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Critiques de Florence Gilard (8)
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Merlito

J'ai été éblouie dès le premier regard par cet album. Les illustrations sont de vraies oeuvres graphiques, simples et colorées, pour montrer le quotidien de l'enfant, mais très subtiles quand on entre dans l'univers de l'oiseau.



L'histoire? Un jeu de cache-cache, une alternance de présences/absences, dont on sait qu'elles sont une énigme pour les petits. Dès ses premiers mois, un bébé adore jouer à "coucou, me voilà!", l'adulte se cachant puis dévoilant son visage. Etonnement, suivi de rires aux éclats.



Ici, c'est un oiseau qui attire l'attention de l'enfant. Par son chant, d'abord, qui inscrit sa présence en pointillé de page en page. Le merle noir est un oiseau familier, bien reconnaissable. Il est à la fois dehors et dedans, juste à la limite de deux mondes, le monde clos de la maison et celui, plus vaste, des arbres, du ciel, de la nature. L'enfant le voit de la fenêtre.



Nous sommes en présence d'une nouvelle version du "jeu de la bobine", ce moment où l'enfant construit sa représentation de la permanence des objets. Un objet qui disparait peut redevenir visible en étant toujours le même. Cette étape va permettre à l'enfant de prendre confiance, lui permettre d'attendre le retour de l'objet disparu. Principalement ses parents et ses proches. Dans ces pages, le fil de la bobine est remplacé par le chant de Merlito, qui indique sa présence.



Sous son apparent dépouillement, cet album à l'esthétique japonisante va offrir un support aux interrogations des bambins. Le grand format permettra un accès facile aux enfants de crèche et de maternelle.

Cet aspect pédagogique n'enlève rien au charme qui se dégage de ce bel album cartonné édité en Belgique.
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Merlito

Merlito de Florence Gillard Éditions Ésperluete



Je remercie les éditions Ésperluète de m'avoir envoyé ce magnifique album de Florence Gillard, album très artistique, poétique tout en restant simple et épuré qui s'adresse aux petits.

Nous l'avons testé en classe de CP et les enfants ont beaucoup aimé suivre Merlito. Avec lui, ils ont raconté leurs journées et celle de leurs parents. Ils ont expliqué leurs peurs quotidiennes et même nocturnes... et si maman ne revenait pas, et si l'oiseau ne revenait pas. Mais où va-t-il toute la journée du matin jusqu'au soir ? J'ai beaucoup apprécié ces doubles belles pages illustrées laissant place à l'imagination et à la réalité également du quotidien des enfants.

Merlito est très accessible aux petits qui découvrent la lecture car ils peuvent déchiffrer par eux même et adorent les onomatopées.

Il y a très peu de texte, suffisamment pour comprendre l'histoire qui s'ouvre sur l'extérieur : la fenêtre en est le symbole et la rêverie de l'autre côté du cadre avec le pot de fleurs, l'arbre et encore un peu plus loin... À l'intérieur l'enfant lui aussi à ses occupations, l'oiseau apparaît et disparaît puis revient.

Merlito est bien en place dans notre bibliothèque et les enfants l'ont déjà beaucoup regardé et dessiné...

D'ailleurs vous avez vu, Merlito est à la fenêtre et vient de donner trois petits coups de bec ! C'est Léonie et Marius qui l'ont vu les premiers...Merlito sans aucun doute va devenir notre petite mascotte pour le reste de l'année...

Un grand merci à Babélio et Masse Critique pour cette jolie découverte.
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The End

Merci à Babelio et aux éditions Esperluète pour cet album emprunt de douceur et de nostalgie, reçu dans le cadre de la masse critique graphique.



L'autrice fait partie de cette génération d'enfants qui ont grandi alors que le western était un genre phare, LE film à regarder en famille lorsqu'il en passait un à la télévision. Les mots mystérieux "The end" qui en marquaient la fin l'ont intriguée, fascinée, jusqu'à ce qu'elle en comprenne le sens, et au moment où elle se remémore sa grand-mère, ce sont ces mots qui ressurgissent, avec leur cortège de cow-boys et d'Indiens crayonnés. Leur sonorité proche de "the hand" est l'occasion de faire le lien avec les mains expertes de cette grand-mère couturière, dont les tissus aux noms sibyllins entraînaient l'enfant dans des contrées imaginaires. Une grand-mère qui mentionnait les Américains en évoquant la guerre, se parant de l'aura d'avoir côtoyé les cow-boys.



"The End" est un album mêlant plusieurs techniques graphiques pour faire ressurgir en quelques pages et peu de mots une époque et une grand-mère aimée. La couverture elle-même est un condensé de l'album, évoquant à la fois l'enfance par ces grands carreaux qui rappellent les serviettes de tables et l'étiquette qu'on cousait sur les vêtements des enfants pour les marquer à leurs noms, la couture par l'élégante broderie du titre, l'univers du western dessiné au crayon de couleurs. Au fil de ces quelques pages, l'autrice tisse un portrait en creux de l'enfant qu'elle a été en même temps qu'elle évoque sa grand-mère, dont trois photographies sont enchâssées dans un décor de tissus et de silhouettes crayonnées.

The End est un livre déroutant, qui m'a touchée car j'y ai retrouvé mes propres souvenirs, ayant eu une mère qui confectionnait les vêtements de toute la famille et ayant moi aussi joué et dessiné en écoutant le tacatacatac de la machine à coudre. Si l'esthétique du livre pourra attirer les lecteurs curieux, je me demande toutefois si les générations qui n'ont pas joué aux cow-boys et aux Indiens seront aussi sensibles à son univers.

