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Critiques de Sarah J. Maas (3085)
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Un palais d'épines et de roses

Je ne comprends pas les critiques dithyrambiques sur cette série. Je me suis jetée dessus suite à ça (et à l'avis de booktubeuses) et... j'ai failli lâcher toutes les 10 pages. Je lisais sur liseuse et cette lecture m'énervait tellement que je poussais régulièrement un énorme soupir de frustration tout en éteignant carrément la liseuse, de rage.



J'alternais entre des "Mais qu'est-ce que..." d'incompréhension, et des "Mais t'es conne ou quoi ???" tellement l'héroïne est incohérente et insupportable.



Ce roman n'est clairement pas pour moi, certes, mais là ce n'est pas qu'une histoire de goût. Vraiment, j'ai eu l'impression côté scénario de passer d'incohérence en incohérence, et de facilité narrative en prise de la lectrice pour une bonne grosse idiote.



Déjà, d'une manière générale : je n'accroche pas du tout à la façon dont l'auteure représente une héroïne "belle-et-rebelle" et une "histoire d'amour". Donner un caractère de cochon à un personnage, le faire insulter les gens et devenir colérique sans raison valable (il y a bien une raison à chaque fois, mais jamais valable), le rendre totalement étroit d'esprit et borné, ce n'est pas en faire un personnage fort.



Je vous donne un exemple. Feyre (l'héroïne) et Tamlin (un torse musclé) mangent ensemble. Ils s'entendent bien, se plaisent à mort, et le quotidien est idyllique pour Feyre. Elle n'a (à priori, mais c'est jamais le cas dans un roman américain inconsciemment puritain bien qu'obsédé par le sexe...) pas de souci ou jugement négatif envers la sexualité : elle avait un amant "au pays", avec qui c'était sympa d'oublier son dur quotidien en faisant l'amour. Bon. Eh bien voici un résumé de leur échange :

Tamlin (attiré par Feyre et la draguant) : "J'embrasserais bien ces jolies lèvres..."

Feyre (tout en retenue et en modération) : "Espèce de SALE PORC !!"

WTF? C'est ridicule, ça n'a aucune logique. Elle se "rebelle" complètement gratuitement et on ne sait pas pourquoi. Le pire étant que l'héroïne vous raconte pendant des plombes qu'elle rêve que le héros - beau, sympa et avec qui elle s'entend donc bien - l'embrasse. Mais quand il le lui propose enfin, elle lui répond ça... Alors ok, peut-être que c'est trop rapide pour elle, mais le juste milieu c'est pas possible ?



Manipuler le lecteur en donnant à l'héroïne des pensées qui ne tiennent pas debout, qui servent ensuite à justifier ses emportements face au "héros" ou ses décisions débiles, c'est non non NON. C'est artificiel et ça ne fait PAS de l'héroïne un personnage "intéressant et fort" comme on essaye de nous le faire croire. Ça la rend juste caractérielle et ridicule. S'ils avaient une once de logique, tous les autres personnages lèveraient les yeux au ciel et l'ignoreraient quand Feyre se met à péter des câbles sur les fae, alors que tout le monde est adorable avec elle.



De la même manière, lui faire dire un truc pas drôle, même si ça fait rire tout le monde dans le roman, ça ne la rend pas drôle. Et lui faire découvrir, 3 jours après, la réponse à une énigme ultra simple dont on avait la réponse dès qu'elle a été posée, ça ne la rend pas spirituelle. Essayez de faire un effort pour vos personnages, et pour nous...



Du côté de l'histoire "d'amour", ces éternelles relations basées sur de l'attirance physique (avec toujours ces héros aux "muscles saillants"...), et sur un vague point commun débile, ça ne marche pas non plus. Le coup du "Je veille sur mes proches" "Oh ben ça alors ! Moi aussi, en tant que seigneur, je veille sur mes sujets !" "Oh merde, on a tellement en commun"... mais c'est... c'est non, quoi ! C'est ridicule. C'est comme prendre deux personnages et faire : "Oh, j'aime bien prendre un goûter" "Oh moi aussi" "Oh ça alors, on est faits l'un pour l'autre !"

Bon, d'accord, tout le monde ne veille pas sur ses proches, mais malgré tout, c'est pas un trait de caractère ça, c'est un truc basique d'empathie humaine ! Hélas, en dehors de ça... eh bien les héros n'ont rien à partager.





**Maintenant, dans le détail** :

Feyre (ohlala, elle a un nom prédestiné avec déjà "fey / fée" dedans, c'est pas du tout maladroit et naïf ça...) est la plus jeune de ses sœurs... donc en toute logique, quand elle avait 8 ans, sa mère lui a demandé de prendre soin de tout le monde : son père, et ses deux grandes sœurs. ALLÔ??? Screugngngngngn??? Et en plus, sa mère lui a extorqué ça sous forme de promesse que Feyre n'a pas le droit de rompre. Merci, best maman de l'année. Pffff, c'est tellement artificiel, ça fait l'excuse pas crédible pour faire de l'héroïne une martyre qui va bien souffrir pour mériter son prince à la fin.



Donc Feyre se retrouve à être exploitée, maigre et mal fringuée, devant chasser pour nourrir son père et ses 2 sœurs aînées, qui foutent rien, dépensent l'argent qu'elle se tue à gagner ET en plus qui lui parlent mal. Alors... que sa promesse oblige Feyre à nourrir ses sœurs, c'est débile mais O.K., c'est dans le contrat. Mais en quoi elle l'empêche de dire ses 4 vérités à sa sœur Nesta quand cette dernière la traite comme un chien et lui parle comme à de la merde ? En quoi elle l'oblige à être l'esclave docile et soumise de sa famille ?



En rien. Ne rien répondre, ça en fait juste une bonne petite martyre (bis). D'autant que ça n'a rien à voir avec son caractère : dès qu'elle sera chez les Fae, là, des insultes et des critiques, elle en sortira à la pelle, et surtout quand ce n'est pas justifié.

Et pourquoi sa sœur aînée est trop débile pour "se rendre compte" qu'il faut qu'elle se sorte les doigts du cul pour aider sa famille ? Et pourquoi l'autre parle à Feyre comme à de la merde ?

Ne cherchez pas, il n'y a pas de raison valable (y en a une. Mais pas valable, c'est encore de l'esbroufe : ces gens n'ont pas de logique).



Enfin bref. Feyre tue un Fae en croyant chasser un animal (et c'est pas vraiment comme si ça l'émouvait beaucoup quand elle découvre qu'elle a tué une PERSONNE aaah, elle m'énerve, bref). Et donc, en punition... elle se retrouve à devoir vivre dans un magnifique domaine magique, chez les Fae qu'elles redoutent énormément car ils sont suuuuper dangereux et tout et tout. C'est ce qu'on nous dit depuis le départ. Il y a tout un background comme ça : les mortels craignent à mort les Fae immortels et tout, car les mortels sont faibles et fragiles face aux Fae qui font de la magie et sont tout-puissants... Et donc, en toute logique, que fait la pauvre petite mortelle Feyre une fois face à ces êtres dangereux et terrifiants qu'il ne faut surtout pas brusquer ? Elle les provoque, les insulte, et s'imagine même un matin pouvoir tranquilou s'enfuir de leur domaine ultra dangereux, en traversant seule une terre magique inconnue peuplées de créatures qui peuvent la tuer en un claquement de doigt. Tout ça car... car elle est belle et rebelle et courageuse ? Car elle a fort caractère ? Non, car elle est STUPIDE. Arrêtez de faire passer des actes de rébellion incohérents pour de la force de caractère ou du courage. Si vous partez en safari et que vous décidez de vous jeter au milieu de lionnes affamées, barbouillé de sang, vous n'êtes pas une forte tête courageuse. Vous êtes con.



SI on résume : Feyre est très bien traitée, mais elle n'arrête pas d'être en colère et désagréable avec ses hôtes. Parce que... elle veut retourner auprès de ses proches... qui la maltraitaient et étaient des connards avec elle, hein. Cohérent. Alors au départ, elle dit que c'est à cause de sa promesse envers sa mère, mais on lui explique que sa famille vit super bien et tout, grâce à son sacrifice, donc la promesse est tenue ! Mais comme Feyre est stupide, on doit le lui répéter plusieurs fois avant que ça rentre. Et après... elle veut quand même partir pour "tenir sa promesse" (la logique ?)



Pendant 30 pages, elle veut "plaider sa cause" pour passer outre le traité qui la force à rester dans ce beau château, auprès de deux bogoss gentils qui la chouchoutent. On lui explique gentiment que c'est impossible, c'est la loi. Et pourtant... on va continuer de l'entendre parler de "trouver un moyen pour plaider sa cause" toutes les 2 pages... pourtant elle a pas Alzheimer. Je crois qu'elle est juste conne.



Surtout qu'elle croit au départ que les Fae ne peuvent pas mentir... mais elle n'arrête pas de douter de leur parole (allô ? La logique ? On a vraiment besoin de vous, revenez, je vous en prie !)

À chaque fois que l'histoire pourrait s'arranger, Feyre se monte tout un film dans sa tête pour justifier une de ses réactions de colère incohérente... qui ne sert en vérité qu'à faire durer le suspens du "finiront-ils ensemble ou pas ?" qui aurait dû se résoudre très vite en fait : dès qu'elle a compris qu'elle aimait bien le gars, qu'elle n'avait pas de raison de partir, et qu'elle était mieux là que chez elle.



En fait, ce roman, c'est du vent.



Je ne vais pas rentrer plus dans le détail, tout ce 1er tome est comme ça et m'a profondément énervée. J'ai eu l'impression d'être prise pour une idiote avec ce personnage principal qu'on essaye de me vendre comme une "femme forte" et qui n'est que l'ombre de ce concept. Et une histoire "d'amour" qui n'est que du vent.



Mais j'ai bien compris que j'étais un peu toute seule...
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Un palais d'épines et de roses

[LU EN VO]



C'était pire que ce que j'avais imaginé.



Je crois qu'il n'y a pas de mot assez fort pour décrire à quel point ce roman est MAUVAIS.



Pourtant, en le commençant, j'ai trouvé qu'il avait du potentiel.



J'ai apprécié les noms des cours et le nom du continent, Prythian.

(Je viens d'apprendre qu'elle n'a même pas inventé le nom Prythian car Prythian est le nom d'un méchant dans une saga qu'elle adore...)



En parlant de Prythian, par sa forme (et d'autres choses), je trouve qu'il ressemble BEAUCOUP (trop ?) à Westeros de la saga du Trône de Fer de G. R. R. Martin...



À vrai dire, il suffit juste de retourner horizontalement (effet miroir) une carte de Prythian pour avoir Westeros à quelques détails près.



Au sud de Prythian existe une barrière magique, nommée le Mur, qui sépare et protège les humains des Faes.

Au nord de Westeros existe un mur de glace (contenant de la magie), nommé le Mur, qui sépare et protège les humains des "autres" aussi appelés Marcheurs Blancs.

Prythian se divise en deux territoires : les terres des Faes composées des sept cours et les terres des humains au-delà du Mur.

Westeros se divise en deux territoires : le royaume des Sept Couronnes et les terres au-delà du Mur.



Il fait partie des pires livres que j'ai pu lire.



Sarah J. Maas ne sait PAS DU TOUT écrire.



C'est affreux à lire.



Elle n'a pas de vocabulaire, elle réutilise les mêmes mots, phrases, expressions, métaphores et tournures de phrases encore et encore et encore...



«I'd be little more than a lamb in a kingdom of wolves. Wolves— wolf.»

(ON A COMPRIS ! "WOLVES", C'EST BON !)



