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Critiques de Anne-Gaëlle Huon (1199)
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Les demoiselles

Huon ! Huon ! Huon ! Huon ! (Si, si, c'est bien le bruit d'une sirène d'alarme).



Alerte rouge ! le nouveau roman d'Anne-Gaëlle Huon arrive mercredi en librairie !



Je l'attendais ce livre. Impatiemment et plus encore.



Rosa a quinze ans, en 1923, et s'apprête à traverser la frontière espagnole pour rejoindre la France et le petit village de Mauléon, dans le pays basque… Petite hirondelle fait le printemps.



Là-bas, la frêle adolescente va devenir une adulte au contact d'une bande de femmes hautes en couleurs et en talons, les Demoiselles.



Voyage dans le temps, périple dans le Sud, hymne tonitruant au pays basque, ce roman est une véritable pochette surprise. Il te pète à la tronche, comme un bouchon de champagne et t'offre son lot de jolies surprises, avec un petit goût de piment d'Espelette ! Tu ris, tu t'inquiètes, tu t'énerves, tu chouines, tu apprends même ! Ça fourmille et ça dégringole directement dans le coeur du lecteur qui se retrouve un peu estourbi !



On croise des personnages inventés de toutes pièces, mais aussi, des grandes figures de l'époque mais je ne dirai rien, chut !



Ce roman est comme son auteure. Généreux, drôle, sensible et émouvant. Vivant et élégant ! Gourmand et passionnant. Romanesque à souhait, poétique souvent ! Je sais, ça fait beaucoup d'adjectifs mais il m'en vient mille autres en tête !



J'ai particulièrement apprécié le titre, Les Demoiselles, et toutes les déclinaisons qu'il offre et l'importance qu'il revêt tout au long du roman.



Anne-Gaëlle Huon ne se contente pas de nous resservir la soupe et envoie valdinguer la marmite pour offrir une histoire complètement différente de ce qu'elle a fait jusque-là ! Elle peint une fresque, à la fois historique et intime, à travers les destins de ces femmes d'exception, inoubliables et bouleversantes de liberté ! On retrouvera quand même l'amour des autres, la passion pour les fanfreluches et une certaine envie de se dandiner, propres à l'univers de l'auteur …



Un roman résolument féminin, sans leçon de féminisme, qui fait de ces demoiselles de grandes dames de coeur ! de celles dont on se souvient … de celles qui habiteront longtemps les rayonnages de nos bibliothèques.


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Ce que les étoiles doivent à la nuit

Il y a des êtres, sur cette drôle de planète, qui transpercent la grisaille et viennent éclairer le quotidien. Comme dotés de super pouvoirs …



Anne-Gaëlle Huon est de ceux-là.



Pour moi, ses romans sont, à chaque fois, de véritables pochettes surprises. Ça te pète immédiatement à la tronche dès les premières pages. Ça t’emporte, sans crier gare, vers des contrées ensoleillées où le cœur a toujours raison !



Cette fois, c’est une cocote minute qui explose en un véritable bouquet de saveurs, avec tant de bonheur, que je me suis retrouvé le ventre tout gargouillant (je ne suis pas sûr de l’image là, en fait mais c’est un compliment) !



Nous retrouvons l’univers du précédent roman d’Anne-Gaëlle, Les Demoiselles, pour notre plus grand plaisir à travers l’histoire de Liz, de nos jours et celle de Balthazar qui débute en 1951.



Les époques se mêlent et nous emmêlent pour mieux nous faire rencontrer ces jolis destins, ce choc des cultures, dans un grand fracas de casseroles qui s’entrechoquent.



Les froufrous se mêlent aux marmites, le rire aux larmes, comme un joli feu d’artifices. Personnages colorés et inoubliables, rythme et émotions ponctuent un voyage inoubliable dans ce Pays basque aux mille couleurs !



Ce roman, c’est la saveur de l’humanité, le gout des autres. Une tambouille comme je les aime, sans temps mort, entre rire et émotion. Mention spéciale, pour moi au personnage de M. Etchegoyen …



Peu à peu, de livres en livres, Anne-Gaëlle Huon construit un univers, qui fonce sans faire de détours inutiles vers le cœur et offre des sourires, comme ces étoiles dans la nuit. Celles qui font du Bien.



Celles qu’on contemple longuement, comme pour les remercier d’être là et d’éclairer un peu nos petites vies terriennes.


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Même les méchants rêvent d'amour

Je vais encore me faire taper sur les doigts. Non, non, je n'ai pas été méchant.



J'ai juste un énorme coup de coeur pour ce livre. Et je vais encore devoir tenter de vous donner envie de foncer dans la librairie la plus proche dés demain …



Lorsque je commence ce livre, il se passe quelque chose. Comme une rencontre. Un coup de foudre. Il se passe quelque chose dans le ventre, là où sommeillent les émotions sincères, brutes. Les choses vraies. Il se passe quelque chose, comme lorsque tu rencontres quelqu'un qui te ressemble.



