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Critiques de Franck Thomas (33)
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L'amour à la page

L’écrivain au génie méconnu



Franck Thomas nous raconte ses déboires dans le milieu de l’édition, entre manuscrit refusé, travail de commande et passion amoureuse. «L’amour à la page» est une satire très réussie.



Après avoir vendu 57 exemplaires de son premier roman, Franck pourrait être content que Goliath M., son éditeur, veuille poursuivre avec lui son aventure éditoriale. Ils ont d’ailleurs évoqué ensemble la manière dont sa carrière pourrait vraiment décoller… Mais Franck n’en fait qu’à sa tête, persuadé qu’il détient un formidable manuscrit et que le public ne tardera pas à reconnaître son génie.

Seulement voilà, le milieu de l’édition regorge d’auteurs incompris, d’éditeurs malhabiles ou encore de critiques incapables. L’enfer, c’est les autres !

Son «bijou de perfection» s’intitule Père Goriot Exorciste et part à la recherche d’un nouvel éditeur.

En attendant, il faut bien faire bouillir la marmite et voilà Franck embarqué dans un travail alimentaire, écrire le texte d’un album pour la jeunesse illustré par Julia Linua, une jeune femme qu’il pourrait trouver à son goût si elle n’était pas aussi désagréable. À moins ce ne soit lui qui ait un problème avec la femmes, car Nathalie Smisse – qui entend s’occuper de sa carrière en tant qu’agent littéraire – lui déplaît aussi par son côté par trop directif. Mais a-t-il le choix?

Entre compromis et compromission, on se promène dans la jungle éditoriale, d’un Salon du livre aux bureaux des éditeurs. Si les scènes sont caricaturales, elles n’en restent pas moins empreintes d’un joyeux cynisme et d’un humour décalé. C’est ainsi que notre auteur est invité à dédicacer un livre sur le stand des éditions du Seuil dont «le texte a été composé par l’intelligence artificielle (–) avant d’être finalisé par le service éditorial de la maison». On en frémit d’avance!

Et si l’ego surdimensionné du «nouveau Balzac» devrait nous le rendre antipathique, on se prend à compatir aux déboires de cet écrivain en chair et en os qui se fait railler un peu partout, y compris par la mère de Julia, particulièrement acerbe. Le découvrant avec un bustier de sa fille dans les mains, elle lui lance: «Remarquez, tous les grands écrivains sont passés par les maisons closes, vous ne faites que perpétuer la tradition.»


Lien : https://collectiondelivres.w..
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L'amour à la page

Sympathique romance urbaine plantée dans un contexte de milieu littéraire parisien. Se veut peut-être/sans doute une satire du monde de l'édition mais ça reste très light, plutôt écorchement de chaton que griffure de panthère.



Le personnage principal, Franck Thomas est un auteur en mal d'éditeur. Sûr de son talent, nanti d'un ego XXL, il s'érige en héritier de Balzac, rien de moins. Une telle assurance ne s'accommode évidemment pas de la réalité d'un monde élitiste et fermé perpétuellement assiégé par des centaines de prétendants au Goncourt. Réduit à faire le nègre pour une illustratrice jeunesse, Julia, notre auteur est contraint de manger son chapeau tout en manœuvrant pour intégrer le réseau des publicateurs.



Je salue davantage la construction originale du roman que le style de l'auteur que je juge assez inégal. Il m'a rappelé celui de Bertrand Guillot découvert dans "Sous les couvertures". On passe un agréable moment, divertissant et parfois drôle sans aller toutefois jusqu'au rire franc. C'est gentil, innocent et inoffensif, très complaisant pour un lectorat qu'on devine essentiellement féminin.





Challenge MULTI-DEFIS 2021

Challenge COEUR d'ARTICHAUT 2021
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L'amour à la page

Après avoir réussi à écouler 57 exemplaires de son premier roman, Franck Thomas cherche à faire éditer le manuscrit qui, croit-il, va lui apporter la célébrité : le Père Goriot Exorciste. Pour survivre, il est amené à écrire les textes d'un album jeunesse et est entraîné dans une difficile collaboration avec l'illustratrice. On assiste à ses tribulations entre éditeurs, agents, Amazon, alors qu'une nouvelle rivalité se fait jour : celle de l'intelligence artificielle auteur de romans… ● Je croyais m'embarquer pour une savoureuse satire du monde de l'édition et je me retrouve avec une potacherie kitsch et grotesque. En fait, si ce livre avait été bon, il aurait été publié aux éditions de Minuit. Tout est là : une ironie constante, le jeu entre la réalité et la fiction, les interventions de l'auteur démiurge, l'écriture qui se déroule sous les yeux du lecteur, le détournement des codes du roman racontant l'histoire d'un écrivain en butte à l'édition. Seulement voilà : si tout est là, tout est raté. On ne croit pas une seule seconde aux personnages qui sont tous des caricatures ridicules. La loufoquerie tourne au mauvais goût. Les plaisanteries sont grotesques, les jeux de mots affligeants. On imagine ce qu'un Echenoz aurait pu faire et on est navré de ce que Franck Thomas a fait.
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L'amour à la page

Je remercie Masse Critique de Babelio, et les éditions Aux forges de vulcain, de m'avoir adressé L'amour à la page, de Franck Thomas, pour en faire la critique.



