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Critiques de Aro Sáinz de la Maza (145)
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Le Bourreau de Gaudi

J'ai pris un pied d'enfer à me laisser emporter par ce polar catalan aussi complexe qu'haletant. Et de l'enfer et de ses feux, il en est justement question dans ce puzzle policier aux multiples rebondissements.



Pour qui connaît Barcelone ou a eu l'occasion - comme c'est mon cas - de parcourir récemment ses rues et son patrimoine, ce roman ne pourra être qu'un pur régal car son protagoniste principal est bel et bien la capitale catalane. Comme j'ai apprécié redécouvrir sous cet angle original le génie incomparable de Gaudi ! Un génie qui a si bien su s'exprimer à travers la géométrie, la nature, le symbolisme, la foi, la connaissance des hommes et des sciences et, bien sûr, la créativité artistique.



700 pages peuvent sembler une somme trop imposante à certains lecteurs pour poser et résoudre une enquête mais, sincèrement, je les ai dévorées avec une facilité déconcertante ; j'en aurais bien redemander autant. Certes, Aro Sainz de la Maza a parfois pris des détours alambiqués pour nous mener au dénouement, ou a usé jusqu'à la corde le vocabulaire assez ordurier prêté aux enquêteurs, mais l'ensemble se tient bien, ma foi, et le rythme ne faiblit jamais, allant crescendo jusqu'à la fin, comme il se doit.



Les personnages ne m'ont pas paru stéréotypés, j'ai aimé que Milo, l'inspecteur principal, ait lui aussi sa part d'ombre, personne n'étant jamais tout blanc ou tout noir ; j'ai suivi avec intérêt sa propre quête personnelle, étroitement liée à l'enquête ; enfin, j'ai apprécié sa complicité, d'abord teintée de prudence puis de plus en plus confiante, avec ses plus proches collaborateurs.



Je ne peux que recommander ce polar très humain et très convaincant, dépaysant à souhait, qui m'aura volé plusieurs heures de sommeil et m'aura même offert quelques rêves agités !





Challenge PAVES 2014 / 2015

Challenge de lecture 2015 - Un livre d'un auteur que vous n'avez jamais lu
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Les muselés

Aro Sainz de la Maza jette une lumière crue sur la situation de l'Espagne pendant la crise économique des années 2010 à 2012.



Les muselés ce sont les espagnols.

L'auteur barcelonais redonne voix à ceux qui en sont d'ordinaire privés et propose le portrait saisissant d'une société au bord du gouffre, frappée dans sa chair par la crise et le chômage, blessés dans leur dignité, dévastés par la situation, prêts à tout pour échapper à une situation insupportable.



L'inspecteur Milo Malart, cabossé, torturé, toujours sur ses gardes, mène une guerre sourde contre ses propres démons et traîne avec lui une énorme lassitude.

Ses méthodes d'enquêtes, très peu orthodoxes sont basées sur la déduction et sur une intuition aiguisée qui rôdent en lisières sur son esprit. Tel un profiler Il parvient à reconstituer le déroulement des crimes en s'infiltrant dans la psychologie de l'assassin.



Le rythme de la narration est un peu lent et le récit est gangrené par une caractérisation de personnages secondaires un peu lourdaude, et par l'abandon de certaines pistes narratives.

La relation de je t'aime moi non plus entre l'inspecteur Marlat et sa sous-inspectrice est lassant et inutile.



Le ton est souvent révolté et enflammé, traduisant la détresse d'une population aux prises avec une situation socio-économico-politique désastreuse.





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Le Bourreau de Gaudi

Un polar pour les amoureux de Barcelone…



La Rambla, la Barceloneta, les œuvres de Gaudi, ça vous dit quelque chose ? Si cela n’évoque rien, ce roman sera sans doute décevant tant la place que prennent la ville et ses monuments y est importante.



Il s’agit quand même d’une histoire particulièrement macabre, avec des personnes brûlées vives, des enfants maltraités, des scandales et de la corruption.



C’est aussi un commentaire social, avec des expropriations sauvages, des petites gens sacrifiés pour l’image de la ville, des injustices et de grandes familles catalanes toutes puissantes.



Quant au héros, c’est un inspecteur mal aimé, déchu de son poste, mais aux intuitions tellement habiles qu’une juge a obtenu sa réintégration provisoire. C’est aussi un divorcé, un homme perturbé, qui dort dans sa chaise longue plutôt que son lit, qui conduit un vieux tacot, mais, original, il ne consomme pas d’alcool...