Qui te touche. Qui te renverse. Qui te fait sourire vraiment, sincèrement.



Ce roman nous raconte Julia qui va revenir auprès de sa grand-mère alors que celle-ci perd peu à peu la mémoire. Reste un carnet, que la vieille dame a écrit avant que ses souvenirs fassent naufrage, destiné à sa « libellule » de petite-fille.



Anne-Gaëlle Huon écrit l'amour, elle écrit la bienveillance, elle donne du baume au coeur et fait s'émerveiller. Simplement et vraiment. Sans faire la maline, sans faire sa belle. Sans se la péter. Juste du bout de la plume, elle tisse une histoire qui fait du bien et qui touche son lecteur.



J'aime les êtres qui n'ont la prétention de rien et qui pourtant se donnent en entier.



Il en faut du talent pour émouvoir et faire sourire en même temps. Pour créer une galerie de personnages tous plus attachants les uns que les autres. Plus vivants, plus captivants.



Entre ces pages, ça sent bon le mimosa et la vie.



J'ai lu ce livre avec tout mon coeur. Dévoré comme on vit vraiment, comme on lit vraiment, à fond et sans réfléchir. Comme on a rendez-vous avec un ami qui a de belles choses à nous raconter.



Je ne connaissais pas la plume d'Anne-Gaëlle Huon. Elle fait dorénavant partie de ma galaxie intime et aura une place privilégiée sur les étagères de ma petite bibliothèque. Juste à côté des livres de Valérie Perrin … C'est vous dire à quel point je l'aime !


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Les demoiselles

En 1923, Rosa n’a que quinze ans quand elle quitte l’Andalousie pour la France, afin de sauver sa grand mère de la misère. Elle va traverser la montagne de l’Enfer accompagnée d’autres bergers comme elle. Là-bas, dans l’atelier d’espadrilles, les cadences sont infernales, les rivalités entre françaises et andalousiennes bien présentes.

Rosa va pourtant faire une grande rencontre, la maison bleue des Demoiselles. Là-bas, les couleurs ont le vent en poupe, le champagne coule à flot, le cacatoès chante à tue tête pendant que le chat Don Quichotte lui attrape des plumes. Un univers à paillettes, dentelles, soie, frivolité, liberté et gourmandises.



J’ai beaucoup aimé cette première partie où j’ai pris un sacré bol de bonheur plein le cœur. Le décalage entre le monde de l’atelier français et cette maison des Demoiselles est très bien rendu. On s’en prend pleins les yeux, ça pétille et ça fait du bien.



Je suis néanmoins un peu mitigée sur la suite de l’histoire qui m’a souvent laissée une impression tristounette. La guerre, les grossesses malheureuses, les amours illusoires, le dur labeur, j’avais envie de garder cette énergie folle ressentie quand Rosa découvre les Demoiselles. Même si l’histoire n’est pas aussi joyeuse que je ne m’y attendais, j’ai tout de même apprécié suivre le cheminement de ces quelques femmes dans le gai Paris ou dans l’atelier de Rosa auprès des Hirondelles. Il y a un côté très charmant, extrêmement féminin et coquet qui m’a beaucoup plu ici.

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Le bonheur n'a pas de rides

Sacrée Paulette ! Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle n'est pas commode la bougresse !



Lorsque nous faisons sa connaissance, la vieille dame, un peu indigne sur les bords, tente de manipuler allègrement son fils et sa bru afin d'avoir la chance de couler des jours paisibles dans une maison de retraite dernière génération…



Mais ses plans vont quelque peu tomber à l'eau et elle va finalement se retrouver dans un trou paumé, à l'auberge de Monsieur Yvon.



Pour les vieux cinéphiles comme moi, vous trouverez que la Paulette oscille entre Tatie Danielle et la Poupette de la Boum. Mais ce qui fait le charme de ce roman, ce sont surtout les sympathiques habitants de la fameuse auberge.



Une joyeuse troupe intrigante et émouvante. Comme je les aime. Une galerie de personnages attachants et qui vont faire craquer le vernis d'ironie blessante et de piques assassines dont Paulette semble avoir le secret.

Petits secrets inavouables, drames d'une vie et sourires en cascades émaillent la lecture de ce roman rafraîchissant. Sans oublier ce Sud qui fleure bon le soleil à chaque page.



J'aime à lire ces personnages qui semblent prendre vie. Monsieur Yvon, l'aubergiste qui mène ses troupes comme il peut, chef d'orchestre inquiet du quotidien. Nour, la cuisinière qui cache un passé compliqué. Monsieur Georges, un peu guindé et si mignon. Je me suis imaginé quelques secondes entamer une chenille endiablée aux côtés de tous ces personnages simples comme la vie qui passe. Ça doit être mon petit côté populaire.



