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Critiques de Margaret Rogerson (753)
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Sorcery of Thorns

J’ai d’abord connu Margaret Rogerson avec An enchantment of ravens (que je vous conseille vivement si lire en anglais ne vous fait pas peur). Quand Sorcery of thorns est sorti, je n’ai guère attendu pour me le procurer, mais… j’ai attendu sa sortie française pour me lancer. Et je suis franchement une idiote d’avoir attendu si longtemps.



Si vous avez lu le premier roman de Margaret Rogerson, on y découvre la même trame qui m’avait tout de suite charmée : une héroïne qui découvre un univers dont elle ignorait tout, un compagnon revêche, une prise de conscience. Mais contrairement à Isobel, Elizabeth a quelque chose d’original : sa naïveté. Si dans certaines histoires, cela me fait souvent grincer des dents, dans Sorcery of thorns (dont on notera le jeu de mots), cela m’a au contraire fait sourire et a rendu ma lecture bien plus intéressante. Car notre petite terreur (surnom que j’ai adoré) a tout à découvrir et part, malgré son éducation, avec une vision moins biaisée. Un choix qui pouvait ne pas être judicieux, mais qui ici, rend notre héroïne encore plus attachante et courageuse.



Autre point qui m’a absolument envoutée : les bibliothèques. Car dans Sorcery of thorns, les livres ont une âme, ainsi que les lieux qui les habitent. Quand on aime lire, c’est un peu voir un rêve devenir réalité. Tout l’univers construit ici est riche et original, et si cela ne suffisait pas, Margaret Rogerson y ajoute de la sorcellerie et des démons, en partant encore une fois sur un socle bien solide qui tient parfaitement la route et dont la genèse est maitrisée. Pour un one-shot, c’est une réussite totale pour moi.



Un bon roman a forcément de bons personnages. J’ai déjà parlé d’Elizabeth qui par sa candeur nous offre une héroïne, certes naïve, mais avec ses convictions, un esprit érudit, du courage, et une volonté de fer. Elle est maladroite, peu sûre d’elle, mais cela ne gâche en rien l’attachement que l’on peut avoir, bien au contraire. En face d’elle, nous avons un duo : Nathaniel et Silas. Le premier est un jeune lord sorcier, sûr de lui, plus que doué mais qui cache une blessure profonde. Certes, il y a moins d’originalité dans la construction de ce personnage, mais il n’en reste pas moins que son évolution est très intéressante à voir. Au contact d’Elizabeth, il reprend goût à la vie. Et puis il y a Silas. Que dire… un être complexe, drôle à sa manière, touchant et… terrifiant à la fois. Si la relation entre Eli et Nathaniel était charmante, celles de nos deux héros avec le serviteur du jeune lord avait quelque chose de bien plus profonde.



Car Sorcery of thorns va bien au-delà d’une histoire de fantaisie avec une quête et un méchant à vaincre. Il y a cette acceptation, ce regard différent sur le monde, cette leçon de se faire ses idées par soi-même, aller au-delà des idées reçues et des préjugés. L’époque, le début du dix-neuvième siècle, n’est pas propice aux femmes, mais l’auteur bien qu’elle le mette parfois en avant, va creuser encore plus loin dans une critique de la société. Et voir ces genres se mélanger et ce que j’affectionne de plus en plus, surtout quand il n’y a pas de côté moralisateur dans les prises de conscience, ni de jugement.



Comme vous pouvez vous en douter, je ne me suis pas ennuyée une seconde. Et pourtant, certains passages me faisaient peur, car amenant des situations qui ne me plaisent guère en général dans les romans. Et pour l’auteur parvient à changer la donne. L’action est là, l’humour également, la romance est douce sans prendre trop de place, l’univers solide. Margaret Rogerson nous avoue que ce second roman a été une épreuve, mais je suis heureuse qu’elle ait pu la surmonter.



La fin est pour moi parfaite, certains diront peut-être trop, mais j’ai quitté le roman avec le sourire et la sensation que l’histoire était close, sans regret. Et il est toujours plaisant de fermer un roman de la sorte. J’espère que Margaret saura nous charmer encore longtemps, et j’ai hâte de lire ses prochaines histoires.

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Sorcery of Thorns

C'est une lecture qui a frôlé le coup de cœur. Ça faisait déjà un certain temps que je le voyais et que j'avais vraiment hâte de le lire alors quand j'ai vu qu'il avait été traduit en français je n'ai pas hésité et je ne suis vraiment pas déçue.



J'ai trouvé le livre très original, l'univers et vraiment envoûtant et immersif.

On est plongé dans un monde où les livres sont animés et occupent une très grande place. La société est quant à elle séparée entre les humains d'un côté et les êtres magiques de l'autre, dont des sorciers et des démons.

On retrouve Elizabeth, une jeune fille qui a grandi dans une des bibliothèques du pays et qui aimerait devenir gardienne afin de protéger les livres. Ces rêves vont être compromis après que plusieurs bibliothèques aient été saboté.

Elle va finalement découvrir le saboteur mais ne peux l'accuser sans preuve car c'est une personne haut placée.

L'intrigue va donc tourner autour de ça, on va découvrir au fur et à mesure les plans et motivations de ce saboteur.



Ce livre a énormément de bons points, notamment des personnages forts.

J'ai trouvé que Elizabeth était un personnage courageux qui défend ces idées et les intérêts des autres avec détermination. J'ai cependant trouvé dommage qu'on ne sache pas plus sur ses origines.

Nathaniel qui au premier abord semble mystérieux et distant s'avère en réalité totalement différent et devient attachant.

Quant à Silas c'est vraiment un personnage très intéressant, même s'il ne veut pas l'avouer c'est un personnage très dévouer et loyal envers Nathaniel.



J'ai énormément apprécié ce livre, je suis très vite rentrée dans l'histoire et j'ai très vite accroché. C'est un livre qui retient notre attention tout au long de la lecture, surtout avec une telle fin ouverte.
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Mysteries of Thorn Manor

Quel plaisir de retrouver Elisabeth, Nathaniel et Silas dans ce petit roman compagnon qui je l’espère est peut-être une porte ouverte à une suite. Je garde espoir. Mais en tout cas, merci à la maison d’édition de Margaret Rogerson d’avoir permis à Mysteries of Thorn Manor de voir le jour dans ce petit format trop mignon (le livre a un format poche).



