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Citation de Gerstel


EXTRAITS EPREUVES NON CORRIGEES
P 46
« Au client suivant, il reprenait un rythme endiablé. Fragmentée, désordonnée, joyeuse et taquine, sa musique m’électrisait, elle donnait envie de se lever et de plonger dans les accords. Moi qui, pourtant, savais attraper une mélodie de la voix et des pieds, je ne comprenais rien à son jazz. Les notes s’envolaient, les croches débordaient des mesures. La musique enfiévrait la chambre et toute la maison. »
P 207
« L’homme debout posa quelques notes. Son trait fut d’une telle douceur qu’il cloua Darius sur son siège. L’homme venait de fendre le silence et tout devint lumineux. L’émotion qu’il libérait submergea Darius. Qui parle ? se demandait-il. Plus fortes que les mots, ces notes avaient le pouvoir de lui tirer des larmes. Le musicien, l’instrument, qui parle ? Nulle tristesse pourtant, mais Darius pleurait. »
P 310
« - Vous allez pouvoir vous reposer un peu. Ne serait-il pas temps de vivre un peu pour vous-même ?
- Il occupe toutes mes pensées. - Mais pour combien de temps encore ? - De son enfant nul ne guérit. »
P 320
« … Billie se lovait au creux des accords de Lester, sa voix tremblait un peu. Elle se livrait, s’exposait, la grâce à fleur de peau, ne demandant qu’à aimer corps et âmes. Les notes de Lester la conduisaient là où bas le cœur du monde »
P 330
« L’artiste, le vrai, au moment crucial ça se reconnait. Il sait éteindre sa peur, à la seconde entrer dans son art, l’exprimer, le sublimer, lâcher prise aux premières mesures et laisser les doigts mener la danse »
P 344
« Le mensonge se dressait désormais entre eux, haut comme leur amour qu’il voulait protéger, irrésistible comme son talent qui s’épanouissait. Darius l’avait laissé pousser comme une mauvaise herbe, jour après jour, enfant monstrueux de l’amour et du talent. »
P 358
« Darius voulait son chorus, le plus long possible, il fallait s’imposer, même dans ce jazz qui n’était que partage. »
P 416
« Darius jouait et les larmes montaient, ces larmes qu’il pensait taries, asséchées par tant d’horreurs, le jazz les lui avaient rendues. Il jouait à une lieue des canons, ses camarades dansaient et la forêt frémissait sous ses notes. »
P 426
« Un jour, tu voudras bien de moi. Je chérirai ton corps brisé par le chagrin et tu finiras par me regarder. S’il faut attendre que tu vieillisses encore, j’attendrai. Avec l’âge tu t’accommoderas de moi. Alors chaque jour sera un instant volé au ciel. »
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