Je crois qu'on n'écrit bien qu'avec le coeur et Madame Huon a l'air de bien les aimer ses personnages. C'est de la tendresse qui se lit ici. Tout simplement.

Et souvent, au détour d'un mot, d'une phrase, il y a une image, une émotion qui me frappe en plein coeur. Question de sensibilité, mais je n'aime jamais autant la plume d'Anne-Gaelle Huon que lorsqu'elle laisse entrevoir un peu de sa lumière, à travers les vies qu'elle raconte.



Comme ces biscuits dont Monsieur Georges garde précieusement les coins ou le jeu de la bienveillance, ces petits riens qui font toute la beauté d'un livre ou d'une personne.



Je vous conseille donc l'auberge de Monsieur Yvon comme lieu de villégiature cet été ! Et attention au soleil malgré tout, niveau rides, c'est dangereux!


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Les demoiselles

En 1923, depuis Fago en Espagne, des Hirondelles partent vers la France.



Les Hirondelles, c'est comme cela qu'on appelle ces femmes qui traversent la frontière en Automne pour revenir au Printemps, en risquant la mort sur les sentiers escarpés des Pyrénées.



Comme la plupart, Rosa et Alma, deux sœurs, vont faire le voyage, pour tenter de se faire un peu d'argent et pouvoir ainsi soigner leur mère qui est malade.



Cet argent, elles devront le gagner en travaillant comme couseuses dans une usine d'espadrille du Pays Basque.



Là bas, Rosa fera la rencontre de femmes libres, éduquées et fantasques : les demoiselles.



Elles marqueront sa vie, en l'accompagnant dans cette époque où les femmes devaient se battre pour se faire une place à l'égale de celle des hommes, mais où tout était possible aussi et les rencontres toujours riches de promesses.



A mon avis :

Qui sont exactement ces demoiselles, on ne met pas longtemps à le deviner car elles sont au centre de ce récit. C'est en partie grâce à elles que Rosa aura un tel destin.



L'histoire de ce roman mêle des personnages et des évènements qui ont effectivement existés avec les protagonistes fictifs d'Anne-Gaëlle Huon, qui s'amuse à mélanger leurs histoires respectives.

C'est assez amusant, et puisqu'elles ne sont pas exagérées, ces situations sont facilement acceptables pour le lecteur un tant soit peu ouvert d'esprit.

Ce qui démarre comme l'histoire de deux jeunes filles espagnoles en quête d'une situation moins difficile et d'un peu d'argent pour vivre décemment se transforme progressivement en une espèce de saga familiale ou amicale qui rend le récit plus intéressant au fil de la lecture.



Il est également prenant du fait de ces destins de femmes, parfois brisés par les nécessités de la vie et la place de la femme à l'époque du récit, ou bien extraordinaires pour les mêmes raisons.



C'est un livre finalement assez court pour dérouler cette saga, et c'est ce qui explique qu'il m'a manqué un peu de profondeur dans les personnages, qui sont parfois survolés. C'est dommage parce que certains mériteraient vraiment qu'on approfondisse leur personnalité.



Néanmoins, l'écriture fluide d'Anne-Gaëlle Huon fait de cette saga un moment plaisant de lecture, qui nous entraîne au Pays Basque à une époque ou ces clandestines ont fait l'Histoire de cette région et de l'espadrille.



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Même les méchants rêvent d'amour

Jeannine, une dame âgée vit paisiblement dans un petit village de Provence. Elle commence à perdre la tête et a décidé de noter toute sa vie et ses secrets dans un carnet à l'intention de Julia sa petite-fille.

Jeannine fait une chute et se retrouve placée dans une maison où Julia vient la voir et séjourne dans la maison de sa grand-mère.

Cette maison est habitée par des pensionnaires fantaisistes dans leur perte de mémoire et Lucienne est accompagnée par un accompagnant de jour à temps plein, Félix.

Julia est écrivaine en mal d'inspiration. Elle fait la connaissance d'Antoine dont le métier est de récolter des truffes.

L'ambiance du livre est très agréable et nous apprend des coutumes de Provence, certainement en partie disparues aujourd'hui.

L'aller-retour entre les mémoires de Jeannine , ses listes des choses qu'elle désire ne pas oublier et les chapitres réservés au présent sont agréables et donnent une belle structure au livre.

Les formules pour trouver le bien-être dans une vie sont trop banales à mon sens.