« South— all I had to do was go south...»

Dans le paragraphe suivant : « Now— I had to go now.»

5 phrases plus tard : « Food— getting food...»



«It was laden with food and wine— so much food...»

Dans le paragraphe suivant : « I lingered by the threshold, gazing at the food— all that hot, glorious food...»



«Such wealth— such staggering wealth...»



«...a fool— a stupid, human fool...»



«No— no, I didn't want to do it, not this time, not again, not—»

1 phrase plus tard : «One shot— one shot straight through that golden eye.»

3 phrases plus tard : «...it was his skin— his skin—...»



«...— carefully, carefully watching and listening...»



(Chapitre 19) «Why do anything— anything this kind ?»



(Chapitre 19) «...overwhelming humility— humility before...»



(Chapitre 19) «I stayed for hours— stayed until I was drunk on the art...»



(Chapitre 19) «...and paints— so, so many paints...»



(Chapitre 19) «I painted and painted...»



(Chapitre 19) «...his parent's roses— parents who were as absent as my own...»



(Chapitre 19) «I shouldn't— shouldn't feel that way, should I ? I know I shouldn't, but I can't help.»

(Je vais devenir folle...)



(Chapitre 19) «Why— why do any of this ?»



(Chapitre 19) «One day— one day there will be answers for everything.»



(Chapitre 19) «...not realizing I'd been holding it. Not realizing that...»



(Chapitre 19) «It left a mark— enough of a mark that...»



(Chapitre 19) «Slaves— there had been slaves here.»



(Chapitre 19) «That was why— why he'd offered the loophole...»



(Chapitre 19) «...it was all I could offer— all he'd once been able to offer me.»



(Chapitre 19) «She has begun wondering— wondering why you haven't given up yet.»



(Chapitre 19) «...with anger— anger at that thing— ...»



(Chapitre 19) «Nothing— I... well, nothing I understood.»



«Real— this was real.»



«Here— here were the High Fae.»



«That rotting body on the wall should be mine. Mine. Mine.»

(ON. A. COMPRIS.)



Je comprends le style qu'elle essaye de donner à son écriture, mettre l'accent sur certaines choses en répétant, c'est un style utilisé par plein d'auteur.e.s, un style que j'apprécie quand il est bien réalisé, mais il ne faut pas l'utiliser TOUT LE TEMPS.

Sinon, il n'y a plus de style, c'est juste ultra lourd.

Sarah J. Maas ne sait pas faire.



"roar"/"purr"/"growl"/"snort"/"howl"/"snarl"

Ces mots (ainsi que leurs conjugaisons) sont excessivement utilisés.



Ceci n'est qu'un petit exemple de toutes les répétitions sinon cet avis ne finirait jamais.



Il y a ÉNORMÉMENT de répétitions. C'est tellement lourd...



Le nombre de tirets cadratin dans ce roman est ÉNORME. Vraiment.

Parfois, dans une seule phrase, il y en avait 3.

Dans un seul chapitre pris au hasard (19), j'en ai compté 71 !

(Je précise qu'ils ne sont pas utilisés pour marquer les changements de personnes lors des dialogues.)



Beaucoup ne servent à rien. Ils hachent et cassent le rythme de la lecture. C'est extrêmement désagréable et lourd à lire.



Certaines de ses métaphores et tournures de phrases n'ont aucun sens.



«...my bones groaning and barking.»

«...my teeth still sang...»

«Pain barked through my bones...»

WTF ?

J'ai relu ces moments plusieurs fois en pensant que j'avais mal lu, mais non.



Bref, c'est terriblement mal écrit.



Les dialogues sont creux.



Par moments, l'auteure essaye d'être drôle et... non.



J'ai trouvé que la romance n'était pas développée. Elle arrive d'un seul coup.



Il y a BEAUCOUP (trop) d'ellipses.



L'univers avait le potentiel pour être sympathique et intéressant, j'ai bien aimé le système des cours ainsi que les (quelques) différentes créatures rencontrées, mais le world-building est EXTRÊMEMENT FAIBLE.



Il aurait fallu bien plus étoffer ces aspects et créer et travailler le reste. Là, tout laisse à désirer.



(Le village de Feyre n'a pas de nom, on ne sait pas s'il y a une ville autour du château de Tamlin, s'il y en a une à quoi elle ressemble et quel est son nom, si non où vivent les autres Faes que Feyre croise, s'il y a plusieurs villes dans la Spring Court, s'il y a une capitale dans le royaume des humains, si oui quel est son nom, comment est le système politique établi chez les humains... Bref, je pourrais continuer comme ça longtemps.)



En revanche, le Chaudron, je trouve ça vraiment ridicule. Je ne peux pas prendre au sérieux une religion qui prie un chaudron.



Quant au système de magie, il est tout simplement INEXISTANT.

Aucun travail n'a été effectué à ce niveau.

C'est vraiment "tais-toi, c'est magique".



Il n'y a pas d'intrigue.



Donc si vous cherchez à lire de la Fantasy, ceci N'EST PAS fait pour vous.



C'est de la Romance sur fond de Fantasy (aussi appelé Romantasy).

Enfin, de la Romance... Peut-on réellement appeler "romance" une relation où le personnage féminin subit des violences sexuelles ?



Il n'y aucune alchimie entre les personnages.



Les personnages sont TOUS, unidimensionnels, lisses, fades, sans aucune profondeur.



Ils n'ont pas de personnalité.



Aucune particularité, aucun trait de caractère.



Ce ne sont que des coquilles vides. Les personnages sont excessivement beaux et... c'est tout.



Des stéréotypes qui restent bien sagement dans les rôles qu'on leur a attribués.



Il y a les beaux gosses "mystérieux" et "torturés". (Mais oui, bien sûr, c'est ça leur """personnalité""", suis-je bête !)



Ça se voit TELLEMENT que Rhysand est le préféré de Sarah J. Maas. L'homme le plus magnifique que Feyre ait vu, ultra puissant, des cheveux noirs brillants, une voix sensuelle, des yeux violets profonds...

(Le parfait Gary Stu.)

Impossible de ne pas deviner que Feyre et lui vont finir ensemble.



Petite précision : Rhysand N'EST PAS un personnage moralement gris !



C'est un agresseur sexuel, il NE PEUT donc PAS être un personnage "gris".



Ce n'est pas parce qu'il est beau que ce qu'il fait est moins répréhensible !



S'il avait été laid, PERSONNE ne l'apprécierait et dirait que c'est un personnage moralement gris/ambigu.



Tamlin est aussi un agresseur sexuel. Alors, ce qui vaut pour l'un, vaut pour l'autre.



Feyre, l'héroïne soi-disant badass et intelligente (SPOILER ALERT : elle n'est rien de tout ça), qui est décrite comme n'étant pas jolie, mais en vrai elle l'est, et qui a un tas de mecs qui s'intéresse à elle...



La Mary-Sue par excellence.



Elle n'a rien de badass. Et Feyre est une vraie cruche.



Elle est insupportable.



Elle revient TOUT LE TEMPS sur sa peinture, qu'elle est en train de peindre, qu'elle va peindre ceci ou cela, qu'elle voudrait peindre telle ou telle chose mais qu'elle est incapable de rendre justice à la maginificence du paysage, etc.

ON S'EN FOUT ! ON A COMPRIS ! DONNEZ-NOUS UNE VRAIE HISTOIRE AU LIEU DE CES TRUCS INUTILES !

Bon sang, que c'est pénible.



Et, bien sûr, elle revient toujours sur les muscles de Tamlin, comme il est trop beau, et Rhysand, l'homme le plus magnifique qu'elle ait vu, tellement sensuel...



Lorsque les Faes se conduisaient bien avec elle, au début, elle était ultra irrespectueuse. Sans raison. Alors que c'est quand même ELLE qui a tué un de leurs amis.



On m'a présenté Feyre comme une héroïne féministe... Où est donc cette héroïne féministe qu'on m'a promise ?



Feyre n'a rien d'une héroïne féministe.



Quand Feyre fait quelque chose c'est pour un homme,

quand elle gagne des pouvoirs c'est grâce à des hommes,

quand son statut social s'élève c'est parce qu'elle est en couple avec un homme,

elle est constamment sauvée, aidée et "protégée" par un (des) homme(s)...



Entre les violences sexuelles romantisées par l'auteure,

Feyre qui a toujours besoin d'être sauvée/aidée par un homme,

et les personnages importants misogynes (notamment Rhysand),

à quel moment ce livre est féministe ?



Ce livre est profondément misogyne.



La malédiction est grotesque. Quand je l'ai lu, ça m'a fait rire tellement elle est ridicule avec toutes ses conditions.



Au chapitre 34, Amarantha est décrite comme ayant des cheveux rouge-or ("red-gold hair").

Au chapitre 43, elle a les cheveux noirs ("Her black hair").



Ça prouve à quel point l'auteure a travaillé ses personnages, je suppose...



(Le fait que le père de Feyre et le roi d'Hybern n'aient pas de prénom est un autre indice.)



Amarantha,la méchante qui est méchante parce que c'est-la-méchante-de-l'histoire-et-puis-c'est-tout.



Elle n'a aucune véritable raison de l'être.



Son passé et ses prétendues raisons sont absurdes.



Elle est juste méchante pour que l'histoire puisse avancer et qu'il y ait du drama.



On dirait une méchante de dessin animé. Impossible de la prendre au sérieux.



C'est la méchante la plus ridicule que j'ai croisée. Elle est éclatée au sol.



Elle hait les humains mais au lieu de tuer directement Feyre, elle lui donne des épreuves (sérieusement ?), si elle les réussit elle et Tamlin sont libres, et une énigme toute pétée qui permettrait à l'héroïne de ne pas les passer et d'être libre instantanément.



Évidemment, Feyre est tellement stupide qu'elle est la seule à ne pas en trouver la réponse...



D'ailleurs, en parlant de l'énigme, on en parle de la scène où Feyre trouve enfin la réponse ?



Je crois que je n'ai jamais rien vu d'aussi cringe et ridicule. Ça m'a fait tellement rire que j'en ai eu les larmes aux yeux.







C'est tellement mélodramatique.



Il y a d'autres scènes que j'ai trouvées ridicules mais je ne vais pas les citer.



Les romances sont toxiques et abusives.



Je tiens à dire que je ne me suis jamais sentie aussi mal en lisant des scènes de violences sexuelles, mais là... Je ne me sentais pas bien du tout.



Ces scènes ont tourné dans ma tête plusieurs jours après les avoir lues.



Chapitre 21, la nuit, il y a une fête où, en gros, Tamlin devient plus ou moins incontrôlable à cause de la magie et ça fait qu'il devient plus bestial et doit coucher avec une femme.



Ne cherchez pas la logique, il n'y en a pas.







Sarah J. Maas a décrit cette scène comme quelque chose de sexy et désirable. Quelque chose que Feyre désire au fond.



C'est IMMONDE.



Le lendemain, Feyre confronte Tamlin sur ce qu'il lui a fait mais il rejette la faute sur elle !

«So, if Feyre can't be bothered to listen to orders, then I can't be held accountable for the consequences.»

(Ceci s'appelle du "victim blaming".)



Suite à cela, il est juste écrit : «We apologized at dinner. He even brought me a bouquet of white roses...».

"WE apologized" ?! Cela veut donc dire que Feyre (la victime, je le rappelle) a dû s'excuser ?!



Chapitre 39, Rhysand envoie deux femmes chercher Feyre dans sa cellule.









(tellement charmant de traiter une femme comme un objet, une vraie preuve de respect...)



Là aussi, ne cherchez pas la logique.











