythes amerindiens, le spiritisme... Attention: c'est un pavé, il faut prendre le temps de le lire par tranches et au calme...
2. Mélo
Frédéric Ciriez
3.54★ (77)

Soiree du 30 avril au 1er mai: Trois destins se croisent en trois chapitres aux titres révélateurs : _  tranfixion _ transformation _ transaction Ces trois tranches de vie constituent un bien beau moment de littérature . Dans un Paris tentaculaire, étouffant tant par son activité que par l'atmosphere surchauffée et la menace d'orage, trois personnages vivent un fragment de leur vie: _ sa fin pour le syndicaliste désabusé, pourtant entouré d'amis, _ sa soirée de gloire  pour le chauffeur de camion poubelle congolais  qui travaille et ne vit que pour faire partie de l'excellence de la sape. _ une soiree de "travail ordinaire"pour la jeune fille d'origine asiatique, décidée a se faire une place dans le monde du commerce de rue avec patins en ligne, "gloryfier" en ceinture, et patente d'autoentrepreneur en poche. Notre sapé raconte a la première personne, avec passion et truculence sa soirée qui devrait rester dans les mémoires de la communauté internationale des élégants . Pour ces trois là, la vie est percue différemment : _ au passé _au  présent , _au  futur, Du moins l'ai-je  ressenti ainsi. Le texte rend compte de l'activité fébrile _ ou du vide existentiel _ de chacun des acteurs....  Qu'il est dur de continuer à travailler quand vos viscères vous plient en deux en pleine rue, sur rollers ! Cette" langue incarnée, généreuse et imagée"(*)nous fait vivre le ressenti de chacun J'ai donc pris plaisir a me laisser porter par le rythme soutenu et riche de cette prose, tendre envers ces citadins anonymes, que nous cotoyons sans les voir. (*) quatrieme de couverture des ed. Verticales.
3. Petite Sale
Louise Mey
3.77★ (1144)

Polar Rural Noir? Premier contact avec cette auteure.... Tres positif. Les personnalités sont décrites, au couteau , au pinceau fin parfois. Sensation de visions impressionnistes... Des braves gens sous la coupe du seigneur local: un gros betteravier, proprietaire de centaines d'hectares,  et du bourg. Tout doit lui rapporter. L' intrigue: Sa petite fille de 4 ans est enlevée , une demande de rançon est formulée. Les gendarmes sont épaulés par 2 officiers de police. Les journalistes sont aussi de la partie. Noir ? Les petites gens, quoiqu'il advienne, resteront sous la férule du seigneur, pourtant bousculé par l'enquête même. Une "toi la Maria, toi la servante, n'oublie pas de changer mes draps..." insignifiante, "est vite oubliée au profit de l'enquête menée par les 2 policiers aux  caractères différents :l'un jeune et impulsif, le second plus pondéré et proche d'une retraite solitaire _G. Simenon n'est pas loin_. L'atmosphere villageoise des annees 70 est bien rendue ,avec son bistrot hotel, une DS pallas, un solex 3800 pétaradant  et ses rues désertes apres 22h ! Les secrets, lourds, enfouis resurgissent qu fil des pages, pour notre grand bonheur  _ne sommes nous pas des voyeurs, nous les lecteurs ? Un bon ryhme, pas de longueurs, juste des impressions : "il est insupportable", "mais ces gens mériteraient... ""tiens il (elle) sait, va-t-il(elle) parler ? Quelques approximations, oublis, passent presque inaperçus :des détails techniques numérotation des billets, des complicités nous sont suggérées...à nous de les imaginer. Mais ça fonctionne !... Parce que nous sommes complices... de qui ?
4. L'Enragé
Sorj Chalandon
4.44★ (6156)

