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Critiques de Tess Corsac (114)
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A cheval, Joséphine , tome 1 : Le concours éque..

Intrépide et impétueuse, Joséphine a surmonté le récent décès de sa maman grâce à Ricochet, son cheval et aussi son meilleur ami. Avec lui, elle galope à travers la campagne de Chantilly, maîtrisant sa monture comme les meilleurs cavaliers du Royaume de France. C’est un voisin, un noble qui vit en reclus, qui lui a tout appris : monter à califourchon et à se faire obéir avec douceur et fermeté.

Malheureusement, la ferme manque de bras et Papé et Mamé sont criblés de dettes, incapables de payer les impôts prélevés par le Duc. Après avoir vendu leurs dernières poules, ils n’ont plus qu’une solution : se séparer de Ricochet ! Effondrée, Joséphine ne peut s’y résoudre. Elle imagine alors participer au grand concours équestre organisé au château pour l’inauguration des Grandes Ecuries.

Une fille et un percheron ? C’est tout bonnement impossible ! Mais Joséphine a plus d’un tour dans son sac.



Un roman jeunesse qui nous emmène dans la campagne française en 1735, au côté de Joséphine, douze ans, une orpheline avec un sacré caractère. C’est une belle histoire d’amitié entre une jeune fille téméraire et son cheval, illustrée par les jolis dessins de Maya.

Roman historique, mais aussi féministe, A cheval Joséphine est une belle introduction pour la suite des aventures de ce duo qui va sans doute connaître moultes péripéties afin de rester uni.

Il a beaucoup plu à la petite Juliette, neuf ans, pour qui je l’avais choisi lors de la masse critique. Merci à Babelio et à Larousse Jeunesse pour ce moment de partage autour de l'amitié, du monde équestre et de l'Histoire de France.

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Les Nocturnes

Encore une bonne découverte que je n’aurais pas faite si je n’avais pas connaissance du PLIB ou si je n’avais pas lu la critique d’Amanda. J’ai passé un très bon moment avec cette dystopie qui a su offrir une tension constante, des messages très forts, une psychologie des personnages poussées et une ambiance particulière. Le lieu et le contexte m’ont rappelé des œuvres que j’appréciais, notamment « Méto » d’Yves Grevet ou encore « The Promised Neverland » de Kaiu Shirai et Posuka Demisu. Ici aussi, il est question d’huis-clos inquiétant où vivent des jeunes n’ayant pas bien conscience de l’édifice où ils se trouvent et qui vont chercher à sortir. C’est à leurs côtés que l’on va chercher à en savoir plus sur l’endroit où ils vivent, sur l’équipe dirigeant la structure ainsi que sur l’avenir des pensionnaires… Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le résultat est addictif !



L’ouvrage va emporter le lecteur dans une cascade de révélations et va sans cesse nourrir son envie d’en savoir plus. Au fil de ma lecture, je me suis posé une myriade de questions, en particulier sur les deux groupes de jeunes ayant perdu la mémoire : les verts et les rouges. Une fois cette information obtenue, j’ai été impressionnée par le fait que l’auteure a réussi à soulever d’autres questions (dont je ne ferais pas mention afin de ne pas spoiler). « Les Nocturnes » est alors passé du thriller psychologique au roman d’action où il est question d’identité, de l’acceptation de soi ou des autres, de traumatisme, de justice, de culpabilité et de survie. C’est devenu très intense ! Le dernier tiers a d’ailleurs gagné en maturité et en noirceur. J’ai beaucoup aimé ce changement de genre ainsi que les tensions qui éclataient de plus en plus au sein des groupes. J’ai également apprécié l’intégration de dossiers médicaux des personnages principaux. Cela m’a permis d’en savoir plus sur eux ou leurs secrets. De plus, cela s’intégrait parfaitement dans le récit, sans que cela nuise au rythme immersif.



Dans les reproches à faire à ce one-shot, on distingue sa quantité de protagonistes… Cela dit, je me souvenais qu’Amanda avait soulevé ce problème, si bien que j’ai pris directement des notes. Or, j’ai bien fait d’agir ainsi, car il m’aurait fallu retenir une quinzaine de noms d’un coup, ce qui est assez difficile. Cela dit, il y a au moins de la consistance : les lieux ne semblent pas vides ! Natt, le héros, va évoluer au sein de toute une communauté ! Il y a 250 personnages. Si j’avais eu l’impression qu’il n’y en avait que cinq, je n’aurais pas été satisfaite. J’aurais eu la sensation de vide autour du héros. Cette impression d’être perdue au milieu de tous ces prénoms, des blocs ou des couleurs n’est donc pas un si gros défaut… (Cela dit, mon ressenti aurait sans doute été différent si je n’avais rien noté !) En outre, la narration n’est pas multiple. Elle reste toujours du côté de Natt, ce qui permet d’avoir un point d’ancrage.



En revanche, j’ai eu quelques réticences sur le caractère de certains personnages. Tout d’abord, il est à noter qu’ils sont tous majeurs cependant, ils m’ont parfois donné l’impression d’être beaucoup plus jeunes. J’avais plus l’impression d’être face à des adolescents, surtout au début, où les journées d’étude étaient fortement mises en avant. Le héros inventait souvent des excuses plus ou moins valables pour aller à l’infirmerie au lieu d’étudier avec ses camarades… Quelques réactions de ses amis étaient également immatures. On notera également des caractères très forts et d’autres assez fades, voire peu développés… C’est notamment le cas du narrateur qui m’a paru plutôt lisse par rapport à d’autres comparses. Hormis ses belles valeurs et son courage, je n’ai finalement rien noté de spécial le concernant. Il a finalement une personnalité assez naturelle. Il n’est ni trop badass, ni colérique, ni larmoyant, ni idiot ou empoté. Ses réactions sont souvent légitimes et réfléchies, tout en étant parfois guidées par l’impulsion. Il est finalement très « simple ». On se met aisément à sa place en se demandant comment on aurait réagi si on s’était trouvé à sa place. Cela plaira à certains, tout comme cela pourra froisser d’autres lecteurs adeptes de tempéraments plus prononcés.



J’ai refermé cet ouvrage avec satisfaction. J’étais à la fois ravie du dénouement (que je n’avais pas anticipé) et conquise par les thématiques soulevées. Je recommande cette aventure aux adeptes des ouvrages young adult possédant une bonne dose de tensions ! Une lecture percutante, addictive et intelligente !
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Le roi des Hyènes

Après avoir apprécié « Les Nocturnes », j’ai avidement guetté les avis sur « Le Roi des Hyènes ». Or, quand j’ai réalisé que Callysse et Amanda avaient eu un coup de cœur pour ce one-shot, je l’ai directement mis en wish list ! J’en ai finalement fait l’acquisition grâce à un swap avec Callysse que je remercie encore ! Comme il me tardait de découvrir les aventures d’Almire, je me suis vite planifié cette lecture prétendant au PLIB. Hélas, je pense que j’en attendais beaucoup trop… Certes, ce titre est bourré de qualités et d’originalité cependant, il m’a manqué quelque chose… Attention, j’ai quand même aimé cette lecture ! Elle a vraiment sa place pour aller loin dans la sélection du PLIB. Néanmoins, je désirais ressentir le même enthousiasme que celui des copines…



À mes yeux, la force de cet ouvrage réside dans son univers aussi riche qu’original. On est sur un monde similaire au nôtre, mais où les choses ont changé… En mal ! Il y a énormément d’insécurité, en particulier à cause de hyènes féroces qui ont envahi les Confins. Dès la tombée de la nuit, elles sortent pour traquer de jeunes proies. On distingue aussi beaucoup de non-dits et de mystères. Or, une poignée d’enfants se pose des questions sur cet univers dangereux. Ces jeunes ont tous un point commun : ils n’ont plus de Machaon. Les machaons m’ont rappelé les Daemons de la saga « À la croisée des mondes ». Comme eux, ils sont une créature protectrice liée à son propriétaire qui sert de prolongement de l’âme. Si on sépare un humain de son Machaon, le porteur peut sombrer dans la folie, le mal-être et le désespoir. Il a l’impression d’être « incomplet ».