Le lendemain, Feyre se réveille et elle vomit, elle est malade le reste de la journée.







C'est IGNOBLE.



Chaque nuit, Rhysand recommence tout cela



Il est écrit que, si Rhysand fait tout ça, c'est pour maintenir Feyre en vie, qu'elle ne sombre pas dans la dépression...



(MAIS WTF ?!)



C'est vraiment du GRAND N'IMPORTE QUOI.



C'est vrai que forcer une personne à devenir un objet sexuel, la droguer, l'humilier publiquement, la toucher sans son consentement etc. ça aide vachement !



L'auteure a juste voulu que Feyre devienne l'objet sexuel de Rhyrhy MAIS il a fallu trouver une pseudo-excuse pour justifier cela afin que son CHER Rhysand ne soit PAS vu comme un porc...

(Mais c'en est un !)





Selon lui, c'est pour qu'elle arrête de pleurer.

Mais bien sûr ! C'est tout à fait sensé ! C'est vrai que c'est ainsi qu'on réconforte une personne !











Mais c'est du grand n'importe quoi (comme d'hab', en fait).













Alors, à quel moment y avait-il besoin d'agresser sexuellement Feyre ?!





Et son avis là-dessus, non ?

Cette phrase est censée être sexy ? À quel moment un homme qui considère une femme comme un objet c'est sexy ?



(Embrasser de force une personne est une agression sexuelle. Caresser/lécher/se frotter à une personne sans son consentement est une agression sexuelle. C'est grave.)



J'en suis venue à la conclusion que la cause de mon état était la façon dont Sarah J. Maas les a traitées.



Elle a COMPLÈTEMENT ROMANTISÉ ces scènes. Elle les fait paraître comme étant sexy, désirables, enviables.



C'est juste DÉGUEULASSE.



Ça me dérange énormément qu'on romantise ce genre de choses. Qu'on fasse passer pour sexy et désirable des choses horribles qui arrivent à des personnes, qui les ont marquées, qui ont changé leurs relations avec autrui ainsi qu'avec elles-même et qui les tourmentent encore des mois/années après ou même le restant de leur vie. Ça me révolte.



Sarah J. Maas me répugne profondément pour cela.



ROMANTISER/BANALISER des violences sexuelles, ce n'est pas acceptable. Blâmer la victime de l'agression, ce n'est pas acceptable. C'est la culture du viol.

(Et aimer/trouver excitantes des scènes de violences sexuelles, ce n'est pas OK.)



Peu après, Rhysand sort à Feyre une "explication" à deux balles, COMPLÈTEMENT BIDON, comme quoi il a été """OBLIGÉ""" de se comporter de la sorte pour le "bien" de son peuple (ainsi que pour le "bien" de Feyre...).



Alors... NON. J'ai vu des personnes totalement accepter cette "explication" et s'en prendre à celles qui dénonçaient les aspects problématiques des livres.



RIEN n'explique les violences sexuelles qu'il commet.



RIEN ne l'obligeait à se comporter de la sorte, son "explication" ne tient pas du tout debout.



En plus, il ne s'excuse JAMAIS. À AUCUN moment.



Excuser et dédouaner un individu de ses actes monstrueux, ce n'est pas OK.



Rhysand est IGNOBLE.







Il l'objectifie continuellement.



Bref, je m'arrête là.



Edit : On n'a fait que me répéter que le tome 2 était meilleur, donc je l'ai lu... C'EST FAUX !
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Un palais d'épines et de roses

"Tout a son prix...Un baiser, précisa Tamlin."



Il m'entraîna dans une danse effrénée. Je me laissais aller contre lui. A l'instant où nos corps se touchèrent, la chaleur du sien se répandit en moi..." Son baiser fut profond, long et ardent."



Feyre a été enlevée par une bête terrible, aux griffes noires acérées comme des poignards et aux crocs jaunes, après avoir tué un loup immense. Son ravisseur est Tamlin, un immortel, le Grand Seigneur Fae de la Cour du Printemps, capable de se transformer en monstre...



Alors que Feyre tombe amoureuse de Tamlin, il la laisse partir et revenir dans le monde des humains, à cause de la Grande Reine de Pryrthian, Amarantha.



Pour retrouver son amour, Feyre est prête à tout. Même à se mesurer contre Amarantha, d'horribles créatures et Rhysand, son âme damnée...



Dépasser ses peurs, oublier la Bête et l'aspect monstrueux de Tamlin, et sauver les Faes de l'esclavage... Et s'abandonner!



"Vous auriez pu rompre cette malédiction, gronda Alis, dont les dents aiguës n'étaient plus qu'à quelques centimètres du visage de Feyre. Il suffisait de lui dire que vous l'aimiez.. "



"Les rêves s'arrêtent

Là où pour toi et moi

Il était une fois.🎵"Liane Foly et Charles Aznavour. La belle et la bête.
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Crescent City : Maison de la terre et du sang

Je sens que cette critique va être aussi longue que le roman… Non, ne fuyez pas, je plaisante ! Mais j’avoue que cette lecture a été assez exceptionnelle pour moi à savoir que j’ai commencé par me demander si je n’allais pas l’abandonner (chose que je fais très rarement), pour continuer par le dévorer, ensuite un événement improbable m’a fait hésiter à poursuivre, et finir par se relancer dedans et ne plus le lâcher. Les montagnes russes, un amour-haine assez déstabilisant qui me laisse perplexe, quand avec le recul, je me dis que finalement le premier tome de Crescent City était pas mal du tout, et que je vais avoir du mal à me détacher de cette histoire.



Crescent City est un univers riche avec des codes bien établis qui mélange fantaisie et vie moderne telle que nous la connaissons. Si l’entrée dans l’histoire est, un petit peu, laborieuse au départ, on arrive ensuite facilement à comprendre le fonctionnement complexe de ce monde. Pour une fois, ce ne sont pas les humains qui dominent, mais les créatures surnaturelles qui pour certaines castes sont même des tyrans qui ne voient en nous que des êtres inférieurs. Très vite, on se rend compte que la politique et les jeux de pouvoir vont prendre une place importante dans l’intrigue. Un point que j’ai d’emblée aimé car Sarah J. Mass nous pousse rapidement à la réflexion et met le doigt sur les défauts de sa société, dont on peut faire aisément le parallèle avec la nôtre.



Puis vient l’élément déclencheur. Je l’ai deviné très rapidement tellement les indices étaient évidents, mais il n’en reste pas moins déchirant et dans son horreur permet de donner du sens à toute la suite. Et à partir de là, impossible de lâcher l’histoire. Sarah J. Mass mélange l’ambiance thriller, le complot politique et une relation « hater to lover » qui clairement donne du piment à l’histoire. Et c’est vraiment très prenant. Je n’ai pas vu défiler les presque mille pages. L’enquête nous permet non seulement d’en découvrir plus sur le monde sans nous étouffer avec un flot de données brutes, mais aussi sur les différents personnages que l’on croise. J’ai adoré cette recherche d’indices et de vérité, l’ambiance paranoïaque où tout le monde est suspect, ainsi que la reconstruction de Bryce, notre héroïne, face aux deuils et la haine auxquels elle doit faire face. Un mélange savamment dosé avec des pics d’adrénaline et d’émotions.



Crescent City nous offre aussi une galerie de personnages assez impressionnante. Et malgré leur multitude, il est très facile de s’y retrouver tant leur personnalité et l’effet qu’ils ont produit sur moi était marquant. Bryce a su m’amadouer progressivement. Son côté fêtarde froide fini par se fissurer petit à petit nous donnant une héroïne qui oui est clichée dans le genre badass, mais dont les aspérités font qu’elle est bien plus que cela. Etant fae et humaine, j’ai trouvé très intelligent de la part de l’auteur de montrer la difficulté qu’elle avait de s’insérer dans la société, mais également de mettre en avant ses facultés humaines, plutôt que surnaturelles. Elle est plus abordable en ce sens. Hunt est clairement le beau gosse ténébreux. Je ne vais pas vous vendre autre chose, il fait carrément son job à ce niveau-là. Mais il n’en reste pas moins que son passé et sa psychologie sont aussi travaillés, ce qui en fait bien plus qu’un Apollon taciturne. Le duo est explosif dès le départ, l’un comme l’autre se tapant sur les nerfs, mais c’est d’autant plus agréable de voir la confiance s’installer et les préjugés s’envoler de cette façon-là.



Et nos personnages secondaires… Je vais en oublier, clairement, donc je ne vais pas m’amuser à les citer, mais… le noyau qui se forme autour de nos deux héros est parfait. Que ce soit le frère de Bryce et ses meilleurs amis, les collègues de Hunt, les proches de notre héroïne… Une sorte de meute qui se forme petit à petit et à laquelle je me suis énormément attachée. Même ceux que l’on perd au début de l’histoire ont su marquer leur place dans mon petit cœur. Et si vous me suivez depuis un petit moment, vous savez que non seulement les personnages secondaires sont très importants pour moi, mais qu’en plus, voir cette famille se former et l’un de mes éléments préférés dans mes lectures.



Et maintenant, nous allons basculer dans les points négatifs. Ils sont nombreux, malheureusement, même si finalement, ils n’ont pas entaché ma lecture plus que cela. La vulgarité… utilisée en VO apparemment pour marquer un tournant plus adulte. Je dis non. Elle n’apporte rien, elle casse même tout en particulier les scènes « charnelles » qui donnent du coup l’impression d’être dans un porno... Ça casse l’ambiance, je vous le garantis. Je suis d’accord que tout cela était dans la version originale, mais pour le coup, j’aurais aimé qu’il y ait une discussion chez De Saxus autour de ce point. C’est rédhibitoire, d’autant plus que c’est un défaut que quasiment toutes les critiques (VO et VF) soulignent. Je veux bien un « Putain » lâché dans le feu de l’action, mais un mot vulgaire tous les paragraphes pour en plus uniquement se donner un air cool (qui du coup, ne l’est pas…) Non… Vraiment pas… Et à contrario, on a aussi l’utilisation de mot ultra soutenu que personne n’utilise et qui du coup sont assez étranges et cassent encore une fois la lecture. Parce que oui, impossible de ne pas buter dessus, en se demandant si ce n’est pas une faute. Et on en vient à la traduction à proprement parlé : des mots qui manquent, des tournures de phrases pas terribles (je ne me remets toujours pas du « Dont acte »), des phrases coupées n’importe comment et ça surtout au début qui rend d’ailleurs la mise en bouche assez difficile. Par la suite cela s’arrange, mais clairement, cela m’a fait hésiter à abandonner... On notera aussi le changement de prénoms que je ne comprends pas pour Micah et Isaiah (à moins que vous soyez un féru des textes bibliques). Et pour finir, il y a un événement concernant Hunt juste avant la 4ème partie qui m’a fait arrêter ma lecture. Trop improbable et n’allant pas du tout avec tout ce que nous avions sous les yeux.



Quant à la fin… J’ai été soufflée. Même si le passage dans la bibliothèque est très long, le rythme est soutenu et plein d’émotions. Je n’avais pas vu venir la révélation concernant l’antagoniste principal, ce qui est un plus, et voir tout se mettre en place et prendre sens était juste jouissif. Les alliances qui se forment, l’adrénaline, les passages épiques et cette conclusion font qu’on en ressort assez secoué. Mais dans le bon sens du terme. Un premier tome donc qui m’en aura fait voir de toutes les couleurs, mais qui clairement m’a marquée. J’ai hâte de lire la suite, en espérant tout de même que Sarah J. Mass ne suive pas son schéma habituel concernant ses couples phares. On croise les doigts.

