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Critiques de Donato Carrisi (3253)
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Le Chuchoteur

Tiens , une bio sur Delerm ou Daho ? Le chuchoteur à l'oreille des mérous , suite tant attendue d'un comparse qui , lui , officiait à celle des chevaux ? Que n'henniiiiiiiit ! Le sérial killer nouveau est arrivé sans faire de bruit , et pour cause...



Cinq disparitions de fillettes , six fosses contenant chacune un petit bras : le gauche ! Le compte n'y est pas Bertrand Renard ! Histoire inspirée de faits réels ! Bam , le ton est donné , la chasse à l'homme peut commencer !



L'équipe en charge de cette pénible affaire se compte sur les doigts d'une main , ils sont six . Bon , sur les doigts d'une grosse main...

Roche , le big boss coordonateur en chef ; Stern , chargé de la collecte des infos en vue d'établir un profil type orientant ainsi les recherches ; Boris , l'agent examinateur spécialisé dans l'interrogatoire tout terrain et détenteur d'un terrible secret ; Gavila , seul civil de l'agence tout risque recruté pour ses talents de criminologue avérés et détenteur d'un terrible... ; Rosa , chargée de la logistique , experte en informatique et détentrice d'un... ; puis venant se greffer à cette hétéroclite équipe , tel un chien dans un jeu de quilles , Mila . Alors elle , son truc , c'est la recherche de personnes disparues couplée à la découverte de personnes recherchées . Spécialiste de l'enfance buissonniere... Polyvalence extreme . Comment ? La recherche induit la découverte ? Au temps pour moi...Et chose des plus surprenante , elle serait détentrice...Et là vous vous dites , mais c'est le pitch de cette émission hautement culturelle à fort potentiel décérébrant qu'est secret story . Heu , non , faut pas déconner quand meme car il y est fortement question de cogitage , réflexion et autre cassage de tete puissance dix donc pas grand chose en commun . Perso , j'avais proposé à l'éditeur : qui qu'est le p'tit canaillou cachottier qui cache qu'eque chose ? ? Titre brutalement refusé pour des raisons que je ne m'explique toujours pas...Une telle puissance créatrice devant déstabiliser , j'imagine...



Il n'est pas rare , dans le genre thrilleristique ( primeur d'un mot qui fera officiellemnt son entrée dans le petit Larousse 2018 , c'est cadeau , c'est Noel ! ) , de découvrir un récit à tiroirs . L'histoire confirme pleinement ce postulat à un détail pres : c'est qu'il s'agit , présentement , des tiroirs d'une commode d'apothicaire ! Je défie quiconque ( les personnes l'ayant lu étant logiquement exclues ) d'en deviner le final ! A chaque disparition , un possible coupable , y compris dans les rangs de la police . Le récit part dans tous les sens tout en gardant une cohérence indéniable . La crédibilité ne fait jamais défaut . Carrisi a opté pour de multiples rebondissements , à ne surtout pas assimiler à de l'esbrouffe ! L'enquete avance , piétine , recule pour mieux repartir . Un tueur en série ou une série de tueurs sachant que les deux pistes pouvant etre intimement liées ? A noter , pour la petite histoire , que ce récit pourrait rappeler certaines similitudes avec ce bon vieux Kurtz , énorme découverte des Camut / Hug . A enquete exceptionnelle , moyens exceptionnels . Profiling , médiumnité , hypnose , Elisabeth Tessier ( c'est dire s'ils sont au fonds du trou les gars... )...Tout est bon pour découvrir et appréhender ce ou ces vilains petits polissons !

L'histoire tient la route , la psychologie qui s'en dégage est tout à fait raccord . Ici , foin d'éviscération , de torture. La suggestion est le maitre mot et c'est ça qui est bon ! Ambiance , ambiance...Les personnages sont travailles . Des humains aux cotés bien sombres dans un récit qui ne l'est pas moins ! Chacun traquant inlassablement le démon tout en devant composer avec les siens . Laissez-vous sombrer dans les méandres de cette enquete tentaculaire car elle regorge de surprises , toutes plus mauvaises les unes que les autres ! Et en cette période de Noel , les surprises sont plutot de bon aloi...



Le Chuchoteur est un cauchemar éveillé ! Un étre immatériel qui semble avoir toujours un coup d'avance sur vous ! C'est glauque , c'est sombre , c'est addictif , c'est tout bon !
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La Maison des voix



Cela fait très longtemps que je n'avais pas dévoré des pages comme une mort-de-faim, ce qui confirme mon appétence pour les thrillers psycho-psychiatrique lorsqu'ils excellent, depuis le chef d'oeuvre de Dennis Lehane, Shutter Island, jusqu'au brillant Dans son silence, d'Alex Michaelides.



Pietro, un psychologue qui par l'hypnose aide à extraire la vérité de jeunes enfants tourmentés. Hannah, une mystérieuse patiente qui tombe du ciel et s'accuse du meurtre de son frère lorsqu'elle était enfant. Elle le fascine, le magnétise sans qu'il ne s'agisse d'attirance sexuelle : en fait, la jeune femme semble connaître des moments cruciaux de sa vie et s'y immisce progressivement.