A Belle-ile-en-Mer, tournent en rond, les mineurs punis, brimés, astreints aux séances de "manege", détenus dans  la "colonie penitencière et maritime ". "Bandit ! voyou! voleur! chenapan !" " C'est la meute des honnêtes gens" "Qui fait la chasse à l'enfant". (Jacques Prevert) Captivant fait de société quand il est romancé par le journaliste Sorj-Chalandon, prix Albert-Londres 1988 (*). Il s'empare de ce douloureux événement et nous fait revivre les conditions de vie sordides de ces jeunes, incarcérés en l'attente de leur majorité , soumis aux violences physiques, sexuelles, psychologiques des plus forts et des "éducateurs" _ en fait matons brutaux couverts par une hiérarchie au service d'une société rigide et  traditionnaliste. En 1934, dans la colonie pénitenciere pour mineurs de Belle Ile en Mer, une révolte est survenue et 56 enfants se sont "évadés" . L'affaire est résolue en quelques heures et les fugueurs reincarcérés. Jacques Prevert a commenté cet événement, en poème , et donc pris parti pour ces enfants abandonnés, non placés, ou en éducation surveillée. Il a surtout mis en relief la dureté de cette société française, rigide et sans empathie pour ces laissés pour compte , futurs délinquants selon elle. Dans ce roman nous suivons Jules Bonneau, dit "la teigne", qui, abandonné par ses grands parents dès 6 ans, apprend à survivre dans cet enfer. Ce qui devrait l'aider lors de cette mutinerie et de son évasion . C'est la période trouble où s'affrontent forces progressistes de gauche et renouveau national encadré par les croix de feu, anciens combattants. La femme française doit elle contribuer impérativement au repeuplement de son pays ? Ou l'acces à l'avortement est il recevable ? lors de viols, d'abandon, de grosseses à répétition sans possibilite de contraception ? Ce fait de société, noir, poignant, est magnifiquement romancé par ce talentieux journaliste-écrivain . facile à lire, Est-ce un grand roman ? ... oui ? .. Donc : 5/5. (*) le prix Albert-Londres est considéré comme une Récompense d'excellence dans le domaine du journalisme, il est considéré parmi les plus prestigieux du monde. Il est souvent considéré comme l'équivalent d'un « prix Nobel », inexistant pour le journalisme. Il est également régulièrement considéré comme une sorte de « prix Goncourt » du journalisme ou encore comparé au prix Pulitzer américain. Sorj-Chalandon/John-Hersey : mêmes combats ? A 78 ans d'intervalle... Pourquoi pas...
5. Déserter
Mathias Enard
3.53★ (538)

Je découvre cet auteur. Son style est qualifié avec justesse "d' exigeant ". le rythme d'écriture avec ses longues phrases, ponctuées de virgules et de retours à la ligne, renforce ? la puissance du texte, ce qui m'a imposé de fréquentes relectures . Sous un vernis d'humanité, La Bête n'est jamais loin. Les communautés cohabitent puis se déchirent sporadiquement , et de tous temps. Les amours perdurent malgré les séparations _ ou desertions _  rendues necessaires par les divergences d'opinions...  Inversement, l'épuisement face à l'exces prolongé de  violences irraisonnées, actives ou subies,  les haines viscérales voir bestiales, s'estompent pour laisser place à une compassion, parfois rédemptrice.. Deux histoires nous sont proposées : _ Une tranche de vies, dans l'action, sans le recul du temps qui pourrait permettre aux trois auteurs d'analyser leurs actes. Gens simples, totalement dépassés par les événements qu'ils vivent, seul leur instinct de survie les anime. Un deserteur, ex soldat violent, fuit la guerre déshumanisante, la deserte. Il rencontre une victime, jeune femme desertant son village où elle a été  humiliée, battue, probablement violée . Elle est accompagnée d'un vieil ane _seul être paisible de cette fuite désespérée_merci  à lui. Sa présence nous apaise... un peu. . Leurs origines devraient les opposer. Or ils composent et cherchent un modus-vivandi. Réalité triviale, sur l'instant, sans recul  possible. Puis, à l'inverse, nous prenons du champ, tant dans l'espace que dans  le temps : trois vies se développent fragments par fragment. Le couple Paul et  Maja, lui mathematicien, communiste, ex déporté , et elle femme politique au SPD, vivent un  amour inaltérable , dans une   allemagne divisée . Leur  fille Irina, spécialiste de l'histoire des mathematiques, fait le lien entre ces deux vies séparées . Chacun d'eux a déserté en son temps  un lieu, une idée, une réalité du monde , pour vivre selon son ideal... ou s'y refugier ces trois là perçoivent bien les soubresauts de l'Histoire  ainsi que la violence, propre à l'homme : "la guerre est
6. Nous parlons depuis les ténèbres
Estelle Faye
3.77★ (203)