Le livre prend une allure ronron qui m'a un peu ennuyée tout en reconnaissant que le style de l'auteure est de qualité.
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Même les méchants rêvent d'amour

Je ne sais pas si ce roman a " des prétentions " , ce que je sais , c'est qu'il est humain , touchant , débordant de tendresse et "dégoulinant " d'émotions , un livre qui oscille entre passé et présent , entre espoir et détresse , un roman qui nous incite à plus d'humilité, à plus d'écoute de nos anciens tant qu'il est encore temps , un roman sur le temps qui passe , inexorablement , et qui , si on n'y prend pas garde , nous condamne aux regrets , voire aux remords . Des Jeanine , des Lucienne , il y en a beaucoup autour de nous et l'on oublie souvent qu'elles ont été jeunes , ont vécu, ont souffert , ont aimé , ont eu une vie que , peut - être par manque de temps ou tout simplement de pudeur , elles ne nous ont pas racontée ....Jeanine , sa mémoire commence à lui faire défaut et elle en est réduite à mettre au point des " stratégies d'évitement ", de délicieuses recettes de vie qui lui permettent encore d'exister ....Et puis , Jeanine , elle a eu une vie donc , des amours ....Et on va les voir naître sous la plume très agréable de madame Huon , les voir naître...ou pas . C'est qu'elle est " cabossée " la vie de Jeanine comme en témoignent des lettres trouvées par sa petite fille Julia , des lettres qui , pour la jeune femme vont se révéler " fondatrices " sa propre histoire , un passage vers un bonheur qui est là , à portée de main , à condition de bien regarder . Alors , oui , c'est une fiction .Oui , l' ambiance générale incite aux bons sentiments et l'on est sans doute loin de la " vraie vie " mais pourquoi pas se donner des raisons d'y croire , même si on ne pourra pas complètement oublier que bien des choses ne sont "qu'illusion " .Même dans ce roman.

Oui , les lettres ...on connait . "Manon des sources ".....par exemple . Le sujet est récurrent mais , quand il est bien " intégré ", bien maîtrisé, c'est plus un atout qu'autre chose , et c'est le cas .En résumé, c'est un roman " d'apaisement " bien écrit et subtilement construit , Un roman sur l'importance de la transmission inter- générationnelle que j'ai fort apprécié.

Pour terminer , si vous hésitez à l'acheter quand vous l'aurez entre les mains , lisez, page 329 , le court commentaire écrit par l'auteure . Et là, vous verrez bien , bien mieux qu'à travers mon modeste propos.
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Même les méchants rêvent d'amour

Ayant beaucoup aimé le premier roman de cette auteure, "Le bonheur n'a pas de rides" et voyant que cet ouvrage été réservé fréquemment au sein du réseau des médiathèques à laquelle celle dans laquelle je travaille est affiliée, je me suis dis, que l'ayant moi-même beaucoup conseillé à mes propres lecteurs, il fallait que je le lise et j'ai bien fait -chose que j'avais envie depuis longtemps d'ailleurs ayant flashé sur la couverture et le titre.

Ce qui est drôle c'est que j'ai décidé de le lire alors que j'étais en vacances à Bauduen dans le Var et que l'auteure fait allusion dans ses remerciements au musée de la truffe qui se trouve à Aups, un village se situant à une quinzaine de kilomètres seulement du village où je me trouve actuellement et remercie vivement la libraire d'Aups, dans laquelle je compte me rendre dès demain, pour voir, chiner et peut-être me trouver d'autres pépites de ce genre à lire !



Jeannine est une femme qui va sur ses quatre-vingt dix ans et avait toute sa tête jusqu'au jour où le médecin lui diagnostiqua que ce ne serait plus le cas pour très longtemps. Aussi, se mit elle non seulement à faire des listes -de choses qu'elle aime -, de chansons et autres tous petits plaisirs - mais aussi à consigner ses souvenirs de jeunesse dans un petit carnet qu'elle offrira à sa petite-fille Julia. Lorsqu'elle tombe, c'est le drame et c'est grâce à sa voisine et amie d'enfance Lucienne que celle-ci est rapidement prise en charge et hospitalisée dans une maison de retraite pas comme les autres. Grâce à Félix, un jeune homme original et très compréhensif, elle voyage, s'évade, danse... Entre Félix et Julia, le courant passe immédiatement mais pas dans le sens que vous croyez. Voyant toute la délicatesse et la tendresse que Félix apporte à celle qui fut sa seule famille et qu'elle aime plus que tout, Julia apprend à vivre au jour le jour, comme Jeannine dorénavant avec ses jours de lucidité et ses jours sans. Est-elle malheureuse ? Non. En revanche, c'est Julia qui va devoir lever le voile sur la jeunesse de sa grand-mère et sur celui qui figure sur une photo aux côtés de celle-ci et qui fut le grand amour de sa vie avant qu'elle ne rencontre son grand-père. Il s'appelait Jean, était instituteur, était beau et tout prédestinait ces deux-là à vivre un grand amour avec un grand A. Que s'est-il passé pour que cela n'arrive pas ? Julia ne le sait pas mais est bien décidé à le découvrir ! Interrogeant Lucienne, elle sent tout de suite que la vielle dame a l'air gênée lorsqu'elle évoque ce nom ? Pour quelle raison ? Cette dernière aurait-elle joué un rôle dans la tragédie qui sépara ces deux amants ?



