Traduit de l’italien, cet album est un bon polar à suspens comme je les aime. Le dessin en noir et blanc colle à merveille à ce scénario noir comme la couleur de peur de notre héroïne. C'est une tueuse sans pitié qui va honorer les contrats de son père momentanément hors service.
Le récit est très musclé. Je déconseille la lecture aux adolescents en raison d'une extrême violence. Comme dit, la tueuse ne fera pas dans la dentelle et aucun témoin ne sera épargné.
Il s'agit encore d'une histoire de vengeance mais on tombe dedans assez facilement pour ne lâcher aucune case jusqu'à la fin. Pour moi, la maîtrise du scénario est parfaite sur une idée pourtant simple et classique. Cela rappelle un peu le film Léon de Luc Besson ou encore Pulp Fiction de Tarantino. On s'attache à cette héroïne au destin brisé.
Au final, un thriller prenant et efficace.
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Le récit de ce second tome se resserre sur les personnages de Morgana et Voorth, nous révélant ainsi des liens qui pourraient les unir. Mais quelle est la nature de ceux ci, la réponse viendra plus tard, même si la surprise n'est pas au rendez vous. On se doute bien de ce qui unit ces deux personnages là, au regard de la courte introduction du tome 1.
Reste à découvrir comment cette relation va évoluer et influencer les événements qui sont en train de se jouer.
Ce tome, intitulé Le secret des Krritt, en dévoile un peu plus sur les Arcanes et sur ce peuple ( ce sont les fameux hommes rats).
Certaines représentations graphiques empruntent clairement à l'Incal. On retrouve également cet emprunt ( une inspiration, une référence) dans les graphismes et le style global d'Alberti., qui rappelle vaguement celui de Moebius. Certaines cases sont toujours approximatives quand d'autres ( trop rares dans ce volume) témoigne d'une volonté de recherche de style.
Malgré ses défauts flagrants, cette série comporte quelque chose d'attrayant et d'attachant, que je ne saurai définir. En revanche, pour les amoureux du cycle d'Arthur, vous risquez d'être déçus si vous vous attendez à une histoire autour de ce personnage ou des légendes qui lui sont reliées. L'auteur s'est approprié certains personnages, et sans doute même quelques éléments de la légende mais le lien s'arrête là.
Encore que la suite de cette quadrilogie nous en dira peut être davantage.
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Ce tome 3 marque la fin d'une trilogie, et annonce le temps des révélations et des affrontements.
Ce n'est donc pas une quadrilogie comme je le pensais, et je me doute que cette série ne verra jamais de suite au delà du tome 4, puisque celui ci date déjà de 2006.
À l'image de l'illustration de couverture, les graphismes s'améliorent grandement pour enfin prendre toute leur envergure et donner à cette histoire un véritable souffle graphique. Les scènes dans l'espace sont magnifiquement illustrées et les personnages comme les environnements ( mention spéciale pour les fresques et autres bas reliefs) regorgent de détails. J'ai l'impression que Mario Alberti a voulu soigné son dernier tome.
Côté récit, et bien comme tout bon dernier tome d'une trilogie, on obtient enfin les réponses aux questions qui se posaient, et les enjeux sont enfin révélés. La trame se focalise sur le personnage de Morgana, qui devient, évidemment, la clé. Mais l'auteur a l'intelligence de ne pas terminer son récit selon la voie qu'on pouvait attendre. En effet, celui ci reste ouvert sur le potentiel de l'autre personnage central dont le destin n'a pu être contrecarré, et qui va à coup sûr bouleverser ce qui est appelé dans l'histoire l'Écoumène. Sorte d'équilibre universel.
Je ne sais pas si cette série a marqué le monde de la bd en son temps, et de mon point de vue, elle ne le fera pas si vous vous sentez l'envie de la lire, mais les quelques qualités de celle ci justifient qu'on se la procure si on est curieux.
Comme je le disais pour le tome précédent, cette série a quelque chose d'indéfinissablement attrayant et attachant, cela tient sans doute en grande partie aux graphismes si particuliers et à l'atmosphère qu'ils génèrent. Les connaisseurs en légendes arthuriennes sauront reconnaître les références si tant est qu'il y en ait plus que ma pauvre culture n'a pu en voir.
En fait, on a vraiment envie de donner sa chance à cette bd car elle transpire l'effort louable en ne se contentant pas de rester dans les sentiers battus....
