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Critiques de Hermine Lefebvre (144)
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La Cité oubliée

L’année 2024 ne sera pas très prolifique en termes de lecture. "La cité oubliée" d’Hermine Lefebvre n’est que le 10e roman que je termine cette année, une lecture sympathique mais qui sera, je le crains, rapidement oubliée face à une trame narrative somme toute assez classique de ce genre de récit Young Adult, malgré l'univers intéressant proposé par l’autrice.



Lu dans le cadre d’une masse critique privilégiée, c’est la superbe couverture réalisée par Hypathie Aswang et un résumé assez intriguant qui m’ont poussé à accepter ce livre. Je dois dire que l’objet livre est, comme souvent avec les dernières nouveautés en littérature de l’imaginaire, très réussi. Une couverture semi-rigide avec des dorures ainsi que du vernis sélectif, des pages de garde illustrées de toute beauté, des entêtes de chapitres travaillés. Oui, sur la forme, l’objet est très beau et c’est toujours agréable de recevoir ce genre d’ouvrage dans sa boîte aux lettres. Merci à Babelio et à Scrineo pour l’envoi de celui-ci.



Sur le fond, je suis un peu plus partagé, même si j’ai globalement passé un chouette moment de divertissement avec cet one shot de fantasy qui se laisse lire de manière aisée. La plume d’Hermine Lefebvre, que j’ai découverte pour la première fois avec ce texte, est fluide et je me suis rapidement laissé porter par l’histoire qu’elle nous proposait, d’autant qu’on a ici un roman avec un rythme relativement soutenu où l’on n’a guère le temps de souffler. Les actions s'enchaînent les unes après les autres jusqu’à la fin du roman que j’ai fini tout de même avec le sentiment d’être resté un peu sur ma faim.



En effet, si le rythme soutenu du récit évite que l’ennui ne s’installe au cours de la lecture, j’ai trouvé que cela se faisait au détriment du développement des personnages, que j’ai trouvé peu travaillés. Je sais que dans quelques jours, je serai incapable, même avec la meilleure volonté du monde, de me souvenir du prénom de l’un d’entre eux, aucun ne m’ayant vraiment marqué, touché que ce soit par son histoire personnelle ou ses interactions avec les autres personnages, tant j’ai trouvé que le tout restait en surface. Je retiendrai seulement que les personnages principaux étaient un magicien, un voleur et son ami, mais guère plus concernant ces derniers. C’est dommage, car de ce fait, mon implication dans le récit en a été impactée, n’accordant finalement que peu d’importance au sort que l’autrice allait réserver au petit trio, tout en ajoutant, au fur et à mesure de ma lecture, cette petite frustration de voir cela un peu mis de côté alors que le reste fonctionne plutôt bien.



De fait, même si la trame narrative n’est fondamentalement pas révolutionnaire, elle fonctionne bien. Je voulais savoir si le trio allait finalement trouver cette fameuse cité légendaire et survivre face aux mystérieux individus bien décidés à les tuer pour les en empêcher. L’univers proposé, par ailleurs, est vraiment sympathique avec de chouettes idées, le tout est dépaysant et cela change des univers de fantasy auxquels je suis davantage habitué, que cela soit par le cadre urbain particulier de cette Venise magique ou par les Êtres sous la lagune.



Mon avis est donc un peu mitigé. Si je n’ai pas passé un désagréable moment, loin de là, je ne suis pas non plus entièrement convaincu par ce roman Young Adult. Je suis sans doute aussi probablement de plus en plus difficile. J’ai remarqué depuis l’année dernière déjà que je m’y retrouvais de moins en moins dans les romans pour cette tranche d'âge, avec souvent des lectures à l’image de celle-ci, à savoir dans l’ensemble sympathique et divertissante, ce qui est déjà bien, mais guère marquante et que j’oublie très rapidement par la suite

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La chasse fantôme

La Chasse Fantôme est un roman de fantasy. L'objet livre en lui-même est très réussi, une magnifique couverture illustrée par Aurélien Police, la mise en page est soignée et aérée pour un vrai confort de lecture.



La construction du récit et le style de l'auteure, très fluide, suscite l'intérêt du lecteur dès les premières pages où l'action démarre rapidement. Le personnage principal, Natalis, est un jeune adolescent doué dans l'art de la magie. La maîtrise de son don lui a valu d'intégrer les veilleurs, une garde de magiciens, chargés de protéger l'humanité. Lors d'une mission qui tourne mal, il perd l'usage de ses jambes ainsi que son meilleur ami. L'auteure nous projette alors 1 an après ces événements tragiques. Natalis va devoir composer avec son handicap, ses remords et l'hostilité des veilleurs pour tenter d'arrêter la Chasse Fantôme, un groupe de guerriers montés sur destriers qui fauchent les hommes et frappent un peu partout dans le monde.



Le récit est intéressant, les actions s'enchaînent rapidement. Nous suivons Natalis dans cette course poursuite avec la Chasse Fantôme ce qui suscite beaucoup d'interrogations. En effet, depuis son accident, Natalis a noué malgré lui un lien avec la Chasse et ses rêves, parfois éveillés, le font chevaucher aux côtés des guerriers dont il ressent les émotions et les envies. Ils cherchent leur meneur, le coryphée, un jeune garçon qui doit les guider. J'ai beaucoup apprécié ces passages emprunts de douleur et d'une certaine poésie. Les descriptions des difficultés liées au handicap de Natalis sont bien décrites et ne tombent pas dans le pathétique. L'envie d'autonomie du garçon et les contraintes liées à son état s'opposent tout au long du roman.

Le récit se construit également autour d'une belle histoire d'amitié entre deux garçons. Durant sa quête Natalis vas croiser Ielisseï, un jeune russe, souffre-douleur de ses camarades. Leur amitié permettra à Ielisseï de prendre plus d'assurance et de liberté. A ce sujet, j'ai parfois eu du mal à suivre les états d'âme de Natalis et ses brusques changements d'attitude. Je l'ai trouvé soit trop hésitant soit trop radical dans ses réflexions.



Pour autant, la Chasse Fantôme est une belle réussite pour un premier roman. L'histoire est bien construite et originale, les personnages sont tous intéressants, l'intrigue est bien menée avec une fin qui évite les clichés.

