(...) j'aime (ô combien) traverser les frontières, établir des connexions entre ce qu'elles séparent le plus souvent de façon abusive : la physique et la philosophie, la vie et l'œuvre, les équations et le langage ordinaire, les idées et le tempérament, l'intelligence et les émotions. Longtemps, j'ai craint que ce mélange des genres, peu respectueux des critères académiques, me soit reproché de façon plus ou moins directe. Mais aujourd'hui, je n'éprouve plus aucune peur de ce genre, car je sais d'expérience que les randonnées aux interfaces et les excursions entre sciences et culture sont le meilleur moyen - peut-être le seul - de donner du goût à la physique.