Une intrigue qui s’étire en longueur (+ de 650 pages), mais c’est tellement agréable de se promener dans Barcelone…
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Le Bourreau de Gaudi

La Predera, fierté de Barcelone qui exhibe les œuvres de Gaudi comme les bijoux qu'ils sont, vient d'être le lieu d'une sordide mise à mort. Après cinq jours de captivité, Eduard Pinto y a été brûlé vif par un tueur insaisissable qui donne du fil à retordre au GEHME, le groupe spécial homicides de la ville. Pour les sortir de l'impasse, la juge Cabot possède un atout maître : Camilo Malart, Milo pour les intimes. Ce flic intuitif et pugnace a été mis à pied et attend son procès après que son neveu Marc ait subtilisé son arme de service pour se mettre une balle dans la tête. Emotionnellement instable et très perturbé, Milo est réintégré dans le groupe, à condition de suivre une thérapie et d'être chaperonné par la sous-inspectrice Rebeca Mercader. Ensemble, ils se lancent sur les traces d'un cruel tueur qu'ils soupçonnent prêt à récidiver; théorie qui se confirme quand un deuxième notable de la ville est enlevé.





Lire Le bourreau de Gaudi, c'est d'abord visiter Barcelone en passant par l'héritage que lui a laissé le génial architecte, la Pedrera, le parc Güell, la Sagrada Familia, entre autres. Mais la visite est loin d'être touristique puisque le propos de l'auteur est surtout de dénoncer les côtés sombres de la capitale catalane : tourisme à outrance, expropriation en masse, pouvoir aux mains d'une centaine de riches familles bien établies et souvent corrompues. Ces facettes de la ville, mises en lumières avec une certaine insistance, finissent d'ailleurs par lasser le lecteur qui n'en peut plus de tant de noirceur et de perversité. L'écriture lourde n'arrange pas l'affaire et la profusion de détails inutiles non plus. On pourrait aisément utiliser ce polar à la place d'un guide Michelin pour conduire dans les rues de la ville, tant le parcours automobile des protagonistes y est décrit avec minutie.

Autre défaut de taille, la psychologie des personnages qui ne fait pas dans la dentelle. Le gros pervers sexuel qui entraîne dans son sillage un tas de gros pervers, à croire que tous les notables barcelonais se vautrent dans la luxure, la juge incorruptible, les flics détestables, le chef de groupe qui n'est pas issu des rangs de la police et donc ne peut être un bon chef, le tueur ravagé par des blessures d'enfance, et, bien sûr, le héros héroïque, Milo Malart. Un flic heureux et bien dans sa peau aurait fait tâche dans le paysage, il est donc très très perturbé. Et pour cause ! Son neveu s'est suicidé avec son arme de service, son frère le déteste, sa femme l'a quitté, son père est à l'asile pour cause de schizophrénie et bien sûr tous ses collègues se méfient de lui. Heureusement, il est très doué dans son métier, grâce d'ailleurs, non à son flair, mais à son ''antenne parabolique'' qui le guide dans les pas du tueur et surtout dans sa tête, lui permettant de presque lire ses pensées et de prévoir ses actes. Son physique n'est pas détaillé mais il doit avoir un charme fou malgré son manque de sommeil et sa tendance à fuir le rasoir puisque son chaperon, la sous-inspectrice Mercader, fan de toutes les branches de la police américaine dont elle arbore les T-shirts jours après jours, lui tombe dans les bras sans qu'il ait à tenter le moindre geste galant. Il la rabroue systématiquement, lui parle comme on ne parlerait pas à un chien, et, quand il se laisse aller à sa tendre nature, l'appelle ''vilaine fille'', ce qui est particulièrement agaçant. Bref, à part bavarder sans cesse, poser des questions stupides et vouloir encore et encore coucher avec lui, elle n'est d'aucune utilité, et ce, bien qu'elle ait effectué un stage à Quantico ...sauf peut-être quand Milo la guide sur le chemin de la vérité.

Bref les 400 premières pages sont terriblement bavardes, entre errances dans les méandres de la psychologie de Milo, théories sur l'architecture et la franc-maçonnerie, vaines recherches et parcours fléchés dans les rues de Barcelone. Heureusement, tout s'accélère dans les 200 dernières pages, le roman prend enfin son rythme de croisière mais il est trop tard, on est lassé, fatigué, déçu et on termine en espérant ne plus jamais croiser la route de Milo, Rebeca et Barcelone. Dommage !
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Le Bourreau de Gaudi

D'accord pour la magnifique promenade dans Barcelone­.

D'accord pour l'hommage à Gaudi, à ses courbes, à ses monuments, à ses parcs.

D'accord pour le propos révélant les expropriations plus que sauvages afin de recevoir les Olympiques ou encore gentrifier le bord de mer .

D'accord pour dénoncer les liens presque pervers unissant les "grandes familles " de Barcelone, riches et intouchables.

D'accord pour ne pas occulter la corruption et les abus de pouvoir .

Mais c'est non pour ce personnage principal et sa collègue. Cet inspecteur, fou, Milo Malart, je n'y ai pas cru une seconde. Non à son instinct, non à sa fougue, ses humeurs, son "antenne ", ses intuitions et ses visions. C'est trop tout ! Pourtant, je suis habituée au flic en instance de divorce, qui ne supporte pas l'autorité ni le travail d'équipe. MAIS QUI NE BOIT PAS? Ha voilà un élément surprenant! Cela aurait pu être sympathique. Mais c'est non. Un tel flic et une intrigue qui s'éternise et n'en finit plus c'est non.