Franck Thomas est un jeune auteur en quête d'éditeur. Son dernier manuscrit vient d'être refusé par les éditions Deux ex Machina. Son deuxième roman – le premier s'est vendu à cinquante sept exemplaires – n'a pas été jugé assez satirique, alors que le créneau de la satire était le seul qui lui était accordé. Bien loin de se décourager, Franck Thomas, sous le pseudonyme de Grimhal – contraction de Grimm et Stendhal, va se battre pour faire reconnaître son chef d'oeuvre méconnu : Père Goriot Exorciste.

Un auteur qui se met en scène, une critique acerbe du monde de l'édition, des personnages loufoques, des situations plus rocambolesques les unes que les autres, un style vraiment déroutant.

Tout aurait pu me dissuader de poursuivre ma lecture au bout de quelques pages. J'ai préféré continuer et me laisser prendre au jeu. Pour découvrir finalement, sous des apparences déconcertantes, une réflexion sur l'écriture et la solitude, la prise de risque d'un auteur face à ceux qui préfèreraient faire écrire des textes au kilomètre par une intelligence artificielle qu'on n'aurait plus qu'à paramétrer, tout cela pour répondre à des goûts littéraires créés de toute pièce…

Alors libre à chacun de trouver dans l'amour à la page un chef d'oeuvre méconnu ou une parodie décousue sans valeur.

Personnellement, j'ai aimé lire ce roman, sourire à son humour un peu timide, à sa bienveillance envers tous ceux qui écrivent contre vents et marées, attablés au café, et vivent dans leur monde poétique décalé.



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La fin du monde est plus compliquée que prévu

Les éditions Aux forges de Vulcain tentent de mettre en avant de nouveaux auteurs et notamment par des romans à cheval entre la littérature de l’imaginaire et la littérature générale. Voyons ce qu’il en est avec La fin du monde est plus compliquée que prévue, de Franck Thomas.



L’apocalypse en marche

Ce roman part d’un pitch simple mais osé : l’héritier de la République populaire de Corée du Nord annonce avoir placé des mini-bombes nucléaires partout dans le monde et compte tout faire sauter pour son anniversaire ! Forcément, panique dans les ambassades, branle-bas de combat dans les agences d’espionnage et stupeur dans les chaumières… Dans l’une d’entre elles, en plein cœur de la France périphérique, Sylvestre lui aussi entend parler de cette nouvelle annonçant la fin du monde pour bientôt. Sylvestre est un solitaire, voire un misanthrope, qui ne vit quasiment que pour sa collection de trains miniatures et se dit que cette apocalypse annoncée est peut-être une bonne chose du moment qu’on le laisse tranquille. Mais cela est sans compter sur son entourage (ex-copine, facteur, voisins, etc.) bien bouleversé par la situation.



Un ton détonant

Pour narrer l’histoire de Sylvestre et les tribulations géopolitiques du moment, Franck Thomas adopte un ton volontairement humoristique, à la fois dans les péripéties et dans la forme de son récit. En effet, sur le fond, il multiplie les situations absurdes, les quiproquos constants et les péripéties burlesques : un dictateur adolescent qui mène son pays comme un youtubeur débutant, des ambassadeurs qui désertent et perdent complètement les pédales, des banlieusards qui se reconvertissent en gourous des mamies… les étrangetés ne manquent pas. Sur la forme, Franck Thomas fait exprès d’en rajouter dans les digressions humoristiques (un peu à la Pierre Raufast dans ses écrits chez Alma Éditeur), d’autant plus que de temps en temps, il se permet d’apostropher directement le lecteur pour lui faire comprendre qu’il gagne du temps en comblant et que l’intrigue est volontairement téléphonée.