Le scénario est captivant, parfaitement huilé, centré sur de longues séances d'hypnose pour remonter dans le passé d'Hannah. La plongée psychique dans les tréfonds de l'inconscient et de la mémoire, dans les peurs et traumatismes de l'enfance, est bluffante. On est happé par la spirale infernale entraînant un personnage principal qui se brûle à ses propres secrets familiaux par le truchement de l'énigmatique Hannah. Dans ce jeu de piste brillant, l'esprit du lecteur est progressivement englué, étouffé, embrouillé à mesure que la paranoïa gagne Pietro. Hannah a t-elle réellement tué son petite frère ? Est-elle schizophrénique à lier ? Manipulatrice dangereuse ? Est-elle venue aider Pietro ? Ou toute autre chose ? C'est vertigineux.



La maitrise de Donato Carrisi est évidente, jusqu'à la révélation finale, séduisante, qui donne un sens à tout ce que l'auteur a tissé. Je regrette cependant que certaines questions restent en suspens, ce qui a m'a un poil frustré mais, plutôt qu'une paresse littéraire, je préfère voir en cette ambiguïté la possibilité donnée au lecteur de se refaire le fil du roman et d'y apporter sa propre vision. Bref, je vais relire La Maison aux voix !
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Le Chuchoteur

Ouuuuch la claque ! Donato Carrisi est diabolique, machiavélique même !!! Je n'ai rien vu venir !



Son livre est d'une maîtrise absolue.

Un roman malin, où tu as la désagréable surprise de voir avec quelle efficacité et quel talent, le maître Carrisi te manipule.

Une enquête toute en noirceur, sombre, avec peu de filets d'air pour respirer. Car il s'en passe des trucs tout au long des pages.



Tu as à peine le temps d'ouvrir la bouche de surprise et d'en laisser sortir un "ooooh" voire même un "ahhhh" puis de la refermer que déjà un rictus nerveux démarre et laisse à nouveau échapper un borborygme qui te fait glousser dans le métro t'attirant les regards nerveux de voisins de siège apeurés navrés atterrés (c'est une critique participative, choisis ton mot et biffe les autres).



Une construction sans filet. Et complexe. Qui oblige à une grande concentration.

Et pourtant, Donato parsème sa trame d'indices et de ruptures de rythme. Une fois le bouquin arrivé à son terme, la relecture de certains passages permet une nouvelle vision et une compréhension encore plus manifeste de l'intrigue. Un nouvel éclairage en fait.



Un roman n'est efficace que si les personnages sont réussis et c'est clairement le cas. Chacun à sa personnalité distincte, ses fêlures, ses traumatismes, sa joie de vivre ou sa zone de tristesse et d'aigreur.



Quant au "Bad Guy", peu visible au fond dans le bouquin mais dont l'ombre plane sur l'enquête des policiers, c'est une réussite totale. D'un mysticisme absolu.



Un grand auteur que ce Donato. C'est lui, le vrai chuchoteur. Il faudra voir s'il n'est pas l'homme d'un bouquin et se jeter très vite sur "Le Tribunal des Âmes" et "L'Écorchée" pour le vérifier. Un gros 4/5 !
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Je suis l'abysse

Après plusieurs longs jours sans retrouver le plaisir habituel de lire, j’ai tenté ce thriller sans trop y croire. Même si je ne l’ai pas lu en une nuit blanche, ce polar m’a passionnée. Je l’ai trouvé efficace et percutant sur toute la ligne. C’était aussi mon premier Donato Carrisi, je n’avais pas objet a comparer.



Dans ce thriller, on va suivre quatre personnages principaux. Ni plus ni moins. L’homme qui nettoyait, la chasseuse de mouches, la jeune fille à la mèche violette et Micky, le seul à être nommé.



Ce petit monde va se tourner autour, se fuir ou s’attirer. Il y aura des meurtres de femmes d’un certain âge et blondes oui surtout blondes platines (mais là n’est pas l’épicentre de ce livre, les scènes ne sont jamais gore car implicites).

Il y aura surtout un aspect psychologique passionnant que seul le lecteur pourra cerner. Psychologie autour de l’homme qui nettoyait, l’homme invisible qui fuit les gens, qui se méfie de tous et qui semblent marqué au fer rouge.

La chasseuse de mouches s’occupe de pister ces hommes qui martyrisent leur compagne.

La jeune fille à la mèche violette tente d’en finir avec la vie.



C’est un thriller que j’ai trouvé intelligent et habile dans cette façon de nous donner les pistes de réflexion à nous lecteurs. Les ellipses temporelles sur la jeunesse de l’homme qui nettoyait sont les clés de cette intrigue. Et savoir que nous sommes uniques tenanciers du mystère autour de cet homme mi ange mi démon est tout à fait jubilatoire.



Tout m’a plu dans ce thriller qui utilise à bon escient le sens des détails. Ni trop ni trop peu, juste assez pour nous faire visualiser chaque scène importante et nous les plaquer en mémoire pour l’assemblage du puzzle. Un polar qui joue aussi sur la corde sensible en creusant l’abysse, la où émerge le mal, où il se nourrit, se fortifie et émerge dans une réalité dramatique.