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Un palais de flammes d'argent

WARNING : Ceci n'est pas un roman jeunesse ! Je répète, ceci n'est pas pour adolescents bien que la maison d'édition, La Martinière, le catégorise en tant que tel.



[UPDATE SUR LE SUJET EN COMMENTAIRE : Il y a du nouveau !!!]

Cela est totalement inadmissible car les libraires et autres distributeurs comme la Fnac, le rangent dans leurs rayons pour adolescents ! 12 ans et + !! Non, à 12 ans, on ne lit pas ça...

(J'ai vu que sur Amazon, il est catégorisé pour les 16-18 ans)

La Martinière a effectivement inscrit en quatrième de couverture : « Ce roman comporte des scènes de sexe explicites. ». Mais cette inscription est toute petite !! Si on achète ce livre, c'est bien parce que l'on souhaite continuer de lire la saga ACOTAR et personne n'ira lire la quatrième de couverture et donc encore moins ce tout petit avertissement.

Pour vous donner une idée, les smuts de Rhys et Feyre ne sont RIEN comparés à ceux de Nesta et Cassian. On passe du niveau 1 à 10 sans étape intermédiaire.

Je n'ai rien contre les scènes explicites ou autres – au contraire, mais ne les mettons pas entre les mains d'enfants de 12 ou 14 ans s'il vous plait.

Aussi, je souhaite commencer cette critique en indiquant bien aux futurs lecteurs ou futurs acheteurs qui souhaitent en faire cadeau qu'il y a des scènes de sexe - très souvent - de façon très explicites.

[UPDATE SUR LE SUJET EN COMMENTAIRE.]



Cette parenthèse importante mise à part, passons à la critique de l'oeuvre de Sarah J. Maas.



Oui, c'est bien une oeuvre car elle sait manier nos ressentis concernant les personnages à la perfection. En effet, moi qui n'aimais pas particulièrement Nesta, je l'ai trouvée tout simplement incroyable et renversante dans ce tome.



La narration est continue entre le point de vue de Nesta et celui de Cassian.



Dans le tome 3,5, nous laissions Nesta totalement seule et comme nous l'avions compris, dans un total désarrois. Un Palais de Flammes d'Argent est donc un livre dans lequel nous y voyons la dépression dans laquelle se trouve Nesta et son ascension dans son propre enfer.

Feyre n'y tenant plus – enfin toute la Cour de la Nuit, mais surtout Feyre - ils décident de prendre les choses en main et l'obligent à habiter dans le Pavillon du Vent (sans qu'elle puisse en sortir – à moins de descendre par elle-même les dix mille marches), s'entraîner tous les matins avec Cassian, et travailler l'après-midi dans la bibliothèque du pavillon avec les prêtresses.

Malgré son état, elle n'a d'autre choix que de s'y soumettre.

Nesta est toujours aussi hautaine et piquante.

Elle est perpétuellement entrain de se battre contre elle-même – et contre les autres.



Heureusement, elle fait quelques rencontres qui vont l'aider à se relever :

. L'amitié et l'entraide sont vraiment mises en avant. Les deux nouvelles recrues ont chacune un passé difficile, avec elles-mêmes leurs propres démons. Toutes les trois vont se battre et se dépasser ensemble. le lien qui va les unir va être indestructible. Vraiment, c'était beau.

. Cassian n'y est pas non plus étranger. Cassian... ahhh Cassian ! Quelle patience cet homme ! Il va sans cesse marcher sur des oeufs avec elle. Il fait un pas pour reculer de trois. J'ai eu très souvent de la peine pour lui qui fait tout pour aider au mieux Nesta et la soutenir envers et contre tous pour au final... se prendre de sacrés revers de celle-ci ! Nous avions pressenti dans les tomes précédents l'alchimie qui pourrait y avoir entre eux. Mais ce n'est rien comparé à ce qu'il y a dans ce tome-ci! La fin est incroyablement belle.

Pour revenir sur leurs relations intimes, je trouve qu'elles correspondent d'autant plus aux personnages, qu'elles ne sont pas superflues, mais surement nécessaires à la reconstruction de Nesta et forcément de leur couple.



Évidemment, il n'y a pas que l'état de Nesta qui est évoqué. Une menace plane sur Prythian et donc sur la Cour de la Nuit que nous aimons tant. Ils cherchent des solutions, vont affronter des situations difficiles et partent à l'aventure – si je peux vraiment dire ça.



Nous retrouvons tous nos personnages préférés. Az est mis en avant et c'était vraiment appréciable !! Contrairement à Mor que l'on ne voit pas beaucoup (nous avons tout de même de ses nouvelles).

J'ai eu du mal en revanche avec Rhysand (comment est-ce que je peux écrire ça ???). Etant du point de vue de Nesta et sachant qu'ils ne s'apprécient pas, nous avons donc un Rhys totalement différent de ce que l'on connaît. Et ça m'a fait du mal. Vraiment.

Elain, toujours aussi inutile – même si elle se dévoile un peu plus.

Et Feyre … je ne peux rien dire sur elle, car ce serait du spoil et je n'ai pas envie de vous dévoiler quoi que ce soit. Mais elle est bien présente pour Nesta. Avec Cassian, c'est elle qui lui tend le plus la main. Après de multiples péripéties, on y découvre un réel amour fraternel et c'était beau.



Enfin, la relation entre Rhys, Az et Cassian était déjà bien expliquée et exploitée dans les tomes précédents mais dans celui-ci... elle est encore plus développée. Ce sont vraiment des frères non par le sang mais par choix. J'en ai eu des frissons.



Pour conclure, j'ai hâte de la suite. Hâte de continuer de découvrir la relation Nesta/Cassian. Hâte de voir comment ils vont s'en sortir suite à cette fameuse menace. Hâte de retrouver la Cour de la Nuit, tout simplement.
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Un palais de colère et de brume

Je ne sais pas par où commencer. J'ai ressenti toutes les émotions possible au cours de ma lecture. Je peux clairement dire que ce livre ne laisse pas indifférent et qu'il est meilleur que le premier.

(Je tente de nuancer ce que je viens d'écrire en vous disant que je suis une grande sensible et que je ressens fortement les émotions - mais non, c'était très bien tourné de façon à ce que le lecteur soit complétement subjugué par eux.)



Alors, pour revenir à l'histoire et faire une pauvre critique : j'ai trouvé le début un peu long (les 50 premières pages, pour vous dire !).

Feyre est malheureuse dans son palais avec Tamlin et ne parvient pas à faire face aux assassinats qu'elle a dû commettre dans le tome 1 pour sauver tout Prythian.



L'histoire commence à devenir vraiment intéressante par le retour de Rhysand, ce dernier exige que Feyre remplisse sa part du contrat (bien sûr à un moment clé de la vie de Feyre dont elle ne demande qu'une chose : un échappatoire).



Je ne vais évidemment pas parler de l'histoire en elle-même car se serait vous gâcher les découvertes et les surprises qui se cachent dans ce roman. Et croyez-moi, cela vaut la peine de ne pas savoir.



L'intrigue est folle et des revirements de situations ont lieu.

La fin est INCROYABLE. J'étais au bout de ma vie - oui, je peux le dire. Et ce n'était pas de la satisfaction. Je n'ai absolument rien vu venir. Nada.



Dans ce tome, nous rencontrons de nombreux personnages secondaires auxquels je me suis très vite attachée : Cassian, Azriel, Amren et Morrigan. Tous ayant une personnalité et une histoire différente et touchante.



Quant à Rhysand et Feyre, leur relation va évoluer petit à petit. Rhysand est LE personnage de ce livre. Feyre est, bien sûr, l'héroïne mais l'autrice a vraiment voulu centrer son roman, ses actions et intrigues autour d'eux. Le chapitre 54 m'a bouleversé, contenant les révélations de Rhysand. Et c'est à ce moment précis que je me suis dit que Sarah J. Maas est vraiment forte dans son domaine, et qu'elle avait tout prévu ; et ce, dès le tome 1.

De plus, je ne vous cache pas qu'il y aura des moments érotiques plaisants ; les vrais savent.



Si certaines personnes n'étaient pas convaincues par le tome 1, s'il vous plait, lisez le tome 2 - et remerciez moi après ;)
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Un palais d'épines et de roses

Olala, ce roman young adult a une réputation amplement méritée et tient ses promesses ! Une pépite ! Il ne faut pas avoir peur de sa taille, car les pages se tournent vraiment toutes seules. Le début permet de directement rentrer dans l’action : c’est immersif et bien écrit. On découvre un monde avec des humains à la vie pauvre et misérable qui chassent pour survivre. Feyre, l’héroïne, fait tout pour subvenir au quotidien de sa famille. Comme dans « Cendrillon », elle est la bonne à tout faire : elle chasse, dépèce ses proies, coupe le bois, va au marché, s’occupe de la maison, etc. Hélas, sa famille ne rend pas honneur à ses efforts… Pire : au lieu de la remercier, ses sœurs l’insultent la traitent comme une moins-que-rien. J’avoue ne pas être restée de marbre lorsque j’ai été confrontée à famille égoïste et peu reconnaissante. Très rapidement, je me suis attachée à Feyre qui a vraiment toujours tout fait pour subvenir aux besoins de ses proches ou pour les protéger… Jusqu’à offrir sa propre vie ! En effet, Feyre est conduite de force par un Fae à Prythian, le royaume des Immortels… Bien qu’elle soit sa prisonnière, le propriétaire des lieux ne la considère pas ainsi et lui donne accès à l’ensemble du château. Tiens, cela ne vous fait penser à rien ? Et oui, il s’agit du conte de « La Belle et la Bête » revisité !… Mais en beaucoup mieux, je trouve. C’est le point fort de ce roman. Pourtant, on est loin d’une ambiance de princesse, car l’héroïne est une battante. Elle chasse, déteste les robes, a la langue bien pendue et ne se laisse pas faire. On est très loin du cliché de la belle adolescente toute douce et vierge… D’ailleurs, Feyre ne l’est pas : elle avait un compagnon pour assouvir ses besoins avant d’être emmenée chez les Faes. Vous l’aurez compris : c’est une femme atypique dont le caractère haut en couleur a su me conquérir.