Un roman sur la vieillesse, sur cette fichue mémoire qui parfois fout le camp sans que l'on ne puisse rien faire pour se raccrocher désespérément à ses souvenirs et sur l'amour sous toutes ses formes, amitié, amour filial ou amour tout court.

Avec des chapitres courts et une écriture fluide et légère, Anne-Gaëlle Huon nous permet de rêver encore un peu car ce n'est pas parce que l'on est méchant que l'on ne peut pas rêver d'amour, n'est-ce pas ?



Un livre très bien écrit encore une fois qui se li très vite et très bien et que je ne peux que vous recommander !
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Le bonheur n'a pas de rides

J'avais fait le stock de livre avant de quitter "ma" précieuse bibliothèque pour je ne sais combien de temps encore et je me dis que j'ai ô combien fait d'emporter celui-ci avec moi. Certes, je me doutais que tout ne serait pas forcément gai (avec une vieille femme de 85 ans et ses congénères pour la plupart aussi âgés qu'elle, il y avait fort à parier que je rirai pas tout le temps mais bon, me suis-je di, pourquoi pas ? Et après tout, c'est la vie et même si nous connaissons actuellement des temps troubles et incertains, il faut bien continuer à se nourrir de nouvelles lectures !



Paulette, notre héroïne est bel et bien décidée à finir ses vieux jours non pas dans son appartement parisien mais dans le Sud de la France : dans un établissement haut-de-gamme, la crème de la crème en matière de maison de retraite mais pour cela, il va falloir qu'elle fasse craquer son fils unique, Philippe et pire que tout, sa radine de belle-fille Corinne, dont les dîners dominicaux sont pour elle une véritable torture. Aussi, imagine-telle un plan assez diabolique : celui de lui faire croire, par dires interposés de son aide-ménagère (qui ne rentrera pas dans le coup mais justement, tout le plan est là, il faut qu'elle y croit elle aussi) qu'elle a perdu la tête et ne peut plus subvenir à ses besoins toute seule. Elle prend également la peine de glisser dans le courrier de son fils les fameuses brochures mais cela était sans l'intervention de la bru qui parvient à convaincre son mari d'emmener sa mère dans une auberge à la campagne, prétextant que ce bon air lui fera du bien ! Monsieur Yvon, gérant de l'auberge, accueillera dans un premier temps la vielle dame avec appréhension tant celle-ci se montrera désagréable et odieuse envers les autres pensionnaires : Marceline, d'un âge également certain ainsi que Monsieur Georges mai aussi le jeune Hypolite et la cuisinière Nour sans oublier de citer Juliette, belle et encore jeune, serveuse pour le restaurant et le chant Léon qui est un fin gourmet. Toute cette petite clique va d'abord énerver au plus haut point notre Paulette mais la vie réservant bien des surprises, se pourrait-il qu'elle baisse les armes et finisse un tant soit peu à s'attacher à eux ?



Un roman frais, très agréable à lire, qui nous fait rapidement passer du rire aux larmes et le tout avec une écriture soignée, fluide et légère comme je les aime ! Un roman qui se lit très vite et que je ne peux que vous encourager à découvrir ! Quant à moi, aussitôt réintégrée dans mes fonctions de bibliothécaire et retrouvé mon lieu de travail tant chéri, je ne manquerai pas de jeter un œil sur mes rayonnages pour savoir si je n'ai pas d'autres ouvrages de cet auteure !
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Les demoiselles

Il est des ouvrages dans lesquels dès les premières phrases on a la certitude qu'on y sera bien. Comme une paire d'espadrilles dans laquelle on glisse ses pieds meurtris par une journée de course en ville.



Des espadrilles, tiens donc !



Nous voici à Mauléon. Vous connaissez ? La capitale de l'espadrille au pied des Pyrénées. Je veux parler de celles qui sont cousues à la main. De celles qui ont fait le bonheur des mineurs du Nord avant que les stylistes s'en emparent pour mettre en couleur et en valeur les pieds des célébrités dans le monde entier. Anne-Gaëlle Huon nous parle de cette époque bénie pour l'espadrille nationale avant qu'elle ne soit détrônée par la chinoise ou par une autre mode.



Mais l'espadrille est un prétexte. Un prétexte pour nous parler de ces dames quand elles décident de prendre leur avenir en main, de s'affranchir de la tutelle des hommes, puis de les concurrencer sur leur terrain, mais jamais les mépriser. Dans la première moitié du 20ème siècle, une femme à la barre ça fait jaser, ça fait des jaloux, les histoires ne sont pas loin. Mais soit, les demoiselles n'en ont cure. Il n'y a que trois règles chez elles : "ne jamais tomber amoureuse, ne jamais voler l'homme d'une autre. Ne boire que du champagne millésimé."