Vous vous en doutez, en tant que livre compagnon, Mysteries of Thorn Manor est destiné au fan de Sorcery of Thorns. Nous n’assistons pas à une grande aventure, mais plutôt à une conclusion que nous n’avions pas vraiment eu entre Elisabeth et Nathaniel, même si le doute était quasiment nul concernant l’évolution de leur relation. Il n’empêche que la petite histoire est travaillée comme il se le doit, et que nous avons droit à notre lot d’action, d’humour et d’émotions. Margaret Rogerson a pris le temps de nous offrir quelque chose d’abouti et qui nous permet également d’approfondir les relations entre les personnages. J’ai adoré.



Je tiens par contre à souligner que malgré mon aisance habituelle avec l’anglais, ici il m’a manqué pas mal de vocabulaire. Cela n’a pas gâché ma lecture car souvent lié à des descriptions, mais malheureusement, je ne suis pas certaine que Mysteries of Thorn Manor soit à la portée de tous. J’espère donc que les éditions BigBang traduiront et publieront le roman.



Comme nous l’indique le résumé, nos héros se retrouvent enfermés dans le manoir pour une obscure raison, et ils vont devoir trouver la raison de leur enfermement mais aussi le moyen d’apaiser la maison. On découvre très rapidement le pourquoi du comment, mignon et désuet à la fois, et c’est à partir de là que les choses intéressantes commencent. Nous découvrons le manoir, certains de ses anciens pensionnaires, mais aussi le passé de Nathaniel et Silas sous un angle encore inconnu. J’ai adoré voir nos deux jeunes héros partir à l’aventure et se retrouver dans des situations cocasses et très mignonnes aussi. La présence de Mercy (dont j’avais complètement oublié l’existence… honte à moi) ajoute aussi un côté très familial à l’histoire. C’est une sorte de huis clos très intimiste où l’on voit les personnages dans leur vie de tous les jours. Et j’adore. C’est clairement le genre de passage qu’un éditeur demanderait de couper, je pense, pour éviter aux lecteurs de « s’ennuyer » en temps normal, mais moi, ces petites scènes sont bien plus importantes pour comprendre nos héros que des actes héroïques.



Et puis il y a Silas. Que je croyais avoir perdu dans Sorcery of Thorns, jusqu’à une certaine scène, et que l’on revoit ici. J’adore ce personnage. J’aime Elisabeth et Nathaniel, mais Silas a une place particulière aussi, et notre héroïne le dit aussi à un moment, ce que j’ai trouvé encore plus magique. Il faut dire que personnellement, je n’arrive pas à le voir autrement que le gardien dévoué du jeune Thorn. Comme Elisabeth le voit en fait. Et ici, il se découvre un peu plus. Bien sûr la romance entre nos deux héros est au centre de tout, mais Silas a aussi une énorme importance, et pour cela, je remercie Margaret Rogerson. On arrive à encore mieux le sonder, même s’il nous rappelle toujours qu’il n’est pas « gentil », on voit combien il tient à Nathaniel et aussi à Elisabeth.



Truffé de péripéties diverses, Mysteries of Thorn Manor se veut mignon, drôle et tendre. Le roman n’est pas mièvre, loin de là, il aurait été difficile de ressentir cela en connaissant la personnalité de nos héros, mais on sent tout de même toute l’affection que les quatre pensionnaires ont les uns pour les autres. Il y a pas mal d’actions ce qui ne gâche rien, des réponses à certaines questions, et une fin comme on les aime. Mais j’en redemande quand même encore !

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Sorcery of Thorns

Gros coup de coeur pour ce roman lu en compagnie de Srafina. Nous l’avons dévoré pour notre plus grand plaisir !



Ce livre est incroyable... de la couverture (j’adore le graphisme et les couleurs) à la dernière ligne.



L’écriture de Margaret Rogerson est fluide et agréable à lire. Son intrigue est prenante (sur la fin c’est pour ainsi dire impossible de lâcher le livre) et très bien ficelée. Les révélations d’usage tombent au bon moment (ni trop tôt, ni trop tard).



Elisabeth Srivener a 16 ans et est apprentie bibliothécaire à la Bibliothèque d’Estive. Dans cet univers de fantasy, les bibliothèques gardent entre leurs murs des grimoires vivants – attention aux doigts! En fonction de leur catégorie, ils sont plus ou moins dangereux.



J’ai adoré l’idée de livres vivants qui ont une âme et qui peuvent avoir le coeur brisé, refuser de s’ouvrir et où l’encre peut s’effacer en coulant sur les pages comme des larmes. Ils peuvent aussi faire d’autres choses bien plus étonnantes mais je vous laisse le découvrir !



Elisabeth n’est pas une jeune fille ordinaire, c’est d’ailleurs armée d’une épée du nom de Tueuse de Démons qu’elle va être amenée à affronter un grimoire de catégorie 8 (ce n’est pas le pire).



Accusée à tort d’un crime, elle est escortée par un sorcier (Nathaniel Thorn) et son serviteur (Silas) à Pont-l’Airain pour y être interrogée.



C’est le début d’une époustouflante aventure !



Dans l’ensemble, j’ai aimé tous les personnages mais j’ai trouvé le trio particulièrement attachant. Bon, j’avoue que j’ai préféré Elisabeth et Silas qui est un personnage qui vaut le détour.



Le final m’a ravie et l’épilogue laisse la porte ouverte à l’imagination…







Challenge SFFF 2021

Challenge pavés 2021

Challenge Bragelonne

Challenge mauvais genres 2021

Challenge plumes féminines 2021

Challenge multi-auteures SFFF 2021
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An Enchantment of Ravens

Je ne vais pas vous mentir, c'est en premier lieu grâce à la couverture de Charlie Bowater, que je me suis intéressée à An Enchantment of Ravens. Le résumé m'a ensuite beaucoup intrigué, notamment parce que le roman mettait en avant les Fées, et pas les gentilles toutes mignonnes, non celles du folklore, cruelles et manipulatrices. J'avais donc hâte de voir comment l'auteur allait traiter le sujet, même si la romance, à priori, devait prendre pas mal de place. Si vous avez aimé Déracinée de Naomi Novik et que l'anglais ne vous fait pas peur, c'est à mon avis, une histoire qui devrait vous charmer.