Une fois dans le monde des Faes, il y a changement radical d’ambiance qui peut déplaire à ceux qui aiment l’action… Le rythme est un peu plus lent, toutefois cela ne m’a pas dérangée, car cela permet au lecteur d’assimiler tous les éléments et de cerner les protagonistes. Ces derniers vont ainsi pouvoir apprendre apprendre à se connaître et se tester. On découvre peu à peu le palais, la malédiction, les pouvoirs magiques de ces Faes Immortels et le bestiaire. De plus, les moments d’échanges sont entrecoupés de rebondissements et de créatures maléfiques… En effet, cet univers féerique est peuplé d’un bestiaire sombre et mauvais qui hante la forêt et semble se rapprocher de plus en plus du palais. Les humains sont tout en bas de la chaîne alimentaire, si bien qu’il est très dangereux de sortir seul… Mais allez expliquer cela à Feyre qui est bien décidée à n’en faire qu’à sa tête ! J’ai adoré cette tension. Les passages dans les bois m’ont tous mis en alerte, car les êtres rencontrés étaient vraiment cruels. Je me demandais souvent comment les personnages allaient rebondir, s’en sortir, se découvrir ou s’aimer. D’ailleurs, j’ai trouvé la romance très mignonne et touchante. Je ne pensais pas trouver ce couple aussi crédible car, avouons-le, c’était vraiment mal parti ! Tellement que j’ai failli croire à un triangle amoureux ! Heureusement, ce ne fut pas le cas. La relation entre Feyre et Tamlin est taquine et pleine de nuances. Ce n’est pas une histoire d’amour toute simple. De plus, leurs conversations m’ont souvent arraché quelques sourires. Ils se cherchent…



Une troisième partie tranche radicalement avec le reste du récit et offre au lecteur un rythme époustouflant. Je n’ai pas pu lâcher mon roman tellement j’étais dedans… Wow, quelle ambiance ! On va faire la rencontre d’Amarantha, un antagoniste qui m’a beaucoup plu. Même si je trouve ses raisons de faire le Mal un peu faciles, elle ne laisse aucun répit aux personnages. On ne peut que la détester. Ses épreuves imposées sont toutes aussi horribles les unes que les autres et elle n’hésite pas à faire souffrir ceux qui se dressent devant elle. Une vraie sadique, comme on les aime ! C’est également dans cette partie où l’on va découvrir Rhysand, un personnage plein de mystère qui m’a fortement fait songer à Archibald de la saga « La Passe-miroir ». J’aime beaucoup ce genre d’individu ni bon ni mauvais qui ne pense qu’à ses petits intérêts et qui peut aussi bien sauver les autres ou leur mettre des bâtons dans les roues… Ces cent dernières pages sont tout simplement haletantes et géniales… On s’y croit. On vit les rebondissements. On en prend plein les yeux. On hurle…



Il y a vraiment trois ambiances différentes dans ce roman, cependant ce n’est pas pour me déplaire. À mes yeux, tout était bien dosé. J’ai tout aimé : les personnages travaillés, l’univers fantastique, la plume addictive et précise de l’auteure, les rebondissements, la malédiction, … J’accroche encore plus à cette saga que celle de « Keleana » (qui était pourtant très bien malgré ses quelques défauts) ! Quant à la fin, on peut dire qu’elle suffit plus ou moins à elle-même… Il n’y a pas de gros cliffhanger qui ordonne au lecteur de se jeter sur la suite… Cela dit, je l’aurais volontiers fait si le second tome était disponible en français, car j’ai été sous le charme de cet ouvrage ! Adeptes de young adult, de romance, d’action, de magie et d’héroïnes à fort caractère, foncez découvrir ce petit bijou !


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Keleana, tome 4 : La reine des ombres (2/2)

Après plusieurs mois à repousser la lecture de la deuxième partie de la reine des ombres, je me suis enfin décidée à reprendre l'aventure. Une lecture plutôt rapide car cette seconde partie est courte et surtout elle condense une très grande partie de l'action globale de ce quatrième tome.



Nous reprenons donc l'histoire après la libération d'Aedion et la décision d'Aelin d'en finir avec le roi d'Adarlan et les tours privant le monde de magie. Un programme des plus chargé et surtout des plus dangereux. Mais la jeune reine est bien décidée à passer à la vitesse supérieure, quitte à y laisser la vie. Pour elle, l'inaction est pire que tout. D'autant plus qu'au fil du tome, nous découvrons encore plus d'horreurs. le côté épique et héroïque de Keleana est à son paroxysme et cela n'est pas pour me déplaire, surtout que Sarah J. Maas ne fait pas de ses personnages des êtres sans faille. Ils sont très souvent gouvernés par leurs émotions ce qui les poussent à commettre des erreurs, mais qui leur donnent aussi un côté plus humain.



C'est d'ailleurs Manon que j'ai eu le plus de plaisir à suivre pendant cette seconde partie de la reine des ombres. Nous découvrons l'héritière des Becs-Noirs sous un autre jour. le basculement se faisait sentir depuis un moment, mais ici, la jeune femme prend conscience de beaucoup de choses, et laissent ses émotions la guider. Elle commence à douter, à se soucier bien plus des autres, à voir le monde en couleurs. La rencontre avec son dragon avait déjà été un déclic. Ce monstre qui aime se vautrer dans l'herbe et sentir les fleurs sauvages donnait un aperçu plus en nuance de la créature. Et le lien forgé avec la sorcière ne pouvait qu'apporter un changement. Voir Manon plus humaine tout en gardant sa férocité en fait un personnage plus intéressant. Elle n'est ni bonne, ni mauvaise en un sens. Elle est le fruit de son éducation, mais elle a aussi le choix de devenir quelqu'un d'autre. Et c'est là toute la beauté de l'évolution de cette héroïne peu commune. Si, bien entendu, l'épopée d'Aelin reste pour moi le centre de l'histoire, Manon restera un personnage que je vais adorer suivre.



Si l'action prédomine énormément car nos héros se retrouvent dans des situations périlleuses à plusieurs reprises, encore une fois, je trouve que ce sont eux qui mènent la danse. J'entends par là que la richesse même de la saga repose sur ses personnages. Entre les différentes rencontres, celle d'Aelin et Manon étant la plus explosive, les évolutions, les influences, les choix, la psychologie qui tient la route... C'est un petit régal. Et chacun nous réserve des surprises. Ils mènent carrément la barque, si je puis dire. Lyssandra se dévoile de plus en plus, Chaol mûrit et devient moins enquiquinant, Dorian est plein de surprises... même Elide qui est pourtant un personnage très mineur prend de plus en plus d'ampleur de par ses actions.



Les événements de ce tome pivot sont bien entendu aussi prenants. Je ne vais pas le nier, difficile de quitter le roman, et les pages se tournent avec une facilité déconcertante. Des montagnes russes, quelques passages où l'on est en apnée et une flopée d'émotions. La fin condense délivrance, héroïsme, pardon, espoir mais aussi la promesse de jours difficiles. On ferme cependant le tome avec une certaine sérénité et l'impression qu'une page est tournée. La renaissance de ce monde ne se fera pas sans douleur, mais la roue est enclenchée. Sans surprise, j'ai très très hâte d'avoir le cinquième volume de la saga.



Pour finir, un petit mot sur ce découpage sauvage du tome 4. Quand je vois que des maisons d'édition française arrivent à publier des romans de plus de 800 pages... ça me met en rogne. Les lecteurs passent vraiment pour des vaches à lait, surtout que les tomes découpés sont au même prix qu'un tome "normal". Et ici il aurait été tellement facile de gagner de la place en réduisant les marges et la taille de la typographie... Donc un peu en colère, surtout que c'est une pratique courante chez nombreuses ME et je trouve cela irrespectueux.


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Un palais de flammes d'argent

Ayant particulièrement apprécié les précédents tomes, il était impensable pour moi de ne pas commencer celui-ci, même si on ne suit plus les aventures à travers le point de vue de Feyre mais celui de sa sœur Nesta.



C'est un personnage avec qui j'avais beaucoup de mal. Je ne l'ai pas du tout apprécié au début.

Dans le troisième tome, on commence un peu plus à la connaître et la comprendre mais elle restait toujours très complexe comme personnage.



J'avais hâte de commencer ce livre tout d'abord car j'avais hâte de retrouver tous les personnages que j'avais tant appréciés, mais surtout car j'avais hâte de voir ce que Nesta nous réservait.



Je pense que ce n'est plus un secret pour personne que Sarah J. Mass a une plume magique qui nous fait détester des personnages qu'on a adoré et adoré des personnages qu'on a détesté.

Ça a été le cas pour Nesta. C'était vraiment un super tome où on apprend plus sur elle et surtout sur son passé et ses moments sombres. C'est alors, une tout autre Nesta qu'on retrouve, beaucoup plus sensible et où il est plus facile de s'identifier à elle.

Grâce à ses proches et surtout à Cassian, elle va combattre ses démons et revenir plus forte que jamais.



Encore une fois, on retrouve une fin riche en émotions avec beaucoup de rebondissements. J'ai vraiment apprécié cette fin, je pense qu'on n'aurait pas pu mieux conclure.

Le seul point négatif serait que l'intrigue s'est un peu trop basée sur la romance. On ne retrouve pas forcément cet équilibre qu'il y avait avec les tomes précédents entre la romance et les scènes d'action.
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Keleana, tome 1 : L'assassineuse

Bien qu’ayant entendu parler de la saga Throne of Glass depuis un petit moment, et en bien, je ne m’étais pas décidée à me lancer. Déjà parce que la traduction était en stand-by depuis un moment, et ensuite parce que la première traduction des romans était loin d’être « respectueuse » de l’œuvre de Sarah J. Maas. Mais les Editions de la Martinière ont décidé de relancer la machine, et j’ai fini par succomber. Bien m’en a pris. J’ai adoré.



Je ne savais pas à quoi m’attendre. La seule chose que je connaissais de l’histoire était que notre héroïne Keleana était une tueuse professionnelle. Et je me rends compte que j’apprécie de plus en plus de m’aventurer vers l’inconnu total dans mes lectures.



J’ai tout de suite accroché. L’univers, le point de vue à la troisième personne qui donne une plus large appréhension des pensées des personnages, la pointe de magie, le caractère des héros, cette ébauche de destin épique… Et pourtant quand j’ai découvert qu’on allait assister à un tournoi sur plusieurs mois, j’ai eu un peu peur. Mais même là, l’auteur arrive à en faire quelque chose de dynamique, pas du tout redondant, et qui laisse également libre court aux autres intrigues qui se profilent.



Ce premier tome est un peu comme un plateau de jeu d’échec. On y voit petit à petit les pièces maîtresses prendre place pour esquisser quelque chose que l’on devine de beaucoup plus grand. Le tournoi en lui-même amène aux intrigues politiques, puis à cette partie de fantaisie que j’ai hâte de voir prendre plus de place, pour ensuite se focaliser sur les relations entre les personnages principaux. J’ai adoré voir tout se mêler sans que quelque chose prenne trop le dessus. D’autant plus que le travail sur la psychologie des personnages est vraiment réussi, donnant encore plus de poids à l’histoire. Qui a envie d’un protagoniste pauvre et sans nuances ? Pas moi. Je veux comprendre les êtres que je vois évoluer à travers les pages. Et quand en plus, on y ajoute une pincée de mystère… Je n’ai rien d’autre à demander.



La force de l’histoire réside aussi dans ses personnages. Keleana fait tout de suite une très grosse impression. Sûre d’elle, arrogante mais pas trop, avec de la répartie, un peu frivole, fragile, courageuse et intelligente. Elle a du mordant, peut-être un peu trop de fougue, mais cela fait aussi tout son charme. Elle est entière, sans compromis. Elle peut se montrer douce, drôle, comme létale et dangereuse. C’est une petite merveille. Chaol et Dorian, nos deux protagonistes masculins, sont plus dans le stéréotype du Young Adult. Néanmoins, ils sont tous les deux adorables, et on comprend pourquoi ils sont sous le charme de cet oiseau rare qu’est Keleana. Si pour Dorian, elle est pour moi, plus une nouveauté, une égale même par certain côté, pour Chaol, c’est ce côté un peu révélateur que le monde n’est pas tout noir ou blanc. Alors oui, on assiste à une sorte de triangle amoureux tout au long du roman, mais bizarrement avec ces personnages là… cela ne m’a pas dérangé. Un autre personnage sort du lot. Nehemia, jeune princesse rebelle qui se retrouve dans la gueule du loup, si l’on peut dire. Elle n’a pas été une surprise pour moi, loin de là, mais c’est sa relation avec Keleana que j’ai aimé suivre.



Le premier tome de Keleana a donc été une excellente surprise pour moi. J’ai même acheté les deux suivants dans la foulée. J’espère que par la suite, tout ce que l’on entrevoit sera développé car Sarah J. Maas a su mettre en place les prémices d’un univers qui semble fort intéressant.

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Keleana, tome 1 : L'assassineuse

Je vais malheureusement aller à l'encontre de la majorité des avis, car je n'ai pas aimé ce livre.