La fin du roman est plus compliquée que prévue

Toutefois, à force de miser sur ce cocktail détonant, le lecteur risque de déceler beaucoup de répétitions sur l’ensemble du roman. Il y a donc possibilité d’être lassé par cet humour et ces apostrophes finalement un peu faciles tant elles reviennent toujours au même principe. Au fur et à mesure que le roman pointe vers son terme, les situations sont de plus en plus abracadabrantesques ; il faut reconnaître que, même en partant du principe que nous sommes dans de l’anticipation burlesque, on peut être en droit d’attendre un brin de réalisme dans la réaction des personnages : clairement, ce n’est plus la considération du roman une fois attaqué le dernier tiers. Le tout est donc poussé jusqu’au bout du processus, il faut savoir y adhérer et accepter un certain nombre d’entorses au réalisme (c’est le moins que nous puissions dire).



La fin du monde est plus compliquée que prévue laisse donc un sentiment mitigé : l’idée de base est intéressante, le parti-pris peut captiver, mais l’accumulation peut déborder la bonne volonté du lecteur. Après La nuit, je vole, c’est donc un deuxième essai infructueux parmi les publications des éditions Aux forges de Vulcain, alors que le synopsis me disait bien, il faudra réessayer, peut-être avec leur Uther Pendragon qui est également tentant…



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Le Point aveugle

Avec son tout dernier roman, Le Point Aveugle, Franck Thomas nous offre un récit hybride, sorte de science-fiction philosophique, complexe, aboutie, mais quelque peu difficile à appréhender; sa forme et son fond pourront en décourager plus d’un.e.

 

Bien que le roman puisse s’apparenter à la novella par son format court, le texte est plutôt riche et demande un peu de bonne volonté à celui ou celle qui se lancera. L’auteur semble avoir privilégié la voie de l’essentiel, un essentiel utopique mystérieux, poétique, et ne prend pas la peine d’expliquer aux lecteurices les (ses) évidences. Il faudra donc user de toute son imagination, être assidu.e pendant sa lecture et solliciter sa mémoire et sa culture pour assembler les pièces du puzzle à reconstituer.

 

Le début perd, étonne, plaît ou au contraire déplaît. Patience et persévérance auront raison de ce récit nébuleux qu’il m’a fallu délaisser dans un premier temps avant de le reprendre d’une traite, à tête reposée, et que les deux trames narratives se superposent pour enfin former un tout compréhensible.



Le Point Aveugle nous entraîne dans une bien étrange aventure à la suite d’une jeune fille qui semble redécouvrir la vie. Une sorte de renaissance, façon Leeloo, où le personnage s’essaye, se découvre et tente de s’intégrer aux autres. Peu à peu cette jeune fille se souvient, reprend consistance, (re)devient ce qu’elle était (est). Elle (ré)apprend à vivre dans un monde changé, chargé de nature, auprès d’êtres « libérés », des adultes, qui ne semblent pas (la/l’a)percevoir. Le langage verbal se soumet à une autre forme de communication à travers laquelle les personnages se mêlent et communient de bien des façons. Pendant ce temps-là, dans un monde (parallèle ? alternatif ? ou pas) deux personnages travaillent sur un projet de stockage de la mémoire tout à fait farfelu mais révolutionnaire et universel.



Et même si je ne suis pas bien certaine d’avoir su saisir l’ensemble de la production de l’auteur, je peux assurer que c’était une sacrée expérience de lecture. Un extraordinaire travail sur la langue a été réalisé, la rendant neutre au besoin, chamboulant quelque peu le.a lecteurice dans ses habitudes chauvines, sans que toutefois cela ne constitue un frein. Je n’ai, en revanche, pas toujours compris le choix ou la logique de l’auteur quant à son emploi, ce neutre variant parfois selon le.a protagoniste ou le contexte. Je n’ai pas plus cerné certains néologismes sortis tout droit de l’imagination fertile de l’auteur s’amusant sans doute à brouiller encore un peu plus les pistes.



On imagine le travail de recherche considérable effectué sur les nanotechnologies, la physique quantique, les IA, le RGPD… et sur les sciences environnementales, humaines, sociales, politiques, technologiques et économiques pour livrer ce roman crédible et attractif.

 

En résumé, Le point aveugle est un livre conceptuel, un texte exigeant, un récit audacieux, un pari osé de la part de la maison d’édition, un projet fou de la part de son auteur. Un roman qui ne fera pas consensus, c’est certain. Des aspects m’ont plu, d’autres non. Je suis généralement peu réceptive au « philosophico-scientifique », c’est un « genre » qui dépasse mon entendement mais je ne peux qu’être admirative face au travail abattu et à la détermination de l’auteur et de ses personnages.

 

*merci infiniment @auxforgesdevulcain pour ce service de presse.
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La fin du monde est plus compliquée que prévu

La littérature blanche est tout de même plus en avance que nombre de romans SF dans la survenue du Rien : après Trois fois la fin du monde, voici que cette dernière est plus compliquée que prévue. Mais originalité ne rime pas forcément dire qualité.