Ce thriller est inspiré de faits réels, c’en est d’autant plus effrayant.



Le seul livre m’ayant donné des sueurs froides liées à l’ambiance obscure c’est Simetierre du King. Je suis l’abysse m’a procuré le même effet. C’est tout dire.
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Le Chuchoteur

Impressionnant !



J'ai emprunté ce thriller à Leiji et sincèrement je ne pensais pas que ce roman serait un polar aussi excellent. Cependant, il l'est. Indéniablement.



Donato Carrisi, passionné par le domaine des tueurs en série (il a écrit une thèse sur un psychopathe!), nous fait largement entrevoir son expertise dans ce roman de plus de 500 pages qui tient le lecteur en haleine d'un bout à l'autre, sans relâche.



L'affaire est complexe : 6 fillettes ont été kidnappées, on ne retrouve d'elles que leurs bras gauches enterrés tous ensemble au fond d'une forêt... Macabre ? Absolument, et ce n'est que le début. Âme sensible et coeur fragile s'abstenir ! Le lecteur est entraîné dans un jeu de piste vertigineux, sur la trace du tueur en série, aux côtés d'une équipe de professionnels (agents spéciaux, criminologue, spécialiste de la recherche d'enfants disparus, etc.). Jamais, en fait, un thriller (ici inexorablement doublé d'un livre d'horreur) ne m'avait autant fait froid dans le dos ! Et pourtant, il en faut pour me clouer à mon fauteuil jusqu'à des 3h du matin, incapable de lâcher mon attention de ce livre à la fois fascinant et répugnant qui nous fait regarder d'un peu plus près et sans fard notre propre humanité. Dans ce contexte, j'ai plusieurs fois frôlé la crise cardiaque quand mon chat a soudain sauté sur mes genoux ou quand mon voisin est venu, tard le soir, tambouriner à ma porte pour... m'offrir un pot de miel ! A certains moments, je l'avoue, je n'étais pas loin de la transe et comme les inspecteurs, j'ai très nettement eu l'impression d'être menée en bateau par le dangereux maniaque qui hante les pages du roman.



Pour renforcer cette atmosphère oppressante et inscrire l'affaire fictive qu'il décrit dans une intemporalité à la fois instructive et moralisatrice, l'auteur ne situe pas son action : pas d'année (même si on comprend que l'action nous est contemporaine) et surtout pas de lieux cités (à un moment il évoque l'Ohio mais pour parler d'une histoire vraie). Par le nom des personnages et les descriptions de lieu, on devine qu'on se trouve aux USA, on peut imaginer, bien qu'il ne soit jamais mentionné, que les agents spéciaux en charge de l'affaire appartiennent au célèbre FBI mais c'est au lecteur de planter le décor. Dès les premières pages, on perçoit que l'auteur est parfaitement documenté sur le sujet, qu'il maîtrise sa narration, fluide et prégnante, et qu'il excelle dans le portrait psychologique, que ce soit celui de l'assassin ou des policiers lancés à ses trousses...



En résumé, je dirai que j'ai lu ce roman comme j'aurais visionné une très bonne série policière américaine à la télé, chaque chapitre apportant son coup d'éclat ou son revirement de situation qui renforce l'angoisse et le suspense tout à la fois. Dans ce cas, pas d'autre solution que de dévorer les chapitres les uns après les autres comme on engloutirait les 25 épisodes d'une série qui aurait tout à gagner à adapter ce récit !
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La Maison des voix

Wahou ! Je viens de terminer ce thriller et j’ai été scotchée et tenue en haleine du début à la fin. Voici un thriller brillant et excellentissime.



L’histoire s’ouvre sur une petite fille qui la nuit entend des voix dans sa maison. Elle se souvient des règles émises par ses parents. Ne pas dévoiler son prénom, ne pas parler aux étrangers. Les sens sont en alerte, la tension monte. La peur est omniprésente. L’ambiance est occulte et effrayante.



Clap de fin. Nous n’en saurons pas davantage.



S’en suit après cet épisode la rencontre de Pietro, un psychiatre appelé L’endormeur d’enfants, spécialisé dans l’hypnose avec Hannah, une jeune fille qu’une confrère australienne lui envoie à son cabinet. Pietro n’est pas convaincu de pouvoir aider Hannah. Son domaine à lui, ce sont les enfants, comme son père avant lui. Hannah a besoin d’aide, elle pense avoir tué son frère Ado quand elle était petite.



Plus la thérapie avance, plus Pietro perd pied, Hannah fait peur, Hannah l’obsède peu à peu. Quelque chose ne tourne pas rond avec cette jeune fille. Hannah s’immisce dangereusement dans la sphère privée de son psychiatre, telle une ombre, un fantôme errant dans le labyrinthe psychologique de Pietro, de plus en plus torturé. Manipulatrice ? Schizophrène? Folle ? Psychopathe ?