Les 3 étoiles sont pour la belle Barcelone, personnage important et crédible.

(Et puis c'est quoi cette manie d'appeler la collègue "vilaine fille" tout le temps? Lourd cette expression...).
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Le Bourreau de Gaudi

Un véritable coup de coeur pour ce polar.



Je l'ai choisis pour son titre, sa référence au fameux architecte et ses magnifiques bâtiments.



Je me suis laissée happée par l'enquête qui a lieu dans plusieurs endroits très connus de Barcelone.



Un duo d'inspecteurs un peu atypiques , Milo Malart et Rebecca Mercader.

L'auteur installe le décor, les meurtres, les recherches et tout s'accélère vers la fin, je ne pouvais plus le lâcher ;-)
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Le Bourreau de Gaudi

Un polar fascinant dont l’action se passe à Barcelone et dont on peut dire que Barcelone est aussi un personnage à part entière avec les constructions de Gaudi, le cimetière Montjuic, la mer, les expropriations pour les JO, la gentrification des quartiers du bord de mer, les liens unissant les grandes familles. Je le relirai peut-être un jour avec un petit plan de la ville et quelques photos des réalisations de Gaudi ! Là, ce fut une lecture express tant l’histoire m’a happée malgré quelques clichés, surtout côté policier. L’enquête m’a bien plus intéressée que le personnage du policier un brin rebelle, et surtout détesté par beaucoup de ses collègues (mais pas tous) pour des raisons pas vraiment bien claires (assez souvent ses collègues sont contre une idée de piste uniquement parce que ça vient de lui). Il est plutôt sympathique, mais un peu trop bizarre pour être attachant. Son goût étrange pour les livres de développement personnel n’est pas la moindre de ses bizarreries. Ses supérieurs lui ont mis dans les pattes une coéquipière particulièrement falote, qui joue un peu la potiche même si elle n’est pas incompétente. L’intérêt de ce roman n’est pas là, mais dans l’intrigue elle-même, vraiment excellente, très bien menée et très prenante, avec un rythme haletant qui va crescendo dans les dernières pages. Depuis, l’auteur a écrit deux autres tomes avec l’Inspecteur Milo Malart, toujours à Barcelone, bien sûr...
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Le Bourreau de Gaudi

Milo Malart est une sorte de Maigret survitaminé boosté au café noir.

Il ne supporte pas les pesanteurs de sa hiérarchie, ni les mobiles bidons imaginés par des enquêteurs ineptes (ses collègues) nourris de fantasmes issus des clichés les plus éculés.

Pathétiques. Le camé cherchant sa dose et trucidant la blonde en oubliant de lui subtiliser son portefeuille. Le dealer énervé. Le cambriolage qui tourne mal où rien n'a été volé. La prostituées vorace bouffant ses clients au propre comme au figuré. Et j'en passe !

Lui, il part toujours de ses observations de la scène du crime, entend y rester seul des heures entières scrutant les moindres détails que la Scientifique semble avoir oublié.

L'histoire passée des victimes, les prédateurs qu'ils ont pu rencontrer, l'histoire de leurs sentiments bafoués, leurs désirs de vengeance, il traque ensuite les moindres fractures dans des personnalités qui paraissent lisses à l'inspecteur lambda.

A ce train là, on imagine que ses collègues ne le portent pas dans leur cœurs. Charges de travail indues. Planques interminables. Recherche d'indices baroques. Pistes interminables qui se ferment au fur et à mesure qu'on les ouvre.

Outre Milo et ses collègues, outre les victimes, le personnage principal du roman est la ville de Barcelone, et les monuments emblématiques construits par Antonio Gaudi.

Pourquoi le tueur s’ingénie-t-il à déposer ses victimes dans l'un de ces monuments ?

Sagrada Familia, Casa Milla, Parc Guell, et les autres moins connus. Faut-il mettre sous surveillance toutes les constructions de Gaudi ?

L'enlisement de l'enquête amène la juge Susana Cabot à faire appel à Milo au grand dam de ses supérieurs qui l'ont écarté de la criminelle.

Ils pensent malgré tout, que seul un fêlé peut résoudre des crimes mis en scènes par un fêlé.

Milo peut compter sur l'aide de Crespo un flic qui lui est resté fidèle et va le conduire à s'intéresser au supposé engagement maçonnique de Gaudi et sa passion des symboles francs-maçons dont il truffait ses bâtiments.

Rallye dans les rues de Barcelone à la recherche d'indices concordants. Course contre la montre pour devancer le tueur et l’empêcher de sacrifier ses victimes selon le rite qu'il met en scène.

Dans son enquête Milo se verra flanqué de Rebecca une inspectrice qu'il prend tout d'abord pour une taupe de la police des polices. Un rien parano Milo cherchera également à se défaire de la psy Judith Gaig, qu'il doit consulter sous peine de ne pas être réintégré à l'issue de l'enquête.