Il était pourtant plein de promesses, une magnifique couverture, un titre très accrocheur qui me promettait de l'action, du sang, des assassinats, et une combattante,une vraie.

Je n'ai pas trouver grand chose de cela, je pourrai même dire que je me suis ennuyé, au point d'avoir beaucoup de mal à terminer ce roman et a déjà me projeter sur celui que j'allais lire après.

Pour moi ce livre manque de sel, de poivre, et d'épices en général.

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Un palais de glace et de lumière

Hâte de reprendre la saga après une petite pause, je me suis donc lancée dans ce tome d’entre deux : Un palais de glace et de lumière. Je dirais qu’en soi, il n’est pas indispensable pour la suite. Je le classerais plus dans la catégorie « fan-service » sans que cela soit péjoratif, car j’ai passé un excellent moment avec nos héros, mais si vous décidez de ne pas le lire, vous ne manquerez rien de vital.



Nous retrouvons nos héros quelques temps après la fin de la guerre contre Hybern. La reconstruction est en place, mais certaines rancœurs sont toujours bien présentes, et on sent que la paix n’est pas encore quelque chose d’établie. Pourtant, chacun essaye d’aller de l’avant, combattant leurs démons comme ils le peuvent. L’arrivée du solstice d’hiver serait peut-être le moment propice pour ressouder des liens.



J’ai beaucoup aimé l’alternance de points de vue. Clairement parce que cela nous permet de mieux appréhender les sentiments de chacun. Et les émotions sont à fleur de peau. La guerre a laissé des traces indélébiles, et même si La cour de la nuit s’en sort plutôt bien, les dommages sont bien là. Feyre ne cesse de revoir Rhys mort, Nesta s’enferme dans son malheur, Mor s’interroge toujours sur le traumatisme dont elle ne s’est toujours pas remise, Rhys doit faire face à des mécontentements chez les Illyriens… Et ce n’est qu’un petit échantillon. Chacun essaye de maintenir la tête hors de l’eau avec plus ou moins de succès. Ce n’est pas évident à lire, mais c’est aussi la réalité de la guerre et d’autres traumatismes que l’on peut vivre dans une vie.



Heureusement, pour contrebalancer tout cela, la fête du solstice arrive. Un peu l’équivalent de nos fêtes de Noël. Cela n’absorbe pas le mal-être ambiant, mais c’est tout de même une petite lueur d’espoir dans les ténèbres. Et moi qui adore Noël, j’avoue que j’ai été charmé par l’ambiance liée aux festivités.



Il est aussi important de voir comment les personnages arrivent à affronter ce qui leur arrive. Le fait que l’on voit différente façon d’y parvenir (ou pas) était très intéressant. Je pense que nous avons tous des « armes » à notre disposition et que c’est grâce à elle que nous pouvons aller de l’avant. Feyre trouve un exutoire dans la peinture, Rhys se plonge dans le travail, Mor fuit plus ou moins, Nesta s’enfonce littéralement, Elain jardine et cuisine… Cela n’a pas besoin d’être épique. Le tout est de faire avec ce que l’on a, et ici, on arrive à ressentir tout cela.



Bien entendu, je ne suis pas forcément fan de tout. Nesta en est un bon exemple. Je n’arrive pas à la comprendre et c’est probablement tout le problème. Pour moi, elle est en colère contre le monde entier, notamment ceux qui sont prêts à lui tendre la main, mais pas contre les vrais fautifs : Hybern, son père et Ianthe. Ils sont morts tous les trois ce qui ne favorisent peut-être pas le processus de guérison, mais la présence de l’aînée de la fratrie est à chaque fois pesante. J’espère que le tome suivant saura me réconcilier avec elle. Autre petit souci : Elain et Lucien. Je ne comprends pas ce que l’auteur a voulu faire avec ces deux-là et surtout, on a l’impression de ne pas voir d’issue. Ce qui est vraiment dommage car j’adore les deux personnages. Le « duo » Tamlin / Rhys était par contre plus intéressant. Là aussi, on semble face à une impasse, mais… je ne sais pas, je trouve qu’il y a plus de travail et de cohérence.



Un palais de glace et de lumière se lit très rapidement et nous permet de mettre le doigt sur pas mal de choses intéressantes. Je comprends le choix d’en faire un tome d’entre deux par contre, car je pense que dans un tome « classique » le tout aurait alourdi l’intrigue. Un récit préparatoire pour la saga suivante où Nesta prendra les rênes. Il y a beaucoup de moments doux, et on retrouve les interactions que j’adore avec le groupe donc pour moi, une réussite.

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Keleana, tome 1 : L'assassineuse

Lorsqu'il est question de romans fantaisies, il est impensable de passer à côté de cette saga, alors ayant adoré la saga Un Palais D'épines et de Roses de Sarah J. Maas et sa plume, j'avais vraiment hâte de découvrir ce livre.



Je dois cependant dire que j'ai été un peu déçu par ce premier tome. Après tous les critiques positives sur ce livre je pense que j'avais juste trop d'attente. Mais ça c'est juste un avis personnel car le livre a en soi de bons points.



Tout d'abord, nous avons un univers plutôt original, même si je l'ai trouvé pas très complet pour l'instant, mais bon ce n'est que le premier tome, j'imagine donc qu'il deviendra beaucoup plus étoffé au fur et à mesure que l'histoire avance.

Ensuite nous avons une héroïne fort en caractère, puissante et ambitieuse. Keleana est une assassineuse et pas n'importe laquelle mais la plus connue et redoutée d'Adarlan. C'est un personnage très original dont on a pas vraiment l'habitude de voir dans d'autres livres.

On peut alors penser qu'il est plus difficile de s'attacher à un tel personnage puisqu'il est plus difficile de ce reconnaître en elle mais elle s'avère en réalité très humaine et compatissante ce qui l'a rend tout aussi attachante.



Ce premier tome est plutôt une introduction à la saga, il ne se pense donc pas grand chose mais la suite promet d'être beaucoup plus prenant.



Pour conclure, même si ce roman a quelques petits défauts comme des dialogues trop simples qui montre que c'est bien le premier roman de l'auteure, la lecture reste agréable et on passe un bon moment auprès de Keleana et les autres personnages.
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Keleana, tome 5 : L'empire des tempêtes

Est-ce que quelqu'un peut m'expliquer pourquoi j'ai mis autant de temps à me décider à lire le tome cinq de Keleana ? Peut-être parce que comme après la fin de L'empire des tempêtes, j'étais tellement vidée émotionnellement que j'avais besoin d'une pause... Parce que... quel tome franchement... Pas une seule seconde de répit, de l'action à foison, des révélations à vous en faire tourner la tête, presque tous nos héros qui ont leur mot à dire... Cela fait beaucoup de choses à digérer et en même temps, j'en redemande volontiers. Je suis toujours aussi impressionnée de voir cet univers si riche continuer à s'étendre et cela sans aucune fausse note. C'est pour l'instant, l'oeuvre la plus aboutie de Sarah J. Maas. Et j'espère ne pas être déçue par la fin, car sinon je serais à ramasser à la petite cuillère.



Mais avant de parler de la fin de Keleana, parlons un peu de ce fameux Empire des tempêtes. Premier point ultra important pour moi et que j'ai absolument adoré : le point de vue multiple. Nous sommes arrivés à un point où les héros sont en nombre conséquent : Aelin, Rowan, Dorian, Manon, Elide, Lysandra, Aedion, Lorcan... Et même si Aelin est bien entendu l'héroïne principale, car elle porte l'histoire et la saga sur ses épaules, ses proches ont peu à peu gagné non seulement en importance, mais aussi leur place dans nos petits coeurs. Le fait que Sarah J. Maas leur donne la parole est un choix des plus judicieux à beaucoup de niveaux. Le plus évident : l'élargissement de notre vision quant aux différents événements qui se produisent. Nous sommes quasiment omniscients et il est d'autant plus facile de comprendre tous les rouages de l'intrigue. Comme cette dernière est complexe, nous ne sommes pas submergés et tout s'imbrique petit à petit. Il est aussi plus facile de comprendre les personnages. C'est toujours un point que j'apprécie énormément. Pour moi, comprendre les personnages, gentils comme méchants, est primordial. C'est un peu l'essence de tout. Et parfois quand on est dans un point de vue unique, j'ai l'impression que notre jugement est biaisé. Là, ce n'est pas du tout le cas. L'univers grandit également avec ce processus. Ce sont des hommes, des faes, des sorcières... des rois et des reines, des soldats, des esclaves, des assassins, des gens du peuple... Et à travers leurs vécus, on appréhende encore mieux ce monde.



J'avoue que j'avais un peu peur au début que cette multitude de narrateurs noie un peu l'évolution des personnages. Difficile, même avec cette petite brique qu'est l'Empire des tempêtes, de développer la psychologie des héros, surtout qu'il y a beaucoup d'action. Mais Sarah j. Maas y parvient. Et même avec le recul, je me dis que c'est tout de même une sacrée prouesse. Ce n'est bien entendu pas de grands changements, mais en réunissant toutes ces âmes solitaires et leur donnant la chance de former un tout, unies face à ennemi mortel, ils changent. Aelin le dit d'ailleurs à plusieurs reprises. Elle doit maintenant prendre en compte non seulement son âme soeur, mais aussi ses amis dans une course qu'elle a pourtant courus seule pendant très longtemps. Elle doit lâcher prise, les inclure et ne plus faire cavalier seul. Lysandra est un autre exemple. Elle qui n'avait toujours compté que sur elle pour se protéger voit son coeur s'ouvrir malgré elle. Elle en est heureuse, mais elle comprend aussi que maintenant, elle a beaucoup à perdre. Ce sont plein de petits détails, et je ne vais pas énumérer chacun des héros, cela serait trop long, mais on voit une unité se former. Attention, rien n'est parfait. Il y a des tensions, des rancoeurs, car chacun agit pour le bien des autres même si ces actions sont parfois prises pour des trahisons. Mais, tous ces personnages sont sublimés ici par leurs choix et leurs actions.



L'intrigue maintenant. Impossible de s'ennuyer. Je savourais chacune des pages, et d'ailleurs, petit détail, les chapitres courts : merci !! C'est tellement plus digeste. Et cela donne aussi une très bonne dynamique surtout avec les points de vue multiples. Nous voyons tellement de choses s'imbriquer enfin, et le grand final approcher à grands pas. C'est déchirant et palpitant à la fois. Surtout qu'ici, nous sommes dans une course poursuite à la recherche d'alliés. Et c'est aussi galvanisant de voir des êtres se regrouper pour le grand bien de tous, d'anciens ennemis parfois, mais des êtres qui ont su réfléchir par eux-mêmes et aller de l'avant. Les secrets que l'on découvre, notamment sur Elena, sont aussi très intéressants. Et je ne parle pas de l'impact qu'ils ont sur la vie de nos héros. Non, on y voit une erreur absolument épouvantable (et encore le mot est faible) être la conséquence de sentiments bien humains. On ne peut que la blâmer et en même temps, on la comprend. C'est un équilibre très précaire qui est plutôt réussi, et en plus de cela Elena et Aelin deviennent comme un contraste l'une de l'autre. Elles ont eu le même point de départ, si je puis dire, mais elles ont choisi des chemins différents avec des circonstances "identiques".