J’ai adoré ce concept qui, si l’on fait bien attention, est bien plus complexe qu’on le pense ! Si un jeune lectorat n’y verra qu’une séparation de deux compagnons, l’œil adulte y lira un autre message. Ainsi, à travers l’idée de Machaons, on aborde les thèmes de l’adolescence, de la transition à l’âge adulte, du fait de grandir ainsi que des peurs ou des changements que cela implique. Lors de cette transition, on se sent vulnérable. C’est le cas d’Almire, le héros. Sans cette part de lui-même, un fragment de son enfance et de son innocence, il doit lutter pour avancer alors qu’une hyène nébuleuse et intérieure guette la moindre défaillance… Celle-ci représente nos propres craintes, nos idées noires, nos échecs. Voilà une chouette métaphore ! En plus des sujets cités, on pointera également du doigt les thématiques de l’entraide, des traumatismes, des secrets, du pardon, de la vengeance, de la reconstruction et de la résilience. J’ignore si c’est une interprétation personnelle ou non, mais on va aussi toucher à des éléments plus sensibles comme l’abus sexuel… En effet, il est dit que le roi des hyènes est un mangeur d’âme… autrement dit, un monstre volant l’innocence des adolescents. Ne parle-t-on pas de viol sur des mineurs ? (Pour le coup, il faudrait que je papote avec les copines ou que je sonde l’autrice pour voir si j’ai bien saisi ou si je fais fausse route…)



Comme dans le premier roman de Tess Corsac, les personnages sont nombreux et auront tous leur importance. Je reconnais qu’il m’a fallu un temps d’adaptation pour cerner tout le monde toutefois, tout le monde est bien dépeint et non stéréotypé. Dans un titre destiné à un public ado / young adult, c’est très appréciable ! En outre, que ce soit le héros, son entourage ou l’antagoniste, tous ne sont jamais insensibles à ce qu’ils traversent. Ils ressentent énormément d’émotions. Ils sont également imparfaits, terriblement humains et plein de nuances. Pourtant, je n’ai pas eu d’attache… J’en ignore la raison cependant, je suis restée en surface ! Cela m’a véritablement frustrée, car ces protagonistes avaient de nombreux atouts pour me charmer…



Un autre élément m’a troublée : le rythme. Ce point m’a totalement partagée. D’un côté, j’ai apprécié les chapitres courts et fluides qui comportent toujours de belles illustrations. Les pages se tournent aisément, car la plume de l’autrice est très agréable. Pourtant, à l’inverse de « Les Nocturnes », j’ai estimé qu’il n’y avait pas beaucoup d’action. On a surtout mis l’accent sur la psychologie, sur l’enquête pour deviner l’identité du Roi des hyènes et sur l’ambiance tendue. Ponctuellement, j’ai ressenti quelques longueurs. J’ai également eu la sensation de tourner en rond au point de mettre longtemps avant de voir où Tess Corsac désirait nous emmener. Hormis un affrontement évident avec l’antagoniste qui donne son nom au livre, je ne savais pas à quoi m’attendre… Après une mise en place longue, il m’a fallu attendre plus de la moitié du livre pour réellement apprécier la dynamique du récit. C’est sans doute dû au fait que tout va monter crescendo. L’attente est longue, mais elle vaut le coup !



Ce titre ne m’a pas laissé insensible et, même en l’ayant terminé, il a laissé son empreinte sur moi. J’ai encore des doutes, des fragments du scénario et des liens entre les personnages qui me viennent en mémoire… Bravo ! Honnêtement, ne vous fiez pas à mes ressentis en demi-teinte. C’est un bon roman avec plusieurs niveaux de lecture qui vaut le détour, ne serait-ce que pour son univers ou pour ses protagonistes fouillés.
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Les Nocturnes

--- En un seul mot ? Addictif ! ---



Vous l’aurez compris à la lecture du synopsis, ce one-shot repose essentiellement sur la résolution d’un mystère pour le moins obscur. Et lorsque c’est bien mené, c’est le genre de roman que l’on ne peut pas refermer alors qu’il est pourtant l’heure d’aller se coucher, car on a envie de savoir. Non, pire, on a besoin de savoir !



Je ne ferai pas durer le suspense plus longtemps : Les Nocturnes est une franche réussite ! Dès les premiers chapitres, Tess Corsac instaure une véritable tension au cœur de son récit. Grâce à quelques indices et à des révélations à mi-chemin, elle nous pousse à tourner les pages, à élaborer des théories plus farfelues les unes que les autres, jusqu’à sentir la vérité à portée de main. Bref, je n’ai pas lâché ce livre avant de l’avoir terminé !



--- Mais comment gérer « l’après révélation » ? ---



C’est toujours un passage délicat. Parfois, l’intrigue retombe comme un soufflé et le lecteur en ressort déçu. Heureusement, Tess Corsac s’en est admirablement bien tirée. Je ne peux bien évidemment pas vous en dire plus, mais sachez qu’elle est parvenue à maintenir mon intérêt pour cette histoire étonnante. Je me suis surprise à me ronger les sangs, me demandant ce qui allait bien pouvoir survenir.



En outre, l’insertion de documents (dont je tairai la nature) entre deux chapitres permet de compléter notre curiosité sans pour autant interrompre le rythme du récit. Bref, pas de fausse note… ou presque ?



--- Quelques facilités inévitables ---



Certains lecteurs pourraient reprocher un manque d’approfondissement dans la construction du scénario. Cela aurait apporté davantage de crédibilité aux événements, davantage de matière aux personnages. Toutefois, le rythme intensif s’en serait trouvé affecté, et c’est justement ce dernier qui incite à poursuivre.



Par ailleurs, il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un roman young adult. Le plus important ici, c’est de captiver le lecteur, et non de le noyer sous une masse d’informations dont il se soucierait peu, en fin de compte. L’auteure s’est donc contentée d’explications parfois simplistes, mais diablement efficaces. Et personnellement, je comprends ses choix !



--- Vert ou Rouge ? ---



Avec 250 pensionnaires à la Croix d’If, les personnages sont forcément nombreux et il n’est pas toujours aisé de s’y retrouver. Pour être honnête, il m’est arrivé d’en confondre quelques-uns, alors qu’ils n’étaient pas dans le même camp. Toutefois, l’histoire ne suit le point de vue que d’un seul protagoniste, ce qui facilite notre avancée dans l’intrigue.



Le hic, c’est que Natt m’a semblé sans saveurs. Certes, il est gentil et attachant, mais il manque cruellement de caractère, contrairement à la Chouette ou Sabine dont les personnalités sont plus marquées, plus ambivalentes même. Au vu des circonstances, j’attendais un minimum d’initiative de sa part, mais celle-ci a été très limitée. Néanmoins, cela ne m’a pas empêchée de savourer ma lecture, rassurez-vous !



