Lorsqu’il nous rejoint, il ne dit rien, ni à Jo et moi, ni à l’assistante sociale. Et, parce qu’elle le connaît par coeur, Jo fait un pas vers lui pour attraper sa main. Ce simple geste ébranle la carapace de Sam et, même s’il détourne la tête, je devine les larmes qu’il essaie tant bien que mal de contenir.
Sans hésiter, je l’attire à moi pou le prendre dans mes bras, et il se laisse aller contre mon épaule. Caché des gens qui nous entourent, il s’autorise à pleurer, et c’est une épreuve de ne pas m’effondrer à mon tour.
- Je suis désolé… Tellement désolé, murmure-t-il.
- Je te l’ai déjà dit, Sam, tu n’as pas à t’excuser.
Il ne répond pas, et je me contente de resserrer mon étreinte, de lui montrer par ma présence qu’il est mon frère, que je l’aime et que je serai toujours là pour lui, quoi qu’il arrive.