Un traducteur misanthrope, fan de trains électriques, une lieutenante nymphomane et alcoolique, trois cailleras que personne ne respecte, une agent immobilière à la ramasse, une conseillère Pôle emploi à la langue bien pendue, des bretons nationalistes et un dictateur farceur. Voici quelques uns des protagonistes de ce roman barré.

L'histoire débute sur les chapeaux de roues, tout en ironie et en second degré et au bout de quelques pages, et en regardant celles qui me restaient à lire, je me suis vite interrogé sur la faisabilité de l'ensemble. Sur une centaine de pages, une pochade satirique peut me plaire, sur 400 pages, cela devient vite laborieux et répétitif. C'est le seul reproche, mais de taille, que je ferais à ce premier roman.



Religion, nationalisme, armée, instances internationales, individualisme, société qui marche sur la tête, tous les éléments étaient présents pour me faire passer un moment agréable, d'autant qu'une légère touche anar baigne l'ensemble. La fin grand-guignolesque est très réussie. Mais que le périple fut long pour moi. J'ai fini le livre en diagonale, afin de savoir où tout cela aller m'amener, mais j'ai failli lâcher prise de nombreuse fois.

A vous de voir si vous aimez l'humour sur la longueur...



Critique réalisée dans le cadre d'une opération Masse critique.
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La fin du monde est plus compliquée que prévu

On est sur de la SF humoristique; enfin c’est ce qui est annoncé. C’est plutôt de la littérature blanche, avec un point de départ dystopique. Côté SF, ça s’arrête là. Ce n'a pas du tout un problème pour moi, je cherchais justement quelque chose de rafraîchissant et qui sortait un peu de mes habitudes de lecture. Mais si vous attendez de la SF pure, vous risquez d'être surpris.



C’est vraiment pas mal pendant 100 pages. Oui j'ai souri plus d'une fois : le côté un peu naïf et misanthrope de Sylvestre, certaines situations et des commentaires du narrateur sur son récit m'ont divertie. Après, les vannes commencent rapidement à tourner en rond, ça devient un comique de répétition que j'ai trouvé un peu lourd. Beaucoup d’apartés du narrateur vers le lecteur : là encore, ça va cinq minutes, mais à force, cela alourdit énormément le propos.



Et le tout dure 434 pages...



Finalement, de la fin du monde on ne saura pas grand chose. L’accent est mis sur le côté absurde des réactions des personnages, pour lequel leur passé est exploré dans des digressions assez longues. Au début encore, c'est assez plaisant et participe au comique du roman. Celui-ci se lit comme une caricature d’un monde en bout de course et aux individualités grotesques et absurdes. Ca m’a un peu fait penser à la série The last man on earth, surtout les deux personnages principaux Sylvestre et Anne. Je me souviens d’ailleurs que la série m’avait fait marrer une saison, puis lassée les suivantes…



L’ennui, c'est justement ça : j'ai fini par m'ennuyer. Trop de loufoque tue le loufoque. Les quiproquos sont énormes, les clins d'œil humoristiques trop nombreux et faciles, les personnages deviennent des caricatures ambulantes tellement énormes que le propos perd en finesse.

Et surtout, j'ai trouvé que le message perdait aussi de sa force; les personnages stéréotypés perdent leur côté touchant et le final complètement what the fuck ne m’a pas convaincue du tout. J'ai trouvé la résolution un peu facile.

D'accord on est clairement sur un registre humoristique et absurde, malgré tout un peu de réalisme n'aurait pas fait de mal. Juste un peu. Pour alléger la sauce.



En fait, j’attendais vraiment quelque chose de plus percutant que ça, mais ça n'a pas été le cas. Je n'ai pas non plus trouvé la fraîcheur espérée, cet humour un peu lourd à la longue et répétitif m'a fait l'effet d'une mayonnaise qui commençait sérieusement à tourner.

En plus, il reste quelques fautes énormes qu'une relecture correcte aurait largement pu effacer.
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La fin du monde est plus compliquée que prévu

Difficile d'écrire une critique sur un livre aussi riche et bien écrit, surtout quand sa lecture a suscité, chez moi, beaucoup d'enthousiasme mais aussi quelques réticences. J'ai pris le temps d'affûter ma plume et vais tenter d'être le plus fidèle possible à mon ressenti sur ce premier roman ô combien prometteur !



Partant d'une situation politique à fort potentiel dramatique ET comique (que je vous laisse retrouver dans le résumé du livre ou les critiques passionnantes des autres Babelionautes), l'auteur déroule une histoire entraînante et originale. Mettant en scène une fin du monde plus sociale que catastrophique (même si l'une entraîne l'autre), Franck Thomas propose un récit souffrant peut-être de quelques impressions de déjà-vu, mais qui sont bien vite effacées grâce un sens du burlesque incomparable. le rythme endiablé du vaudeville et le sarcasme sont à eux deux l'énergie qui fait avancer l'histoire. Ses personnages déjantés se mettent dans des situations improbables et font preuve d'un enthousiasme délirant pour aller toujours plus loin dans le malheur et l'idiotie. En fait, le comique de situation semble avoir été inventé par ce jeune écrivain, tant le roman en est truffé.