--- Mine de rien, on se questionne ! ---



À travers un roman young adult assez court (366 pages), Tess Corsac pousse ses lecteurs à s’interroger. En effet, alors que je découvrais peu à peu ce qui se tramait à la Croix d’If, je ne cessais de me demander : et si j’avais été à la place de Natt, qu’aurais-je fait ? Quels auraient été mes choix ?



Bien sûr, ce genre de questionnements est le propre de l’anticipation, mais c’est brillamment exécuté ici. Je tiens donc à saluer le talent de l’auteure sur ce point. Identité individuelle et collective, rédemption et châtiment, pire et meilleur de l’âme humaine en période de crise : voici quelques exemples de thématiques abordées dans Les Nocturnes. Grandiose !



--- Une fin imparfaite, mais adaptée ---



En toute franchise, j’ignorais comment l’auteure allait bien pouvoir conclure son histoire. Celle-ci tenait la route – à peu de chose près, c’est vrai ! – et je craignais que tout ne s’effondre lors du dénouement. Cependant, celui-ci m’a paru équilibré.



Pour moi, l’essentiel était surtout que l’on obtienne toutes les réponses. Et ce fut le cas ! J’ai donc refermé Les Nocturnes avec le sourire.
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A cheval, Joséphine , tome 1 : Le concours éque..

"Le concours équestre" est un roman historique d'aventure pour jeunes lecteurs (fin du primaire) se déroulant au XVIIIe siècle.

Joséphine, l'héroïne âgée d'une douzaine d'années, est une orpheline recueillie par ses grands-parents, fermiers. Elle n'a qu'un seul ami, Ricochet, le percheron de la ferme qu'elle a appris à monter "comme un garçon" et à dresser grâce à l'aide d'un voisin, un ancien noble vivant en ermite dans son manoir délabré. Malheureusement, ses grands-parents sont à court d'argent et vont devoir vendre Ricochet. Joséphine va vivre de multiples aventures afin d'éviter cette décision qu'elle trouve injuste...



Tess Corsac a écrit une jolie petite histoire d'amitié entre une jeune fille et un cheval mêlant aventures et féminisme. Pour ne rien gâcher, le roman est agréablement illustré par Maya (même si j'ai un problème avec les yeux de ses personnages puisqu'il me semble que tous louchent !).

Ce roman est le premier d'une série et nul doute que Joséphine et Ricochet vivront de nombreuses autres aventures dans les prochains tomes.



Je remercie les éditions Larousse jeunesse de m'avoir fait parvenir ce roman, et Babelio de m'avoir tiré au sort lors d'une de ses Masses Critiques.
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Se perdre à l'orée des songes

Merci à Babelio et Gulf Stream éditeur pour ce roman, que j'ai reçu via l'opération Masse Critique de novembre 2023.



Un Young Adult, une dystopie, un thrilleur et un livre initiatique au développement personnel.

Un véritable bonheur de découvrir cette auteure à la plume poétique et pragmatique

Tess Cornac nous emmène dans les songes de mourants afin d’accomplir avec précision les volontés de ces derniers.

Une histoire originale qui mérite d’être dévorée et savourée par son style punchy et humain, positif dans la volonté de garder espoir et de voyager en quelques pages dans des endroits peu communs et oniriques 💫

Merci Tess Cornac et Gulf Stream pour la confiance !

Hâte de lire les nocturnes !!

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Emma

Le roman de Tess Corsac intitulé Emma, aborde la notion d'humanité à travers un virus qui porte le nom de Emma. Ce virus a décimé la population mondiale et modifié les repères des survivants. On entre dans ce monde mystérieux, à travers les yeux d'une jeune fille qui tente de devenir adulte dans une société coupée de l'humanité mais où règnent la peur et la souffrance.



Après la chute de la civilisation, les gens se sont réorganisés en guildes. Certains ont pour but de soigner et de détecter au plus tôt les infectés, d'autres ont pour rôle d'explorer les restes de la société et d'éliminer les dangers présents. En suivant le parcours d'Azur, la jeune fille présentée précédemment, nous allons découvrir ce nouveau monde.



Pour commencer, j'ai tout de suite apprécié le style d'écriture de l'auteure, que je trouve très fluide. Cela rend la lecture très agréable d'autant plus que l'auteure met un point d'honneur à ajouter énormément de détails et de descriptions. Ceci m'a permi de bien visualiser les différents scènes ou d'imaginer le contexte précisément.



Le roman est construit autour d'Azur, narratrice à la première personne. Nous allons être à ses côtés lors de son passage à la vie d'adulte, dans ce monde totalement anéanti et dévasté par Emma.



La jeune fille n'est pas consciente de la réalité dans laquelle elle vit. Puis, elle va peu à peu ouvrir les yeux et se retrouver confrontée à la dureté de ce monde. J'ai beaucoup aimé ce personnage car elle a su s'endurcir au fil du roman malgré ses découvertes tout en gardant un bon esprit et un amour fort pour ses proches.



De plus, le virus Emma, auquel sont confrontés les personnages, m'a semblé très réaliste, de par la fiche descriptive de la maladie et des symptômes au début du roman et en raison des nombreuses règles que doivent respecter la population. La situation initiale était donc très prenante et je me suis interrogée sur l'avenir des personnages.



Ensuite, j'ai apprécié l'aspect très dur que pouvait revêtir ce roman. En effet, toutes les personnes saines en sont venues à considérer que les personnes atteintes d'Emma ne devaient plus être traitées comme des humains. Dans le roman, les malades portent le nom de "Gueules bleues". Ces derniers étaient abattus sur le champ. Ainsi, on peut éprouver une certaine pitié pour ces personnes et si dire que malgré le fait qu'ils représentent un danger, ils pourraient être traités différemment. Cependant, les personnages et l'atmosphère pesante qui s'installent nous convainquent de penser comme eux : Il ne faut éprouver aucune compassion pour ces personnes car elles représentent un réel danger pour l'humanité. Je peux néanmoins souligner le fait que les réflexions de Sarah, la tante de d'Azur, m'ont vraiment surprises au début du roman.



Heureusement, le personnage de Basil va venir faire un contre-poids face à cette dureté. C'est un garçon sensible avec un point de vue différent des autres certainement car il a intégré la guilde des Anges et a pu se rendre compte de certaines choses.



Autre point, qui m'a permis d'apprécier ce roman, c’est le fait que l'auteur ait su maintenir un rythme soutenu tout au long du roman. En effet, Tess Corsac fait des révélations petit à petit toutes plus surprenantes les unes que les autres. Cela permet de remettre en question l'image d'un tel monde. L'auteure provoque un mélange d'émotions et de suspens que j'affectionne. Cela nous conduit vers le point positif de ce livre.



Ainsi, le petit plus de ce roman c'est le fait qu'il provoque une certaine réflexion sur ce qu'est réellement l'humanité. Il génère l'envie de se questionner sur la notion même d'humanité, c'est ainsi une réelle remise en question : C'est quoi être humain ?; Est-il nécessaire de vouloir sauver cette espèce ?; L'humanité est-elle ce que les autorités décrivent ou autre chose ?.



De même, la fin du roman, ouverte, m'a déçue car elle nous laisse en suspens et en interrogation sur l'avenir d'Azur et des autres personnages. Ceci est pour moi le point négatif du roman car j'aurais aimé une fin concrète avec un réel changement vis-à-vis de l'approche du virus.