Un cinquième tome que j'ai adoré. Bien sûr il y a aussi cette impression de trop peu avec tous ces héros que j'aime énormément pour lesquels j'avais envie qu'on se concentre plus longtemps sur eux. C'est un peu le revers de la médaille, mais franchement, c'est plus qu'un détail. Je n'ai pas été déçue une seule seconde. Et même avec cette fin insoutenable, je ne regrette pas l'aventure. Quand on voit ce dont Aelin est capable, seule, de rallier autant de personnes sous sa bannière, son intelligence, sa force, son amour... Nous sommes face à une héroïne de taille. Les romances étaient parfaites, les liens qui se tissent et se renforcent entre les personnages tout autant, l'action n'en finit pas, les émotions nous font vivre de véritables montagnes russes... Que du bonheur.



Je sais que le sixième tome mettra Chaol en avant et que beaucoup de choses seront en suspens. Cela va être une torture d'attendre le septième volume, mais je ne vais pas résister à poursuivre mes aventures avec Keleana. Et j'espère que nous ferons la fin de la saga cette année !

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Keleana, tome 3 : L'héritière du feu

J’ai attendu un petit peu avant de me lancer dans ce tome 3 de Keleana pour deux raisons. Déjà pour éviter de me lasser en enchaînant les volumes, et ensuite parce que le départ de notre héroïne me faisait un peu peur. Je redoutais que Sarah J. Maas ne se focalise que sur elle, et délaisse ainsi les autres personnages que nous avons connus. La perte du trio aussi, que j’affectionnais beaucoup malgré les tensions, me chagrinait. Je me suis tout de même lancée et le début m’a un peu fait douter. Je voyais se profiler le même schéma que dans le premier tome : entraînement et attachement avec un nouveau compagnon… Pas de quoi m’emballer à première vue… Mais, j’aurais dû garder confiance en Sarah J. Maas, car comme le montre ma note, j’ai adoré L’héritière du feu.



Beaucoup moins d’action que dans les tomes précédents, mais personnellement ce n’est pas ce que je recherche en priorité. Ici, c’est avant tout l’évolution des personnages qui m’a le plus plu. On appréhende vraiment bien leurs pensées et le cheminement qui les pousse à agir. Chaol est peut-être celui qui fait le plus grand pas en avant. On voit combien il est conditionné en un sens avec une loyauté à toute épreuve et une recherche de la paix. Mais il doit choisir un camp, faire des choix, même si cela est dur. Dorian lui sait déjà ce qu’il veut, mais il est aussi prisonnier de son rôle et de ce qui lui arrive. Keleana doit encore gérer les divers traumatismes qu’elle a subis et qui la hantent. J’ai toujours en travers de la gorge le suicide de Nehemia pour faire réagir notre héroïne (le geste le plus stupide au monde…) alors que la soutenir et retrouver sa place dans son pays aurait été tellement plus productif et impactant. On retrouve donc encore une Keleana entre deux eaux : la déterminée qui veut se donner un but, et l’enfant qui a trop subi depuis plus de dix ans. Trouver l’équilibre et décider ce qu’elle veut faire sont sa plus grande mission, et cela ne se fera pas sans heurts.



À côté de cela, on voit aussi dans ce troisième tome pas mal de choses se mettre en place. Les manigances du roi d’Adarlan tout d’abord. Ses plans se dessinent, on comprend tout ce qu’il a mis en œuvre depuis fort longtemps, et comment ses pièces commencent à bouger. J’aimerais par contre comprendre ses motivations. Pour moi, tout cela est assez flou. Il a supprimé la magie, car il la déteste, mais l’utilise à outrance. Et j’espère que sa « justification » ne sera pas seulement une recherche de pouvoir… Le passé de Keleana nous est aussi un peu dévoilé. Les fils se tissent entre les personnages et certains événements. J’aime voir cela prendre sens et former un univers bien ficelé qui nous livre petit à petit des indices.



Un nouveau personnage fait son entrée dans L’héritière du feu. Enfin, il y en a plusieurs (Sorsha que j’ai trouvée adorable, Aedion trop arrogant, et Rowan qui est impossible à détester…), mais c’est de Manon que je voudrais parler. Elle est de ce genre de personnage qui, on le sait, a une amplitude d’évolution énorme. Je ne l’apprécie pas trop, mais il est impossible de lui être indifférent. Et l’ambivalence de ce personnage est vraiment intéressante. Elle met encore plus en avant la noirceur globale du roman en ce qui concerne les personnages. Les héros de Keleana ont pour la plupart beaucoup de choses à se faire pardonner, mais on arrive à voir au-delà de certaines de leurs actions, car ils sont déjà dans une phase de rédemption. Manon, elle nous offre la possibilité de voir l’avant, et pour cela, j’ai hâte de voir ce dont elle sera capable.



Le seul point négatif que je pourrais soulever est que je trouve dommage que les adultes vivants soient tous des… [choisissez le pire mot que vous voulez]. Le roi d’Adarlan est une ordure, sa femme est frivole, Maeve est une garce, la grand-mère de Manon une pourriture, le père de Chaol un manipulateur sans cœur. Alors oui, cela donne une impression forte que la nouvelle génération sera celle qui offrira une révolution, mais je trouve dommage que nos jeunes héros n’aient pas d’adultes vivants qui pourraient leur donner un exemple bienveillant de ce qu’ils pourraient devenir, un soutien même. Certes, ils doivent faire leur propre choix et ils ne sont pas le reflet de leurs parents, mais… je trouve cela dommage.



Un troisième tome à la hauteur des précédents, et je ne vais pas tarder à enchaîner avec les deux tomes quatre, en espérant très fort que la suite de la traduction verra le jour rapidement, car je suis de plus en plus hypée par l’univers de Keleana et j’ai envie de découvrir tout ce que l’auteur a imaginé pour ses personnages.

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Keleana, tome 6 : La Tour de l'aube

Je n'ai pas pu résister à l'appel du tome six de Keleana. Je savais que Chaol serait au centre de l'intrigue et que les autres héros ne feraient pas d'apparition, nous laissant donc dans l'expectative de la fin cruelle de L'empire des tempêtes, mais impossible de ne pas replonger dans l'aventure. Je sais que Chaol n'a pas vraiment la côte parmi les lecteurs de la saga, mais personnellement, j'ai toujours trouvé le personnage ultra intéressant et j'avais hâte de le retrouver et surtout de voir comment son aventure allait se rallier à la trame principale. Et je n'ai pas été déçue.



Nous retrouvons Chaol et Nesryn alors qu'ils rejoignent le Sud dans l'espoir de soigner l'ancien capitaine de la garde royale, mais aussi pour trouver des alliés au sein de l'empire du Khagan. Leur position n'est pas enviable... surtout vu la réputation d'Aelin et tout ce qui a pu se passer dans le Nord. De leur point de vue, la famille royale du Khagan qui n'est toujours pas touchée par la guerre, ne voit pas vraiment l'intérêt de rallier cette jeune reine impétueuse. Nos deux héros sont face à un empereur fier et calculateur qui ne croit pas une seule seconde à la menace. Et pourtant, un drame récent pourrait être l'indice que la menace a déjà bel et bien rejoint les côtes d'Antica.



C'est un changement un peu radical à de nombreux points de vue. Nouveau pays, nouveaux personnages, moeurs et coutumes différentes... Mais comme nous arrivons en même temps que Chaol et Nesryn qui vont aussi découvrir tout cela, je ne me suis jamais sentie perdue ou submergée par toutes ces nouvelles informations. J'ai même adoré cette immersion d'autant plus que Chaol, Nesryn et Yrene sont tour à tour les narrateurs de cette histoire. Chaol est un étranger, tout comme nous. Nesryn n'a jamais vécu au Khagan mais sa famille est originaire de là-bas et elle connait son pays d'origine, et Yrene vient du Nord mais vit à Antica depuis plusieurs années. A travers ces trois regards totalement différents nous découvrons la cité sous des angles inédits. J'ai vraiment trouvé l'idée de Sarah J. Maas très intéressante à ce niveau-là. Je ne sais pas si c'était voulu ou pas mais dans tous les cas, c'était un choix judicieux pour moi.



Les nouveaux protagonistes sont aussi un gros atout. Yrene déjà. Comment ne pas l'aimer dès les premiers instants ? Cette guérisseuse au passé tragique qui se voit "obligée" de soigner un homme qu'elle déteste. Une femme forte, une érudite également, mais surtout quelqu'un qui vit pour sauver les autres. Elle est de ce point de vue-là l'opposé de tous les personnages que l'on a pu découvrir. Et c'était rafraichissant d'avoir pour une fois dans Keleana, non pas un guerrier, mais un soigneur au centre de l'intrigue. D'ailleurs tout l'aspect médical, même s'il y a une part de magie aussi, était aussi très intéressant. Là encore, nous plongeons dans un univers qui n'avait pas été exploré et au fil de l'histoire cet élément-là prend tellement d'importance et de sens que l'on ne pouvait que vouloir en apprendre plus. Parmi la fratrie royale, Sartaq est bien entendu celui qui sort du lot, et même si les autres ne sont pas dénués d'intérêt, il est difficile de ne pas voir le capitaine de la flotte aérienne du Khagan prendre peu à peu le devant de la scène. Néanmoins, en créant des frères et soeurs totalement différents à bien des niveaux, là encore, j'ai trouvé que l'auteur tirait son épingle du jeu. Il y a un travail psychologique indéniable et qui est en plus très bien exploité.



Chaol n'est pas en reste. Comme je le disais au début de ma chronique, j'ai toujours aimé le personnage même lors de ses moments sombres et controversés. Il est, pour moi, le miroir de Dorian et Aelin. L'homme sans pouvoir, le croyant, le preux chevalier qui n'est pas prêt à franchir la ligne... celui dont la conscience le torture. On retrouve ici un homme brisé dans tous les sens du terme. Il doit trouver la force de se pardonner et en même temps subir sa convalescence. Et franchement, j'ai adoré son cheminement durant La tour de l'aube. Son côté prude et chevalier servant m'ont un peu fait lever les yeux au ciel à certains moments, mais cela fait partie de lui. Et son évolution est assez incroyable. J'ai par contre moins d'affinités avec Nesryn. Je ne sais pas pourquoi mais depuis son arrivée dans l'univers de Keleana, je n'arrive pas à m'attacher à elle. Je la trouve incroyable et c'est encore un personnage féminin fort, mais c'est aussi comme si ce qu'elle vit ne m'atteignait pas. Et pourtant, son périple dans ce tome est bien plus épique que celui de Chaol.



L'intrigue est là encore très bien ficelée. Je n'en attendais pas moins et j'ai été plus que satisfaite. Entre la découverte du Khagan, du Torre, des intrigues politiques, de la menace d'Erawan, des nombreuses découvertes... Nous n'avons pas le temps de nous ennuyer (sans compter les romances qui sont tout à fait charmantes elles aussi). Je me demandais vraiment comment Sarah J. Maas allait pouvoir construire cette histoire pour la rentre intéressante et surtout nous grader en haleine face à tout le reste, mais elle y parvient sans mal. On se rend compte combien l'histoire de la saga est tortueuse, complexe mais aussi intelligente et pleine de ramifications. C'est passionnant et il était clairement difficile de lâcher le roman.



La tour de l'aube a donc été une très agréable surprise. Je n'avais pas forcément de doutes, mais... beaucoup d'interrogations, sans aucun doute, balayées d'un revers de main et avec brio. L'attente va maintenant être très dure d'autant plus avec ce dernier chapitre... Mais ce sixième tome est aussi un moment de répits, en quelque sorte, qui permet au lecteur de souffler un petit peu, même avec les pics d'adrénaline sur la fin. L'angoisse est toujours là, cependant, je suis un peu plus apaisée. Avec toutes ces cartes en main, les renforts qui arrivent de toute part, je me dis que nos héros sont sur une bonne voie, et on voit l'espoir toujours briller malgré ce qui les attend...