Quand Rosa, la petite espagnole, débarque en France pour gagner de quoi monter son trousseau et intègre l'atelier de montage d'espadrilles, elle n'imagine pas qu'elle fera la connaissance des demoiselles. Elles ont laissé derrière elles la vie mondaine de la capitale pour constituer leur micro société loin de Paris, à Mauléon. Elle y mène une vie trépidante à consumer dans l'insouciance du qu'en dira-t-on le pécule qu'elles ont constitué durant leur vie de cocottes. Spontanées, frivoles voire un peu fantasques selon les caractères, mais généreuses, elles accueillent Rosa dans leur maison quand cette dernière est rejetée par ses compagnes de labeur, jalouses de son talent.



Rosa n'imagine encore pas que sa chute sera le prélude à un formidable rebondissement. Entraînée par l'énergie des demoiselles, s'ouvre alors à elle un monde nouveau fait d'un curieux amalgame d'insouciance et de sérieux, d'autonomie et de solidarité, une ouverture à la culture et l'esprit d'entreprise. L'audace des demoiselles fera école. Rosa n'imagine pas qu'un jour elle fera la conquête de l'univers de la mode avec son talent et son imagination, tout en restant au pied des Pyrénées.



Il se dégage une énergie folle de cette écriture. Les phrases courtes roulent en cascade comme le torrent impétueux dévale les pentes de la montagne. Sous la plume d'Anne-Gaëlle Huon, l'histoire méconnue, mais vraie, de celles qu'on appelait les hirondelles, du fait de leur embauche saisonnière dans les fabriques d'espadrilles, est un contenant qui nous dévoile son contenu par petites touches. Un roman pour nous parler de la vie des femmes coincées qu'elles étaient entre leur rêve d'exister par elles-mêmes et leur condition de dépendance. Un bien bel ouvrage d'Anne-Gaëlle Huon qui n'élude rien des difficultés de la vie, des déboires et espoirs déçus mais conserve un optimisme attendri sur la vie pour qu'amour n'implique pas soumission. Une bien belle leçon de vie au féminin.

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Le bonheur n'a pas de rides

Rides de tristesses

Pauvre Paulette on ne peut pas dire qu’elle a rut une fin de vie heureuse, entre sa belle-fille, son fils l’auberge et sa maladie plus les problèmes de ses nouveaux amis. Ils vivent tous avec une épée de Damoclès sur la tête surtout Paulette, Nour, et monsieur Yvon

A aucun moment j’ai eu envie de rire en lisant cette histoire. Si je devais donner un titre a ce roman sa serai Une bien triste fin de vie. Après chacun est libre de voir le bonheur comme il le souhaite.

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Ce que les étoiles doivent à la nuit

Si je vous dis « hirondelles, champagne, Pays basque, suite », à quoi pensez-vous ? (oui, j’aimais beaucoup le jeu télévisé Pyramide, les plus de vingt ans sauront de quoi je parle 😉) À la suite des « Demoiselles » d’Anne-Gaëlle Huon, bien sûr !



« Ce que les étoiles doivent à la nuit » commence là où « Les demoiselles » finit : Liz vient de terminer la lettre de Rosa, sonnée par toutes ces révélations. Pourtant cette lettre tombe au bon moment pour Liz, la brillante cheffe cuisinière, qui se trouve en plein milieu d’un scandale. Sa réputation brisée, ses rêves d’étoile michelin envolés, son restaurant fermé, elle part au Pays basque retrouver ses racines. Là-bas, un mystérieux homme d’affaires, M. Etchegoyen, va lui proposer de reprendre son restaurant pour en faire le nouveau lieu gastronomique du Pays basque. Problème : il va falloir s’entendre avec le cuisinier de céans, Peyo, qui est loin d’être commode (ça ne durera pas, comme on peut s’y attendre). Liz y voit l’occasion rêvée de se refaire une réputation de cheffe, mais cette quête a-t-elle vraiment du sens ?



Dans cette suite qui n’en est pas vraiment une, on croise certains des personnages des Demoiselles : la pétillante Rosa, l’inoubliable Romy, la fantasque marquise Véra, Lupin et Marcel. Toutefois, à l’exception de Romy, omniprésente dans le roman, les autres ne fournissent qu’un cadre déjà connu à cette nouvelle histoire, centrée sur Liz Clairemont, et une histoire du passé (fonctionnant en flashbacks) qui viendra éclairer le présent. Les aficionados des Demoiselles pourront le regretter, pour ma part j’ai trouvé cette implantation d’histoire dans une autre déjà connue plutôt maline, car elle permet d’éviter les redites et résumés, en plus de rendre « Ce que les étoiles doivent à la nuit » indépendant des « Demoiselles ». Il permettra en outre d’expliquer la longue absence de Romy dans le premier volet de l’histoire.