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Je suis toujours embêté pour noter une bd à laquelle je n'ai rien compris. Suis je complètement passé à côté ou la bd est elle réellement mauvaise? je ne saurai me positionner. Aussi la note reflète plus mon incompréhension que la valeur réelle de la bd.
L'histoire fait suite à la première trilogie, nous retrouvons donc les trois personnages principaux, Morgana, Rosso et Voorth dans des considérations pseudo philosophiques et métaphysique, lorgnant vaguement avec les légendes arthuriennes. L'on voit même apparaître Merlin dont la caractérisation est loin de correspondre à ce que l'on connaît de ce personnage. Il y est question d'Objet, d'Unique, d'Ubique, d'unité mais qui ne peut se faire que dans la scission. Malheureusement, je ne peux vous en dire plus et je lance là un appel à l'aide. Si quelqu'un a lu et compris ce tome 4, qu'il ou elle se manifeste.
Cette bd datant de 2006, il est fort peu probable qu'elle connaisse une suite et cela n'aide pas à sa compréhension.
La note vaut également pour les graphismes que je considère particuliers mais dégageant une atmosphère atypique, et collant bien à ce genre de "récit".
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La première chose qui frappe à la lecture de cette bd, c'est le mélange des genres. Ou le fourre tout, c'est selon!
À priori, d'après son nom, on doit se trouver quelque part dans les légendes arthuriennes mais l'histoire nous montre que ce n'est pas aussi simple. Les références ou les emprunts sont nombreux. On y voit des allusions au monde asiatique, notamment en ce qui concerne la formation armée de Morgana, mais également des allusions à la sf high tech. La présence de machine hyper sophistiquées, de matériels et d'armements ainsi que de vaisseaux spatiaux en atteste.
Il est donc difficile de se faire un point de vue sur l'ensemble tant il emprunte à plusieurs genres.
Une chose est sûre, nous suivons le personnage de Morgana dans sa mission de retrouver un artefact mystique. Elle est accompagnée de Merlin et de Rosso, un homme rat à 4 bras, et elle se retrouve propulsée en plein cœur d'une guerre.
L'histoire se laisse lire d'autant plus que le scénariste nous épargne pour ce tome 1 l'habituel tome de présentation. En effet, le lecteur est immédiatement projeté au cœur de l'action, même s'il peut jouir d'une introduction minimaliste laquelle par sa brièveté ne prendra son importance que plus loin dans ce tome. Mais l'auteur ménage sa monture et ne divulgue pratiquement rien quant à son personnage principal laissant ainsi le lecteur imaginer ce que bon lui semble.
Les graphismes ont quelque chose de superbe et de raté à la fois. En effet, ils sont très inégaux, certains visages sont complètement ratés, les traits sont grossiers et donnent l'impression que le dessinateur n'a pas voulu se fouler. Par contre certain gros plans sont magnifiquement travaillés et font preuve d'un détail impressionnant ( page 28 par exemple), témoignant d'un réel effort de la part du même dessinateur. J'ajouterai que le choix des couleurs opté par Mario Alberti donne une ambiance toute particulière à son histoire. La palette graphique est très atténuée, seul le rouge est criard et dénote avec le reste.
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Cette bande dessinée a été publiée dans la collection "Dédales", de l'éditeur Les Humanoïdes associés, rassemblant plusieurs polars historiques. Ici, l'intrigue se déroule donc au Japon, peu de temps après la fermeture du pays aux Européens à l'exception des Hollandais. La religion chrétienne est interdite, même s'il reste encore quelques communautés cachées sur l'archipel japonais. Les auteurs proposent une intrigue efficace, exploitant les oppositions entre les cultures tout en s'appuyant sur des personnages principaux curieux de la culture de l'autre. Le contexte historique japonais est bien retranscrit, montrant ainsi un vrai souci des auteurs de proposer un arrière plan fouillé à leur histoire. Les dessins sont agréables et l'intrigue policière bien dosée dans son déroulement sur ce premier tome. le seul problème, et il est tout de même de taille, c'est que le second et dernier tome n'est jamais sorti depuis 10 ans. C'est d'autant plus frustrant que les révélations de la fin du premier tome sont alléchantes.
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Des dessins intéressants mais une histoire à laquelle je n'ai pas accroché du tout malheureusement.
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