Partition parfaitement jouée par l’auteur qui nous donne à voir un enquêteur submergé par ses propres démons faire face à un assassin qui ne l'est pas moins.

Récit passionnant au cours duquel on découvre la symbolique attachée aux œuvres de Gaudi et on déambule dans les rues de Barcelone.

Impayable !



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Les muselés



J'ai mis du temps à lire la suite des aventures policières de Milo Malart, le flic barcelonnais désabusé et borderline dont l'enquête dans « le bourreau de Gaudi », comme pour des milliers de lecteurs, m'avait enthousiasmée (http://justelire.fr/le-bourreau-de-gaudi-de-aro-sainz-de-la-maza/).

Cette deuxième enquête se déroule encore dans une Barcelone contemporaine « pauvre » et inquiétante car « qui sème la misère récolte la révolte ».



« le Bourreau de Gaudí », récit lugubre et baroque, nous avait révélé l'ignominie architecturale de la métropole catalane qui condamnait sa progéniture à l'économie du tourisme et au profit. Ce texte cruel découvrait une dure réalité sociale et révélait surtout de la façon dont les ogres du pouvoir détruisaient la ville et ses habitants les plus « faibles ».



Cette fois, dans « Les muselés », c'est le froid, l'hiver qui s'ajoutent à la misère sociale pour envahir l'atmosphère et grignoter les esprits des plus vulnérables économiquement parlant. Roman politique, ce deuxième opus est la traduction française du titre « el angulo muerto » ce fameux angle mort en voiture, zone inaccessible au champ de vision d'un conducteur de véhicule, masque qui peut cacher un autre véhicule, un usager vulnérable …

La capitale catalane décrite là se révèle cette fois encore bien loin des cartes postales généralement connues des touristes. Avec son titre initial, Aro SAINZ DE LA MAZA dénonce les misères économiques et sociales, mais aussi la misère politique que bon nombre de gens préfèrent nier ou ignorer et il pointe du doigt les responsables : « Les politiques sont le cancer de la société. Ils se sont vendus au pouvoir financier. »



Noire, froide, déprimée, cynique cette Barcelone-là est le lieu d'une série de meurtres sur lesquels la chappe de plomb qu'est la crise financière ne peut que compliquer les choses.

Au coeur de ce malheureux contexte, la police découvre le corps d'une jeune étudiante à la vie pourtant sans problème, sous les feuilles mortes d'un parc.



Milo qui ne s'est pas remis de l'affaire Gaudi est responsable de l'enquête, et la mène à sa manière, avec les manques de moyen inerrants à la situation espagnole. Il doit en parallèle résoudre une série de meurtres de chiots que ses supérieurs jugent primordiale (car plus médiatique).

Cet enquêteur fuit les liens affectifs et entretient un paradoxe constant entre extra lucidité, quête du bonheur et colère permanente, le tout pétri de solitude voire d'introspection.



Milo Malart, homme à la fois furieux et profondément humaniste, entretient toujours des relations compliquées avec son entourage professionnel comme privé. Il tente de rester détaché, mais « la douleur (qui) pouvait être source de haine » lui est souvent fatale dans ses liens avec l'Autre.

Cette fois encore, j'ai trouvé Milo Malart attachant, touchant même. L'écriture ne le lâche jamais. Il est LE roman et, sans pathos malsain ce texte à la lecture très fluide raconte comment un homme empli de hargne et de dégoût tente de se dresser contre le système.

Mais est-il encore temps de changer les choses ? quand « l'incompétence des gouvernants va sacrifier une génération ».



Même sans avoir lu le précédent ouvrage, cette nouvelle enquête peut être lue. Cette fois-ci encore, elle sera résolue grâce à la différence d'esprit dont Milo fait preuve. Véritable cerise sur le gâteau.

Assurément, « Les muselés » vous donnera envie de découvrir « le bourreau de Gaudi », que je place au-dessus par son suspens et le caractère historico-architectural de cette ville.

Certes, cette deuxième enquête est menée intelligemment et bien rédigée, mais le tempérament de Milo Malart peut déboussoler le lecteur par moments.



« Noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir ! ». Tempéraments pessimistes s'abstenir !



L'auteur a privilégié le livre politique au policier - suspens, j'ai trouvé en plus qu'il lui manquait le rythme et l'étincelle qui avaient fait du Bourreau de Gaudi un livre exceptionnel qu'on ne pouvait plus lâcher.



On est ici dans un bon policier à caractère social dont j'aurais plaisir à suivre le héros dans un troisième opus, qui, je le souhaite de tout coeur, m'amènera un Milo Malart un peu plus punchy !
Lien : http://justelire.fr/?s=les+m..
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Le Bourreau de Gaudi

***



Bon suspense, bien écrit. Ce livre donne envie de retourner à Barcelone et d'aller vérifier tous les bâtiments de Gaudi cités pour y découvrir les traces maçonniques dont, selon l'auteur, ces édifices seraient porteurs.