Vous qui abordez ce recueil, abandonnez tout espoir de retour : le titre est explicite. Dix nouvelles de dix autrices, "des mauvais genres" , inaugurent la série " Relapse", laquelle aborde les sujets considérés comme hérétiques _ editions Goate " Nous parlons depuis les tenebres, et nous ferons entendre nos voix." (4e de couverture). Apres une introduction d' Estelle-Faye/69712" , coordonnatrice de cette anthologie,et autrice, les nouvelles se succèdent ,  tres diverses, tant par leurs thèmes que par le style. Non adepte de ce genre de litterature, j'ai apprécié, sans me lasser, la qualité des proses, du rythme et du style de narrations. Bravo pour ces dix choix.    _ dans un monde gothique, les salubres urbains (les sournois et les violents)* . capturent des élus pour le " culte de l'homme sain". dont "la petite soeur des fauves"...Encore une Blandine !   _. quoi de mieux que le chant "Flowers of Scotland" pour attirer _à jeun _une sirène du loch Ness ?   _ une EMI (experience de mort imminente) est "étudiée" par un médecin et un prêtre... "... et ne croyez pas que vous serez épargnés ! le Malin est pernicieux, et il aurait  un attrait pour les âmes les plus pures..."   _ Un voleur d'âmes nous explique qui il est, ce qu'il fait, pour le compte de qui, avant de rencontrer... Depuis, il n'est plus.... il vit ! Et il vous l'expliquera mieux que je ne le fais.   _ Dans un véhicule interstellaire, en transit depuis 8 ans, 2 membres de l'équipage et une IA (intelligence artificielle) engagent leur avenir...surprenant !   _Un marchand de sucreries envoute la clientele foraine, et la rend dépendante et violente, pouvoir que va tenter de s'approprier la plus perverse des ado du collège. _ Un monstre pédophile n'est pas forcement doté de pouvoirs surnaturels, mais il peut être le directeur de l'école de vos enfants, et apprécié pour son humanisme apparent. _ Enfin, ma préférée ,d'Estelle-Faye : une communauté de moines, dans une ile quasi inaccessible, survit et s'étiole, ravitaillée par les misérables pêcheurs locaux. L'un d'entre eux, novice accède à la bibliotheque pluriseculaire et peu à peu s'émancipe . Les ténèbres ne sont donc pas obligatoirement liés à des forces occultes, mais parfois seulement en l'homme lui meme. J'ai aimé, pas au point d'attendre les publications suivantes ni de faire des cauchemars....
7. La reine des pommes
Chester Himes
3.88★ (1025)

révisons les fondamentaux des polars americains. Un polar sociologique? écrit par Chestdr Himes à la demande(?) de Georges-Duhamel pour sa nouvelle coll. Série Noire chez Gallimard. L'auteur dépeint son ancien milieu social. La communaute noire de Harlem est décrite sans complaisance. C'est une véritable étude sociologique du quartier de Harlem. Toutes les turpitudes:vols, prostitution, agressions, jeux de tripots, escroqueries en tous genres sont présentées , moyens de survie local. Apparaissent les 2 inspecteurs noirs Ed Cercueil et Fossoyeur . Le pitch : Jackson, honnête et très chretien employé de pompes funebres, est rondouillard, naif et honnête.c'est un anti héros auquel on s'attache , et par dessus tout amoureux d'Imabelle. Il se fait escroquer par une bande dont fait partie sa charmante compagne. Son frère, moins scupuleux tente de localiser les arnaqueurs, et de récupérer le magot, pour son propre compte. C'est une course effrénée à travers ce quartier déshérité, le rythme est soutenu :bagarres au couteau et fusillades, courses poursuites en corbillard ! et une petite prière chez le prêtre grand-guignol pour conforter l'âme de notre rondouillard héros ! "Mais, mon pauvre ami, vous le prenez pour qui le Seigneur ? Faut aller de ce pas vous remettre entre les mains de la police ! Jamais le Seigneur ne voudra intervenir dans un pareil mic-mac."
8. La Vouivre
Marcel Aymé
3.83★ (905)

Un roman fantastique et rural en pays jurassien. La Vouivre, être mythique reapparait _ elle est superbe et intemporelle _ porteuse des richesses enfouies, et protégée par les serpents. Comment, Arsene, amoureux de Juliette va-t-il reagir face aux avances de cette beauté dangereuse. Les trésors enflamment l'imaginaire des ruraux. Ecrit en 1943, ce roman "... n'a rien perdu de son eclat... "
9. Les Anges vagabonds
Jack Kerouac
3.88★ (698)

" On the road again"... ( 1980 - Willie Nelson) Ah! Les années 60 et la " Beat-Generation" Toute une génération chargée d'espoirs nouveaux, de ce besoin de voyages, de grands espaces et ce refus de la vie ordinaire, besogneuse des parents! Nous sommes nombreux à l'avoir rêvé, voire vécu.... le temps d'un voyage en stop, train, bateau à travers la france, l'europe, ou plus rarement  l'afrique, ou l'asie. De Kerouac, c'est mon premier contact littéraire. Il était temps... maintenant que la carte vermeille a été supprimée ! L'auteur Ti Jean, deambule de New-York à Mexico, Tanger, Paris, Londres à la rencontre de ses alter-ego, poètes en mal de liberté. Et ce, au prix fort :les drogues en tous genres avilissent et détruisent leurs organismes.Une petite place pour Jésus et Bouddha côté spiritualité plus reposante. "J'ai envie de m'arrêter parfois" " Mais ma route m'entraîne toujours" " Désir de concrétiser un symbole" " de posséder l'unique beauté" "Que l'on nomme "liberté" (Michel Couringe _ la route 1968 ) La fin de l'aventure est proche, le besoin de stabilité se concretise avec la retraite de sa mère, qu'il accompagne. En fait, c'est elle, la personne stable et modératrice de son entourage. Un style d'écriture très particulier se dégage de cette prose  qualifiée de "pop art littéraire ". Si le texte peut être fuide, parfois haché, et reste agréable à suivre, nombreux sont les passages très "décousus " et le lecteur doit imaginer les enchainements logiques... Les "psychodysleptiques" (drogues  en tous genres: alcools forts, cocaïne, opium, heroine, cannabis fumé ou en galettes, peyotl... agissent-ils fortement sur cette prose hachée ? ... et un texte s'envole ! À nous lecteurs de saisir le sens de ces circonvolutions littéraires . Il aurait donc été dommage de ne pas avoir,_ une fois au moins _ lu mes rêves de jeunesse _  toxiques exceptés _ si bien exprimés par Ti Jean, chef de file de cette "Beat-Generation".
10. Un simple dîner
Cécile Tlili
3.80★ (1106)