Pour conclure, Emma est un roman dans lequel j'ai beaucoup aimé me plonger car j'ai trouvé l'histoire très attractive de par l'univers et l'atmosphère crées par l'auteure. Aussi, je me suis très rapidement attachée au personnage de l'héroïne, Azur et j'ai ressentie différents sentiments tout au long de la lecture. Tess Corsac a su mêler les émotions, l'aventure et le suspens dans un univers futuriste tout en remettant en question la notion d'humanité.



Je conseille donc la lecture de ce roman car c'est une histoire captivante et fascinante.



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Les Nocturnes

Les nocturnes est un roman young adult, un thriller SF assez bien mené et plutôt efficace.



J'ai passé un bon moment de lecture. Celle-ci a été prenante, captivante, et j'avais plaisir à revenir dans ma lecture. Je l'ai lu en LC, donc j'ai été patiente entre les parties, mais c'était dur tant j'avais envie de savoir la suite. Un excellent page turner.





Le roman connait cependant quelques défauts. D'abord, une narration au présent et au je pas justifiée. Ca crée des interrogations restées sans réponses quant au moment où le narrateur raconte, son recul par rapport à son récit... un côté journalistique sensé renforcer l'instantanéité j'imagine, mais complètement artificiel, ce qui à mon sens casse l'illusion romanesque. On a du mal "à y croire".



D'autre part, l'intrigue fonctionne, en revanche il y a clairement des manques, des zones d'ombre pas approfondies; heureusement que je n’y ai pas trop fait attention tant j’étais prise dans ma lecture. Parce que si on était pris d'une envie d'approfondissement, on devrait bien se rendre compte que quand même, il y a des facilités, des contournements, des manques d'explication qui rendent le tout un peu bancal.



Autre souci : le décalage d'âge entre les personnages et leurs actes. Habituellement, on a des gamins ou des ados qui parlent comme des adultes. Là, c'est un peu l'inverse : on a des adultes qui parlent, agissent et sont traités comme des collégiens. Quand on y fait attention, c'est difficile de passer outre et pareil, ça crée une dissonance.



Malgré tout, comme je le disais : pour le public cible, je pense que ça marche très bien. Il y a ce qu'il faut en dialogues et récit, c'est bien équilibré, le suspense est là, ça se tient plutôt bien dans les grandes lignes, et c'est assez original dans le fond. Surtout, l'autrice déjoue pour le coup les facilités habituelles : à chaque fois que je m'attendais à quelque chose, je tombais à côté de la plaque. Pour le coup elle a su me surprendre jusqu'au bout.



J'ai aimé aussi le côté SF, intéressant, touchant à la mémoire et aux souvenirs, tels qu'ils nous définissent en tant qu'individus. Je regrette simplement que le côté SF n'ait pas été plus approfondi, et que les questions relatives à ces thématiques n'aient pas été plus creusées également. Mais la variété de personnages et de situations permet un dialogue de points de vue, et j'ai trouvé que c'était suffisant et au bon niveau pour le public cible. Un bon équilibre questions philosophiques et éthiques // intrigue et suspense.



Bref, une bonne petite lecture qui a rempli sa part de contrat : me faire revenir dans une spirale positive de bonnes lectures, après des semaines un peu maussades globalement. Et surtout, me divertir et me surprendre agréablement. Voilà, il y a des moments où on n'en demande pas plus à un bouquin et c'est très bien comme çà.
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Les Nocturnes

J’aime beaucoup découvrir de nouveaux auteurs francophones de l’imaginaire, et le point de départ de ce roman m’intéressait énormément : pourquoi ces jeunes sont-ils amnésiques, pourquoi ont-ils choisi de s’inscrire à l’Institut de la Croix d’If et à quoi correspondent les couleurs de leurs uniformes… Beaucoup de mystère au rendez-vous ! Dans ma box se trouvait également mon dossier de l’Institut. Je n’en dirais pas plus pour ne pas spoiler, mais je fais partie des verts ! 😀 Comme d’habitude chez Lynks, l’objet-livre est très soigné, avec une magnifique couverture, des illustrations dans chaque chapitre, ainsi que l’utilisation de différentes typographies qui nous mettent dans l’ambiance du livre.



Natt est à l’Institut depuis 4 ans. Il ne sait pas pourquoi il y est, mais suit des cours avec d’autres jeunes amnésiques, éducation qui va leur permettre d’être réinsérés dans la société. Souffrant de cystites chroniques, il est approché par le groupe des Nocturnes, élèves/résistants qui se réunissent la nuit à l’abri des regards pour tenter de découvrir le sens de leur vie à l’Institut. Les Nocturnes ont besoin de quelqu’un souffrant d’une maladie récurrente pour se rendre régulièrement à l’infirmerie, endroit où est retenue leur cheffe, la Chouette.



J’ai dévoré ce roman. La plume de l’auteure est fluide et efficace. Elle nous plonge au cœur de l’Institut dans un rythme effréné, sans pause. On arrive dans l’histoire alors que le mouvement des Nocturnes est déjà bien en place. On suit Natt, un Rouge plutôt banal et obéissant, qui se voit entraîner dans la résistance de l’Institut. C’est à ses côtés qu’on découvre le contexte très particulier du récit et qu’on explore les différents lieux de l’Institut. Si j’ai aimé voir le monde au travers des yeux de Natt, j’aurais peut-être parfois apprécié un peu plus de diversité dans la narration : avoir un chapitre par la Chouette, un par un Vert, un par un professeur/membre de l’administration.



Le moment où les jeunes découvrent à quoi correspondent les couleurs vert et rouge est un instant clé du récit, point de non-retour qui va tout bouleverser. Le début du livre posait le contexte, et racontait une petite « enquête » qui avait plus des allures d’aventure. C’est donc avec la solution du code couleurs que le roman démarre vraiment, qu’on ne peut plus s’arrêter de lire, et que les vrais questionnements commencent, notamment sur les notions de justice, de responsabilité, de conscience de ses actes, au final de ce qui nous définit en tant qu’être humain.



Après qu’on ait appris à quoi correspondaient les couleurs des uniformes, j’ai un peu moins aimé le ton de l’histoire : toute cette colère et cette incompréhension mènent toujours à des situations où tout le monde s’énerve, reste sur ses positions, cela conduit à des débats stériles dans lesquels personne n’écoute personne… Bref, le genre de choses qui m’énervent. :p Toutes les cachotteries sous couvert de « c’est pour le bien du groupe » m’ont aussi excédée. Les élèves tentent de mettre en place une démocratie égalitaire, mais on a l’impression que le même groupe prend toujours les décisions. Un exemple marquant de l’effet de groupe et des idées reçues qui ont la vie dure.



Ce qui est assez ironique, c’est que ce roman dénonce une expérience humaine peu éthique, mais il pourrait très bien servir d’étude de cas dans les écoles. Je ne vous parlerai pas de la fin du livre, sachez juste que les derniers éléments qu’on apprend nous serrent une dernière fois le cœur. La question finale est posée : et vous, si vous pouviez oublier un moment crucial de votre vie, l’effaceriez-vous de votre mémoire ou vivriez-vous avec ?



Un point de départ intrigant dans un huis clos dystopique. Un récit plein d’action, un rythme effréné, sans pause. Une découverte qui change tout. Des questionnements importants sur la nature humaine, à chacun de tirer ses propres conclusions !
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Se perdre à l'orée des songes

J’avais vu passer cette nouveauté sur la page des éditions Gulf Stream et le pitch m’avait interpellée : un monde dans lequel on peut se rendre dans les rêves des autres, c’est original !