Il n’y a pas vraiment d’intrigue principale avec An Enchantment of Ravens. Je dirais plutôt que l’on suit les conséquences d’un acte et surtout la relation qui se forme entre deux êtres que tout sépare. La romance est classique dans le sens où Rook comme Isobel ne s’apprécient pas vraiment et finissent par apprendre à se connaître. Je suis plus fan de ce genre d’évolution dans une relation amoureuse, car les deux protagonistes ont ainsi la chance de se dévoiler et surtout de faire ressortir chez l’autre quelque chose de lumineux et très souvent d’attendrissant. Ici, c’est le cas. Rook a tout du prince arrogant que sa situation de Fée accentue. Pour eux, les humains sont de simples éphémères aux préoccupations étranges. Leur courte durée de vie les rend autant insignifiant qu’intrigants. Isobel a souffert très jeune à cause des Fées et elle est très consciente de leur cruauté. Ce sont deux mondes que tout oppose et qui pourtant apprennent à se connaître et à ne plus voir l’autre que par cette facette si simpliste.



Isobel est aussi un personnage fort, courageux et entêté. Elle ne se laisse pas faire et elle ose certaines choses que l’étiquette ne permet pas vraiment. Elle est intelligente et comprend les Fées si bien qu’elle parvient très souvent à les battre à leurs propres jeux, sans non plus jouer les téméraires. C’est un personnage féminin authentique avec beaucoup de charme et de mordant, tout en restant une jeune femme de dix sept ans. Rook est charmant, surtout dans le sens où il est arrogant et maladroit. On a du mal à lui en vouloir car il y a un certain comique dans son attitude. Il ne se rend tout simplement pas compte. Et puis sa rencontre avec Isobel lui ouvre les yeux. Il évolue tout en restant le même. Son amour le rend peut-être un peu moins incisif à certains moments mais il faut aussi garder en tête que les Fées ne ressentent habituellement pas d’émotions. Donc c’est un équilibre très bien réussi pour moi.



L’autre point fort du roman est bien entendu son univers. Margaret Rogerson a pris le pari risqué d’utiliser les Fées dans leur version d’origine. Leur immortalité les a rendu cruels. Ils aiment manipuler et tromper les gens, jouant sur les mots et le manque de clarté que l’on peut exprimer en parlant. Leur apparence a aussi quelque chose de très important pour eux. Ils en jouent et s’en délectent même. Et pourtant, il y a l’autre face du miroir, celle moins glorieuse et terrifiante. Il y a un équilibre entre le fait qu’ils ne peuvent pas mentir et pourtant ils sont capables de vous embobiner sans difficulté. Ils méprisent les humains et pourtant semblent ne pas pouvoir vivre sans eux. Leur monde est aussi très structuré. Nous n’en voyons qu’une petite partie mais il y a de quoi développer quelque chose d’assez magique, je pense. C’est un peu le soucis des one-shot, il faut savoir choisir ce qui a le plus d’importance et parfois faire des choix.



J’ai personnellement passé un excellent moment avec ce roman. Même s’il y a des événements qui sont assez prévisibles, il y a une bonne construction de la romance, et pour ma part, j’ai aimé comment les événements nous conduisent à la conclusion de l’histoire. Le choix d’Isobel est d’ailleurs courageux et réfléchi, et j’ai trouvé que le fait qu’elle prenne cette décision et surtout que Rook la comprenne vraiment génial. Il y a une bonne morale avec une dose d’humour et de frayeur. Les personnages secondaires rendent d’ailleurs encore plus sympathique l’histoire. Surtout en ce qui concerne la famille d’Isobel.



Un one-shot réussi pour moi. Je serais d’ailleurs curieuse de lire d’autres histoires de l’auteur. Il y a bien entendu des éléments que j’aurais aimé voir plus développer mais ce n’est qu’un détail. L’ayant lu en version anglaise, je peux dire qu’il faut avoir un bon niveau. J’ai manqué de pas mal de vocabulaire dans les descriptions, sans que cela ne gâche ma lecture cependant.

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Vespertine

Ayant adoré les deux premiers romans de Margaret Rogerson, il était impossible que je passe à côté de Vespertine, d’autant plus que c’est la première saga dans laquelle se lance l’auteure (The Mysteries of Thorn Manor étant plus un tome compagnon de Sorcery of Thorns qu’une réelle suite). Un nouveau pas pour Margaret habituée pour l’instant aux one-shot. Et je trouve intéressant de le soulever car il arrive que des auteurs ne me charment pas autant avec leurs séries que leurs tomes uniques, et inversement.



Vespertine a fort heureusement été une réussite pour moi. J’avoue que j’avais lu le résumé a l’annonce de sa sortie en anglais, et que je ne me souvenais pas vraiment de quoi parler le roman… Donc encore une fois, je me suis lancée à l’aveugle, et je trouve cela de plus en plus sympathique car je suis dans la surprise totale. J’ai découvert l’univers et notre héroïne avec une curiosité différente sans savoir où je mettais les pieds. J’aurais d’ailleurs pu commencer ma lecture avec une certaine appréhension, car il est question de religion (et vous savez que ce n'est pas trop ma tasse de thé…), et au final, j’étais plutôt dans un état d’esprit « attendons de voir ce qu’il va se passer ».



Artemisia est en effet une none. Pas de celles que l’on connaît, car son ordre a été créé pour défendre les hommes des spectres et autres revenants, mais elle voue tout de même un « culte » à une déesse. Cependant, il n’y a pas d’extrémisme ou bien de dévotion aveugle. Du moins, ce n’est pas ce que j’ai ressenti. Il y a bien quelques passages où l’on voit une certaine obsession face à des événements miraculeux, mais cela reste très léger. Ces femmes comprennent leurs missions et s’y dévouent mais un peu comme des infirmières ou des soldats. Pas des extrémistes. Elles en sont encore plus humaines et il se dégage d’elles un respect indéniable. Implacables, mais maternelles, réfléchies, braves et sachant se plier aux changements. J’ai donc tout de suite adhéré.



Le fait d’ajouter une dose de fantaisie à Vespertine a aussi beaucoup aidé. Les spectres ont plus l’office de démons en quelques sortes pour coller à l’image religieuse, mais ils ne sont pas que cela. Encore une fois Margaret Rogerson choisit de nuancer la partie sombre de son roman. Les revenants sont des entités variées aux multiples forces et pouvoirs. La notion même de « méchants » pour les désigner est tout de suite très réductrice. Et je crois que c’est ce que j’ai aimé le plus dans le roman. On ne nait pas monstre, on le devient en quelque sorte. Et de là, voir la relation entre Artemisia et le Revenant a été un petit délice à suivre. Un apprivoisement pour les deux protagonistes, avec toujours à l’esprit que l’un des deux peut trahir l’autre.