Le texte est par ailleurs porté par une écriture inventive et parfaitement maîtrisée. Complexes et pourtant limpides, les phrases permettent au lecteur de se laisser happer par l'histoire comme par un blockbuster tout en comprenant la subtilité et l'intelligence des propos de l'auteur. Et ceci, naturellement, tout en riant à gorge déployée. Car subtilité il y a dans la réflexion riche et intéressante que l'auteur développe grâce à cette histoire. A travers des humains qui, vivant leurs derniers jours, continuent désespérément à donner un sens (aussi insensé soit-il) à leur existence, il interroge l'absurdité de nos propres comportements. Des comportements aussi absurdes qu'un monde qu'on est parfois las de vouloir comprendre. Bien sûr, formulé comme tel, le propos semble lourd et harassant, alors qu'il est dans le livre fin et limpide.



« Sylvestre ne jouait pas aux petits trains : il recréait un univers selon ses règles, soumis à des caprices, un monde à sa guise, seul moyen de combattre l'autre, celui qui lui échappait en permanence malgré tous ses efforts. »



La légèreté de cette lecture, finalement, réside dans le ton de l'auteur. Un ton, vous l'aurez compris, sarcastique, caustique et éminemment critique sur nos sociétés actuelles et les relations géopolitiques internationales. Reste à savoir où il trouve les moyens d'être aussi drôle sur des sujets aussi sérieux, aussi critique tout en étant ouvert au débat, aussi subtil tout en faisant passer ce message…



Ce qu'il faut retenir de ce roman, c'est qu'il révèle un nouvel auteur doté d'un art de la narration rebondissant et étonnant. Il ne lâche pas son lecteur d'un mot pour le mener au bout de son histoire et utilise tout un tas de tactiques amusantes pour capter son attention : des transitions malines et drôlement efficaces, des apostrophes au lecteur pour l'impliquer dans la narration et un plaisir certain à mettre en scène son roman comme une pièce de théâtre dans laquelle les personnages sont constamment malmenés.



« Ce ne serait que bien plus tard, c'est-à-dire au cours du dernier chapitre de cette première partie que le reste du monde apprendrait l'effroyable nouvelle, et jalouserait alors certainement les quelques êtres d'exception que l'auteur, pour les remercier de leur confiance et de leur patience dans le lancement un peu long de cette histoire, avait choisi d'informer dès les premières lignes de ce roman. »



J'ai vu arriver certaines des dernières ficelles que tire l'auteur à la fin du roman… Mais me suis quand même laissé surprendre par l'ensemble et n'ai perdu aucun plaisir à lire les dernières pages. Elles sont à l'image du roman tout entier, c'est-à-dire tendues, en équilibre parfait sur le fil qui sépare la parodie du réalisme. Diablement juste et en même temps truculent !



Pour ceux à qui ce roman aurait plu, ou inversement, je vous conseille vivement la lecture du roman Les premiers de Xabi Molia. Celui-ci part d'une question très simple – Et si des citoyens tout à fait normaux devenaient soudainement des super-héros ? – pour réinterroger toute la société. Brillant !
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Le Point aveugle

Bon, je commence toujours par un petit résumé maison mais je vais devoir déroger à la règle puisque je n’en suis pas capable aujourd’hui, à moins de simplement paraphraser le résumé éditeur, ce qui n’aurait pas grand intérêt. Je peux cependant vous donner une petite idée de ce que vous pouvez attendre de ce roman.



Le résumé officiel parle d’un monde idéal, voire même d’une utopie. J’avoue que je bute déjà un peu sur ce point dans la mesure où j’ai du mal à voir ce que la société dépeinte par l’auteur a d’enviable. J’imagine qu’on peut dire qu’il y a assez peu de conflits (même si on parle quand même de délinquance et de meurtre à un moment de l’histoire) et que la société est plutôt inclusive (grâce à un travail sur la langue très intéressant, mais je reviendrai plus tard là-dessus). Ceci étant dit, j’avais un peu l’impression de suivre des robots sans réelle personnalité ou ambition, ce qui ne m’a donc pas tellement convaincu.