Merci aux Editions Scrineo et à Babelio pour m'avoir permis de découvrir cette auteure que je suivrai avec intérêt.
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La chasse fantôme

Fuyez pauvres mortels ! La Chasse est là ! Prenez garde à ces cavaliers fantômes qui galopent aux quatre coins de la Terre pour effectuer leurs terribles moissons d’âmes ! … Comment ? Vous êtes encore ici ? Vous ne manquez pas de courage… À moins que vous ne connaissiez Natalis et Félix, les deux frères appartenant à l’Ordre des Veilleurs ? Ces deux jeunes hommes ont effectivement de beaux atouts pour vous défendre : de l’entraide, de la compassion, de l’intelligence, de la détermination et de la magie ! Ensemble, ils se dresseront contre ces spectres meurtriers…



Voilà un ouvrage fantastique qui a réussi à me surprendre ! En effet, en dépit de l’idée de Chasse sauvage qui me rappelait « The Witcher » et éveillait ma curiosité, le synopsis ne me tentait pas beaucoup. Plusieurs avis mitigés avaient également pesé dans la balance… Puis, en constatant que ce titre avait été repêché par le PLIB avec « Rose Eternelle », je me suis laissée tenter ! Je ne le regrette pas car, malgré un début difficile et quelques défauts, ce fut une lecture prenante. Tout d’abord, j’ai vraiment apprécié les deux frères, car ils forment un tandem efficace, taquin, tendre, complémentaire et sympathique ! De plus, ce tandem transmet de belles valeurs humaines et familiales. Félix fut mon personnage favori. Ses principes, sa manière d’être et ses actions furent souvent en adéquation avec ma façon de penser.



De son côté, Natalis m’a laissé une impression plus partagée… De cet individu complexe, j’ai apprécié le fait qu’il soit handicapé, car c’est vraiment rare de trouver un tel héros en littérature ! Or, quand handicap il y a, cet élément passe souvent à la trappe ou est surmonté au fil des pages. Ce ne sera pas le cas ici. Le jeune homme ne peut pas marcher et doit se déplacer en fauteuil roulant. Il est donc limité dans ses actions et ne pourra pas, par exemple, conduire ou courir pour fuir un ennemi. Cela dit, cette incapacité ne fait pas de lui un être faible ! Natalis a un caractère affirmé et autonome, ainsi que de la sensibilité et du courage. De plus, il a un immense pouvoir magique qui permettra régulièrement à la population d’être protégée. Hélas, il a un lourd défaut qui a fait que je ne me suis malheureusement pas attachée à lui : il est très lunatique et indécis. En effet, au fil des péripéties, l’adolescent va souvent changer d’avis, opter pour une décision complètement contradictoire à la précédente ou va réagir avec impulsion, sous un coup de tête. Cette inconstance fut réellement pénible !



Heureusement, l’univers ainsi que la tension du récit ont réussi à prendre le pas sur mon ressenti divisé à l’égard du personnage principal. En effet, Hermine Lefebvre a su trouver le bon cocktail pour donner envie au lecteur de tourner les pages. Le monde qu’elle a tissé ressemble au nôtre toutefois, il s’inspire de la mythologie nordique avec la Chasse fantôme ou encore le puissant Sleipnir, ce cheval à huit jambes du dieu Odin. Il est assez rare de trouver ces figures mythiques en littérature. J’ai donc été ravie par cette originalité ! En plus de ces éléments, on notera la mention d’un bestiaire en apparence riche avec des licornes, des Sidhes, des mutants et autres créatures. J’aurais souhaité que l’on développe davantage ce point néanmoins, le récit s’est concentré sur la Chasse et les Sidhes. Bien que je sois un peu déçue, ce choix est compréhensible, car ce sont deux vastes sujets ! Pendant une grande partie de l’histoire, les personnages se poseront une question fondamentale : qui est le Coryphée ? Et si cette incarnation humaine du meneur de la Chasse était parmi l’Ordre ? Les doutes sont bien présents, d’autant plus que le jeune Natalis a des visions étranges et semble avoir un sinistre lien avec les cavaliers spectraux ! Mais ne pensez pas avoir anticipé le dernier mot de l’histoire ! Bien que certaines révélations soient prévisibles, Hermine Lefebvre a su me surprendre lors d’un twist, ce qui m’a ravie. De plus, le dernier tiers du livre particulièrement haletant et riche en rebondissements.



Globalement, le rythme est bon. Il faudra néanmoins prendre le temps de rentrer dans le récit. En effet, le début m’a assez peu emportée. J’étais enchantée par cette idée d’enquête autour du Coryphée, des confrontations avec la Chasse Sauvage ou des actions magiques avec le duo de frères. Toutefois, il y a également eu toute une partie scolaire qui m’a un peu chagrinée, car elle est finalement classique par rapport au reste. Au lycée, Natalis va faire la rencontre de plusieurs adolescents de son âge assez stéréotypés et va se lier d’amitié avec Ielisseï, le mouton noir à la réputation de drogué. En un rien de temps, le garçon va accorder sa confiance au jeune mage et va passer beaucoup de temps avec lui. Attention, j’ai aimé leur belle affinité : on est sur une relation un peu ambiguë, mais surtout sincère, sans jugement, ni pitié ou surprotection. Comme Félix, Ielisseï est naturel avec le héros et ne fait pas attention à son handicap. Ce qui m’a gênée, c’est la longue réflexion autour du harcèlement. En effet, un groupe de caïd va souvent s’en prendre au prétendu drogué en le rabaissant ou en le frappant. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’on va aller loin dans les sévices ! Attention aux âmes sensibles qui ne supportent pas les récits abordant les sujets de la violence physique ou du suicide… Certes, il est important d’en parler néanmoins, je ne pensais pas que cela prendrait autant de place dans l’intrigue. Cela m’a un peu déconcertée.



« La chasse fantôme » est donc un one-shot avec ses forces et ses faiblesses, mais que j’ai aimé dans sa globalité. On a là un bon mélange entre fantastique, mythe, action, adolescence, amitié, famille et ode à la tolérance. C’est un bon premier roman qui aura su agréablement me surprendre !
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La Cité oubliée

Je dois reconnaître que j’ai mis du temps avant de rentrer dans ce roman, mais, une fois que je suis parvenue à rentrer dans cet univers, j’ai pu profiter de ce récit. Cependant, j’ai l’impression qu’il m’a manqué certaines choses pour que je puisse dire que je l’ai pleinement aimé. Nous avons d’un côté Lauro et son adelphe Fiore – ils sont très proches mais ils s’aiment comme deux frères, il ne faut pas se tromper. Lauro veut retrouver l’antique Cité, celle dont son père était persuadé de pouvoir découvrir l’existence. Pour marcher sur les traces de son père disparu, il est près à prendre beaucoup de risques. De l’autre, nous avons Clemente. Il devrait être l’héritier d’une grande famille mais c’est sa soeur qui a été préférée, parce qu’elle est l’aînée, et parce qu’elle n’est pas en possession d’un pouvoir dévastateur, pouvoir dont son grand-père sait très bien se servir. Note : il est fréquent, dans les romans, de voir ainsi des familles tordues (oui, à ce point, elles ne sont plus dysfonctionnelles) dans lesquelles on enfonce celui qui n’est pas dans la norme plutôt que de l’aider, l’accompagner, le soutenir. Bien que Clemente soit attachant, je dois dire que j’ai préféré Lauro, et j’aurai vraiment aimé passer tout le récit en sa compagnie.