Bienvenue dans les couloirs mystiques et passionnants du psyché humain. La maison des voix est bien plus qu’un thriller. Il explore avec intelligence l’âme humaine, le monde mystérieux de l’enfance. Donato Carrisi parvient à nous mener en bateau du début à la fin en assemblant son échiquier page après page en attendant de placer la dernière pièce pour la compréhension de l’ensemble.



Ce roman revêt des allures de roman fantastique à la Stephen King. J’ai tremblé avec ce livre qui parle de fantômes, de spectres, de secrets aussi. Mais le tout est rendu tellement réaliste grâce aux réflexions rationnelles du psychiatre que j’ai nagé en eaux troubles tout du long.



Souvent la fin dans un thriller me déçoit, je hausse les sourcils en me disant : tout ça pour ça ? Ici, pas une seconde je n’ai été déçue. Au contraire, tout prend sens et offre des pistes de réflexion vraiment pertinentes. Je ne peux en dire plus pour ne pas spolier.



Mon bémol si je devais en trouver un, j’aurai aimé que les séances d’hypnose d’Hannah soient présentées plus en interaction avec Pietro. Elles sont présentées comme un récital de la jeune fille qui explique de manière assez pacifique des épisodes de son enfance. L’auteur aurait pu rendre ces parties plus prenantes en tablant sur une atmosphère occulte. Au final, c’est en arrivant au bout que je peux comprendre pourquoi ce procédé a été choisi.



Quel excellent moment de lecture ! Des thrillers aussi bien ficelés, avec autant de sens, d’intelligence et de finesse calfeutré dans une ambiance mystérieuse j’en redemande.



Après avoir eu une révélation coup de cœur avec Je suis l’abysse, deuxième livre coup de cœur de Carrisi, je comprends mieux le succès de cet auteur italien tout à fait singulier, imaginatif et prolifique à souhait.
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Le Chuchoteur

Vous avez le bras gauche qui démange ? Avant de gratter, vérifiez quand même que vous avez bien toujours votre bras gauche ! C'est peu être cette sensation qu'ont eues les six fillettes dont on a retrouvé le bras dans la clairière d'une forêt ? A moins qu'elles soient mortes ? Mais dans ce cas, ou sont les corps ?



C'est sur cette base que va démarrer une gigantesque chasse à l'homme afin d'appréhender ce tueur en série mais contre toute attente, force est de constater que c'est plutôt le tueur qui mène la danse. Tel le petit poucet, il sème ses cailloux et emmène son petit monde là ou il le désire. Il joue, il s'amuse, il manipule et les enquêteurs suivent sa trace. Celle qu'il a laissée, bien en évidence.



J'ai trouvé la première moitié de ce roman sans surprise, un cas d'école, tout y est parfaitement agencé pour un bon thriller policier mais un peu fade. Certains passages sont même un peu "cliché" mais cela fait son effet. La deuxième moité en revanche est à la hauteur du succès de ce roman. L'intrigue est bien plus complexe qu'on ne l'imagine et vous serez surpris à bien des moments de la tournure que prendra cette chasse au tueur en série.



Au final, un très bon roman policier. J'ai pris beaucoup de plaisir à le lire et l'on passe un bon moment.



Wiitoo Takatoulire

Note 4/6
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La Maison des voix

Je " fréquente " assez souvent Donato Carrisi et j'avoue que , ma foi , je suis toujours surpris par l'imagination fertile et , il faut bien le dire , tortueuse de l'auteur italien . Ce roman sera avant tout " intimiste " puisque peu de personnages , en fait , joueront un role- moteur dans l'histoire mais ...quels rôles. De quoi , tout de même, se poser des questions , et , parfois aussi de douter car , il faut le dire , le lecteur va se trouver entraîné malgré lui dans des lieux et des péripéties que l'on ne souhaite pas forcément fréquenter ou vivre . Je disais " entraîné " , oui , parce qu' une fois lancée, l'intrigue nous fait tourner les pages à toute vitesse pour savoir , deviner, trouver une explication à un imbroglio incroyable , un piège, ou plutôt une vérité qui se referme sur ....Oui , c'est un roman noir , un thriller psychologique , à la limite du surnaturel , de nature à déstabiliser un lecteur un peu sensible et notamment " tous ceux et celles qui vérifient tous les soirs sous leur lit qu'aucun étranger ne s'y soit glissé ". La construction est subtile avec l'alternance de moments présents et de retours dans le passé vécu par Hannah , chaque retour sur le passé donnant au présent une atmosphère de plus en plus anxiogène .

Ah , oui , suis - je bête, Hannah , c'est une jeune femme persuadée d'avoir tué son frère. Recommandée par une consoeur australienne , Pietro Gerbert , éminent psychologue , spécialiste de l'hypnose ....accepte de " s'occuper d'elle " ....Pour l' " Endormeur d'enfants " , les ennuis commencent , la situation lui échappe. Ah , oui , " Fallait pas ....il est beau le résultat " ....mais l'engrenage est en mouvement et nul ne l'arrêtera...