J’ai beaucoup aimé ce roman que j’ai lu d’une traite, mais il souffre un peu de la comparaison inévitable avec son grand frère : l’histoire est plus convenue, moins pétillante que « Les demoiselles », sans être toutefois dépourvu de charme. On comprend peut-être un peu trop rapidement l’histoire derrière les flashbacks, même s’ils apportent du rythme à l’histoire. Comme « Les demoiselles », « Ce que les étoiles doivent à la nuit » est un roman pétri de bons sentiments, avec un joli message : croire en ses rêves, même dans les moments les plus difficiles, car derrière toute période sombre se cache un beau lendemain.

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Ce que les étoiles doivent à la nuit

Je n’ai pas lu «  Les demoiselles » .Je ne connais pas l’auteure .



Je me suis un peu perdue au début dans cette romance généreuse pétrie de bons sentiments, l’histoire de Liz , chef prodige étoilée et celle de Balthazar qui débute en 1951.

À travers Peyo le bourru et Liz , l’auteure décrit le monde de la restauration, les experts de la cuisine raffinée: le moindre détail compte ,dressage , choix de denrées de haute qualité , répétition des mêmes gestes: ficeler, barder, blanchir, concasser, mijoter, crépiner, poêler , décortiquer , hacher, déplumer embrocher, effiler, garnir , étuver, présenter … concentration à l’extrême, stress , pression , difficulté d’atteindre la perfection ……, fatigue , imagination créatrice, gestes précis ,soignés ,minutieux , pas d’improvisation,ni d’à peu près ,ni incertitude ….

Le lecteur suit Liz, cheffe étoilée , un drame a fait basculer sa vie il y a deux mois: intoxication alimentaire , étoile qui s’éteint descente aux enfers et fermeture de son restaurant .

Elle n’est plus qu’un champ de ruines , n’a plus rien à perdre .

Liz part au pays basque dans un village , sur les traces de sa mère ——-au terroir riche , s’imprégner de ses traditions, de ses savoir- faire , de ses saveurs , de ses odeurs—-

Elle rencontre Monsieur Etchegoyen, dandy tout en contraste ,plein de panache ´ à l’humour plutôt décalé qui lui confie un défi à relever : faire de sa gargote «  Chez Germaine » un restaurant gastronomique .



Mais Peyo , le chef , ne voit pas arriver cette Liz d’un bon œil ….



C’est une histoire savoureuse tissée de personnages hauts en couleurs Nine et sa fragilité , Gwen sa mère , Peyo le bourru, Nana et sa douceur , la sincérité de Rosa, une immersion au pays basque, au cœur de la magie culinaire: grésillements , coups de hachoir , vapeur , cuillères en bois raclant les poêles , explosion d’émotions et de souvenirs , disputes, chagrins , fierté , bonheur , gratitude, envers ces âmes cabossées et généreuses , unies par leur passion de la cuisine, capables d’enchanter les grands de ce monde .

De la maison aux volets bleus au couloirs blafards d’un hôpital l’amour et l’espoir triomphent , l’histoire est belle, la plume est délicate , savoureuse ,sensible , un ouvrage des plus simples , à l’histoire universelle qui donne de l’espoir ……

Facile à lire , reposant, mais j’ai eu beaucoup de difficultés à y entrer ……tout de même pour les raisons indiquées plus haut …..



Emprunté par hasard à la médiathèque…

«  —— Le Pays Basque semble intouché depuis les origines . Son terroir est si riche. Je n’avais pas idée. Je fais la connaissance de pêcheurs , de paysans ,d’éleveurs , de producteurs , de maraîchers , de vignerons , d’artisans .

D’hommes et de femmes respectueux de leur héritage » ….



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Les demoiselles

Merci à toi visage de m'avoir mise sur le chemin d'Anne- Gaëlle Huon, car la couverture de son roman "les demoiselles" n'aurait jamais attiré mon regard et je n'aurais donc pas profité de ces quelques heures charmantes auprès des Demoiselles.

En partant avec sa sœur, Alma, et d'autres filles de Fago, petit village d'Espagne,à Mauléon dans le Pays Basque, Rosa ne pensait pas que les 6 mois prévus se transformeraient en une vie.

Bien que jonché d'obstacles et de drames le temps passé auprès de Rosa est un vrai bonheur et ce dès les premières pages.

On fait le voyage avec Rosa et Alma et on ne quittera pas un instant Rosa à qui j'ai fait une place dans mon cœur à la seconde où je l'ai rencontrée.

Tous les personnages ou presque de ce roman sont attachants.