Si vous avez suivi mes stories pendant ma lecture, vous saurez que j’ai eu un peu de mal avec ce livre (OK c’est un euphémisme). Mon problème majeur a été que l’auteur nous jette dans son histoire en nous donnant très peu de clés de compréhension et que ça rend la prise en main du roman extrêmement laborieuse. Je pense déjà que la langue imaginée par l’auteur pourrait freiner pas mal de monde mais ça n’est même pas ce qui m’a gêné ici. Ce qui m’a posé problème c’est d’avoir l’impression d’être complètement idiot parce que je n’ai absolument rien compris pendant les deux premiers tiers du roman. On ne comprend pas qui parle, on ne comprend pas l’organisation de cette communauté, on ne comprend pas les enjeux…



Et puis finalement, à l’approche de la fin, on commence à avoir suffisamment de background pour pouvoir reconstituer le puzzle. Et ce qui m’embête ici c’est que les idées de l’auteur se sont avérées plutôt intéressantes en fait, mais que j’étais déjà tellement braqué par tout ce qui a précédé que je n’ai pas pu apprécier le dénouement. D’autant que les explications arrivent un peu sous forme d’info-dump qui rendent le tout pas forcément très digeste.



J’ai vraiment essayé de rester assez factuel sans trop me laisser guider par la frustration que j’ai ressenti pendant ma lecture (désolé pour ceux qui adorent quand je suis très salé dans mes avis négatifs !!!) mais la vérité c’est que j’aurais dû stopper ma lecture dès que j’ai commencé à me braquer, et j’en avais bien conscience. Je suis donc en grande partie responsable de mon agacement et je n’ai donc pas forcément envie d’accabler l’auteur pour ça.



Pour finir quand même sur une note plus positive, je veux quand même saluer la démarche de l’auteur qui a proposé une écriture neutre et inclusive dans son roman. Ça n’a pas forcément été très simple au départ mais on s’y fait assez rapidement et il y a des idées vraiment intéressantes. Je regrette simplement qu’il ait aussi inventé pas mal de mots sans toujours donner suffisamment de contexte pour qu’on les comprenne vraiment.
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Le Point aveugle

Un roman bouleversant, magistral. Un coup de cœur.



Résumé :

Vous êtes vous déjà senti invisible ?

Elle, personne ne la voit, ne l'intègre, ne la comprend.

Elle observe seulement, sans savoir où aller, que faire.

Puis ul y a Eden. Eden la voit, Eden l'intègre, Eden l'inclut.

Et ul y a ces étranges rêves où elle se retrouve à la place d'autres, de ces deux autres. Qui sont-ols ? Qui est-elle ?



Avis :

Mon deuxième coup de cœur de l'année, sans hésiter.

Ce n'est pas un livre facile à lire. Tout est très flou pendant une cinquantaine de pages : qui sont les différents personnages, comment communiquent-ols ? Mais petit à petit, les éléments viennent à nous et nous pouvons comprendre, ce récit, cette vie.



La langue peut aussi être un frein. Le neutre et l'inclusif sont les critères de communication de base. On s'y fait vite, rien qui ne gêne la compréhension du récit.



C'est bel et bien un roman de science-fiction. Nous pourrions presque parler d'anticipation. La technologie, l'Humain a évolué. Et finalement que sont la liberté ? le bonheur ? l'amour ? l'amitié ? la famille ? la mémoire et les sentiments ?



Il est très difficile de parler de cet ouvrage sans rien spoiler mais les mots y prennent un nouveau sens à travers le point aveugle de ce monde.



Bref, un futur à explorer.

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L'amour à la page

Encore un génie méconnu!! Certains aspects de ce livre m'ont vraiment fait rire tant je connais de ces "écrivains" qui ont la grosse tête et s'étonnent qu'on ne reconnaisse pas en eux l'auteur du siècle (enfin de la décennie, il ne faut pas exagérer). Cela est-il aussi autobiographique que cela donne à croire : l'auteur donne son nom à son personnage! Pourtant ce n'est pas ce que j'ai ressenti lors d'une rencontre.

D'ailleurs, j'ai connu pire: l'homme mettait "écrivain" sur sa carte de visite alors que son manuscrit n'a jamais été publié (le livre n'était pas inintéressant): il a couru les grands éditeurs germanopratins puis les plus petits, enfin il s'est adressé en vain aux éditeurs non parisiens...pas de réponse en dehors de quelques mots stéréotypés.