C’est à un concours de circonstances qu’ils ont dû de se rencontrer, et de se sauver mutuellement la vie. C’est à la suite de cette (mes)aventure qu’ils s’uniront, parce qu’ils ont tous les deux (presque) le même but, sans le savoir. J’ai aimé aussi tous les personnages qui entourent Lauro, parce qu’ils se soutiennent, s’épaulent, prennent soin les uns des autres alors que Clemente lui, semble toujours irrémédiablement seul – enfin, jusqu’à ce qu’il rencontre Lauro. Alors, bien sûr, cette histoire ne comporte qu’un seul tome, mais j’ai l’impression que l’univers de l’Antique cité est si riche qu’une deuxième aventure aurait été possible.


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Cathédrale

Un terreau fertile mais un emballement qui n'a pas pris.



En effet, l'univers que nous propose Hermine Lefebvre avait tout pour me plaire : un univers de fantasy proche, dans ses codes, de la société britannique du XIXe s, une école mystérieuse, une quête d'un artefact et des intrigues politiques.



Malgré cela, certains éléments ont opacifié cette histoire sans que j'en comprenne la raison. Des développements étaient pour moi nécessaires, que ce soit concernant l'atmosphère de Cathédrale, ou encore les génies, sans parler d'une petite carte du monde. C'était des petits riens mais sans, j'ai eu l'impression qu'il me manquait quelque chose. En manquant de clarté, je me suis détachée de ce récit prometteur, me demandant si j'allais l'abandonner au premier tiers. A force de persévérance, j'ai fini par rentrer un peu dans l'histoire, mais pas totalement. Quant à la fin... là encore je trouve qu'il manque des développements et la conclusion me satisfait moyennement.



Concernant les protagonistes, j'ai beaucoup apprécié le personnage de Lionel, moins celui de Frédéric. Là aussi, ça rajoute une difficulté quand le lecteur n'apprécie que modérément un protagoniste principal.



En définitive, j'ai trouvé l'idée de base très intéressante, le déroulé de l'histoire satisfaisant, faisant de cette lecture une lecture distrayante mais qui ne me laissera pas le souvenir impérissable que j'escomptais.

Je ne doute pas en revanche qu'elle ait séduit et séduira d'autres lecteurs que moi.
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La Cité oubliée

Après la disparition de son père pendant ses recherches sur une cité légendaire qui serait engloutie sous Venezia, alors qu'il était enfant, Lauro décide de reprendre le flambeau, contre l'avis de sa mère et de la "guilde" de voleurs qu'elle a fondée, la survie dans la ville comptant à ses yeux davantage que de courir après des illusions vaines. C'est alors qu'il s'apprête à dérober un anneau qui devrait, enfin, apporter beaucoup de réponses à ses questions, et le faire particulièrement avancer dans ses recherches, qu'il rencontre Clemente, étrange jeune homme présent, également, pour dérober le même objet. Sans coup férir, leurs destins vont, irrémédiablement, se trouver liés, pour le meilleur comme pour le pire, sur les traces de la cité oubliée...



A travers ce duo, qui porte le récit, même si plusieurs autres personnages ont leur importance, de nombreuses thématiques sont intelligemment abordées, comme l'amitié, et la place du secret qu'elle doit, ou non, accepter, la violence, physique comme psychologique, dans une ville en proie à la corruption, aux machinations, aux inégalités diverses, ou encore l'acceptation de soi dans un monde qui ne nous conçoit pas comme acceptable, pour de multiples raisons.



Ces thématiques s'accompagnent qui plus est de personnages riches, avec des histoires développées et cohérentes, des caractères et des comportements vraiment différenciés, ainsi que d'une narration fluide, alternant tout aussi intelligemment entre moments d'action et découvertes capitales sur la cité, tout en ne laissant pas de côté les évolutions de nos deux protagonistes selon les évènements, jeunes adultes encore en devenir dans un monde qui n'a jamais été tendre avec eux.



L'histoire de la cité oubliée, en elle-même, est également cohérente et plutôt riche, mais j'ai tout de même trouvé que tout se précipitait un peu trop dans les derniers chapitres. Certes, le roman fait déjà quasi 500 pages, mais un univers de cette densité aurait pu s'étendre, encore un peu plus, sur des explications et des descriptions pour parfaire l'ensemble.



Un roman intéressant, agréable à lire, mais dont j'ai trouvé le dénouement un peu trop précipité. Je remercie les éditions ScriNeo et NetGalley de m'en avoir permis la découverte.
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La Cité oubliée

Soyons honnête, quand Babelio est venu me proposer de recevoir ce roman, c’est l’appel de l’objet livre qui m’a fait accepter. Je trouve en effet de toute beauté cette couverture aqueuse bleutée signée Hypathie Aswang avec ses représentation presque effrayante d’hippocampes rappelant les kelpies écossais. Mais la lecture ne m’a malheureusement pas autant enthousiasmée.



J’avais déjà rencontrée la plume d’Hermine Lefebvre sur son premier roman : La Chasse fantôme et c’était peu dire que j’étais passée à côté de ma lecture. J’avais vraiment eu la sensation d’une histoire et d’un concept survolés, sous-exploités dans un univers adolescent vu et revu avec des développements et interactions téléphonées. Mais les années ont passée et j’avais espoir de plus apprécier cet univers basé sur la belle Venise. Je suis malheureusement à nouveau passée à côté de ma lecture, mais pas pour les mêmes raisons cette fois. J’ai trouvé que la plume de l’autrice s’était grandement améliorée et qu’elle tombait moins dans les pièges des relations Y.A. aux développements qui m’agacent tant. Cependant à la place, j’ai eu un tome mené tambours battants avec pratiquement que de l’action et fort peu de développement des personnages, ce qui m’a laissée sur le bas côté…



Cependant, remettons les choses dans leur contexte. Ce nouveau roman a été écrit pour des lecteurs adolescents qui ne recherchent sûrement pas les mêmes choses que moi et eux, je pense que l’aventure a tout pour leur plaire. L’autrice nous emmène derrière les portes d’une étrange cité, dont les ruines du passé semblent englouties et mystérieuses au point de susciter bien des convoitises. C’est là qu’intervient Lauro, un jeune Venezian, qui souhaite retrouver cette cité disparue, comme son père autrefois, qui va se retrouver emporté dans une histoire qui le dépasse aux côtés d’un autre jeune Venezian, Clemente, aux talents très particuliers, de qui il va se sentir proche, malgré leurs différences. Ensemble, ils vont tenter de percer les mystères de ces cités et des organisations qui s’y intéressent.