Sinon, j'avoue être un peu lasse de constater que les polars tournent de plus en plus souvent autour du thème de la pédophilie, avec un détective mal dans sa tête, ici, au bord de la psychose. Le sexe avec sa coéquipière était-il utile, comme de l'appeler d'un bout à l'autre "vilaine fille" ?



Heureusement que le style est pour le reste suffisamment accrocheur pour donner envie d'aller jusqu'au bout et de connaître la fin de ces 650 pages, qui auraient pu, avec un esprit un peu plus synthétique, qui n'aurait pas nui au rythme, loin de là, être raboté très largement d'au moins un tiers des pages. Mais là également, je pense qu'il y a un effet de mode à écrire des polars bien épais, peu importe les redites.
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Le Bourreau de Gaudi

Envie d'un petit Da Vinci Code à la sauce barcelonaise ? Alors plongez sans hésiter vers ce Bourreau de Gaudi ! Il ne manque ni d'ésotérisme ni de suspense et m'a plutôt séduite avec sa description de la ville de Gaudi et ses personnages rocambolesques.



A commencer par l'inspecteur Milo Malfrat, hanté par ses démons et allergique au rasoir autant qu'aux règles, mais doté d'une intuition hors norme. Alors qu'il était mis à pied, le commissaire-chef et une juge de ses amies le rappellent pour qu'il démêle l'enquête sur un meurtre barbare commis en façade de la Casa Mila.



De chefs d'œuvres de Gaudi en temples du pouvoir, il va parcourir la ville en tous sens pour retrouver l'assassin, avec l'aide d'une profileuse un peu potiche et d'un magicien des recherches qui se tape objectivement tout le boulot... Bien entendu, il va se faisant froisser pas mal de monde (et de chemises) et mettre au jour de terribles secrets...



Rien d'extraordinaire à mon sens, mais c'est très bien réalisé et on dévore le roman, a fortiori si on le lit comme moi en se promenant à Barcelone.
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Le Bourreau de Gaudi

[Coup de cœur] Sacré thriller, étonnant et érudit. L’inspecteur Milo Malart, très peu apprécié par sa hiérarchie est affecté sur enquête lié à un meurtre particulièrement violent et machiavélique.



Son intuition le mène assez vite sur la trace d’un tueur en série, seulement l’ensemble du corps de la police et les politiques ne souhaitent pas suivre son opinion, pour quelles raisons ?



L’œuvre de Gaudi et la ville de Barcelone prennent une part de plus en plus importante dans la résolution de cette intrigue.



Aro Sainz de la Maza délivre ici un roman à l’image de cette ville qu’il aime, mystérieuse et baroque où chaque monument devient un indice. Seules les dernières pages fourniront les clés de ce roman à tiroir.

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Le Bourreau de Gaudi

Très grand polar. Scénario très solide, bâti autour de la ville de Barcelone et des œuvres de Gaudi qui la parsèment et qui l'embellissent. J'en viendrais presque à regretter d'éviter systématiquement la file d'attente pour la Sagrada Familia, chaque fois que je me rends dans la cité catalane.



Un meurtre horrible, brûlé sur la façade de La Pedrera. C'est le début de l'histoire et de l'enquête que va mener Milo Malart, pseudo révoqué pour indiscipline. Avec son assistante Mercader, il va s'efforcer de remonter la ou les pistes, l'histoire de Barcelone, ses traumatismes, le post Jeux Olympiques.



Cela va crescendo, c'est bien écrit, on ne s'ennuie pas tout au long des 600 et quelques pages du roman.



L'auteur, rencontré lors du Salon Polar du Sud à Toulouse a un "physique", ce qui ne l'empêche pas d'être avenant et sympathique, avec ses airs de vieux corsaire. C'était un plaisir de le rencontrer au côté de Victor del Arbol, nettement plus "ténébreux", mais qui à eux deux, nous procurent des heures de lecture de grande qualité.



Je deviens un fervent lecteur de leurs productions à tous les deux, et j'attends avec impatience les prochaines sorties.
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Le Bourreau de Gaudi

Milo Malart est au bord du précipice au début de ce roman. Il envisage sérieusement de se lancer du haut d’une falaise, il croit avoir tout perdu : Marc, son neveu, a subtilisé son arme de service pour se suicider. Ce drame a entraîné le départ de sa femme Irène, et il n’a plus le droit d’exercer son travail d’enquêteur au sein des Mossos d’Esquadra dans l’attente de son jugement.



Plus encore, Milo Malart croit être atteint de schizophrénie, maladie qui a frappé son père.



C’est le début d’une série de meurtres atroces – un cadavre est retrouvé pendu et carbonisé au balcon de la Pedrera, bâtiment construit par Gaudi en plein Milla de Oro de Barcelone – qui va remettre en selle Milo ; il doit accepter d’être accompagné par une coéquipière Rebecca Mercader, qui va se révéler être une véritable chica dura, et de voir le psy régulièrement, afin de pouvoir participer à l'enquête, qui va le mener sur les traces d’un tueur qui paraît obsédé par Gaudi et les symboles maçonniques.