France, 2038. Éole et Naomi sont toutes deux onironautes : elles peuvent voyager dans les songes de patients endormis. Ce sont des précurseures, les premières à effectuer ce métier hors du commun : accompagner les mourants dans leurs derniers instants et tenter d’exaucer leurs derniers voeux. Ce sont aussi les meilleures dans leur domaine. Et justement, elles vont être recrutées pour une expérience ardue : enquêter dans l’inconscient d’un homme aux portes de la mort, sur une tragédie qui s’est produite seize ans auparavant…



***



Commençons par le commencement : c’est une lecture qui m’a passionnée : pour son originalité, pour ce mélange entre réalisme, science-fiction, et enquête. C’est un texte qui n’est pas facile à aborder, les thématiques sont douloureuses (deuil, violences sex.uelles, traumatismes), les passages dans les rêves sont parfois complexes, mais une fois commencé, je n’ai eu de cesse de pouvoir le continuer.



L’écriture de Tess Corsac est très imagée, très onirique. Rêve et réalité s’entremêlent parfois, comme pour mieux nous perdre. Les chapitres alternent révélations et introspection, développant en parallèle tout un questionnement éthique lié aux expérimentations scientifiques : quel rôle jouer, où s’arrêter.



Éole est une héroïne fragile. Dans cette aventure, elle va devoir lutter contre elle-même, et les démons de son passé. C’est d’ailleurs autour d’elle que va tourner une bonne partie de l’intrigue. Car Se perdre à l’orée des songes est aussi un récit initiatique, la quête d’identité d’une jeune femme en perdition, qui a besoin de se retrouver. C’est un personnage très intéressant, complexe. J’ai trouvé qu’on était très bien immergé dans sa psyché, au milieu de ses « démons » personnels. L’aspect psychologique est d’ailleurs très développé – ce qui n’est pas pour me déplaire, bien sûr !



Se perdre à l’orée des songes fut donc une très belle lecture ! L’une de celle qui vous font réfléchir au futur, tout en gardant cette magie poétique de l’imaginaire.
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Le roi des Hyènes

Ayant adoré le premier roman de l'Autrice "Les nocturnes", il était évident que je n'allais pas passer à côté de celui-ci. Et encore une fois, j'ai adoré ce voyage si particulier, avec cette petite touche d'horreur que nous promettait la couverture.



J'ai été embarquée dès les premières pages, en réalité. Je me suis attachée aux personnages très vite et dès lors, il ne m'a pas fallu longtemps pour comprendre que cet univers me prendrait rapidement dans ses filets. Et c'est bien ce qu'il s'est passé. Les 450 pages se tournent tellement vite qu'on est surpris d'arriver aussi rapidement à la fin.



L'univers et l'intrigue sont très orignaux et l'idée de base vraiment bien amenée et construite. Mais ce qui est encore mieux amené, c'est le fait que l'autrice ne dévoile qu'à la toute fin qui se cache derrière le fameux roi des hyènes.



D'ailleurs, autant dire que ce personnage procure quelques frissons. Il est loin d'être un méchant banal, bien au contraire. Il est là pour régner, pour faire du mal, pour rester le roi, quoi qu'il lui en coûte. Et pour cela, hors de question de faire des concessions. Oh non.



L'autrice nous prouve une fois de plus que même si l'on s'attache à ses personnages, ce n'est pas pour autant qu'ils vont en ressortir indemnes. La cohésion qu'il y aussi dans ce groupe d'amis est vraiment géniale. On sent qu'ils se soutiennent, qu'ils s'aiment, même s'ils ne se connaissent pas depuis longtemps. Ils essayent de se battre contre le même ennemi, donc forcément, ça crée des liens.



​En résumé, un roman qui m'a happée dès les premières lignes et qui ne m'a relâchée qu'à la toute fin. J'ai adoré les personnages, l'intrigue, l'univers, les idées qui y sont apportées. Bref, pour moi c'est une très belle réussite ! Un mélange de fantastique et d'horreur parfaitement maîtrisé.
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Le roi des Hyènes

--- Une auteure à suivre ---



Après ma lecture des Nocturnes, l’an dernier, j’ai décidé que je lirai les prochains écrits de Tess Corsac. Ce roman m’avait tellement envoûtée ! C’est pourquoi, lorsque les éditions Leha (anciennement les éditions Lynks) ont proposé Le Roi des Hyènes en service de presse, je n’ai pas hésité une seule seconde à envoyer une demande. Comme vous vous en doutez, celle-ci a été acceptée à ma plus grande joie.



Pour ceux qui auraient lu Les Nocturnes, sachez que Le Roi des Hyènes est différent, mais l’on retrouve bien la patte de l’auteure. L’intrigue est encore plus aboutie, les personnages encore plus creusés. Bref, si vous avez aimé l’un, vous aimerez l’autre !



Et pour ceux qui n’auraient pas encore découvert Tess Corsac, je ne peux que vous inciter à le faire sans tarder ! Car je suis passée à un cheveu du coup de cœur…



--- Un huis clos qui sort des sentiers battus ---



Si l’auteure a inscrit son histoire dans le monde réel, elle confère à ce dernier une dimension fantastique proprement fascinante, bien qu’un chouia complexe. En effet, chaque enfant naît avec un Machaon, une sorte de gardien qui l’accompagne jusqu’à l’âge adulte. Plus qu’une simple anecdote, cette créature est au centre du récit et lui apporte une touche de douceur, les Machaons étant semblables à des papillons. De petites choses fragiles à la force incommensurable, et pourtant…



Mais dans cet univers semblable au nôtre ou, plutôt, à celui des décennies précédentes, des hyènes rôdent. Toujours plus nombreuses, elles envahissent les Confins à la tombée de la nuit. Est-ce pour les contenir que des murs ont été érigés ? Ou bien y a-t-il une autre raison à ce phénomène étrange ? Autant de questions qui trouveront des réponses plus que satisfaisantes !



Vous l’aurez donc compris, l’originalité de ce one-shot ne fait aucun doute à mes yeux. Jamais, je n’ai lu une histoire pareille à celle-ci !



--- Un texte à double sens ---



Si la plume de Tess Corsac est agréable, je lui trouve également une puissance sans égale. Elle propose ici une belle métaphore d’un sujet très délicat. Je n’en dirai pas plus afin de vous laisser la surprise, mais un lecteur aguerri verra certainement au-delà des mots. Le jeune lecteur, quant à lui, vivra une aventure qui prône des valeurs fortes puis, quelques années plus tard, pourra redécouvrir le livre avec un regard neuf. Autrement dit, Le Roi des Hyènes comporte plusieurs niveaux de lecture et ça, c’est toujours du grand art !



Quoi qu’il en soit, les ressentis de la victime sont très bien retranscrits, sans pour autant cantonner les personnages à ce seul rôle. Certes, ce sont des victimes, mais ils sont prêts à dépasser leur traumatisme pour agir. C’est beau, c’est fort, bref c’est poignant !



--- Une lutte sans relâche ---



D’un côté, elle s’apparente à une enquête puisque les héros n’ont pas le droit de désigner explicitement leur bourreau. Entre eux, ils le surnomment le Roi des Hyènes, mais qui est-il vraiment ? Mystère !