Des dialogues nombreux et en phase avec le contexte lourd donnent le ton d'une partition bien huilée et pourtant ... grinçante, voire glaçante .Les jours de pluie vont arriver , alors , sur le canapé , devant la cheminée et une boisson chaude , c'est un roman à ne pas dédaigner, ce serait bien dommage .Allez , vous êtes prêtes et prêts ? 10 ...9 ...8...7...6...5.....4 .......3 ............2 ..................1 ................o . Trop tard , vous êtes ferrés. Bon courage .
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Le Chuchoteur

Moi qui pensais être complètement dégoûtée des thrillers, eh bien, je renonce à mon affirmation péremptoire! Car avec « Le chuchoteur », je suis redevenue pleinement enthousiaste, tout à fait enchantée.

Quel talent, ce Carrisi !



Avec pourtant peu de détails macabres, il parvient à nous plonger dans les tréfonds tordus du plus malade de la société : le chuchoteur. Il faut savoir qu’il y a 4 catégories de psychopathes, que nous connaissons tous. Mais le chuchoteur forme une 5e catégorie, la plus dangereuse, car il ne parait jamais au grand jour et ne tue jamais directement : il révèle le fond obscur de personnes qui se croyaient normales, et leur suggère, tout en douceur, de tuer.

Ce manipulateur diabolique règne en maitre dans ce roman, et même l’équipe de policiers chargée de le rechercher n’en mène pas large. Car les policiers sont des êtres humains, n’est-ce pas, avec leurs défauts et leurs petits ou grands secrets... La psychologie a donc énormément d’importance, et quasi chaque phrase en est imprégnée. J’adore !



J’ai dit qu’il y avait peu de détails macabres, c’est vrai. Mais pour ceux qui croiraient avoir affaire à une promenade de santé dans les cerveaux, euh, non finalement. Car des petites filles sont capturées et tuées de manière atroce. Nous n’assistons cependant pas en direct à ces mises à mort. Nous ne sommes confrontés qu’aux cadavres, et surtout à leur mise en scène. Le tueur joue avec les policiers et avec nous. Il s’amuse !



Et moi aussi, il faut bien l’avouer. Horreur ! Ne serais-je pas en train de sombrer du côté obscur de l’être humain ?

Non, je me (et vous) rassure tout de suite : je me suis délectée de l’analyse, de la recherche, des explications perspicaces et savantes (Donato Carrisi, juriste et spécialisé en criminologie et en sciences du comportement, est l’auteur d’une thèse sur un tueur en série italien), du suspens, des mots bien pesés, du style magistral mais aussi de la réflexion qui sous-tend l’ensemble de l’histoire : le mal et le bien.



En un mot comme en cent, je ne peux que vous chuchoter à l’oreille : « La société n’est pas divisée en personnes vertueuses et personnes maléfiques. Chacun possède en soi une graine de bonté et un zeste de mal. A nous de bien doser pour ne pas faire de notre monde l’antichambre de l’enfer. »



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Le Chuchoteur

Je ne compte plus les polars ou thrillers que j'ai pu lire ces quarante dernières années, ce dont je suis sûr, c'est que peu d'entre eux m'ont laissé un souvenir durable comme "Le chuchoteur", lu il y a une dizaine d'années.

Pour ce qui est de l'intensité du roman et de son scénario incertain et tordu, de la densité des personnages enquêteurs et de la conclusion rien moins que stupéfiante, cette histoire coche toutes les bonnes cases. On pourra certes, aimer ou pas ce thriller, trouver que l'auteur en a finalement trop fait, pourquoi pas, mais ce qui est certain, c'est que ce titre fait l'objet d'un véritable plébiscite, probablement parce que c'est le genre d'histoire qui laisse une empreinte indélébile, un titre dont on sait que l'on n'oubliera jamais qu'on l'a lu.

Donato Carrisi s'est apparemment inspiré de fait réels, en l'occurrence du mode opératoire de Luigi Chiatti, un tueur en série italien qui a assassiné deux petits garçons âgés de 4 et 13 ans en 1992 et 1993 et surnommé « le monstre de Foligno ».

Ci-dessous le quatrième de couverture qui, et c'est à signaler, en dit juste ce qu'il faut :

"Cinq petites filles ont disparu. Cinq petites fosses ont été creusées dans la clairière. Au fond de chacune, un petit bras, le gauche.

Depuis le début de l’enquête, le criminologue Goran Gavila et son équipe ont l’impression d’être manipulés. Chaque découverte macabre les oriente vers un assassin différent. Lorsqu’ils découvrent un sixième bras, appartenant à une victime inconnue, ils appellent en renfort Milla Vasquez, experte en affaires d’enlèvement. Dans le huis clos d’un appartement, Gavila et ses agents vont échafauder une théorie à laquelle nul ne veut croire…"

Les raisons du succès de ce "chuchoteur" tiennent sûrement en partie au bon dosage des techniques de profilage, les nombreuses fausses pistes accentuant quant à elles un suspense d'une belle efficacité.
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Le Chuchoteur

Avec l’énorme succès de ce thriller, j’en attendais beaucoup de cette lecture.

Mais mon avis est assez mitigé lorsque je referme ce livre.