Le caractère de notre héroïne fait aussi toute la différence. A première vue, Artemisia est autiste. On n’arrive pas vraiment à savoir si son trouble est de naissance ou bien la conséquence des événements qu’elle a vécus, mais dans tous les cas, elle a une façon d’appréhender le monde qui est différente. Elle ne supporte pas la foule, les contacts visuels directs, le fait d’être touchée, a du mal à comprendre comment interagir avec les autres… Cela ne l’a définie pas, mais cette différence, je pense, lui permet de vivre sa « relation » avec le Revenant différemment. Et l’évolution de leur relation est juste géniale. Il y a un effet de miroir et une acceptation que j’ai trouvé intelligente et douce. Sans compter que de mettre en avant une héroïne autiste est une très bonne idée. J’espère d’ailleurs que Margaret a su bien décrire le TSA, ce genre de représentation étant assez peu courante.



Le Revenant bien entendu a aussi une part dans le fait que j’ai beaucoup aimé Vespertine. Mordant à souhait, n’y allant pas par quatre chemin, grognon, bavard… il se dévoile petit à petit et son extrême opposition avec Artemisia et en même temps leurs ressemblances font que le duo fonctionne à merveille. Il y a aussi Marguerite. Une ancienne camarade de notre héroïne lorsqu’elle était en apprentissage. Elle est aussi tour en contradiction. Une surprise dans le roman que j’ai aussi beaucoup apprécié. C’est un peu la marque de fabrique de Margaret Rogerson : elle sait faire de ses personnages, des personnages marquants et surtout qui sortent du lot. Et ici, ce que j’ai vraiment, mais vraiment aimé, c’est le fait que l’on ne doit pas se fier aux apparences. C’est une notion présente tout au long du récit et qui je pense et une bonne leçon de vie.



Côté action, il y a des petits pics d’adrénaline de temps à autre, quelques batailles mais nous ne sommes pas dans un roman d’aventure. Le travail sur les personnages et l’univers est ce qui est le plus présent. La bataille finale d’ailleurs m’a donné l’impression d’un trop peu à ce niveau-là. Elle avait un côté épique mais sans le grandiose. Il n’en reste pas moins que j’ai aimé ma lecture du début à la fin.



D’ailleurs, en soi, je pense que l’on peut lire Vespertine comme un one-shot. Certes la destinée d’Artemisia peut nous offrir encore de nombreuses aventures, mais la conclusion du roman est totalement satisfaisante, ce que j’apprécie toujours. Un premier tome efficace à souhait donc, avec un univers riche et original, et une héroïne qui sort carrément du lot. Et cela fait du bien :)

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Sorcery of Thorns

« Sorcery of Thorns » : La sorcellerie des épines. Je me suis dit au début, mince un livre en anglais … pas pour moi !!! Mais non, la parution en français s'est faite en septembre 2020 et grâce à Fifrildi qui me l'a proposé en lecture commune, je viens de le terminer avec un gros coup de coeur.

Nous voici dans le pays d'Austermeer en 1824, pays imaginaire, pays de sorciers, de magie, de grandes bibliothèques recelant des livres et grimoires magiques. Ces grimoires ont différents degrés de dangerosité du 1 inoffensifs à 10 extrêmement dangereux et mortels. Ils peuvent même se transformer en monstruosités qui tuent tous ceux qui se trouvent devant eux.

Elisabeth Scrivener est habituée depuis toute petite à évoluer dans ce milieu, jeune orpheline elle a été adoptée par la directrice Irena de la bibliothèque d'Estive. Elle a évolué toute sa petite vie parmi les livres et grimoires, et les poux de livres, cauchemars des bibliothécaires..

C'est un univers très riche qui nous est conté là, une histoire remplie de vieux grimoires qui ont leur propre vie, avec de l'aventure, de l'amour, de la magie : bonne et mauvaise, des manipulations vieilles de plusieurs siècles qui remettent en question l'ordre établi, des démons servants attachés à leur maîtres sorciers dont ceci retirent grand pouvoir.

L' écriture très imagée nous fait vivre l'histoire, on se croirait dans un film à grand spectacle. Les illusions sont magnifiques et les scènes de bataille au fil du livre haletantes et surprenantes. J'ai adoré. Et je pense pouvoir dire que Fifrildi ne me contredira pas.

Margaret Rogerson nous écrit là, un roman fascinant, original et sans temps morts. On est pris au piège de son écriture, qui est agréable, poétique et descriptive. On peut dire, que pour des lecteurs comme nous, passionnés par les livres se retrouver plonger dans cet univers très particulier de ces vieilles bibliothèques recelant des trésors littéraires est un vrai bonheur.

Il ne faut pas oublier bien sûr, le chevalier servant : le Magister Nathaniel Thorns issu d'une grande famille de sorciers et Silas son démon-servant. Mystérieux, plein de ressources, ce dernier nous réservera de belles surprises.

Notre trio est vraiment très attachant et on se met à vibrer pour eux dans toutes les situations critiques qui se présentent à eux.

La narration se fait à la troisième personne à travers Elizabeth et avec l'emploi du passé, cela donne une force à l'écriture qui nous tient en haleine.

En somme vous l'aurez compris, j'ai adoré, je vous le conseille et vous invite à le découvrir. Pour les amateurs de fantasy et de belles histoires n'hésitez pas.

Merci à toi Fifrildi, pour cette excellente lecture que tu m'a proposée et pour nos échanges très enthousiastes.
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Sorcery of Thorns

Défi lecture que m'a lancé mon ami Srafina cet été, je la remercie car j'ai beaucoup apprécié.



Si vous aimez les histoires de sorciers et de démons avec une jeune héroïne courageuse, vous devriez vous régaler avec ce petit pavé. Sorcery of Thorns est un roman de fantasy, plutôt young adult, très réussi.



Elisabeth est une jeune fille orpheline qui a grandi dans la bibliothèque d'Estive, une bibliothèque pas comme les autres car les livres que l'on trouve dans ses rayonnages sont des grimoires que viennent consulter les sorciers. Suite à la tentative d'évasion d'un grimoire dangereux transformé en Malefict, Elisabeth se retrouve embarquée dans une aventure périlleuse pour découvrir l'auteur de ce sabotage…



L'histoire est bien ficelée, la lecture est rythmée avec de nombreux rebondissements, il n'y a pas de temps morts.