Dans l'amour à la page, il y a aussi des aspects plus originaux; d'étranges amours
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Le Point aveugle

Un roman ambitieux porté par une inventivité linguistique et science-fictive indéniable, suscitant chez moi un réel enthousiasme uniquement tempéré par des choix stylistiques moyennement à mon goût et un cadrage inopportun créant quelques déséquilibres dans la narration. Mais au bout du bout, l'essentiel demeure que Franck Thomas a de belles idées et qu'il les développe ici avec une certaine acuité. Je ne laisserais pas quelques menues incompatibilités d'humeur gâcher ce que je considère sincèrement comme une réussite.
Lien : https://syndromequickson.com..
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La fin du monde est plus compliquée que prévu

Un hilarant foisonnement apocalyptique, un sens consommé de la farce, qui nous emmènent à cent à l’heure dans une joyeuse absurdité tragique.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2019/11/06/note-de-lecture-la-fin-du-monde-est-plus-compliquee-que-prevu-frank-thomas/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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La fin du monde est plus compliquée que prévu

Le dirigeant de la Corée du Nord a définitivement pété les plombs et menace de faire sauter la planète entière. De l’autre côté du globe, un traducteur au bout du rouleau n’a peut-être jamais été aussi préparé pour affronter la fin de notre monde. C’est le point de départ, et quel point de départ, du premier roman de Franck Thomas La fin du monde est plus compliquée que prévu à retrouver du côté de chez Aux forges de Vulcain. Lettres it be vous en dit un peu plus dans la suite de cette chronique.



# La bande-annonce



Ah, si l'on pouvait faire table rase et repartir de zéro ! C'est justement l'opportunité qui se présente à Sylvestre, traducteur misanthrope et asocial, lorsque le dirigeant de la Corée du Nord annonce qu'il va faire sauter la planète à la fin de la semaine. L'issue est claire : Sylvestre n'a plus qu'à se préparer pour l’Apocalypse, d'où rejaillira une société nouvelle. Mais rien n'est jamais simple en ce monde... pas même sa fin ! Et quand celle-ci approche, l'humanité se montre plus absurde, ridicule et touchante que jamais.



# L’avis de Lettres it be



Encore un récit de fin du monde allez-vous dire, alors que fleurissent encore et encore les textes du genre, quelle que soit la forme choisie. Eh bien détrompez-vous braves gens : Franck Thomas imagine la fin du monde de la façon la plus barrée qu’il soit ! Mais cette fois, la fin de notre ère se vit du côté de personnages complètement barrés : le facteur un brin fada à la langue bien fleurie, la conseillère Pôle Emploi lubrique au possible, la policière au bout du rouleau bien poussée par le goulot de ses bouteilles d’alcool, les trois voyous aussi incompétents que délirants… Tout y est dans cette farce bien moderne, tout fonctionne bien dans ce bonbon pétillant qui arrache la gorge et met la tête en ébullition. Dans tous les sens du terme…



Il y a l’absurdité d’un Jean-Paul Didierlaurent au meilleur de sa forme comme avec son Liseur du 6h27, il y a le pessimisme froid du Beigbeder d’il y a quelques romans, il y a la maîtrise de l’écriture et le parfait dosage de l’humour d’un… Franck Thomas. De toute évidence, le primo-romancier impose sa patte dans une histoire flamboyante, terriblement décalée, et pourtant tellement dans l’ère du temps. Facile de perdre pied dans un tel délire littéraire, et pourtant, Thomas réussit la tâche de main de maître. Fort !



Une galerie de personnages parfaitement dingues, une plume enlevée et qui dénote avec bonheur de ce que l’on peut lire ces derniers temps, un délire permanent et qui se déploie page après page… Franck Thomas marque les esprits avec un premier roman aussi frais que désopilant. Une histoire qui fait du bien parce qu’elle n’a pas de sens, ou du moins qu’elle en a autant que notre époque actuelle. On adore !



Retrouvez la chronique en intégralité sur Lettres it be
Lien : https://www.lettres-it-be.fr..
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Le Point aveugle

J'ouvre une page au hasard avant d'entamer ma lecture pour de bon et je tombe sur un personnage qui hurle "Luuuuuuuuuucie".

Comment on peut encore, pour montrer qu'un personnage crie et en appelle un autre, faire ça ? Je sais que ce sera du détail pour beaucoup de monde mais ça m'a tout de suite donné l'impression d'une écriture naïve et maladroite et cette impression ne m'a pas quitté tout au long du roman. Les petits artifices de langage censés faire l'originalité de la prose ne m'ont du coup pas paru si intéressants, mais surtout gadgets.

Pour ce qui est des thématiques, ça reste là encore un traitement de surface, tout ça à mon humble avis, ça va de soi.
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L'amour à la page

Voici pourtant un roman parfait pour nous changer les idées en cette étrange période. Une comédie sarcastique sur le monde de l'édition. J'ai bien rit en le lisant, parfois un rire nerveux.