Hermine nous propose ainsi une aventure sous forme de course-poursuite effrénée entre une jeune génération curieuse et une ancienne génération avide de pouvoir. Face à face, ils vont confronter leurs visions de la vie au cours d’un récit plein de rythme, où malheureusement pour la lectrice adulte que je suis, l’action prend le pas sur les développements plus complexes de l’univers ou des personnages. Cependant, grâce à cela, on ne s’ennuie jamais car il se passe toujours quelque chose et la plume très visuelle de l’autrice, nous fait très bien sentir les dangers et l’urgence du moment. On prend plaisir à voir la magie sigilaire des héros s’animer sous nos yeux. En tant que lectrice de L’Atelier des sorciers, c’est la magie de ces personnages que je m’imaginais. Et on prend plaisir à découvrir un danger protéiforme, notamment sous les traits d’hippocampes tueurs maléfiques, ce qui a de quoi surprendre. L’autrice a bien ingéré les influences aqueuses des mythologies et histoire vénitiennes qu’elle a dû lire, pour offrir ce mélange unique d’Atlantide revisité et de kelpies, créatures mythologique écossaises inspirées des chevaux.



On suit pour cela un groupe d’adolescents fait de personnalités très différentes, que j’aurais aimé plus fouillées et étayées pour ma part, car on reste grosso modo sur nos acquis et que les développements sont évidents et simplistes, mais ils construisent et dégagent peu à peu une belle alchimie, un peu en mode David Copperfield et ses amis, ou enfants de Baker Street, ses petites mains qui aident Sherlock. Ce sont des adolescents débrouillards, qui ont leur propre vision de la vie et n’hésitent pas à s’opposer à des adultes toxiques pour ouvrir la voix, rappelant ces jeunes qui s’élèvent par exemple contre ceux détruisant leur monde et cherchant à préserver le futur de la Terre contre Gretta Thunberg. J’ai juste regrettée que l’autrice les inscrive dans une pseudo dynamique de diversité mal assumée et mal développée où certains se déterminent hommes, d’autres femmes et d’autres juste autres. L’idée était louable mais en dehors des pronoms, qui sont assez casse-pieds, de part leur choix « Ille », à la place d’un iel que tout le monde utilise et qui aurait été plus simple et plus fluide à la lecture, on ne l’exploite absolument pas et c’est décevant. Je m’attendais après avoir énoncé cela dans les premières pages à une vraie utilité dans le récit. Il n’y en a aucune T.T



Alors si on est adolescent, qu’on aime les récits de magie et d’aventure, de rébellion des nouvelles générations contre les anciennes, de protection d’un patrimoine (terrestre, écologique, passé…) ou les romances lgbt slow burn, on peut passer un bon moment à la poursuite de cette Cité oubliée. Si on a un tant soit peu d’ambition de récit aux concepts magiques fouillés, l’univers autre que décoratif, aux personnages avec un réel background et une psychologie fouillée et riche en évolution, je ne suis pas sûre que cette lecture fasse le poids. C’est avant tout un divertissement dans un joli écrin qu’on aura malheureusement bien vite oublié car rien n’est réellement marquant.



Nouvelle rencontre avec Hermine Lefebvre après son premier roman et il y a du mieux. Je reste cependant assez hermétique à ses histoires que je trouve joliment menées mais trop minces dès qu’on gratte un peu le vernis dont elle les dote. Ici, la revisite de Venise sous le prisme de pouvoirs comme dans L’Atelier des sorciers avec des héros un peu marginaux était louable, mais l’action a primé sur le développement de l’univers et des personnages, me laissant sur le bas côté. Pourtant, j’aurais aimé me glisser dans la peau d’un ado pour vivre et aimer cette aventure qui se veut palpitante et dépaysante.
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La Cité oubliée

Je ne sais pas trop comment aborder ce commentaire. Cette lecture me laisse une sensation globale un peu nébuleuse, il m'a manqué un petit quelque chose pour que le film se déroule vraiment dans ma tête et pour me laisser vraiment embarquer, mais je ne saurais trop dire quoi.



Peut-être un peu plus de mise en place. On débarque dans une Venise alternative que les eaux, tout comme la Venise du monde réel, menacent d'engloutir d'un jour à l'autre. En parallèle, le fil rouge de ce récit est la quête d'une Venise oubliée, engloutie depuis bien longtemps, peut-être une simple légende. Mais au final, les motivations diverses à cette quête ne m'ont pas semblé très claires, du moins sur un bon trois quarts du roman.



Peut-être un approfondissement des personnages, de leurs aspirations et de leurs enjeux. Les trois personnages principaux bénéficient d'une base plutôt solide, mais je trouve qu'elle a été exploitée un peu trop légèrement, et qu'au final c'est l'intrigue qui porte les personnages et non pas les personnages qui portent l'intrigue. Du coup, l'enchaînement des événements m'a donné l'impression d'une suite un peu décousue et artificielle de péripéties et de dangers.



C'était une lecture agréable dans l'ensemble, j'ai beaucoup apprécié les décors, le style et la diversité des personnages, mais j'en aurais vraiment aimé plus à me mettre sous la dent.
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La Cité oubliée

Alors j'ai eu du mal à le lire pour des raisons personnelles, l'autrice a utilisé ille pour les personnes non binaires et illes pour le neutre.

Ça paraît peu comme problème parce-que concrètement c'est peu. J'ai une lecture très rapide qui devine les mots sans vraiment les lire. Je lis à une vitesse assez folle grâce à ça et sauf quelques moments rares où je dois revenir en arrière à cause d'un mot que je ne connais pas ou d'une tournure de phrase qui m'a induit en erreur. Je n'ai jamais vraiment de problème.

Sauf qu'à chaque apparition de ille, mon cerveau a lu aléatoirement il ou elle comme ça lui faisait plaisir sur le moment. Ça m'a dérangé dans le sens où comme j'ai eu besoin de ralentir ma lecture et de réfléchir à chaque apparition de ille, je n'arrivais pas à être à l'aise.

Étonnamment je n'ai pas de problème avec iel alors que ça revient au même au final.

C'est ce qui fait que je l'ai noté 3.5 et pas 4. Ma note est vraiment personnelle.