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Merlito

Ouvrage atypique par son format, sa maquette, son illustration et sa narration. On sent qu'il y a de l'idée ! Après, j'avoue que, malgré toutes ses intentions sur l'objet autant que sur l'histoire, je n'ai pas été embarqué.



Le ton poétique, le minimalisme, la recherche d'une atmosphère, tout ça est tout à fait louable, mais ne me parle pas plus que ça. Je vois l'effort, le travail que cela demande, et je dis bravo pour tout ça, mais sans me retrouver baba d'admiration.



Bon, il est vrai que moi, c'est pas vraiment la question. Ce qui compte, c'est de savoir si le livre séduira les petits. Eux, ils se fichent bien que l'ouvrage soit astucieusement broché d'un fil orange pour rappeler la couleur de la couverture. Et là aussi, j'ai un doute.



Peut-être que oui, la thématique de la présence/absence est ici subtilement mise en scène et c'est une notion importante à acquérir pour les tout petits. Mais peut-être que non, j'ai peur que l'atmosphère particulière de l'illustration mette le jeune lecteur à distance et qu'il ait du mal à s'immerger dans le récit. Graphiquement, c'est beau, pas de doute. Mais je ne crois pas que cela happe un enfant de deux ans. Si un autre, plus âgé, pourrait se laisser séduire, je crains que l'histoire lui paraisse assez peu stimulante pour le coup.



Après, on peut aussi décider d'offrir à ses enfants tout un panel de livres aux esthétiques variés pour leur mettre des "univers" dans l'œil. Même si on ne les lit pas tous un milliard de fois, mais juste une, même si on ne les a pas beaucoup ouvert, ils sont là et nous aident à grandir quand même. Cela coûte cher, c'est une démarche. Et dans ce cadre, Merlito aurait toute sa place (ou dans une médiathèque par exemple). Si vous ne devez offrir que quelques livres dans l'année à votre petit, je doute que celui-ci fasse l'affaire.



Merci aux éditions Esperluette et à Masse Critique pour l'envoie du livre.
Lien : https://www.tristan-pichard...
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The End

Je remercie Babelio ainsi que les éditions Esperluète de m’avoir offert ce livre dans le cadre d’une masse critique.



The End est un livre revenant sur la nostalgie d’une enfance passée auprès de sa grand mère, les souvenirs que l’on garde des moments précieux passés ensemble et de la différence entre les générations.

L’ouvrage est intéressant visuellement, les pages alternent entre différentes techniques telles que le dessin à la craie, la couture, les photographies, les découpages et collages. Même si c’est imprimé on peut tout à fait imaginer ressentir la matière de chaque élément sous nos doigts, alors, la nostalgie nous gagne nous aussi, lecteurs.

On passe de scènes entre cow-boys et indiens, à des patrons de couture mais aussi du tissu ressemblant à une nappe ou des rideaux, ceux que l’on trouverai chez notre grand-mère.

Concernant l’histoire, pour être honnête j’ai du lire plusieurs fois le livre avant de comprendre qu’il était volontaire de ne laisser que des bribes de phrases. Nous avons ici une adulte mais dont une a l’impression qu’elle restera à jamais enfant lorsqu’elle parlera de sa grand-mère, c’est ce qui rend le récit plus touchant, émouvant.

The End est un joli ouvrage, que je recommanderai aux enfants, petits-enfants mais aussi aux grands-parents.
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The End

Pour qui faut-il évaluer cet album de Florence Gilard intitulé « The end »?

Un enfant ? Comprendra-t-il l’hommage et la nostalgie qui imprègne chaque page ? Aura-t-il fait des décalques au crayon à papier pour conserver le dessin d’un napperon ? S’il est un peu avancé en âge, il comprendra sans doute la métaphore du fil

Un adulte ? Dans ce cas, pour que le contenu - images et texte- lui parle et qu’il leur soit donné leur vraie valeur, il faudra qu’il ait eu lui-même une mère couturière, aimant les beaux textiles, connaissant ses techniques de tissage, ayant utilisé les patrons pour habiller sa progéniture et elle-même, avec la craie bleue (si douce à toucher, souvenir de petite fille), conservant les chutes de tissus, faisant vrombir la machine à coudre puis ralentissant pour prendre le virage, et mettre le point final. The end.

Merci à masse critique et aux éditions Esperluète de m’avoir permis de revivre ces moments de mon enfance, qui disent une économie familiale, l’amour des belles choses et du travail bien fait, la présence et l’attention.
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Merlito

Illus magnifiques. Je ne comprends juste pas pourquoi il porte ce masque le petit garçon, ça rend l'atmosphère un peu bizarre alors que ça ne devrait pas. La thématique de la permanence des choses malgré leur disparition est très bien amenée, et toujours intéressante et attractive pour les tout tout petits. Attention cependant : il paraît que le merle ne fait pas ce bruit-là, c'est vraiment une erreur, dommage.
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Merlito

C’est aussi un beau livre objet au papier qualitatif et jusqu’aux finitions : les cahiers sont cousus avec un fil orange, couleur que l’on retrouve dans les illustrations et choisie pour la couverture.
Lien : https://www.ricochet-jeunes...
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