De l’autre, c’est un combat pour le faire tomber. Alors, on est loin des machinations politiques auxquelles je suis habituée, toutefois la malédiction qui pèse sur leurs épaules les pousse à contourner les interdits, à trouver une faille dans le système. Et leurs réflexions, leurs tentatives, leurs réussites même font la force du scénario. J’avais parfois l’impression de jouer une partie d’échecs dont l’issue semblait très incertaine.



--- Plus que des victimes, des survivants, des combattants ! ---



Ce titre est pour les adolescents, il est donc mené par des adolescents qui ne peuvent confier leurs tourments à leurs parents. Absents ou aveugles, ces derniers n’ont aucun pouvoir. Mais contrairement à ce qu’il croyait, Almire n’est pas le seul à souffrir de la perte de son Machaon. D’autres sont confrontés au même traumatisme et se sont rassemblés afin de s’entraider.



C’est avec finesse que Tess Corsac a développé la psychologie de ses héros. Je l’ai déjà souligné, mais elle aborde le statut de victime en toute connaissance de cause et, surtout, avec la délicatesse qui s’impose. Je ne pouvais donc que m’attacher à Almire, compatir à ses malheurs et, surtout, l’encourager dans ses efforts pour faire tomber le Roi.



J’ai également apprécié Zoé pour son mélange de force et de fragilité. Elle est toujours sur le point de basculer, pourtant elle lutte de toute son âme pour conserver son humanité. Sans oublier Ulrich, Colin et Maxence. En fait, ils sont tous aussi intéressants, aussi fouillés les uns que les autres !



Je tiens d’ailleurs à le préciser : le blanc et le noir n’existent pas dans cette histoire. Les nuances de gris s’invitent toujours. Ainsi, le Roi n’est pas cet homme machiavélique qui ne ressent rien et Maxence n’est pas un ami infaillible, mais seulement humain.



--- Échec et mat ---



Tess Corsac va jusqu’au bout du combat de ses héros. Je n’en dirai pas davantage, mais j’ai tourné les pages avec avidité afin de connaître le résultat final. J’ai toutefois trouvé le dénouement un peu dur, un peu violent, pour un jeune public, cependant n’oublions pas que je peux me montrer particulièrement sensible.



Bref, Le Roi des Hyènes est une belle réussite. À n’en pas douter, je suivrai les futures publications de Tess Corsac de très près !
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Le roi des Hyènes

Ce roman se passe dans un monde où chaque enfant naît avec un machaon (un papillon donc) attaché à sa poitrine. Ce machaon est un prolongement de l’âme de l’enfant (un peu comme les daemons dans À la croisée des mondes) qui finit par s’envoler à l’âge adulte. Ici, nous suivons Almire qui s’est vu arraché son machaon par un adulte, et qui est hanté depuis par une hyène de brume qui l’empêche de dire la vérité. Jusqu’au jour où il va découvrir qu’il n’est pas le seul à avoir subi ça.



Ce roman est tellement bien fait ! Vous l’aurez peut-être compris à mon résumé mais ce livre parle d’un sujet très dur et important sous forme de métaphore. Alors oui, il est assez dur malgré la tranche d’âge visée, mais la force du livre est justement cette métaphore qui permet de rendre sa lecture abordable pour tous. Les personnages, tous différents et intéressants, la plume très fluide et le rythme soutenu aident à rendre la lecture très agréable malgré tout.



A travers les aventures d’Almire, on aborde des questions de honte, de culpabilité mal placée, ou encore de douleur refoulée. On voit comment des violences similaires peuvent avoir des effets différents sur différentes personnes : certains vont être totalement consumés par le secret et la douleur, d’autres vont réussir à en tirer une force qui va leur donner envie de changer les choses, et d’autres encore vont reproduire ce qu’ils ont subi. On aborde aussi le sujet de la vengeance, de la justice et de la reconstruction.



Je ne peux que recommander ce roman, vraiment bien fait et très important !
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Les Nocturnes

La petite histoire



Natt semble se réveiller d'un profond sommeil quand il voit cette jeune fille traverser de nuit l'institut des papiers sous les bras, elle fuit... Une étincelle s'est allumée dans son regard, celle de la révolte, de l'envie de savoir, il va rejoindre les Nocturnes. Mais qui sont-ils, que font-ils dans l'ombre ? Que veulent-ils ?



Le contexte de lecture



Les Nocturnes est un des sélectionnés du #plib2020 et un livre que je souhaitais découvrir dès sa sortie. Une excellente lecture qui mérite largement sa place dans cette sélection.





Ce que je retiens de cette lecture...



L'atmosphère du bouquin est brouillardeuse comme l'esprit des jeunes enfermés dans cet institut. Le lecteur découvre au rythme de Natt la vie et les secrets de ce lieu. L'on se révolte à l'unisson contre les non-dits, les règles. L'autrice met en place un huis clos étouffant où 250 jeunes s'observent, se jugent, s'allient sous la surveillance constante de "l'etablishment", une autorité taiseuse qui supervise leur quotidien et s'immisce dans leur intimité. Pas de liberté pour les membres de cet institut, mais pourquoi ?



Beaucoup de rythme et d'action. De la tension tout du long.

Tess Corsac nous tient en haleine du premier mot au point final et même quand des révélations sont faites, elle maintient une pression de dingue. L'action prend le relai de la réflexion et nos nerfs sont mis à vif. J'ai frémi en suivant Natt dans sa quête de vérité et d'identité.

C'est certainement la qualité première de ce récit faire vibrer le lecteur au diapason de ses héros.



J'ai apprécié chaque personnage de l'histoire même si l'on suit plus particulièrement Natt. Ils ont tous des personnalités duales, complexes, non tranchées, ils sont comme la couverture, à la tonalité grise ni tout à fait blancs ni tout à fait noirs. Ils sont jugés, ils se jugent entre eux, ils se jugent eux-mêmes, mais ils sont le miroir d'une société rongée par la culpabilité sans savoir comment réagir et agir.

La thématique de la culpabilité et la recherche d'identité sont intimement liées ici. L'introspection est de rigueur dans ce récit d'action, une plus-value non négligeable qui donne force et qualité à l'histoire.



Mise ne réseau



Un huis clos haletant avec des rebondissements jusqu'aux dernières lignes.

A rapprocher de La Tour de Cécile Duquenne ou pour les amateurs de film de Vol au-dessus d'un nid de coucou avec Jack Nicholson pour les quelques schèmes en commun qui ne laissent pas indemnes.
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Les Nocturnes

Rouge et vert.

Non, il ne s’agit pas des nouvelles couleurs d’un tube de dentifrice. Ils sont 250. Tous amnésiques. Tous vivants dans un institut surveillé dont ils ne peuvent pas sortir et, tous, portent un uniforme de la couleur de leur bloc, soit rouge, soit vert.

Aucun d’eux ne se rappellent leur passé et pourquoi ils sont là. Une des leur disparaît mais Natt, un pensionnaire vert, est le dernier à l’avoir vue avant sa disparition. Il sera donc amené à introduire le groupe d’élèves, les « Nocturnes ». Qui sont-ils? Pourquoi sont-ils là? Que leur est-il arrivé?



La couverture du roman représente bien l’histoire et les éléments clés. Elle convient parfaitement au livre. J’ai beaucoup apprécié les illustrations de branches d’arbre à chaque fin de partie ainsi que les illustrations à chaque nouveau chapitre. Le style d’écriture est simple et direct.