Hormis ce souci qui ne posera sûrement aucun problème à 98% de la population. J'ai trouvé l'histoire très sympa. On est sur un monde à la Venise avec des canaux qui serpentent une ville sur vérin. L'univers qui repose pourtant sur une magie originale n'est pas bien compliqué à assimiler. Ce qui est un risque quand on essaye de sortir des sentiers battus, perdre le lecteur en donnant trop peu d'informations ou trop d'informations en peu de temps.

Les personnages sont peut-être un peu maladroits dans leur façon d'être mais c'est aussi expliqué par la vie d'un d'entre eux.

Une belle découverte que j'aurais sûrement pu apprécier davantage si mon cerveau était différent. Le livre étant seul, ça permet une petite lecture de quelques centaines de pages pour quelques soirées.



En vrai je suis déçu de moi, de ne pas avoir pu passer outre mon cerveau. L'histoire est vraiment sympa, je suis con de ne pas avoir pu en profiter davantage. J'ai bien aimé l'univers, les personnages, le système de magie. Le fait que ce soit une histoire courte qui se lise "bien 😅". Fin tout est là pour que ce soit une belle découverte que je ne peux que conseiller.
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Sous le sceau de l'hiver

--- Des espoirs déçus ---



Un monde dans lequel humains et faës cohabitent ? Des chevaliers de la cour d’Été qui disparaissent ? Une enquête désespérée pour tenter de les retrouver ? Pouvais-je vraiment dire « non » à un tel synopsis ?



Je remercie donc les éditions Scrineo pour l’envoi de ce livre dont j’attendais beaucoup. En effet, ayant adoré les débuts du précédent roman de l’auteure, La Chasse fantôme, j’avais bon espoir d’apprécier plus encore celui-ci. Ce ne fut pas le cas, malheureusement.



--- Un synopsis trompeur ? ---



Il s’agit là d’un avis partagé avec d’autres lecteurs, puisque les partenaires de la maison d’édition ont eu la chance de pouvoir réaliser une lecture commune. Ainsi, nous sommes plusieurs à affirmer que le synopsis nous a induits en erreur. Attention, tous les éléments qu’il décrit sont bien présents dans le roman, toutefois ils sont vite effacés par les préoccupations des personnages.



Alors que je misais avant tout sur la présence des faës et la disparition des chevaliers de l’Été, Hermine Lefebvre a choisi de s’attarder sur des thématiques sensibles telles que la non-binarité, l’intersexuation, les maltraitances familiales et la dépendance à l’héroïne. Bien évidemment, c’est sans hésiter que je salue cette initiative qui permet notamment d’éduquer jeunes et moins jeunes sur des sujets actuels. Mais, personnellement, ce n’était pas ce que je recherchais. Résultat : mes attentes n’ont pas été comblées !



--- Un univers enchanteur à peine exploité ---



Sous le sceau de l’hiver n’est pas mon premier roman faisant mention des faës. Je peux par exemple citer Chroniques des Cinq-Trônes d’Anthelme Hauchecorne ou Les Outrepasseurs de Cindy Van Wilder. Et, malgré cela, j’ai été charmée par la fraîcheur qu’apporte Hermine Lefebvre. Les Cours d’Été et d’Hiver, les particularités de chaque faë, la guerre qui les oppose aux hommes : j’ai tout aimé de cet univers qui se construit au fil des pages.



Mais voilà, ce n’est finalement qu’un décor dans lequel se déroule une histoire bien différente de celle que j’avais imaginée. Les éléments qui le constituent sont à peine effleurés, à peine expliqués. J’aurais tellement aimé que l’auteure creuse davantage les possibilités qu’il offrait, qu’elle s’intéresse plus aux faës qu’à ses héros pour le moins insupportables…



--- Camille et Virgile, un duo mal assorti ? ---



Tous deux viennent de mondes très différents. En soi, ce n’est pas un problème. Néanmoins, dès leur rencontre, j’ai compris que l’auteure ferait de leur relation un exemple idéalisé. D’ailleurs, le pacte imposé à Virgile par la reine de l’Hiver ne semble qu’un prétexte pour les obliger à se lier.



En fait, tous deux tombent dans le cliché. Camille est beaucoup trop tourné vers les autres pour que ce soit crédible. Son désir le plus ardent est de se montrer utile, d’offrir l’aide qu’on lui a toujours refusée en raison de sa différence. Virgile, lui, est un drogué qui ne pense qu’à son prochain shoot… ou à la manière dont il se suicidera. Cela, je peux bien sûr le comprendre et ça ne m’a pas dérangée outre mesure.



Mais face aux erreurs de Virgile, jamais Camille ne s’énerve, jamais Camille ne lui fait de reproches, lui trouvant des excuses même durant les instants les plus terribles. C’est un peu étrange venant de quelqu’un que vous avez rencontré quelques jours auparavant, non ? Et puis, Virgile a la fâcheuse habitude de se dévaloriser pour mieux se convaincre que Camille finira par l’abandonner.



Bref, le duo manque de nuances, tant il est dans l’excès. D’un côté, Camille est trop bienveillant, trop prévenant, trop gentil. De l’autre, Virgile se montre systématiquement ronchon et défaitiste. Surtout, il ne cesse de faire des erreurs, mais celles-ci sont inévitablement liées à son environnement familial, ce qui le dédouane de toute responsabilité.



--- L’intrigue m’a tout de même plu ---



C’est un peu contradictoire, j’en ai conscience, mais même si je ne me suis pas attachée aux personnages, j’ai apprécié l’intrigue générale. Ce n’était pourtant pas gagné, car l’enquête me paraissait un peu hasardeuse au début. Rapidement cependant, elle s’oriente vers une piste plus sérieuse exigeant quelque réflexion.



Dès lors, si l’on excepte les passages réservés aux personnages et à leurs indécisions, on peut dire que le scénario est efficace. L’action pointe très vite le bout de son nez et les rebondissements s’enchaînent. Certes, j’ai deviné le dénouement avant d’y parvenir et je reste dubitative quant à l’épilogue, du moins tourné de cette manière, toutefois je n’ai eu aucun mal à tourner la dernière page.
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La Cité oubliée

Lauro est un jeune voleur qui, pour partager du temps avec son père, partage son rêve : découvrir l'antique Venezia. Une ville où la magie coulait à flot et qui a été engloutie à cause de l'ambition de ses habitants.

Clemente est un sigillaire, un magicien, formé par son tyrannique de grand-père qui ne voit en lui qu'un monstre à utiliser dans ses manigances.



Un roman prenant et divertissant qui a en plus soigné son aspect. La couverture rigide est très joliment illustré ainsi que les titres des chapitres.

Il m'a fallut quelques chapitres pour me plonger dans l'univers de cette Venise fantastique, pour en comprendre le mélange de magie et de mécanique qui la composait. Et une fois immergée, nous voilà happée par les eaux de la cité lacustre qui s'apprête à affronter une acqua alta exceptionnelle.