J'ai trouvé original et génial cette idée de bibliothèque de grimoires. L'auteure a su donner une ambiance magique à ce lieu en rendant vivants ses occupants souvent caractériels, amusants et parfois aussi effrayants.

J'ai aussi apprécié les personnages, le trio fonctionne bien entre Elisabeth avec son énergie, Nathaniel Thorn qui évolue et se dévoile au fil des chapitres, et Silas avec sa personnalité plus complexe mais je dois dire la plus intéressante.



L'ensemble est certes assez convenu () mais a néanmoins répondu à mes attentes.

Une lecture qui fut parfaite pour moi cet été sur la plage, ce défi était vraiment un cadeau, merci Srafina. ;)
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Sorcery of Thorns

Une lecture bien sympathique d'un roman que j'ai beaucoup vu passer sur la toile. A force de lire de bon retours sur Sorcery of Thorns, j'ai fini par craquer et je me suis lancée dans la très belle édition collector Grimoire de Bigbang.

Je m'attendais à retrouver certains clichés de la littérature young-adult et je n'ai pas été déçue : une jeune fille en détresse, mais avec un petit côté badass, est injustement accusée d'un crime. Elle trouve refuge chez un jeune homme, puissant sorcier, qui va la prendre sous son aile et l'aider à prouver son innocence et à sauver le monde.

Jusque là, c'est assez bateau comme récit.

En revanche, j'ai eu un petit coup de coeur pour le world-building déployé par l'autrice. Les bibliothèques sont au coeur de l'intrigue.

Enchantées, elles sont non seulement gardiennes du savoir mais surtout gardiennes des livres dont les maléfices qu'ils renferment sont capables de créer, par la destruction de l'ouvrage, des sortes de démons terrifiants et avides de chaos.

Tour autour de cet univers s'organise donc une société d'archivistes qui entretiennent et protègent les documents. Notre héroïne en fait l'apprentissage et va se trouver confrontée à une vaste machination dans laquelle l'existence même de ces bibliothèques est menacée.

L'écriture est fluide, le récit est bien rythmé et j'ai passé un bon moment de lecture.
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Sorcery of Thorns

Un one shot de fantasy que j'ai adoré !

Nous sommes ici dans un monde où les grimoires sont vivants et gardés dans des bibliothéques spéciales où vivent gardiens et apprentis. Elisabeth a été élevée dans une de ses bibliothéques et se destine au métier de gardienne. Mais un soir l'un des grimoires est libéré et se transforme en Maléficts, un monstre qui peut tuer le village. Elisabeth l'affronte mais se retrouve vite au ban des accusés, soupçonnée d'avoir libéré le grimoire.....

L'univers est original et approfondi, sans être non plus complexe. On le découvre au fur et à mesure sans être submergé d'informations, ce qui est appréciable. La romance est présente mais pour une fois dans un young adult, elle est vraiment discrète et sans chichis, ce qui la rend 'autant plus jolie. On est pas passé loin du coup de coeur, j'aurai aimé finalement une rallonge et peut être des personnages secondaires plus développés.

Challenge Mauvais genres 2022

Challenge auteure sfff

Challenge pavés 2022
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Vespertine

Après ces deux précédents romans que j'avais beaucoup aimé, j'ai attaqué ce dernier roman plutôt confiante. Et c'est une réussite, c'est même celui-ci mon préféré ! Pourtant il n'y a pas de romance mais j'ai accroché avec l'univers, qui est basé sur une magie assez particulière, que l'on peut utiliser à l'aide de reliques renfermant un esprit. J'ai aussi adoré la relation particulière que va nouer Artemisia avec l'esprit avec lequel elle est liée sans le vouloir. On s'attend sans cesse à une trahison, ce qui crée une petite tension, d'autant qu'elle enquête en plus sur une menace qui pourrait anéantir les humains. On ne s'ennuie pas donc, les personnages secondaires sont aussi intéressants à découvrir. J'espère maintenant une suite :)

Challenge Mauvais genres 2023

Challenge auteure Sfff 2023
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Sorcery of Thorns

Des Grandes Bibliothèques.

Une apprentie gardienne de livres.

Des grimoires vivants qu'il ne vaut mieux pas délivrer.

Une héroïne fabuleuse qui parle aux livres.

Un jeune sorcier, Beau Gosse de service, à l'histoire de famille compliquée et mystérieuse.

Un Démon, attaché aux basques de ce même sorcier, encore plus énigmatique que le Magister qu'il sert et encore plus beau !

Des gentils, un méchant, des méchants-gentils, en veux-tu en voilà.

Des sortilèges, de la magie, une intrigue digne de HP.

Une fin presque aussi digne que l'attaque finale de Port-Royal.. ( Je veux pas spoiler mais ça finit mieux et en plus y a aucun dragon dans cette histoire ! )

Une histoire d'amour impossible, improbable ...euh non évidente et tant attendue, forcément !



Ce roman de fantasy, qui s'adresse plutôt aux jeunes à partir de 15-16 ans, se révèle fort efficace !

Si tout cela vous tente, foncez ! Sinon, restez chez vous, mais méfiez-vous des livres qui semblent dormir paisiblement sur vos étagères...
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Sorcery of Thorns

Je connaissais ce livre de nom depuis un petit moment, j’en avais entendu beaucoup de bien.



L’univers me plut dès le début ; on découvre un monde de magie, mystérieux, intrigant. La plume est très agréable également, on est de suite pris dans les récit. J’ai apprécié les personnages dès les premiers instants. J’ai eu envie de connaître Elisabeth, de la suivre dans cette histoire captivante. Nathaniel dégageait un quelque chose qui m’a aussi séduite dès le début, alors même que je ne le connaissais pas. J’ai été rapidement attachée eux, à leur duo, ainsi qu’au autres personnages tels que Silas et Katrien ! (Je veux une meilleure amie comme elle, vraiment. Elle est géniale et tellement intelligente !)



De suite, nous voilà plongés dans de l’action. Des enjeux sombres. Intéressants. Fascinants.