Tout l’enjeu du roman porte sur la quête de la mémoire et ses répercussions. Le droit de savoir où de ne pas savoir. On suit Natt tout au long du roman ainsi que les pensionnaires de cet institut mystérieux. On apprend petit à petit ce qui les a amenés là. L’idée est originale, je ne m’attendais pas vraiment à ça. Les personnages sont attachants avec leur failles, leur volonté d’en apprendre plus et leur courage face à cette situation.

Lors de la conclusion, l’auteure insère un élément inattendu et j’ai trouvé que c’était réussi et surprenant.

Un bon roman dystopique qui aborde un thème qui mène à la réflexion.

Merci aux éditions Lynks et à Babelio pour leur confiance.



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Les Nocturnes

Imaginez-vous vivre dans un institut où les élèves sont séparés en deux groupes : les rouges et les verts. Vous avez une vie qui semble relativement normale, mais vous n’avez aucuns souvenirs de votre vie d’avant. Alors quand vous entendez parler des Nocturnes, un groupe s’organisant pour lutter contre l’administration de l’institut, que faites-vous ? Vous vous joignez à eux, guidé par votre irrépressible envie de découvrir votre passé et ce qui vous a mené dans ce lieu rempli de secrets, ou vous les oubliez car remuer les souvenirs n’est pas toujours la meilleure chose à faire. Voilà le dilemme imposé aux élèves de l’institut, et une chose est sûre, il y aura des répercutions sur chacun d’entre eux ….





Je remercie tout d’abord Babelio et les éditions Links pour cette superbe découverte faite dans le cadre d’une masse critique.



Les Nocturnes est donc pour moi une très belle lecture qui m’a vraiment surprise. Je m’attendais à retrouver des éléments de dystopie du genre Le Labyrinthe et autres, mais cette histoire est originale et différente de ce que j’ai déjà pu lire.



L’histoire se met très rapidement en place, elle est intéressante et immersive. L’intrigue est bien menée. Il y a du suspens, des rebondissements, des révélations qui nous entrainent dans un engrenage où l’on ne veut plus qu’une chose : en savoir toujours plus … Petit bémol, il y a peu d’action dans les trois premiers quarts du roman, mais ce manque est compensé par la tension créée par l’auteur et la pression que doivent supporter les personnages.



J’ai beaucoup aimé les personnages, malgré leur grand nombre qui peut être parfois perturbant, ils sont super bien travaillés, crédibles et évolutifs. Ils possèdent une vraie personnalité, on suit leurs réflexions, leurs questionnements, ce qui apporte une portée philosophique à cette histoire et pousse son lecteur à réfléchir à travers les échanges entre les personnages.



La fin est surprenante et pleine de révélations auxquelles on ne s’attend absolument pas. De plus cette fin est digne du reste du roman, elle est bien menée et achève complètement cette histoire en nous donnant un aperçu de ce que deviennent les personnages.



Ce roman nous fait passer par un tas d’émotions : de l’inquiétude à la surprise, de la peur à la compassion, de la tristesse à la joie, … bref, tout y passe.





Je ne peux donc que vous conseiller ce roman que je trouve vraiment très sympa à lire et nous procure différentes émotions. Une chose est sûre, vous ne sortirez pas indemne de cette histoire autant que les personnages ne se remettront jamais totalement de la Croix d’if.
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Emma

La jeune auteure de 19 ans, Tess Corsac, écrit Emma, son premier roman, en 2017. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, Emma n'est pas l'héroine du roman mais un virus destructeur qui a décimé la population mondiale. Dès le début du roman, Emma est décrit comme un " tueur invisible que l'on apprend à craindre". L'histoire se déroule environ un siècle après notre époque.



L'héroïne de ce roman est une jeune fille du nom d'Azur qui vit avec ses deux parents, Basile, qui est son meilleur ami, ainsi que les parents de ce dernier. Ensembles, ils habitent dans un petit village, à l'écart de la population, un cocon dans ce monde dévasté par la peur et l'horreur. Azur est la narratrice, nous découvrons donc l'histoire de son point de vue.



Jusqu'à ses 15 ans, Azur vivait dans l'ignorance et dans la présence du virus Emma mais elle n'avait pas conscience du danger qu'il représentait. En effet, elle vivait paisiblement dans son village sans se préoccuper du monde ravagé par le virus. C'est lors de l'obligation du premier marquage qu'elle va pour la première fois sortir du village. Elle va entreprendre un long et éprouvant voyage au cours duquel elle va faire de ombreuses découvertes et comprendre la cruauté des humains. Ce voyage l'endurcit. Ce premier marquage amène Azur ainsi que son seul et meilleur ami Basile à prendre des chemins différents contre leur gré. Ils risquent donc de se predre de vue pendant un certain temps.



Le thème futuriste et apocalyptique peut paraître surprenant mais grâce aux nombreux détails et descriptions du contexte, on s'imagine parfaitement la décors et la situation. le fait que la narratrice n'ait pas expliqué trop en détail la création du virus, sa mise en place mais qu'elle l'aborde tout de même, permet d'éviter une confusion avec la période de l'histoire et de se concentrer uniquement sur cette dernière. le thème est très réaliste et crédible ce qui facilite la compréhension du roman. L'organisation des hommes après la moisson est dévoilé petit à petit et les différentes mesures prises (marquages) au cours du temps nous sont aussi décrites au fur et à mesure que l'histoire avanvce. Nous aprenons les informations en même temps qu'Azur.



Les nombreuses épreuves qu'Azur subit l'endurcissent, elle devient plus mature. Son personnage est très touchant et son point de vue est bien développé. Durant son passage à l'âge adulte, elle doit faire face à la réalité, seule et y chercher sa place. Azur a de la compassion pour les "gueules bleues" (c'est comme cela que les personnes aitteintes d'Emma sont appelées) , contrairement aux autres personnages du roman notamment Sarah, sa tante, qui tient parfois un discours très dur à leur propos. Elles ne sont pas assimilées à des humains car on considère que le virus nous retire notre humanité. Ces personnes sont traitées sans la moindre pitié, ce qui est assez déconcertant. Basile éprouve également de la compassion pour les malades, on comprend pourquoi avec son histoire avec son histoire et son vécu. Il a de l'empathie pour ces personnes et est parfaitement conscient du mal qu'ils subissent. Sa vision permet de sortir du côté pessimiste que renvoient les autres personnages.



Malheureusement, je trouve le point de vue de Basile pas assez développé, je pense que connaître son vécu plus en détail et un témoignage plus complet de sa part aurait rendu le récit plus léger car, à mon avis, il est moins cruel que les autres. Ce roman pose des questions sur l'humanité: " est-elle un acquis? " ; ainsi que sur notre vision du monde " comment a-t-il pu autant changer en si peu de temps? " (malgré que ce soit de la fiction). On peut se demander pourquoi notre humanité disparaitrait à partir du moment où on est atteint d'Emma et si certaines personnes non-atteintes n'avaient pas moins d'humanité que les "gueules-bleues".



Enfin, le second point négatif est la fin du roman. C'est une fin ouverte qui nous amène à nous interroger sur le destin de l’héroïne. La situation du monde est la même qu'au début du roman, il n'y a pas vraiment de grandes avancées ni d'évolution par rapport à la maladie ce qui est assez décevant. On a de l'espoir tout au long de l'histoire pour ces personnes malades mais, au final, il n'y a pas de réelle solution.
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Emma

Emma n'est pas le nom de l'héroïne de ce roman, bien qu'elle soit au cœur de l'histoire. Emma est en fait un virus destructeur qui a décimé l'humanité et qui continue de représenter un énorme danger pour eux. Après la chute de la civilisation telle qu'on la connaît, les gens se sont réorganisés en guildes. Certains ont pour but de soigner et de détecter au plus tôt les infectés, d'autres ont pour rôle d'explorer les restes de la société et d'éliminer les dangers... Nous suivons le personnage d'Azur, une jeune fille qui devra apprendre les codes de cette société et y trouver sa place.