Les termes italiens souvent utilisés restent majoritairement compréhensibles par contre j'ai trouvé plus pénible d'incorporer l'utilisation d'un pronom neutre "ille". Comme ça ne fait plus une structure française à la phrase, ça a perturbé ma fluidité de lecture. C'est dommage surtout que ça n'apporte rien à l'histoire.

J'ai beaucoup aimé le personnage de Clemente qui, enfermé et exploité depuis son plus jeune âge, découvre un autre monde. Il y a en lui toute la complexité de celui qui a vécu un épisode traumatisant, qui n'a pas les codes sociaux du fait de son enfermement. Son évolution et sa psychologie sont touchantes et très bien rendues. Le personnage de Lauro est moins subtil, et pas toujours crédible. Néanmoins il forme un bon contrepoids avec Clémente.

Au final une découverte plaisante pour laquelle je remercie Babelio et l'éditeur Scrineo.
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La chasse fantôme

Ça aurait pu. Un héros paraplégique, j'aimais bien l'idée. Parce que faut reconnaître que dans les romans comme dans la vraie vie, dès lors que tu es handicapé, on se rappelle de toi une fois que les meilleurs rôles ont été attribués, et tu finis plus souvent tout seul dans ton coin, sous-fifre ou au mieux sidekick tire-larmes que héros de l'histoire.

Donc oui, ça aurait pu, mais ça n'a pas. On tourne très vite en rond, avec un schéma narratif répétitif, qui plus est sans surprise ni tension dramatique à cause des péripéties et révélations qu'on voit arriver à des kilomètres. Ajoute à cela des personnages stéréotypés pour ne pas dire clichés – donc sans surprise, sans profondeur, sans relief – et un héros incohérent, qui a la constance d'un gamin de trois ans. Un coup c'est noir, un coup c'est blanc, il change d'avis sur un même sujet d'un chapitre l'autre, astuce grossière d'écriture pour rallonger la sauce du récit au gré de son indécision qui ne rime à rien. Et ça dure sur 450 et quelques pages. Et c'est long. Très long. Trop long.
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Cathédrale

J'avais lu (et aimé) "La Chasse fantôme", premier opus de la discrète Hermine Lefebvre. S'il y avait quelques ficelles prévisibles, c'était toutefois un honnête premier roman.

J'ai eu l'occasion de lire Cathédrale cette année, juste avant les Imaginales, et j'ai retrouvé avec plaisir la plume de l'autrice, qui sait définitivement nous embarquer dans des histoires à l'atmosphère pesante.



L'histoire prend place à Cathédrale, qui (comme son nom ne l'indique pas) est une université d'élite. On y suit Frédéric, un fils d'ouvrier tout juste admis au sein de l’école, et qui va bien sûr se heurter aux autres pensionnaires, nettement plus riches que lui. Si ce début pourrait ressembler à des tas d'autres histoires, on a toutefois été intrigué par un prologue pour le moins mystérieux, et surtout, on est rapidement embarqué par les mystères de cette drôle d'école, qui semble vivante. Ajoutons à cela le parrain de Frédéric, Lionel, qui est tour à tour sympathique puis insupportable, les autres élèves pour le moins méprisant, et surtout un défi, lancée à la souveraine du royaume : il faut trouver le "cœur" de Cathédrale, source de sa magie et symbole de l’unité du pays, perdu depuis des siècles.

Les élèves se lancent donc dans cette quête désespérée, et rapidement, l'école entre en ébullition : on découvre au fur et à mesure les pouvoirs de chacun, et on réalise qu'une école vivante (qui plus est une véritable éponge à émotions comme elle), peut en fait être vraiment terrifiante ! L'aspect psychologique est également très important, et très bien rendu... Et sans entrer dans les détails, il restera certainement toujours un doute sur la santé mentale d'un personnage (et j'ai beaucoup aimé).



Je me suis laissée embarquer avec plaisir par cette histoire originale et passionnante. Les révélations sont nombreuses, les personnages fouillés et attachants, Cathédrale est à la fois géniale et terrifiante, et l'ensemble est très accrocheur. La réussite de cet ouvrage me donne envie de découvrir son deuxième roman que je n'ai pas encore lu, et surtout, je reste à l'affut de ses nouveautés ! Une autrice qui fait discrètement son petit chemin, à découvrir absolument !



Un ouvrage à conseiller aux amateurs du genre, aux young adults, et éventuellement à des lycéens - mais pas plus jeunes, car l'ambiance est vraiment très noire, et certains passages sont particulièrement sombre : ce n'est définitivement pas un livre jeunesse !
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Cathédrale



J'avais telleeeeeement hâte de découvrir cette histoire. Depuis qu'il avait été présenté je ne pensais qu'à ce bouquin.

Verdict ? C'était génial !!!! J'ai adooooooré la majeure partie du roman jusqu'aux révélations finales du dernier quart qui ne m'ont pas convaincue mais ça pour le coup c'est très personnel. Mais parlons d'abord du positif !



Ce qui est génial dans cette histoire c'est l'ambiance qu'on retrouve.

On débarque dans cette école magique mais bien plus pesante et malveillante que Poudlard 🤪 j'adore quand les intrigues se déroulent dans un pensionnat, j'adore quand on suit les cours, le quotidien de nos personnages. J'ai aimé découvrir la puissance et l'histoire de "Cathédrale", les pouvoirs et merveilles qu'elle renferme et à quel point elle peut influencer les élèves qui résident en son sein.





Les personnages sont aussi très chouettes. J'ai adoré les complots, les secrets, tout le coté politique du pays qu'on retrouve dans les relations qu'entretiennent ces jeunes adultes. Ils se jugent, se jaugent.

Ils vont être investis d'une mission, on est quasiment en huis clos dans l'école tout le temps ce que j'ai adoré, et on a également tout un côté enquête et suspense avec des meurtres et disparitions d'élèves qui se révèlent très inquiétantes.





J'ai vraiment adoré ma lecture jusqu'au dernier quart. J'ai été très déçue par certaines révélations et surtout par le chemin que prenait l'intrigue. Ça reste très personnel mais j'ai vraiment eu du mal par la suite durant les 200 dernières pages à rester accrochée alors que j'avais vraiment frôlé le coup de coeur durant la majeure partie de l'histoire. Dommage !



Ça reste une super lecture, une ambiance que j'adore, dans une école bien particulière, avec des personnages qui ont une jolie évolution au fil des chapitres. C'est bien rythmé, c'est prenant, on se prend au jeu de cette chasse au trésor géante qui se révèle bien plus dangereuse qu'elle n'y paraissait au départ....