J’ai aimé cet univers. Je l’ai trouvé très riche. Fascinant. Effrayant. De la bonne fantasy Young Adult efficace comme j’aime ! ^^



Elisabeth est une bonne héroïne, que j’ai vraiment apprécié. J’ai admiré son courage. Sa détermination. Sa persévérance. On s’attache à elle et on a envie de la suivre jusqu’au bout. J’ai juste eu un poil de regret, j’aurais peut-être voulu que son histoire passée et ses origines soient davantage creusées, qu’on en sache plus. J’avais envie de connaitre davantage son histoire.

Sinon, j’ai aimé l’ambiguïté qui s’est créée entre elle et Nathaniel. Cette tension, ce début de romance…



Nathaniel a pu paraitre un peu froid et distant au début, peut-être. À mes yeux, il n’est pas du tout paru comme quelqu’un d’antipathique. Par la suite, on apprend à le connaître. Même si je n’ai pas eu de coup de cœur pour le personnage, il m’est apparu comme quelqu’un de fort sympathique. Je pense à son humour. (J’y ai pensé comme ça, mais je pense qu’il se serait fort bien entendu avec Nikolai de King of Scars… Si le multiverse existait. Je trouve que c’est un peu le même type de personnalité !) Je pense aussi à son amour pour Elisabeth. Son histoire. L’image qu’on a de lui dans les premières pages évolue et n’a rien à voir avec celle qu’on a à la fin.



Quelques mots sur Silas, bien sûr, quand même, je suis obligée ! C’est un personnage complexe qui sort de l’ordinaire (oui bon, c’est un démon quand même…!), mais c’est ce qui le rend aussi intéressant ! D’une certaine manière, il a réussi à me toucher à bien des égards. J’ai beaucoup aimé le duo qu’il formait avec Nathaniel.



Les retournements de situation sont présents, bien maitrisés, efficace. L’intrigue est très chouette. J’ai apprécié les enjeux, les évènements qu’on ne voit pas venir, les rebondissements dans le scénario. Il y a de la tension, du suspense, de l’action. Un monde vraiment effrayant qui me ferait probablement flipper si c’était adapté à l’écran…. :’)



Je pense aussi que cet univers de fantasy a plu par sa présence et mise en scène de livres et de bibliothèques. Ce ne sont pas des livres ordinaires, ce sont des grimoires magiques, certes. Mais à mon avis, ce monde autour des livres nous a touché facilement et naturellement. On s’est senti happé dans l’histoire, proche de cet univers, d’une certaine façon.



J’ai fini ce roman en me disant « Okay. C’était vraiment bien ». Je suis contente de l’avoir lu, c’était une très bonne lecture !



Je ne mets pas la note maximale, ceci dit, parce que je n’ai pas eu de réel vrai coup de cœur. (avec une sensation de vide après l’avoir fini, une réelle tristesse de quitter les personnages, etc.) Mais c'est une très chouette découverte !
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Sorcery of Thorns

Bien disposée à l'égard de ce récit, j'ai plongé avec délices dans ce monde de grimoires.



Dans un univers de fantasy, nous suivons Elisabeth, orpheline, élevée dans l'une des Grandes Bibliothèques du Royaume, l'une de celles qui hébergent les grimoires. Si certains sont amusants ou mignons, d'autres sont de véritables cataclysmes ambulants, faisant courir un risque à la population. C'est pourquoi il y a des gardiens, pour protéger la population des conséquences de ces grimoires. Elisabeth est, elle , une jeune apprentie quand sa vie va prendre un tournant suite à l'assassinat de son mentor. Suspectée, elle va sortir de cette Bibliothèque et découvrir le monde, notamment celui des terribles Magiciens...



One shot, le récit se déroule facilement, sans longueurs mais sans précipitation non plus, j'ai trouvé. On doit s'imprégner de l'univers, des personnages tout en comprenant assez rapidement l'enjeu du récit. Margaret Rogerson a donc bien su doser l'action à mon avis.

Concernant les personnages... on fond pour Thorn, on envie Elisabeth (qui n'aurait pas envie de vivre comme elle au milieu des grimoires) et on est ému par Silas. Ce trio qui nous accompagne durant tout le récit nous donne son lot d'émotions. Là encore, Margaret Rogerson a su trouver le bon ton, mettant ce qu'il faut de romance sans que ce soit trop envahissant, ce qu'il faut d'amitié pour faire ressentir les liens forts qui unissent nos différents protagonistes. J'ai pour ma part apprécié le travail autour de la personnalité d'Elisabeth qui, vivant recluse, voit ses opinions évoluer en s'ouvrant à l'altérité. Quant à Silas, vaste programme et mission accomplie par l'autrice.

Quant à l'univers, notamment la magie, la manière dont on la pratique, ses conséquences, les grimoires, cela nous offre un panel de découvertes bienvenues.



J'ai découvert cette autrice et je vais me plonger dans ses deux autres histoires sans trop d'hésitation dans les semaines à venir.





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Mysteries of Thorn Manor

Un titre qui remplit toutes ses promesses.



Edité uniquement dans l'édition grimoire, force m'est de reconnaître qu'il est magnifique, que ce soit la jaquette comme les illustrations à l'intérieur.



Le résumé décrit parfaitement le contenu de ce titre qui nous emmène dans cet univers ensorcelant.



On retrouve nos trois protagonistes. Silas reste indéniablement mon préféré et Margaret Rogerson l'a une fois de plus bien mis en valeur.



Nos trois protagonistes ont fort à faire puisqu'un sort émanant du manoir les piège à l'intérieur de celui-ci. Si le lecteur comprend très vite pourquoi, on reste très satisfait des conséquences de ce mystère.

L'autrice nous permet entre autre chose de découvrir ce Manoir magique. Immersion garantie. On a très envie d'avoir une chambre là-bas! L'humour est là aussi très présent, le lecteur ne manque pas de sourire lors de plusieurs passages. Le tout avec un soupçon de romance qui est belle, un peu pudique, pouvant convenir à tous types de lectorat et qui ne sombre pas dans la mièvrerie.



Moins de 200 p., il se lit très vite. Je recommande d'avoir Sorcery of Thorn en tête, ayant ici une suite directe des événements. On retrouve avec plaisir cet univers et la fin - tout aussi réussie que dans le premier opus - montre une fois de plus que la porte n'est pas complètement fermée pour d'autres aventures...

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Sorcery of Thorns

Avant d’aller plus loin, je tenais à souligner la beauté de cette édition reliée avec sa belle jaquette, ses en-têtes de chapitre et son effet grimoire, bel hommage à la passion d’Elisabeth pour les livres et tous ces grimoires qui habitent l’histoire.