Premièrement, j'ai été vraiment emportée par le style d'écriture de l'auteure, j'ai trouvé le tout très fluide et élégamment décrit, d'autant plus que le roman nous place dans un futur totalement réécrit et que beaucoup de choses sont à expliquer sur l'univers dans lequel nous évoluons. Mais rien n'est flou ou difficile à comprendre, on n'est jamais perdu.



Le roman se construit autour d'Azur, narratrice à la première personne dont on va suivre le passage à l'âge adulte dans ce monde ravagé par l'épidémie dévastatrice que fut Emma. D'abord complètement inconsciente de la réalité du monde, Azur va peu à peu ouvrir les yeux, perdre son innocence et se confronter à la dureté du monde.



Le roman se construit autour d'Azur, narratrice à la première personne dont on va suivre le passage à l'âge adulte dans ce monde ravagé par l'épidémie dévastatrice que fut Emma. D'abord complètement inconsciente de la réalité du monde, Azur va peu à peu ouvrir les yeux, perdre son innocence et se confronter à la dureté du monde.

L'univers est vraiment bien décrit, l'auteure nous parle de la situation en profondeur, sans rien omettre, et cela apporte une certaine crédibilité à la situation qu'elle dépeint. Le virus Emma, sorte de combinaison de plusieurs virus existants, est bien pensé. On s'imagine bien la manière dont la société telle qu'on la connaît a chuté, et la façon dont l'humanité s'est réorganisée en prenant en compte le danger lié à Emma. C'est pour moi le gros plus de ce roman : le postulat de départ est fouillé, réfléchi, et l'on y croit très vite.



C'est aussi un monde très dur qui est décrit, voir cruel. On va s'interroger sur la définition d'humanité. En effet, les groupes de personnes saines en sont venus à considérer que toute personne atteinte d'Emma ne devait plus être considérée comme humaine. Les "Gueules bleues", comme on les appelle, sont abattues à vue sans le moindre remords. C'est ce que j'ai trouvé le plus dur à lire, la manière dont sont traités ces malades, hommes femme ou enfants. Bien sûr, ils sont condamnés, et ils sont dangereux puisqu'ils peuvent transmettre la maladie, mais on aimerait qu'ils soient traités avec un minimum de décence et d'humanité, justement. Au contraire, dans le roman, on se garde bien d'éprouver la moindre pitié pour ces personnes. La dureté de certaines réflexions, faites par Sarah, la tante d'Azur, notamment, m'a un peu ébranlée.

Heureusement, un pendant est fait à cette vision des choses impitoyable, grâce au personnage de Basil. Le jeune homme a de la compassion pour les malades et est conscient de tout le mal engendré par cette manière de fonctionner, qui dresse les malades et les personnes saines les uns contre les autres.



On en vient à ma petite déception concernant ce roman : que certains points n'aient pas été plus développé. Avec en tête le personnage de Basil, sa vision des choses et ses aspirations. Le personnage apporte un autre point de vue que celui, assez insensible, de la plupart des autres personnages, et il aurait été intéressant de se pencher un peu plus sur lui. Trouver le point de vue d'une personne infectée, sa manière de survivre et son ressenti à propos des personnes saines, aurait été intéressant aussi. Surtout que le roman est mis "à partir de 13 ans", est-ce que tout cela n'est pas un peu pessimiste, pour des enfants de cet âge ? Seul le point de vue de Basile rattrape les autres, mais il est à peine développé.



De même, la fin, assez ouverte, nous laisse un peu en suspend quand à l'avenir d'Azur et des autres. J'aurais aimé une plus grande résolution, un plus grand pas vers un changement dans la situation décrite tout au long du roman. Au fond, on en reste au même point qu'au tout début, les évolutions évoquées en sont encore à l'état d'embryon quand arrivent les dernières pages.



En résumé, j'ai beaucoup aimé me plonger dans ce roman, j'ai trouvé l'histoire très immersive grâce à l'univers très fouillé qu'a créé l'auteure. Le personnage d'Azur parvient à nous toucher à travers les épreuves qu'elle subit et qui lui font perdre peu à peu son innocence. Mes regrets quant à ce roman sont aussi la preuve du plaisir que j'ai pris à le lire : j'aurais voulu que les choses soient poussées plus loin. Le caractère implacable des personnages choque souvent et j'aurais voulu que les questionnements sur la manière d'être "humain" soient plus développés.
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Se perdre à l'orée des songes

On a acheté ce livre à Montreuil, parce qu’on nous a dit qu’il faisait pleurer et OUI, je me suis noyée dans mes larmes pendant ma lecture.



Se perdre à l’orée des songes, c’est un livre qui parle d’un futur dans lequel certaines personnes auraient appris à rentrer dans les rêves pour accompagner les mourants. Que ce soit pour connaître leurs dernières volontés ou leurs dernières envies. C’est exactement le rôle qu’a Éole, jusqu’au jour où on vient la chercher pour qu’elle entre dans la tête d’un membre d’une organisation criminelle et ainsi résoudre une vieille histoire. Vous trouvez que j’explique mal ? Oui, moi aussi, mais du coup à votre place je lirais directement le livre pour mieux comprendre 💁🏻‍♀️



Plus sérieusement, ce livre est un ovni, je n’ai que très rarement lu un livre qui parle aussi bien du deuil, du handicap, mais aussi de la culpabilité du survivant, tout en le faisant d’une façon si poétique que, comme les personnages, on a parfois du mal à différencier le rêve de la réalité. Derrière tout le côté tragique et l’enquête qui se trame en fond, il y a une sensation d’onirisme, sublimée par l’écriture de l’autrice qui manie parfaitement ses mots. Toute l’histoire est belle, toute l’histoire est bien faîte et j’ai été émerveillée à chaque page (entre deux larmes).



Peut-être que si vous voulez surtout le côté “enquête” du livre, vous allez être un peu déçus, parce qu’elle m’a donné l’illusion de n’être qu’un fond pour permettre l’évolution du personnage central, mais d’un autre côté c’était parfait comme ça, je pense que ça aurait peut-être rendu l’histoire plus lourde de le faire autrement.



Si vous voulez découvrir une autrice française à l’écriture sublime, n’hésitez pas, allez pleurer toutes les larmes de votre corps sur cette histoire !
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Se perdre à l'orée des songes

Vous aimez vous perdre dans vos rêves ? Moi, oui ! J'ai donc immédiatement été emballée par le nouveau roman jeunesse de Tess Corsac qui mêle habilement enquête policière et quête de soi par le prisme du rêve.



Avec son petit côté thriller, Se perdre à l'orée des songes devrait plaire aux adolescents, mais aussi aux adultes en quête de profondeur, car des thématiques sensibles y sont abordées avec beaucoup de finesse (attention aux trigger warnings !). En effet, alors qu'ils cherchent à débusquer la vérité dans les rêves d'autrui, les héros sont confrontés à leurs propres traumatismes... jusqu'à perdre le contrôle parfois !



Ainsi, même si j'ai deviné la plupart des révélations, j'ai passé un agréable moment de lecture entre les pages de ce one-shot à l'ambiance onirique.
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