Faites attention à vous à chaque couloir car certains sont prêts à tout pour ravir le cœur de Cathédrale !!!


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Cathédrale

Cathédrale est une université d’élite qui n’accueille que les héritiers des grandes familles, à quelques exceptions. Frédéric est fils d’ouvrier mais il a le don de soumettre tous les métaux à sa volonté. Il entre donc à Cathédrale, confiant. Lionel, son parrain, l’accompagne. Ce dernier est fils de duc. Quand l’unité du royaume menace de s’effondrer, la Reine lance un défi: retrouver le Cœur de Cathédrale qui permettra de réunifier les duchés. Lionel et Frédéric se lancent dans cette quête.



Cathédrale est un roman de fantasy dont je ressors très mitigée. Je lui ai trouvé de très bonnes choses mais certains point m’ont déçu. C’est assez paradoxal mais je trouve que ce roman est à la fois très travaillé mais pas suffisamment abouti pour autant.



On sent d’abord que l’autrice a beaucoup travaillé sa plume. On ne peut pas lui reprocher. Elle écrit très bien, peut-être même trop bien. Certains passages sont ampoulés et j’ai parfois eu du mal avec son style. Je comprends sa manière de faire pourtant: elle a voulu adapter son écriture au contexte social, à savoir celui de Cathédrale, un univers dans lequel évolue des nobles.



Tout est très travaillé dans ce récit et pourtant, je suis restée sur ma faim. En fait, l’autrice a eu de très bonnes idées: cette Cathédrale qui semble vivre et influencer ses habitants, les génies de certains personnages qu’on aperçoit une ou deux fois, le don de Frédéric. On aperçoit parfois des bribes de magie mais celle-ci n’est jamais clairement exploitée à fond. J’aurais aimé en découvrir plus et être immergée dans ce système de magie. Par exemple, que fait Frédéric avec son professeur lorsque celui-ci lui fait travailler son talent? Mystère.



Finalement, l’autrice s’est surtout concentrée sur les relations sociales entre ses personnages: la rencontre entre Lionel et Frédéric, la noblesse et le peuple. On se retrouve dans une espèce de lutte des classes dans laquelle je ne me suis pas forcément reconnue.



Ceux qui aiment le côté Dark academia seront servis mais il faut compter sur une immersion assez lente dans cet univers.



Je suis donc passée à côté de cette lecture qui paraissait pourtant prometteuse. Je regrette que l’autrice ne soit pas allée plus loin dans son système de magie.
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La Cité oubliée

Coup de cœur!



Les premiers chapitres permettent de présenter les personnages, Lauro et ses amis, et Clemente.



Puis très vite, ils se retrouvent sur un cambriolage : les deux veulent le même objet. Ils sont surpris par des assaillants et ils finissent pas coopérer et finalement créer un drôle de duo...voir un trio avec Fiore, fidèle acolyte de Laura.



L'histoire oscille entre la quête d'une cité perdue, et la nouvelle cité de Venezia, avec ses canaux, ses îles et ses palazzi. J'ai eu la chance de visiter Venise, et là j'y étais, je me promenait dans les ruelles étroites, je voyais les gondoles... la culture italienne est bien présente, et très bien présentée. Le mélange de réalisme de la Cité, avec un gros côté speampunk m'a conquis.



Les personnages sont très attachants. J'ai une attention particulière pour Clemente, personnage fragile mais si fort. Son contexte familiale et son "histoire" cachée font de lui un personnage atypique, que l'on a envie de protéger (de son grand-père notamment). Certains maitrisent la magie.



Laura a perdu son père et cette quête de la cité perdue est un peu en hommage à lui. J'aime les personnages du repère, cette famille de voleurs, brigands, qui sont tous aussi différents, mais tellement bien assortis.



En résumé dons, ils sont opposés mais complémentaires, et notre trio va devoir ruser et être très habiles dans cette course contre la montre dans une ville menacée par les eaux.



La plume d'Hermine Lefebvre est toujours aussi fluide. Je l'ai découverte avec La chasse fantôme.



C'est une auteure moderne. Elle utilise l'écriture inclusive. En effet, Fiore est une personne non binaire, elle l'écrit "ille" et l'auteure l'explique dans une note de page très instructive.



J'aime l'univers riche qu'elle a créé. Les chapitres sont courts, il y a de l'action. Petit bémol, le dénouement est peut être un peu rapide, ce roman aurait probablement mérité être une duologie tant il y avait moyen de creuser un peu plus.



Le roman enfin : mais quelle beauté!! Scrinéo nous habitue a un travail soigné et là encore c'est une réussite.



La couverture est cartonnée, avec quelques reliefs dorés, le travail intérieur est soigné : un dessin avant chaque chapitre, les sigils (dessins magiques)... et que dire des hippocampes si agressifs!



Je ne peux que vous conseiller vivement ce roman qui est une plongée dans la magnifique ville de Venise, avec des personnages attachants. On flirte entre réalité et magie, c'est bien dosé et assez crédible. Découvrez cet univers riche, vous en serez comblé. Un bel hommage, au delà de l'histoire, à la diversité.
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La Cité oubliée



Un roman assez dense, mais fort intéressant, dans lequel il m’a fallu un peu de temps pour vraiment m’immerger – mais que je n’ai plus lâché ensuite !



Venise. La cité des Doges. Lauro, tout comme son père avant lui, enquête sur l’Antique Venezia, une cité légendaire qui aurait été submergée. Parmi les indices, une très ancienne bague. Il tente de la dérober, en compagnie de son ami Fiore, mais iels sont devancés par Clemente, un jeune homme très secret. Pourchassés, ils n’ont d’autre choix que de s’allier et de partager leurs informations… Mais le danger rôde à Venise et l’Acqua Alta menace…



***



J’ai eu du mal au début de l’histoire à tout appréhender, il m’a fallu un bon moment pour saisir les différentes parties en présence, les clans, distinguer les pistes. Pourtant, je ressors globalement contente de cette lecture.



J’ai aimé l’univers, cette sorte de Venise un peu uchronique, et cette antique cité qui m’a fait penser à l’Atlantide.



J’ai aimé le message de fond, l’homme qui construit n’importe comment sans prêter attention à la nature, et contre qui cette dernière se déchaîne.



J’ai aimé les personnages, surtout Clemente, qui n’a vraiment pas eu une vie facile et qui a donc beaucoup de mal à communiquer, à savoir comment se comporter avec les autres. J’aurais aimé en apprendre plus sur les autres, surtout Fiore qui reste plus en retrait par rapport aux deux autres.



J'ai un peu moins aimé le rythme, parfois trop rapide, surtout à la fin. On perd en détails (mais c’est une question de goût : j’aime les détails !)