Bien sûr, ce roman utilise certains codes du genre : le flic borderline en conflit avec sa hiérarchie, la chica dura qui va se révéler douce avec lui…Mais l’essentiel n’est pas là dans ce roman.



Le bourreau de Gaudi s’attache d’abord à la psychologie de son personnage Milo Malart, en proie à une névrose dépressive et qui peut plonger dans des affres extrêmement profondes en cas d’échec. Avant tout, nous suivons Milo dans sa bagarre contre la vie.



En parlant de personnages, et de psychologie, Aro Sáinz de la Maza nous délivre à l’égal de Francisco Gonzalez Ledesma les multiples images de Barcelone, parc d’attractions touristique, mais aussi cité ancienne et secrète rénovée à grands coups de bulldozers assassins.



Et surtout, Barcelone, au-delà des apparences démocratiques, est gouvernée par une poignée de familles puissantes qui agite l’indépendance catalane comme un hochet censé satisfaire la population ; c’est ce gouvernement occulte, corrompu jusqu’à la moelle, que l’auteur dénonce avec une grande virulence, comme un écho à la lecture lassante de la presse espagnole qui dénonce tous les jours de nouveaux scandales : Fèlix Millet i Tusell, qui a reconnu avoir détourné plus de 3 millions d’euros de la Fondation Orfeon Catalan, Iñaki Urdangarin, accusé de fraude fiscale, de corruption et de détournement de fonds…



Ce roman mêle enquête policière, noirceur des personnages, scandales político-financiers, plongée dans les mille facettes de la ville avec un grand talent.



Aro Sáinz de la Maza fait par ailleurs œuvre utile et pédagogique en décryptant –très simplement -l’œuvre de Gaudi et permet d’approcher la culture maçonnique en laissant de côté l’aspect sulfureux et mystérieux de la chose, trop souvent utilisé par ses confrères.



Certes, ce roman est à la fois dense puisque de multiples sujets sont évoqués et long (664 pages), et pourrait décourager certains (nous ne sommes pas dans un roman de Camilla Lackberg où la même trame est utilisée jusqu’à la corde).



La qualité de l’écriture, précise, vive, et de l’intrigue, les arrière-plans nombreux, font espérer une belle suite.
Lien : http://occasionlivres.canalb..
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Le Bourreau de Gaudi

Un grand événement se prépare à Barcelone : la consécration de la Sagrada Familia, l'oeuvre magistrale de l'architecte Antoní Gaudí. En plus des touristes, des milliers de personnes sont attendues, notamment la famille royale ainsi que le pape.

Des meurtres immondes sèment le désordre. On rappelle un inspecteur mis à pied récemment. L'assassin doit être retrouvé rapidement. L'enquête se met en place. Mais, on a pas beaucoup de temps. Le compte à rebours tourne. Il faut faire vite.



D'autres crimes visant es membres de la haute société barcelonaise ont lieu, toujours selon un macabre rituel au sein des édifices de Gaudí. Quel est le profil du tueur ? S'agit-il d'actes de vengeance ou de folie ?



La personnalité complexe de l'inspecteur Malart est passée au crible. La psychologie du tueur est étudiée. Pourquoi tant de haine autour des lieux emblématiques de la ville ? Quel passé trouble se cache derrière ces crimes ? L'auteur évoque la corruption, les anti-systèmes, l'anarchisme. Barcelone est une ville magnifique, mais si chère pour les barcelonais. Certains sont expropriés de leurs terrains. De grands complexes favorisant le tourisme y sont construits.



Pour démasquer le tueur, la police étudie son mode opératoire, et interprète les œuvres emblématiques de la ville. Ses sculptures et ses édifices sont connus dans le monde entier pour ses formes très particulières.

L'auteur nous dresse le portrait d'une ville où prime l'oeuvre architecturale de Gaudí. Des références à la personnalité de l'artiste sont faites au travers ses divers ouvrages jusqu'à la cellule morbide utilisée par le bourreau.



Un roman extrêmement bien étayé.

Sublime et addictif.




Lien : http://labibliothequedemarjo..
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Le Bourreau de Gaudi

Ouah quelle polar, j’ai adoré un sacré coup de cœur. Du début à la fin ce roman vous tient en haleine. Milo Malard inspecteur mis à pied et rappeler d’urgence lui l’électron libre de la police est charger par ses pairs de rechercher l’assassin d’un homme retrouvé pendu est bruler vif au balcon d’un monument de Barcelone. Un prédateur sadique ne s’en tiendras pas à ce seul meurtre, d’autres suivront, Milo va devoir entre les touristes est ses équipier qui n’ont pas appréciés son retour. Il va devoir enquêter dans ce milieu hostile avec la jeune sous-inspectrice qui est aussi chargée de le surveillé.
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Les muselés

Deuxième épisode de Milo Malart, inspecteur de police barcelonais. Une jeune fille, apparemment bien sous tous rapports, est retrouvée étranglée dans un parc de la ville. D'autres événements assez sombres se déroulent ensuite dans la capitale catalane.