Ce roman _ excellent _ aurait pu dignement concourir pour le prix du Flore 2023. Un dîner à quatre. En un temps: une soirée, en un lieu : un appartement cossu, une action : Un huis-clos où quatre pensées divergent, et se racontent. Deux couples autour d'un repas parfait et méticuleusement préparé pour cette occasion. Quatre individualités avec ses secrets, son insouciance perdue... Quatre ? voir plus... Chacun parle, maintient les apparences, et secrètement évoque ses attentes , ses déceptions. Là, les femmes s'expriment, se révèlent même, accédant à une autonomie totale, au détriment des conventions initialement affichées. Cette soirée va, peut être, marquer un tournant dans la vie de chacun. Nous, lecteurs, évoluons au rythme des pensées des quatre convives. Premier roman de Cécile Tlili , neuropsychologue, cofondatrice d'une école pour enfants dyslexiques et "neuro atypiques". Pas de temps mort,nous sommes happés, en temps réel, par les pensées, cette accumulation de non-dits, de compromis accumulés au fil de la vie commune de ces deux couples.
11. Roca Pelada
Eduardo Fernando Varela
3.89★ (198)

Un poste frontière à 5000.mètres d'altitude. La garnison est peu vaillante, de santé précaire .les soldats issus des plaines"mesopotamiennes", tous paludéens, pratiquent leurs rites ancestraux dans une petite chapelle bricolée. Une mine est exploitée par des "cavernicoles" Soufre et molibdene ou zinc extraits, sont descendus par l'historique locomotive. Encore un train de l'extrême ! En face, une autre garnison composée de "carabouffons" (*) Les fourmis  franchissent allègrement la frontiere ainsi qu'une femelle puma, suivie à la jumelle par le lieutenant Costa. Atmosphère lourde, chargée d'électricité statique et de chutes de météorites.Le temps parait suspendu. Un nouveau "desert des tartares" _en cordilliere des andes, décrit avec humour par un écrivain   argentin...libraire ou bouquiniste ? à Venise. C'est son 2eme ouvrage, après un premier succès , écrit à l'age de 60 ans (4 fois l'age d'Arthur-Rimbaud lors de ses premieres oeuvres .) Surveillance d'un territoire désert ? , le ieutenant doute, car, outre les rares animaux, apparaissent des apachetas _ empilement rocheux _ signant une présence humaine, religieuse ? Les grondements de la montagne et autres bruits de locomotive sont déformés et participent à l'atmosphere d'attente d'un futur événement indéfini... mais qui ne saurait tarder.  Une femme Capitaine remplace le sous officier désabusé de l'autre garnison. Transformant le quotidien de notre lieutenant Costa. Et là,le temps prend consistance,  s'accélère au point de ressembler a une prose d'Eduardo Mendosa, Tom-Sharpe, Tom Sharpe, Donald Westlake ! Passe un petit vieux, sorcier ou alzeimer ? le mythe de l'Inca est latent. E. F. Varela, nous raconte avec amour son pays et ses grands territoires abandonné par le pouvoir central. Il nous rend vivant un autre rêve de jeunesse : voyager en toftillard, en montagne, dans une autre culture , et surtout y vivre au quotidien ! le train amène bien quelques rares touristes, mais qui repartent par le même convoi apres une prise de contact de quelques minutes avec l'environnement désolé.... de toute façon ce poste frontière n'est pas une zone de transit entre deux pays, juste un point de surveillance du bon respect de la bande frontaliere, laborieusement matérialisée  à la chaux. Il commet discrètement, avec maestria, une étude psychologique de cette micro société : quel but poursuit on dans la vie ? L'herbe est elle plus verte ailleurs ? ou est ce un leurre ? Bref, un excellent roman d'aventures modernes débordant d'humour : des personnages secondaires évoluent tels des héros de B. D.... à leur avantage souvent. (*) mot-valise? : de carabinier et bouffon.
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