L’histoire de ces fillettes assassinées piquait ma curiosité avec ce mode opératoire assez déroutant, mais la lecture ne m’a pas captivée comme je l’espérais. À chaque fois que j’arrêtais de lire, je n’avais pas spécialement hâte de me replonger dans l’histoire. Ce qui n’est pas bon signe.

L’équipe d’enquêteurs est composée de divers personnages très bien structurés où chacun a sa personnalité et son propre rôle. J’ai beaucoup aimé Mila Vasquez.

Mais dans la globalité, il manquait quelque chose selon moi.

Un manque de suspense, de tension et de frissons, malgré l’histoire de la 6e victime qui nous donne envie d’en savoir plus.

J’ai été dérangée par cette impression que l’intrigue partait dans tous les sens même si le fil conducteur de l’enquête était bien présent... comme le récit d’une succession d’histoires sans rapport entres elles. Le développement m’a semblé décousu à cause de cette narration.

Je m’attendais aussi à un huis-clos car le roman porte cette mention. Pourtant il n’en est rien, mis à part les quelques moments passés dans l’appartement transformé en QG pour suivre l’équipe d’enquêteurs.

Le style de Donato Carrisi m’a paru un peu trop conventionnel par moment.



On en apprend beaucoup sur la psychologie des tueurs en série et sur les méthodes pour faire pression lors des interrogatoires.

Goran Gavila le criminologue, apporte un caractère supplémentaire à l’enquête et aux recherches.

Je reste néanmoins assez peu convaincue par certains faits.



Quelques surprises à la fin, mais d’autres un peu trop tirées par les cheveux.

Je pense que l’engouement général de ce livre a fait que j’en attendais peut-être beaucoup trop en retour.

Un roman que je ne déconseillerais pas pour autant.
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Le Chuchoteur

J'arrive après la bataille, après la guerre même.



J'ai attendu si longtemps pour ouvrir ce livre que je m'en mords aujourd'hui les doigts.

Je bloquais sur la couverture qui ne me donnait pas envie.



Quelle histoire, quelle enquête ! Ce rythme, cette intensité, on retient son souffle sans s'en rendre compte.

Ces nombreux personnages si attachants, ces quelques autres si détestables..

L'auteur nous perd dans les méandres des différents esprits de l'équipe d'enquêteurs mais aussi dans ceux de la lié de l'humanité, dans la profondeur crasseuse des individus les plus abjects.

Goran que j'ai tant apprécié, Boris et Stern, des hommes dévoués, tous forts mais fragiles.

Et Mila que j'ai tant apprécié rencontrer au fil de pages.

Je ne ferai pas ici de résumé, trop rébarbatif, ce livre est tellement connu.



À tous, ne faites pas comme moi, n'attendez pas, lisez-le !

L'égarée, la suite, est désormais dans ma wishlist.



Pour ceux qui l'ont lu, votre avis est-il aussi positif que le mien ?



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Le Chuchoteur

Obsédée par les disparitions d'enfants, Mila Vasquez traque sans relâche les kidnappeurs pour retrouver les disparus et les rendre à leurs familles. Son taux de réussite est excellent et son chef l'apprécie, malgré ses prises de risque et sa volonté farouche d'opérer en solitaire. Pourtant, la jeune femme va devoir travailler en équipe. Ailleurs dans le pays, les hommes de l'inspecteur chef Roche, confrontés à des disparitions d'enfants, ont fait une découverte macabre : dans une clairière, cinq bras gauches, les cinq bras des fillettes disparues...plus un. le bras d'une enfant inconnue dont Mila doit découvrir l'identité. Pour un temps, elle va donc faire partie de l'équipe de Roche qui compte quatre membres. Stern qui collecte les informations, Boris le spécialiste des interrogatoires, Rosa l'experte en informatique et le professeur Gavila, un criminologue respecté que tous considèrent comme leur véritable chef. L'intégration de Mila se fait avec difficulté. Roche est arrogant, Stern poli, Rosa hostile, Boris dragueur. Seul Gavila semble penser qu'elle peut les aider à faire avancer l'enquête. Il faut mettre un nom sur ce sixième bras et surtout retrouver les corps des fillettes. Quand soudain, par le plus grand des hasards, une des victimes est retrouvée dans le coffre d'un pédophile. Pour Roche, on tient le coupable et l'enquête est sur le point d'être bouclée. Mais les évènements vont lui donner tort.



Personnages caricaturaux, scènes gore et intrigue alambiquée. le chuchoteur est une réelle déception qui commence comme n'importe quel thriller américain de facture correcte, s'enlise avec les enquêteurs qui suivent les fausses pistes que le tueur leur offre au gré de son plan machiavélique pour finir dans un grand n'importe quoi, à la limite du grotesque. Entre les secrets, vices, névroses et déviances des enquêteurs, l'appel à une bonne soeur medium et le concept même de chuchoteur, on a vraiment du mal à croire à cette histoire et à sa surenchère de rebondissements crées pour se démarquer des autres productions du genre.