Des grimoires qui, ici, ne se contentent pas d’être des objets inanimés que l’on consulte au gré des besoins, mais des êtres de papier, de peau et parfois d’yeux qui ont des émotions, vivent, ressentent, râlent, chantent, haïssent, peuvent se montrer méprisants, voire violents… Des personnalités variées à l’image de celles que l’on rencontre chez les êtres humains. Sauf que ces derniers, contrairement aux grimoires, ne peuvent pas se transformer physiquement en monstres tueurs ! Différence qui explique que les grimoires les plus dangereux soient mis sous protection… jusqu’à ce que l’un d’entre eux soit libéré et notre héroïne injustement accusée. Le début d’une aventure dans laquelle Elisabeth va voir son avenir tout tracé voler en éclats, ses certitudes se désagréger et son courage largement testé.



Dès le début, j’ai été fascinée par l’univers aussi merveilleux que dangereux dépeint par Margaret Rogerson, un univers où les livres sont au coeur de tout, du moins de la vie d’Elisabeth. Cette orpheline, apprentie bibliothécaire, a, en effet, été élevée dans une Grande bibliothèque aux côtés de grimoires avec lesquels elle a une connexion et une affinité particulières. C’est donc un déchirement pour elle de devoir tout quitter sans aucune certitude de pouvoir un jour retrouver sa place ! Dans ce chaos qu’est devenue sa vie, elle pourra heureusement compter, même si elle se méfie d’eux, sur un sorcier et sur Silas, son fidèle et bien mystérieux serviteur.



La rencontre entre l’apprentie et le sorcier est haute en couleur et m’a beaucoup amusée, tout comme une bonne partie de leurs échanges, Nathaniel étant doté d’un humour des plus sarcastiques. Celui-ci lui sera d’ailleurs fort utile devant les préjugés d’Elisabeth qui a grandi dans l’idée que les sorciers sont tous maléfiques… Cela donnera des échanges plutôt caustiques avec une Elisabeth qui prend au premier degré des affirmations destinées à se moquer de ses préjugés. Mais de fil en aiguille, prise dans le tourbillon des révélations, la jeune fille réalisera que les méchants ne sont pas forcément ceux qu’elle pense !



Je ne préfère pas trop vous en dire pour laisser place à la surprise, mais attendez-vous à un complot qui remettra en cause tout ce qu’Elisabeth pensait savoir et qui mettra surtout en danger le monde entier. J’ai adoré découvrir, aux côtés de nos protagonistes, les dessous derrière les odieuses attaques menées contre les Grandes Bibliothèques. Des attaques destinées à servir un plan d’envergure prouvant que le mal peut agir en pensant le faire au nom du bien. Rythmé et terriblement bien ficelé, le roman ne souffre d’aucun temps mort : tout s’enchaîne avec une fluidité incroyable, les phases de découverte alternant avec des phases d’action parfaitement calibrées pour nous faire frémir et vibrer. On ressent ainsi le désarroi d’Elisabeth devant sa vie qui prend une tournure inattendue, son effroi devant certaines révélations, et son incertitude devant des sentiments qui la prennent au dépourvu…



L’évolution de la relation entre notre héroïne et Nathaniel est touchante et amenée avec beaucoup de délicatesse, de retenue et de réalisme. Pour ma part, j’ai apprécié de les voir collaborer et se rapprocher, ayant développé de l’affection pour chacun d’entre eux. J’ai aimé la maladresse d’Elisabeth, son courage, sa détermination à toute épreuve, sa relation particulière avec les grimoires, sa capacité à voir au-delà des apparences et à mettre en place des plans audacieux, quitte à se mettre en danger. La jeune fille fera également montre d’autres talents qui l’auréolent d’un certain mystère… Quant à Nathanel, il m’a beaucoup touchée, ses sarcasmes cachant sa tendance à ne pas vouloir s’exposer, et à prendre les choses avec détachement pour ne pas exprimer ses réels sentiments. Un moyen de défense comme un autre pour affronter une histoire familiale difficile, que l’on découvre petit à petit. Derrière sa froideur apparente, on savoure ainsi chacune de ses attentions et la manière dont il aide Elisabeth, qui a une légère tendance à se mettre dans des situations périlleuses poussée par son sens de la justice et son altruisme.



En plus du duo qui se complète à la perfection, j’ai adoré Silas, le serviteur de Nathanel. Il m’a, dans une certaine mesure, fait penser à Sebastian dans le manga Black Butler. On retrouve chez lui cette efficacité discrète, cet humour, ce charisme, et cette classe très britannique que j’apprécie tant. Sa nature nous est dévoilée assez rapidement, mais elle ne le définit pas entièrement, contrairement à ce que la plupart des gens pensent, lui inclus. Ce personnage, un quasi coup de coeur, soulève indirectement cette question de l’inné et de l’acquis, du déterminisme et du libre arbitre. À travers Silas, l’autrice nous offre également une relation sublime créée par la sorcellerie, mais maintenue par l’affection et un amour qui ressemble à celui d’un père pour son fils. Si le duo formé par Elisabeth et Nathanel m’a amusée puis conquise, la relation entre Silas et Nathanel m’a foudroyé le coeur.



L’autrice nous prouve, chapitre après chapitre, sa capacité à créer des personnages forts avec leurs propres fêlures, des personnages prêts à tout pour sauver ce qui doit l’être ; des personnages, pour certains, pas totalement mauvais, pas totalement gentils ni même humains, mais capables de changer et de nous prouver qu’il y a parfois des causes plus grandes que soi ! Elle possède également un sens de la poésie qui se cache derrière des beaux moments où la beauté n’est pas dépeinte, mais montrée, et une sincérité dans l’écriture qui permet des descriptions particulièrement imagées et immersives, mais jamais purement contemplatives. Les mots servent ici le récit nous émerveillant sans jamais nous faire oublier le danger. Après tout, on ne sait jamais ce qui se cache derrière la couverture d’un grimoire ou un visage avenant !