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Un palais d'épines et de roses

Aimant beaucoup Keleana, et même si Crescent City a été une véritable montagne russe du genre « je t’aime moi non plus », je dirai que globalement, j’aime le travail de Sarah J. Maas. Je ne pouvais donc pas passer à côté d’Un palais d’épines et de roses. Autour de moi, la saga fait aussi quasiment l’unanimité, raison de plus pour enfin se lancer. Et je dirai que dans l’ensemble, j’ai passé un bon moment, mais il y a pas mal de petites choses qui me laissent une impression mitigée…



Commençons par le positif ! L’univers déjà. Se retrouver dans le monde des Faes est quelque chose que j’apprécie de plus en plus. On y retrouve un folklore plus riche et aussi plus sombre qui donne cette impression d’être sur une mince frontière entre l’émerveillement et aussi la terreur. Le monde est ainsi moins lisse, et l’on s’attend à tout. Les apparences sont trompeuses donnant à ce monde toute une palette de nuance. Et j’ai trouvé l’univers vraiment riche, bien exploité aussi. Les enjeux politiques qui prennent doucement le pas sur l’histoire et les manipulations qui vont resserrer leurs toiles sur nos héros. Des éléments qui font que bien que d’Un palais d’épines et de roses est aussi une romance, le roman ne se focalise pas que sur cela.



Autre gros point fort, les relations entre les personnages. Même si pour moi, il n’y avait aucune surprise, j’ai pris un grand plaisir à voir les protagonistes apprendre à se connaître, tisser des liens, et les voir évoluer au fur et à mesure. Chacun à ses défauts, mais cela donne un peu de piment à l’histoire et permet aussi d’avoir des petites joutes verbales qui font sourire. J’aime particulièrement voir des personnages que tout oppose devenir amis, ou du moins, avoir une relation qui s’en rapproche. Se dire qu’au final, ce qui semble être des opposés ont bien plus de points en commun qu’il n’y parait.



Maintenant les choses qui « fâchent ». L’un des points importants d’Un palais d’épines et de roses qui m’a laissée un peu perplexe est Feyre. Les héroïnes qui n’ont aucun instinct de survie et qui sont bien trop curieuses pour leur propre bien, je n’adhère mais absolument pas. Je veux dire si on vous dit, par exemple, de ne pas mettre votre main dans un feu parce que cela est dangereux, vous vous abstenez, n’est-ce pas ? Notre héroïne, non. Parce que ça la démange de savoir, et même si tous les indices et tous les conseils donnés vont dans le sens de « Non, il ne faut pas ». Elle y va quand même… Et forcément… elle s’attire des ennuis et mets en difficultés d’autres personnes. C’est une attitude que je trouve puérile au possible, et manquant sacrément de jugeote. Elle est aussi tout le temps en colère, prend tout au premier degré, et semble croire qu’on l’insulte à la moindre parole. Cela s’arrange un peu au fil du tome, mais l’impression reste quand même. Elle ne réalise pas la chance qu’elle a et son attitude est incompréhensible à certains moments. Feyre a aussi des qualités, je ne le nie absolument pas, mais globalement ses défauts ressortent beaucoup plus. Franchement, j’ai préféré les différents personnages masculins que l’on découvre, en particulier Lucien. Pour moi Tamlin est trop stéréotypé, même si son côté maussade lui donne du charme, et je ne sais pas encore quoi penser de Rhys mais il a clairement plus de profondeur et de facettes que notre héroïne.



Il y a aussi parfois des incohérences du genre Feyre qui ment à ses sœurs en disant qu’elle a passé ses journées à faire la lecture, alors que ces dernières savent qu’elle ne sait pas lire, et cela passe crème. Etant donné que c’est une lacune qui horripile notre héroïne et qu’elle nous le fait sentir à de nombreuses reprises, j’étais un peu en mode « Hein ? Quoi ? ». Et cela peut paraître minime comme défaut, mais quand ces incohérences s’accumulent… ça fait tiquer. Des événements paraissent aussi trop faciles, si vous voyez ce que je veux dire. Notamment à la fin, et ce n’est jamais ce que l’on espère. Cela casse la crédibilité du tout, et je sais que je suis du genre bisounours, mais quand un auteur entre dans le « too much »… non… Nous sommes aussi face à de nombreux mensonges. L’auteur nous présente des faits, et une partie de l’histoire est basé dessus, mais au fil de la lecture, on s’aperçoit que ce n’était que des foutaises. Une ou deux fois, pourquoi pas, mais autant de fois, cela donne plutôt l’impression que Sarah J. Maas fait machine arrière pour plus de facilité.



Cela fait beaucoup de points négatifs, mais encore une fois, j’ai tout de même passé un très bon moment. Je m’attendais aussi à plus vu les autres œuvres que j’ai lues de l’auteur. Cependant, je me dis que d’Un palais d’épines et de roses reste un tome introductif. Il se passe énormément de choses, mais pour moi, c’est un univers que l’on pose avant tout. Le monde, les faes et leur mode de vie, les enjeux politiques, les protagonistes principaux… tout cela est posé sur l’échiquier et va ensuite pouvoir prendre plus d’ampleur (du moins, je l’espère). Je garde donc bon espoir, même si clairement, je vois venir à trois mille kilomètre un schéma déjà vu dans Keleana et qui ne me plait pas trop, mais voyons ce que cela peut donner…

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Keleana, tome 2 : La reine sans couronne

Un très bon tome beaucoup plus complet, prenant et original qui surpasse de loin le premier.

J'ai beaucoup aimé le rythme de l'histoire qui était plus dynamique et l'intrigue était beaucoup plus intéressant. Alors que j'ai trouvé le premier tome très introductif car il ne se passait pas grand chose, ici j'ai l'impression que l'histoire commence enfin.

Il n'est plus question de tournois et de champion, mais plutôt d'énigme et de recherche de la vérité qui pourrait tout bouleverser.



C'est un tome où on apprend un peu plus sur l'univers dans laquelle évolue nos personnages. En effet j'avais trouvé les descriptions un peu vague dans le premier tome mais ici on a une description plus travaillée qui nous permet de mieux comprendre l'histoire.



On en apprend également plus sur nos personnages et notamment sur le passé de Keleana qui devenait de plus en plus évident.

Alors que je l'avait trouvé plutôt passif dans le premier tome, on l'a retrouve plus actif et maîtresse de ses choix dans ce tome . Elle colle beaucoup plus à la réputation qu'elle s'était faite, celle de l'assassineuse d'Adarlan.



C'est un tome vraiment très prenant et qui nous fait ressentir différentes émotions. En bref je suis totalement conquise.
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Crescent City : Maison du ciel et du souffle

Ma lecture du premier tome de Crescent City avait été un peu en dents de scie. Un coup exaspérée, un coup tellement prise dans l’histoire qu’il était impossible de lâcher le roman, puis de nouveau de l’exaspération… Globalement, j’en gardais un bon souvenir tout de même, mais clairement, j’avais une petite appréhension pour La Maison du ciel et du souffle. Et mon instinct avait vu juste…



J’ai eu un peu de mal au début… Déjà il était difficile de se remettre dans le bain. Je ne me souvenais plus trop des événements du tome un, je n’arrivais pas à remettre certains personnages, et nos deux héros se comportent comme des adolescents incapables de contrôler leurs hormones, et qui ne réfléchissent pas des masses… Ecrire pour des adultes ne veut pas dire vulgarité et érotisme à chaque paragraphe… merci bien… Nous avons compris que Hunt et Bryce sont ultra canons… Pour moi, clairement cela déprécie l’histoire et pour un début, cela ne m’a pas vraiment donné envie. On partait donc assez mal.



Et la suite… il y a eu des moments que j’ai apprécié, mais les défauts s’accumulaient tellement que j’ai un peu fini par lâcher prise. Donc en vrac ! 238 putains sur 900 pages, c’est 238 putains de trop (oui, merci le format numérique qui m’a donné cette réponse). Un homme jaloux, ça n’a rien de sexy, c’est même tout le contraire. C’est un manque de confiance en soi, et un manque de confiance envers sa partenaire. Les commentaires subjugués du genre « ça, c’est ma poule »… Oui, mais non. Des adules qui se comportent comme des adolescents en chaleur. Oui, mais non. Je ne déprécie pas le genre, mais pour moi, j’avais du mum porn fantaisie sous les yeux, et ce n’est clairement pas ce à quoi je m’attendais. Un gros warning de la part de la maison d’édition serait judicieux. On ne baise pas une personne qu’on aime, merci bien. Surtout que ça véhicule encore le fait que des relations pornographiques sont la norme (oui, autant utiliser les bons mots). Ça ne m’a pas choqué, loin de là, mais quand on parle d’âmes sœurs, on s’attend à de la sensualité, à des sentiments pas à ce que l’auteur a écrit. Les incohérences, notamment anatomiques, sont très nombreuses. Beaucoup de répétitions (l’acide dans les veines, nos chers putains, et j’en passe et des meilleurs). Nos héros ont zéro crédibilité. Leurs secrets sont divulgués à tout va alors qu’ils pourraient les faire tuer. Mais tout va bien. Trop d’intrigues et de revirements de situation, ça va finir par être casse-gueule… On sent déjà que ça part un peu dans tous les sens et que certains événements sont tirés par les cheveux…



Globalement, franchement, je n’arrive pas à me dire que c’est la même auteure qui a écrit Keleana qui pour moi est à tous les niveaux : personnages, intrigues, construction de l’univers, style narratif, vocabulaire… bien au-dessus, et bien plus adulte. Mon cerveau n’arrive clairement pas à faire la connexion tellement il y a de différences. Et je ne pense pas que l’on peut mettre cela sur le compte de la traduction.



Après, les personnages sont ultras attachants. C’est ce qui sauve pour moi cette lecture. L’effet de bande est aussi mon point faible. Le fait de voir Bryce s’entourer d’amis prêts à tout pour elle et sa cause, je n’y résiste pas. L’intrigue principale est aussi plutôt chouette, et je suis curieuse de voir comment cela va se terminer. Crescent City reste une lecture divertissante, mais je m’attendais à beaucoup plus.



Et puis, il y a cette fin qui pour moi est très fan service. Et là, j’ai peur. Parce qu’il y a encore deux tomes de prévus pour clôturer Crescent City, deux tomes de minimum 900 pages, et que je vois le troisième comme étant du tirage de corde. Si c’était des romans de 300/400 pages pourquoi pas, mais là, on est face à des briques. Et je pense que même avec ma curiosité titillée… il se peut que je lâche l’affaire avant la conclusion… Ce qui serait dommage, mais entre ce que j’entraperçois, et la répétition d’événements dramatiques qui n’apportent rien… Je suis très loin d’être emballée…

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Keleana, tome 6 : La Tour de l'aube

Un tome plutôt sympa qui raconte les aventures de Chaol. C'était un personnage que je n'aimais pas vraiment dans les précédents tomes. Je ne comprenais pas son intérêt et je l'ai même trouvé exaspérant certaines fois.

Mais ce tome m'a permis de mieux de le cerner.

Je ne vais pas aller jusqu'à dire que je l'apprécie à présent mais en tout cas je le comprends mieux.



Sinon concernant le tome en lui même, ce n'est pas vraiment une suite au tome 6, ou du moins on ne retrouve pas Aelin et les autres mais uniquement Chaol.

Cependant, ce tome apporte énormément d'informations indispensables, il représente donc un tome important.
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Un Palais d'Epines et de Roses

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Ferye
Fyere
Alis
Feyre

6 questions
255 lecteurs ont répondu
Thème : Un palais d'épines et de roses de Sarah J. MaasCréer un quiz sur cet auteur

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