Bourré de clichés (la femme flic qui déteste l'autre femme flic, l'orphelinat abandonné au fond des bois, le milliardaire misanthrope, l'enquêtrice spécialiste des enlèvements parce qu'elle en a elle-même été victime, etc.) et souvent sur le fil du ridicule, ce thriller a pourtant séduit les foules...Etrange !
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Le Chuchoteur

Grosse déception pour ce Chuchoteur qui chuchote à tort et à travers. Aucun frisson n'est au rendez-vous, sinon celui dû à l'agacement devant tant d'invraisemblances - un comble pour un roman inspiré d'une histoire réelle, celle du tueur en série italien Luigi Chiatti, assassin d'enfants dans les années 90.



Pourtant la formation de juriste, spécialisé en criminologie et sciences du comportement, de Donato Carrisi plaide pour une expertise sur le sujet. Mais que nenni, l'homme veut faire de son livre un best-seller (de ce point de vue, c'est une réussite incontestable). Pour attirer le plus grand nombre, il use de rebondissements multiples, de scènes se voulant horrifiques et de généralités sur la psychologie des tueurs en série. Un ensemble de ficelles trop grosses pour rendre son travail convaincant. Mais les voies du succès sont impénétrables, à moins que ce soient les raisons pour lesquelles on se laisse manipuler pour acquérir un livre médiocre qui le soient.

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Je suis l'abysse

C’est saisissant, intense. Une bombe à retardement qui… Jusqu’à la toute fin, la chute arrive sans crier garde. Tout se met en place doucement. Trois personnages principaux humainement ambivalents. Un ongle rouge cassé, un bocal de cornichon, une porte verte.

Trois solitaires sombres. L’homme qui nettoie, « FUCK » la jeune fille à la mèche violette. La chasseuse de mouches : sa mission trouver les femmes en difficulté avant qu’il ne soit trop tard. Tout en restant mystérieux, chacun fait croitre une individualité angoissante dans une ambiance malsaine. L’histoire est telle que je cohabitais à leur côté, difficile de ne pas être troublé.

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Malefico

Donato Carrisi sait doser parfaitement le suspense dans ses romans.

Le décor naturel est inégalable et la trame tient du scénario millimétré qui multiplie les pistes sans jamais perdre le lecteur.



Chez l'auteur italien, le surnaturel et l'occulte ne sont jamais très loin. On y retrouve le suspense psychologique perturbant et les descriptions qui disent tout en une ligne.

La folie et le mal suintent à toutes les pages, et le mal-être est renforcé par une écriture ultra-réaliste et des plongées profondes dans des cerveaux malades.

Certains faits sont absolument historiques et véridiques.



Le suspense est omniprésent, la construction impeccable et la mince frontière entre religion et superstition permet d'exploiter la c psychologie des personnages.



Donato Carrisi prouve qu'il n'est jamais aussi à l'aise que dans une double peinture mêlant les tribulations de ses protagonistes et les méandres de la Ville éternelle.





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La Fille dans le brouillard

Voici un ouvrage lu d'une traite dans le train (aller et retour bien sûr ).

L'histoire de la disparition d'une jeune fille exemplaire juste avant noël, sans laisser la moindre trace.......

Kidnapping? Fugue ? Mystére, je n'en dirai pas plus.......



Un récit captivant, dérangeant, énervant, addictif.(sans scènes de violence).

Un thriller psychologique à l'intrigue tellement bien ficelée que le suspense court jusqu'à la toute fin en nous livrant un dénouement hallucinant.

L'auteur balade le lecteur à souhait, tient en haleine , sème le doute., met la pression .......

Une construction originale , une excellente réflexion sur l'influence de la télévision, caméras , flashs, journalistes, communication outrancière actuelle à propos d'une enquête de police.

Le pouvoir exorbitant des médias qui donne au public et sa curiosité morbide ce qu'il veut entendre ! le mal du 21ème siècle.

La horde médiatique qui entoure cette disparition permet à des tas de gens d'en tirer profit même au commandant Vogel, star de la police , à l'égo démesuré , aux arrières pensées peu avouables.

Recherche t-on un coupable ou la vérité ?

La notoriété ? le rachat ?l'expiation ?

Le gonflement artificiel de l'affaire aboutit à une réflexion désabusée, intelligente à propos de cette influence contre-productive, négative, destructrice des médias .....

Une analyse parfaite , un régal pur et simple.

Je précise que je ne connais pas l'auteur .

Merci à Marylin mon amie de la médiathéque.
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La Maison des voix

"Voyons, réfléchissons : est-ce que j'étais bien la même quand je me suis levée ce matin ? Je crois me rappeler que je me suis sentie un peu différente de l'Alice d'hier. Mais, si je ne suis pas la même, la question qui se pose est la suivante : Qui diable puis-je bien être ?"

(L. Carroll, "Alice au pays des merveilles")



Tic, tac... tic...tac... pensez-vous que le lapin blanc a pu hypnotiser Alice avec sa montre ? Est-elle vraiment passée par le trou magique, ou bien... ?

Souvenirs enfouis, mémoire fragile, traumas d'enfance, oubli protecteur...tic...tac...