En conclusion, Sorcery of Thorns fut une lecture captivante que je pensais aimer que j’ai adorée. La fluidité et le côté très immersif de la plume de Margaret Rogerson subliment un univers riche, fascinant et dangereux à la fois, habité par des grimoires qui ne sont peut-être finalement pas la plus terrible des menaces… Les amoureux des livres devraient adorer se plonger dans cette histoire rythmée où l’action n’est jamais très loin, et dans laquelle on vibre aux côtés de personnages attachants, charismatiques et parfaitement complémentaires. Entre sorcellerie, trahison, actes de courage, dangers et sentiments qui poussent à se dépasser, un roman de fantasy qui se dévore et dont on a envie d’explorer chaque page… à ses risques et périls !
Lien : https://lightandsmell.wordpr..
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Mysteries of Thorn Manor

Une nouvelle qui fait suite à sorcery of thorns et qui est vraiment toute mignonne il faut le dire ! Nous retrouvons Elisabeth, Nataniel et Silas, coincés dans leur manoir par un sortilège. Ils se retrouvent dans des situations cocasses et tentent de percer les mystères du manoir pour pouvoir retrouver l'air libre.

J'ai adoré, pour les fans du tome précèdent, c'est vraiment un complément parfait à l'histoire, qui met en lumière l'amour que se porte nos deux héros mais permet aussi de découvrir d'autres facettes de Silas. De plus c'est plutôt drôle !

Merci Phoenicia pour le prêt.

Challenge Mauvais genres 2023

Challenge auteure sfff 2023
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Vespertine

C'est avec beaucoup d'impatience que j'ai attendu d'avoir ce titre entre les mains. C'est donc avec beaucoup d'attendus que je me suis plongée dans cette lecture. Et c'est avec beaucoup de frustration que j'ai avancé lentement, non pas parce que le récit était en cause mais seulement parce que mon emploi du temps ne me permettait pas de grosses pauses lectures.



Je l'ai donc lu en une semaine et j'en sors positivement ravie. Dès les premiers chapitres, je sentais que ce récit allait me plaire. Je trouve que Margaret Rogerson apporte toujours beaucoup d'originalité dans la trame de ces récits. Ici, elle axe la magie sur des esprits qui ne reposeraient pas en paix. Elle nous emmène donc dans une univers avec une certaine spiritualité, un clergé au pouvoir et les intrigues qui peuvent aller avec. On découvre son univers, sa mythologie au fur et à mesure des pages. Précieux atout : la page récapitulative des esprits en fin de partie. Une petite carte du monde aurait cependant été un plus.

Pour l'intrigue en elle-même, j'ai retrouvé certaines similitudes avec Sorcery of thorns mais sans que cela soit gênant dans le fond. Le rythme est bien dosé, nous offrant des chapitres qui se lisent de manière fluide sans longueurs. Encore une fois, la scène de fin m'a semblé un peu trop courte. Je l'avais déjà trouvé dans ses autres récits : Margaret Rogerson ne doit pas aimer les batailles épiques qui traînent en longueur.

Le gros plus de ce récit sont nos deux protagonistes principaux. Artémisia est une protagoniste attachante, avec ses failles, marquée par son passé, ayant des problèmes à avoir des relations avec ses pairs. Dans cette solitude, elle va croiser le revenant, deuxième protagoniste principal. Sa bienveillance et son code moral lui permettent de faire les choix nécessaires, bravant certains interdits tout en composant avec la nature du revenant. Ce dernier est mystérieux. Là encore, j'ai trouvé des parallèles possibles avec le démon de Sorcery of thorns. Il n'y a pas de manichéisme. Sans être d'une grande bonté, c'est un protagoniste qu'on apprend à apprécier. Plus, leurs interactions entraînent aussi des moments d'humour, ce dernier ne manquant pas de répartie.



Je comprends que certains voient dans cette fin une suite possible. Il me semble que l'autrice n'a pas complètement fermé la porte à cette possibilité. S'il y a, je la lirai avec plaisir mais je ne serai pas non plus déçue qu'il n'y en ait pas. La conclusion apportée ici me suffit amplement.
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An Enchantment of Ravens

Un premier roman de Margaret Rogerson qui nous immerge, au côté d'Isobel, une humaine, dans le monde des Faés. Celle-ci est amenée de force dans son royaume par le prince de l'automne, mécontent du portrait qu'elle a fait de lui. Mais cela va se transformer en un périple dangereux qui va transformer définitivement sa vie et celle du monde des faés.

J'ai dévoré ce roman qui rassemble tout ce que j'aime : un univers complexe et un peu flippant, une écriture fluide, des personnages attachants, de l'humour et une jolie romance.

Il ne me reste plus maintenant qu'à découvrir Vespertine !
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An Enchantment of Ravens

J'ai adoré. Beaucoup lui préfère Sorcery of Thorns. Pour ma part, il le surpasse sans conteste. Margaret Rogerson nous offre un univers plein de poésie où art et nature se côtoient.



Nous suivons Isobel qui vit à Bagatelle et exerce en tant qu'artiste. Bagatelle n'est pas un village ordinaire : il est coincé dans un été éternel et ses habitants mettent leurs arts et leurs artisanat aux services de faés en échange d'enchantements, ces derniers risquant la mort s'ils essayaient de s'atteler ne serait-ce qu'à la préparation d'un repas... Isobel a donc des clients réputés et dangereux dont elle a l'intelligence de se méfier. Hors, un jour se présente devant elle le Prince de la cour d'Automne, Corneille, et le début d'un certain nombre d'aventures.



N'étant pas très familière avec l'univers des Faé, cela m'a permis d'être dans une totale découverte et de m'immerger encore davantage dans l'univers. Leur mode de pensée, leur façon de concevoir les humains, leurs forces et faiblesses et les pouvoirs qu'ils ont sur la Nature m'ont tout simplement enchantée. A ce titre, je suis ravie de l'avoir lu durant la période automnale, une saison si importante dans ce récit. Margaret Rogerson prend le temps de nous décrire les paysages, nous offrant ainsi une très belle lecture imagée.



Côté personnages, on s'attache irrémédiablement à nos deux protagonistes principaux qui nous émeuvent et nous font rire. Leurs différences les mettent, enfin surtout lui, dans des situations d'incompréhensions qui m'ont donné quelques éclats de rires. Leur attachement est pur.

La romance est présente sans sombrer ni dans la mièvrerie ni dans la sensualité débridée. J'ai trouvé le ton juste. En revanche, elle est centrale pour l'histoire. Pour qui n'aime pas lire de la romance, passez votre chemin.



Je pense qu'objectivement on peut lui reprocher quelques rapidités. Il est vrai que c'est un récit court, le premier de l'autrice. Cependant, cela reste un récit que j'aurais plaisir à relire!
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