Attention ! Bien que le titre joue avec les mots il ne faut pas s'attendre à une comédie romantique, pour la petite anecdote j'ai eu la chanson de Niagara dans la tête tout le long de ma lecture alors qu'il n'y a aucun rapport. L'ironie de certaines situations et le ton caustique à d'autres moments créent une comédie satirique grinçante sur la chaîne du livre…



Nous allons suivre les folles tribulations d'un auteur maudit ou un maudit auteur au choix. Notre héros ou plutôt l'anti-héros par excellence qui a l'art de se mettre dans des situations délirantes.



J'ai bien aimé les mises en abîmes notamment les textes délirants que notre narrateur doit écrire pour une illustratrice jeunesse. Mais aussi lorsque le fameux écrivain se met à modifier la réalité comme si c'était une fiction et qu'il plonge le lecteur dans un univers surréaliste ou encore lorsqu'il joue avec le lecteur.



Je ne vous ai pas dit que le narrateur n'est autre que Franck Thomas, il va donc jouer aussi avec le genre littéraire de l'autofiction. J'ai souri lorsqu'il est question de son premier roman « La fin du monde est plus compliqué que prévu » car je me suis rendu compte en commandant « L'amour à la page » que j'avais raté le premier roman de Franck Thomas, alors je l'ai acheté aussi. J'espère le lire très bientôt.



Notre loser va finir par se retrouver embarqué dans des histoires d'amour rocambolesques. J'ai dit comédie satirique, je n'ai pas dit qu'il y avait un satyre ! On aura droit à des scènes de sexe où on se demande s'il est victime ou consentant, ce n'est pas très politiquement correct. Ce n'est pas du tout trash.



C'est un roman singulier qui m'a fait penser à des exercices de styles tant il y a de jeux avec les genres, ce qui peut dérouter certains lecteurs et en ravir d'autres.
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L'amour à la page

Envie de savoir comment faire un best-seller ?! Lisez l’histoire de Franck Thomas auteur à succès en devenir 😝 Vous découvrirez l’envers du décor et tous les secrets pour y arriver. Il se retrouve dans des situations improbables, la plume est hilarante, pleine d’autodérision et d’humour. Je me suis marrée toute seule. À lire pour mettre un peu de paillettes dans vos vies 🤩
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Le Point aveugle

Un roman qui me trotte en tête et me bouscule l’esprit encore plusieurs jours après sa lecture ! C’est un récit introspectif au premier abord car nous suivons l’évolution d’un personnage qui se découvre, lui, son passé et le monde dans lequel il évolue. L’une des thématiques fortes du récit est celle du langage : nous sommes directement confrontés à l’utilisation d’un langage neutre, plus inclusif et pensé pour être oralisé. Mais cette façon de communiquer, plus inclusive, suffit-elle à nous lier tous en tant qu’être humain ? La recherche du lien par une nouvelle forme de langage est au cœur du roman. L’auteur nous fait également la proposition d’une utopie, un monde où chacun pourrait accéder à ses désirs, mais cette utopie en est-elle réellement une ? L’écriture peut, par moment, paraitre assez froide, contemplative mais détachée de son sujet lorsque notre personnage ressent son environnement ce qui participe au questionnement de cette utopie. A contrario, les passages plus introspectifs s’emplissent de craintes, de douceur, d’amour et de peines … l’humain dans toutes ses émotions. Cette lecture n’a pas été des plus simple pour moi car, au-delà de l’écriture neutre à laquelle on se fait assez rapidement, les informations tombent au compte goute et j’ai mis du temps avant de bien saisir où je me trouvais, avec qui et pourquoi. Pour autant, ce manque d’informations coïncide parfaitement avec l’état psychologique du protagoniste principal, alors on se laisse aller à la lecture, on se met à la place de cet être vivant tous ces chamboulements, et on comprend, presque en même temps que lui. D’habitude je m’attache beaucoup aux personnages des romans que je lis et c’est souvent ce qui motive la poursuite de mes lectures. Ici j’ai eu cette impression de pouvoir me mettre à la place de ce personnage, de ressentir ce qu’il ressentait, une réelle empathie … Même égarée entre les pages je n’ai pu lâcher ce livre. Merci à Babelio pour cette Mass Critique et à Franck Thomas que je découvrais avec cette lecture qui me donne envie de me plonger dans ses autres fictions.
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Le Point aveugle

Le Point Aveugle de Franck Thomas nous emporte dès les premières pages dans un monde familier et déroutant à la fois. La grammaire du futur fait faire de la gymnastique à notre cerveau engourdi, tandis qu’un personnage principal attachant nous guide à travers découvertes et émotions.

Un livre qui se dévore grâce à une intrigue vivante, rappelant qu’une société s’appuie non seulement sur les innovation scientifiques mais aussi sur celles du language. Les mots de Franck Thomas engagent à la réflexion et à la rêverie extralaire. Un roman initiatique & futuriste qui donne de l’espoir.
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