Une famille trouve refuge dans une maison abandonnée. Ce n'est pas la première fois ; cela fait des années que papa, maman, et la petite fille fuient ainsi le monde des Etrangers, en changeant d'endroit à chaque fois qu'ils se sentent en danger. A chaque fois c'est une nouvelle "maison des voix", mais à chaque fois les mêmes règles pour la petite : ne parler jamais à personne, ne révéler jamais son nom ! Papa et maman lui font croire que c'est une sorte de jeu, mais elle voit bien qu'ils ont vraiment peur. Elle sait aussi qu'elle est une fillette "très spéciale", et qu'il faut protéger la boîte qui contient Ado... d'ailleurs, tout se passe plutôt bien, jusqu'à cette nuit d'incendie...



Il y a quelques années, j'ai acheté chez le feu France Loisirs le fameux "Chuchoteur" de Carrisi, car la quatrième de couverture semblait pleine de promesses. Ce fut une véritable Bérézina littéraire, et le seul souvenir qu'il m'en reste est celui d'un ennui mortel, qui grandissait encore au fur et à mesure que la pelote incroyablement emmêlée de l'histoire commençait à reprendre forme. Un comble, pour un thriller. "Juriste de formation, spécialisé en criminologie et sciences du comportement" n'est pas forcément synonyme de "bon écrivain", et je me suis jurée que ce premier Carrisi, le grand doge de la manipulation raffinée, sera aussi le dernier. Mais tout comme on se laisse amadouer par la voix suave d'un hypnotiseur, je me suis laissée amollir par les avis babéliotes (merci, Doriane !) sur "La maison des voix". Cette fois, c'était sans regret.



Le livre ne commence vraiment que vingt ans après l'énigmatique épisode de l'incendie. Pietro Gerber est un psychologue pour enfants, qui utilise l'hypnose pour soulager ses petits patients traumatisés, tout comme son père le faisait avant lui. Ce père qu'il vénère autant qu'il le déteste, à cause d'un seul petit mot, chuchoté sur son lit de mort.

Quand une collègue australienne veut lui transmettre le cas d'une de ses patientes qui vient juste d'arriver en Italie, cela n'enthousiasme pas Pietro. Les adultes ne sont pas son domaine, mais il accepte néanmoins de faire une séance d'hypnose à Hanna. Une drôle de personne, persuadée d'être responsable, enfant, de la mort de son petit frère. Et cette séance ne sera pas la dernière... ou, pour paraphraser Alice : "Qui diable est Hanna Hall ?" Peu à peu, Pietro devient littéralement obsédé par le cas d'Hanna, d'autant plus que les révélations pendant l'hypnose semblent se répercuter sur sa propre vie. Simple coïncidence ? Non, il sait bien qu'en plongeant dans son passé, Hanna l'entraine avec lui dans ses eaux troubles et dangereuses. Reste à voir dans quel état ils vont émerger au dernier "tac" du métronome...



"La maison des voix" est un thriller psychologique diablement efficace, qui se passe avec bonheur de "cadavres atrocement mutilés" et de tueurs en série qui laissent des messages ensanglantés sur les murs, en prévision de l'Apocalypse imminente. Il vous tend comme un élastique, et la tension augmente crescendo jusqu'au point de rupture, où tout vous revient subitement à la figure avec la révélation finale. Que demander de plus ?

Comme le dit Ladybirdy (il me semble) dans son billet, j'avais aussi une appréhension d'arriver à ce décevant "eh, tout ça pour ça ?" après avoir lu la dernière phrase. Ici, on se dit plutôt "pourquoi faire simple, quand on peut faire (très, très) compliqué ?". Quand on essaie ensuite de dérouler l'histoire à l'envers, tout marche, tout s'emboîte comme il faut, et pourtant, certains épisodes perdent en crédibilité, y compris l'idée même de ce roman. Mais les livres ne sont pas faits pour être lus à l'envers, et si les protagonistes avaient opté pour la simplicité, ce thriller n'existerait pas, et ce serait dommage. 3,5/5

Dernière question : Selon Hanna Hall, on garde tous de notre enfance au moins un souvenir d'un événement qui n'a pas une explication rationnelle. Est-ce que cela vous concerne ?
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Le Chuchoteur

Un retour en arrière avec ce polar noir, lu il y a...quelques années. Il m’avait pas mal marqué tant par les découvertes macabres, ces enlèvements, l’histoire de Goran Gavila, Sarah Rosa, Klaus Boris, ce tueur subliminal « Albert ».

Toujours pris par l'histoire et les personnages, surtout Mila Vasquez spécialiste en rapt d’enfants. J’ai eu compris qui elle était, la relecture me l’a rendue plus attachante.

Les nombreux retournements de situations, les investigations très mouvementées de l'équipe m’ont tenu en haleine. La fin m’a moins bluffée, mais bon je la connaissais.

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La Maison des voix

Lu et relu, ce thriller psychologique m'a tenu en haleine et surpris. Les thèmes abordés sont originaux. Le regard sur la psychiatrie est intéressant.

J'ai adoré l'ambiance et me suis laissé amener dans ce tourbillon jusqu'au dénouement. Quelques passages m'ont effrayé, Pietro Gerber, spécialiste de l'hypnose, mène l'enquête pour cerner la perturbante Hanna Hall. Il ne sera pas épargné...

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