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Citation de collectifpolar


Miroslav a fait équiper son appartement des dernières technologies de domotique. Son domicile le reconnaît, se prosterne devant lui. Comme tous ceux qui travaillent à son service. Sa chaîne hi-fi déclenche un morceau d’opéra, celui qu’il aime écouter dès qu’il rentre. Horvat a ses habitudes. Der Hölle Rache, Mozart. La Reine de la Nuit, interprétée par Edda Moser. La soprano entonne la montée mythique en contre-fa. La symphonie, furieuse, endiablée, emplit le vaste séjour immaculé. L’homme dépose sa veste de smoking sur un des longs canapés qui font face à l’immense cheminée. Il n’a pas sommeil. Pas encore. Il pourrait faire venir une de ses « filles ». Mais il doit faire attention. La dernière fois qu’il a fait appel à une call-girl, elle a tenté de protester. Le milliardaire aurait eu un comportement inapproprié, violent. Quelle idiote. S’il la payait, c’était justement pour cela, en faire ce qu’il voulait. À quoi s’attendait-elle ? Prendre. Dominer. C’est ainsi qu’il a toujours vécu. Un loup parmi un troupeau de moutons qui s’agite en bêlant. Miroslav mord, avec les crocs, avec la rage. La gamine ne se plaindra plus de ses clients à l’avenir. Dans l’état où son garde du corps, Dragan, l’a laissée, elle va devoir changer de clientèle. Adieu les palaces, bonjour les parkings.
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