J’ai aimé ce système de magie, ces sigils (même si encore une fois j’aurais aimé en savoir plus), les créatures originales (des hippocampes !), l’aspect parfois sombre de l’histoire.



En bref, globalement ce fut une histoire plaisante à lire. Pas un coup de cœur non plus, puisque j’aime quand c’est plus fouillé, mais suffisamment riche et intrigante pour que j’en ressorte heureuse de l’avoir lue.

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La Cité oubliée

J'étais contente de retrouver Hermine Lefebvre, dont j'ai lu quasi tous les ouvrages. J'ai donc ouvert avec délice le magnifique objet qu'est "La cité oubliée", avec ses sublimes dessins et ses dorures. J'ai plongé à Venezia, auprès de personnages attachants et complexes, qui recherchaient eux même L'Antique Venezia, la fameuse cité oubliée.



L'univers créé par Hermine Lefebvre est dense et intéressant, et on s'y perd parfois : j'avoue ne pas avoir compris tous les termes (en italien, je suppose), et la règle des 3 genres de leur langage : je n'ai rien compris.

Mais cela ne m'a pas empêché de comprendre l'histoire, loin de là, et d'apprécier le voyage ! Le système de magie, s'il apparaît très opaque, reste très intéressant - et les illustrations disséminés ici et là permettent de se représenter plus facilement les choses.

Nos 3 personnages principaux sont attachants, et nous dévoilent petit à petit leurs secrets. C'est un ouvrage YA, donc on voit également arriver les prémices de questionnements qu'ils ne semblent pas voir fleurir en eux, et c'est assez touchant. La différence est également abordé, avec beaucoup d'élégance.

Quelques longueurs dans le récit m'ont distraits de ma lecture, et ajouté aux éléments (magie, notamment) qui restent nébuleux, cela a cassé mon rythme de lecture.

J'ai toutefois refermé ce roman avec un avis positif, et un petit pincement au coeur !
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La Cité oubliée

C'était tout simplement génial. le genre de lecture qui me laisse nostalgique dès la dernière page tournée parce qu'obligée de dire au revoir à un univers et des personnages incroyables.



Pour être honnête, j'ai mis un peu de temps à me familiariser avec la magie, à me représenter son fonctionnement clairement. Mais une fois que mon cerveau a compris, ma lecture a glissé aussi vite et fluidement que les gondoles sur les eaux des canaux !!

Globalement, j'ai tout adoré. L'ambiance évolue au fil du récit, montant en tension avec de nombreux rebondissements et révélations. Elle m'a happée et je n'ai plus voulu poser mon livre. Les événements s'enchaînent bien, j'ai eu peur pour et avec les personnages, j'étais pressée d'en apprendre plus, curieuse de découvrir plus en profondeur ces légendes sur l'Antique Venezia… La plume de l'autrice est très belle et immersive, elle m'a transportée dans cette ville et les secrets qu'elle renferme.



Entre la magie qui existe réellement et celle qu'il dégage de part sa beauté, l'univers est tout simplement merveilleux. Une Venezia moderne, mélangeant technologie et magie, des hippocampes majestueux, la quête d'une cité oubliée et ancienne qui possèderait des pouvoirs inconnus et puissants… Ca fait rêver et moi aussi j'aurais aimé la retrouver cette cité.

Il y a une grande diversité au niveau des personnages, qui fait plaisir à lire ! Les trois protagonistes sont géniaux, je me suis beaucoup attachée à illes (pronom neutre utilisé dans le roman, alors je l'utilise dans mon avis aussi). Illes sont touchants, un peu maladroits par moment mais dégagent ensemble une énergie bienveillante et une dynamique pétillante. J'ai adoré les suivre dans leurs aventures et je les ai quittés avec regret.



En bref, une pépite pleine de magie que je vous conseille vivement de lire !!


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La chasse fantôme

Grand retour du challenge Civilisations, qui consiste pour moi, cette année, à l'Âge de Bronze, à lire des auteurs francophones satisfaisant à un certain nombre de consignes. C'est dans ce cadre que je me suis lancée dans un premier roman, celui d'Hermine Lefebvre, La chasse fantôme. On est clairement dans du Young Adult et j'avoue que, l'espace d'un instant, je me suis fait quelques frayeurs. Cependant, l'autrice a finalement réussi à m'embarquer avec sa revisite du mythe de la chasse fantastique.



Nous sommes en Allemagne, où la famille Verneilh fait partie des Veilleurs, un ordre chargé de protéger les humains des créatures et de la magie de l'outremonde. Au cours d'une mission qui tourne mal, Natalis, le fils cadet, devient paraplégique et il est bientôt accusé d'avoir libéré la chasse fantôme, une horde de cavaliers spectraux dévoreurs d'âmes. Pour l'arrêter, une seule solution, tuer son meneur, un enfant appelé le Coryphée. C'est la mission que le jeune homme s'est fixée pour expier ses fautes, mais comment trouver cette entité qui s'incarne dans un nouveau corps à chaque fois que meurt l'ancien ?



J'ai énormément apprécié l'univers et ses mythes. Je ne connaissais pas du tout les légendes dont il s'inspire, pas plus la chasse que Sleipnir, le cheval de la mythologie nordique, et c'était pour moi une véritable découverte. Je me suis également très vite attachée aux trois personnages principaux. J'ai aimé les relations qui s'instaurent entre eux, tant fraternelles qu'amicales. Bien qu'estampillé YA, ce roman aborde des thématiques intéressantes, comme le handicap, le deuil, la culpabilité ou encore le harcèlement et la tolérance. Il est très sombre, ne vous fiez pas à son “étiquette”. Et surtout, pas de romance, Alléluia !



Malgré cela, comme tout premier roman, il n'est pas dénué de quelques maladresses, notamment en termes de prévisibilité et de manichéisme. Non seulement j'avais deviné l'identité du Coryphée, ainsi que les principaux ressorts de l'intrigue, avant la page 50, mais en outre, on a affaire à des méchants très méchants - je ne m'explique toujours pas vraiment la haine du maître de l'ordre envers Natalis - et des gentils très gentils, même s'ils peuvent se tromper. Ces deux points nous ramènent à la littérature jeunesse et j'avoue que je les ai un peu regrettés.



Quoi qu'il en soit, même si je n'ai pas été tout à fait convaincue, j'ai apprécié cette balade au sein de la chasse fantôme. Il y a de très belles idées dans ce roman, et j'ai vraiment hâte de me plonger dans d'autres écrits d'Hermine Lefebvre, pour découvrir sa progression. Sous le sceau de l'hiver est déjà dans ma PAL, peut-être fera-t-il lui aussi partie de mes lectures de l'année !
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