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Citation de hcdahlem


Nos océans ont la gangrène. La pourriture prend la forme d’immenses aires où l’oxygène s’estompe à une telle vitesse que même les poissons n’ont pas le temps de les quitter. Ce qui arrive à l’Australie en ce moment se produit sous la surface depuis des décennies: ces Zones Mortes, comme on les appelle, sont mille fois plus étendues qu’on l’imagine et nous en traversons régulièrement qui échappent encore aux cartographies. La Baltique, la Manche, la mer Noire, ce n’était que le début; ce n’était rien. À présent l’Atlantique est touché et apparemment, le tour du Pacifique est arrivé. Les déchets toxiques balancés dans les abysses depuis un siècle ont à peine commencé à fuir que les dégâts sont déjà irrémédiables. Ne répète à personne ce que je vais te dire, mais écoute-le bien: la vie sauvage n’est pas en train de s’éteindre, elle est éteinte. Il y a deux cents ans, la biomasse de la Terre était majoritairement constituée de vie sauvage. Bisons plein le Midwest, phoques sur le littoral français, oiseaux dans les villages de Bali… Cette vie sauvage constitue désormais l’exception. On ne se bat plus pour la restaurer – pour ça il faudrait des siècles, et des forces telles qu’elles ne sauraient dépendre de notre piètre désir de bipèdes – mais pour en retarder l’extinction. À l’échelle de la vie sur Terre, c’est comme si l’espèce humaine était déjà seule, et les forêts toutes mortes. Dans une cinquantaine d’années, maximum, ce sera officiel.
— Et les extraterrestres ?
— Ils ne nous aimeront pas. p. 38-39
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