Milo, Rebeca son adjointe, Mon Vieux le chien, et d'autres inspecteurs, juge, médecins, parcourent ce roman avec en toile de fond la crise espagnole. Podemos ou no podemos ?



J'ai retrouvé avec plaisir l'ambiance du Bourreau de Gaudi, donc je note très bien ce livre.



Au salon polar du sud à Toulouse, Aro Sainz de la Maza côtoie Victor del Arbol. Aro parle mieux français que Victor, qui fait des efforts. Voilà deux grands écrivains espagnols avec qui j'ai toujours plaisir à échanger quelques mots.



A noter que Aro Sainz de la Maza a, comme on dit, un "physique", tandis que Victor del Arbol est plutôt dans le genre classique - barbu - ténébreux.



Il y a peu de critiques sur ce livre, peu de lecteurs déclarés sur notre site. C'est un tort, c'est très bien !
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Les muselés

J'avais lu Le bourreau de Gaudi mais n'en ai conservé aucun souvenir précis. Je lui avais mis une cote moyenne.



Ici, j'ai clairement bien aimé cette lecture, qui nous plonge dans les affres de la crise espagnole et le désarroi de la population en l'occurrence catalane, avec en arrière-fond les velléités séparatistes qui se manifestaient déjà à la une des journaux que lit l'inspecteur Malard.



Cet arrière-fond enrichit véritablement la lecture et, à l'inverse d'autres lecteurs, le passé psychotique d'une bonne partie de la famille Malard ne m'a pas dérangé, car il participe au thème principal du livre : il est question d'un bout à l'autre de survie et comment, à quel prix va-t'on y parvenir.



Une bonne lecture.
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Le Bourreau de Gaudi

Etoiles Notabénistes : *****



El Asesino de La Pedrera

Traduction : Serge Mestre



ISBN : 9782330086213



La Pedrera - La Carrière en français - est le surnom, moqueur, que les Barcelonais donnèrent à la Casa Milà, conçue par l'architecte catalan aussi atypique dans son œuvre qu'il se montra excentrique dans sa vie, que fut Antoni Gaudí. Cet imposant bâtiment, qui mêle allègrement et surtout avec une grâce et un naturel infinis, le style le plus moderne à l'Art Nouveau et, pour ses cheminées-soldats (dont vous avez un aperçu sur la jaquette de l'édition Actes Sud / Babel Noir), l'art de la Grèce antique, était à l'origine un hôtel particulier construit entre 1906 et 1910. De nos jours, il abrite des bureaux et est voué tout entier à la mémoire de Gaudí.



Gaudí fut, dans son domaine, l'un des plus grands novateurs de son temps. Aujourd'hui encore, les questions s'accumulent non seulement sur ses constructions mais aussi sur la ligne de démarcation qui sépare sa période "dandy" et franc-maçonnique de son époque mystique, à laquelle nous devons, entre autres, la Sagrada Familia, toujours à Barcelone. Sans oublier les "droites de Gaudí" dont l'auteur de ce polar nous parle tout à la fin, à la page 761.



Il était normal que, en cette période marquée par le renouveau du polar en Espagne, cette énigme que furent Gaudí et l'existence qu'il choisit de mener en ait inspiré un. L'action se situe à Barcelone et Gaudí et les différents bâtiments auxquels il travailla ou dont il traça les plans hantent littéralement ce pavé signé Aro Saínz de La Maza. A tel point que le lecteur, peu à peu fasciné, pour peu qu'il s'intéresse un tant soit peu à l'Art Nouveau et, de façon générale, à l'architecture du XXème siècle (ne parlons pas de celle du XXIème : elle est lamentable) n'a plus qu'un rêve : se rendre à Barcelone et visiter, visiter tout Gaudí, à la fois si lointain puisqu'il mourut, renversé par un tramway, en 1926, et si proche par sa manière, à nulle autre pareille, de préfigurer, dans nombre de ses constructions, le style moderne des années soixante-dix, par exemple.



Mais il y a bien une intrigue policière ? me direz-vous. Rassurez-vous, oui. Mais elle aussi est liée à Gaudí. Elle débute d'ailleurs à La Pedrera où un fou, furieux mais organisé, se filme enflammant, encore vivant, un certain Eduard Pinto, que, pour les besoins de sa démonstration, il a attaché à un câble électrique du bâtiment. Ajoutons qu'il avait enlevé Pinto et le retenait prisonnier depuis cinq jours. Pour le suspendre, il a eu l'astuce de recourir à l'un de ces véhicules qui permettent aux ouvriers municipaux d'élaguer les arbres ou encore au personnel de l'EDF de régler certains problèmes imprévus. Comment savait-il que ce véhicule se trouvait dans le coin ? L'avait-il volé ? Un complice l'avait-il volé pour lui ? Par dessus tout, pourquoi avoir choisi une mort aussi cruelle, précédée de ces cinq jours durant lesquels, le médecin-légiste le prouvera, Pinto n'a eu rien à boire ni à manger ? Et pourquoi avoir choisi La Pedrera comme scène finale de la tragédie ? Mystère.



Et un mystère de taille. Confrontée à lui, alors que le Pape Benoît XVI s'apprête à venir à Barcelone bénir la Sagrada Familia, la Police catalane se voit contrainte de s'adresser à un flic rebelle qui a eu de récents problèmes avec sa hiérarchie, Milo Malart. Mis à pied parce qu'injustement soupçonné, en prime, d'être responsable d'une "fuite" à la presse, Milo n'en reste pas moins un limier hors pair. Tout particulièrement dans ce genre d'affaires où ce fils et frère de schizophrène parvient, non sans souffrance, à entrer dans la peau du tueur. Or, penser comme le tueur, c'est déjà l'orienter vers la cellule qui l'attend ...



Pour tenir Malart à l'œil, la hiérarchie lui adjoint une co-équipière, la sous-inspectrice Rebecca Mercader. Milo vient de divorcer et, après cette histoire qui l'a fait mettre à moitié à la porte de la Police, rien ne va plus pour lui. Autant Rebecca est mignonne, autant Milo oublie de se raser, s'habille mal et se fout du tout au tout de l'impression qu'il peut faire. En plus, pris dans une affaire de cette ampleur - car vous vous doutez qu'il n'y aura pas qu'un seul crime de ce type, chacun ayant un rapport avec Gaudí et laissant présumer que le bouquet final se produira lors de la visite du Pape - c'est à peine si notre inspecteur se permet de dormir. Ce qui n'arrange pas son physique. Pourtant, lorsqu'il le veut, il paraît - selon ce que nous en rapporte Rebecca - qu'il n'est pas si laid que ça.



L'ensemble, c'est vrai, est un peu bavard. On sent que, plus que l'intrigue (dont la fin est donnée un peu trop rapidement selon moi), ce sont Gaudí et son œuvre qui sont à l'origine de ce roman. "Le Bourreau de Gaudí" est en fait un hommage à l'architecte de génie et aussi un magistral catalogue touristique sur ce qu'il a laissé. On serait presque tenté d'écrire que s'ajoute à cela une pointe de biographie. En tout cas, le lecteur sensible aux Arts mais aussi à l'originalité ne pourra, à la fin de sa lecture, que vouloir tout savoir, mais absolument TOUT, sur l'architecte catalan, dans la vie duquel affleurent encore certaines zones d'ombre.



Pour en revenir à l'intrigue policière, précisons qu'elle est noire, très noire et menée par les pires des bourreaux : deux victimes que les sévices vécus ont transformées en bourreaux. Certains la trouveront gore - j'ai lu pire. D'autant que l'ensemble est superbement agencé et des plus cohérent. Et puis, ce genre de choses, malheureusement, existent. Pourquoi donc les passer sous silence ?



Au commissariat dont dépendent Milo et Rebecca, on croise les personnages habituels : l'ancien co-équipier qui a lâché Malart lors des histoires de "fuite" ; un supérieur hiérarchique à qui il a tout simplement donné un coup de poing, un jour que ça n'allait pas ; une bande d'inspecteurs plus ou moins jaloux du "don" de Malart ; et une perle, un sergent qui n'hésite pas devant les heures supplémentaires et aidera beaucoup Milo dans son enquête.



Et puis, en intrigue parallèle, le suicide de Marc, le propre neveu de Milo, suicide lié, à des années de distance, à l'histoire du "Bourreau de Gaudí."



Un roman à recommander en ne perdant pas de vue que l'intrigue, si glauque qu'elle soit, sert surtout d'alibi à un hommage extasié à Barcelone et à son architecte de génie. Il faut donc aimer à la fois le policier et la création artistique. Il faut aussi aimer les ouvrages qui s'appuient sur un thème policier ou fantastique pour nous faire découvrir un monde différent et que nous ignorions. A lire, donc. Mais prenez votre temps : "Le Bourreau de Gaudí" se savoure à tête reposée. ;o)

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Le Bourreau de Gaudi

Alors, oui c'est une enquête policière particulièrement tortueuse !



Mais c'est aussi un vibrant hommage aux habitants de Barcelone, qui ont du affronter les expropriations avant les jeux olympiques de 1992, puis ensuite d'autres encore pour remodeler la ville.

Hommage également à Gaudí qui a parsemé cette ville de ses créations incroyables, avec moult détails sur son oeuvre.



Au delà de l'enquête sur des meurtres horribles, les victimes sont immolées vivantes, une question qui taraude tout cet ouvrage, une ville doit-elle être destinée aux touristes au détriment de ses habitants ?

Et y-a-t-il une justice pour les puissants et une autre pour les plus démunis ?



Super polar d'un auteur que je découvre, avec un héros complètement déjanté, dans une ville que j'ai beaucoup aimée lorsque je l'ai visitée.



Très chouette lecture !
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