Basé sur des faits réels, l'auteur tisse une histoire passionnante et nous régale.
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Ce que les étoiles doivent à la nuit

Ce que les étoiles doivent à la nuit - Anne Gaëlle Huon



Tout d’abord nous suivons Liz, cheffe étoilée qui part au Pays Basque, suite à la débâcle de son restaurant.



De l’autre nous suivons Balthazar, qui va s’improviser journaliste pour interviewer la Marquise et va faire la rencontre de Romy.



Deux protagonistes et deux temporalités.



Les personnages que nous croisons ont tous leur lot de difficultés, que ce soit professionnel ou personnel, chacun est attachant à sa façon et nous n’avons pas envie de les quitter. C’est un livre pleins d’émotions, où nous voyons Liz se démener avec ses peurs et ses doutes, sa volonté de garder son statut de chef étoilé, mais aussi découvrir des personnes au passé difficile, aussi cabossée qu’elle, qui ont également leur lot de douleur et souffrance.



Je souhaitais découvrir cette autrice, et j’ai apprécie le ton donné à son récit, la sensibilité qu’elle a donné à chaque personnage. Avec cette double temporalité, nous nous doutons qu’un lien existe entre les deux protagonistes, et personnellement j’ai mis un peu de temps à comprendre, et ça m’a permis aussi de me tenir à l’histoire. Le dénouement est bien amené, et chaque petit détail à son importance dans les sens qui les unissent. Je trouve la plume de l’autrice très belle et j’ai hâte de la découvrir d’avantage.



Mon premier livre audio, j’appréhendais de ne pas savoir m’immerger dans l’histoire ou de ne pas être assez concentrée. Et finalement c’est tout le contraire qui s’est produit. Les voix de Florine Orphelin et Philippe Spiteri donnent une dimension supplémentaire à l’histoire. Le ton, le rythme, et l’alternance des voix, parfait pour bien suivre l’alternance de protagonistes, tout est fait pour se sentir captivé.



Quasi 7h30 de lecture, ça impressionne, mais au final j’ai écouté mon livre à des moments habituellement peu propice à la lecture, du genre pendant que je cuisine ou fait la vaisselle, ou tout autre tâche ménagère qui ne nécessite pas une réflexion intense. J’imagine qu’en voiture dans les transports ou en balade, c’est idéal. Je compte bien poursuivre ce genre de lecture.



Merci à Audiolib et Netgalleyfrance pour cette belle expérience de lecture audio
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Les demoiselles

Un roman feel-good sans que cela ne soit réducteur.

Entre quelques verres de champagne de nombreux sujets "féministes" sont abordés dans ce roman : mains d'oeuvre à bas prix des ouvrières espagnoles, violences conjugales, grossesses non désirées, liberté du corps, dureté du travail en usine...

Pour cela, on va suivre Rosa de ses 15 ans au crépuscule de sa vie ; cela se passe au Pays-Basques.

Elle croisera Christian Dior, Charlie Chaplin, Marlène Dietrich mais surtout un certain nombre de femmes bienveillantes et généreuses.

L'écriture est joyeuse, simple et le style agréable.

Un bon moment de lecture.
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Le Rossignol

OK. Ce n'est pas un secret. J'aime Anne-Gaëlle Huon.



À cet âge avancé qui est le mien, on choisit précautionneusement ses amitiés. Parce qu'on en connaît la valeur et qu'on n'a pas vraiment de temps à perdre à adorer tout le monde. Et puis, faut bien avouer qu'en vérité, la plupart du temps, je fuis de plus en plus les gens !



Tout ça pour dire que j'aurai pu ne pas être objectif. Mais j'aimais la plume d'Anne-Gaëlle, avant de chérir la foldingue un peu barrée qu'elle peut être au quotidien et le fan, en moi, attendait de la relire depuis des mois !



Trêve de suspense.



J'ai juste un coup de foudre pour ce livre-là.



Cinématographique et nostalgique, comme un bon vieux Lelouch. Tendre, à la manière d'une tartine de confiture à la fraise. Original aussi. Ce roman est le parfait mariage entre un éléphant rose et un délicat cygne blanc. Entre le rire et une larme qui coule, un peu toute seule, le long de la joue, à la fin d'un beau voyage ou lorsqu'on étreint quelqu'un qu'on aime.



J'ai aimé ces deux garçons si différents et cette amitié qui se noue dans l'enfance, si bien retranscrite. Les références aux années quatre-vingt-dix contribuent à la nostalgie générale qui émane de ces jolies pages.



C'est un roman, au-delà des modes et des effets faciles, qui restera au fur et à mesure des années. Je crois qu'il est question d'âmes, dans cette histoire, qu'elles soient belles ou abimées, ou les deux à la fois. Il y a du Saint Ex, là-dedans, c'est une certitude, les clins d'oeil sont nombreux.



C'est élégant, c'est drôle. Brillant, et sans charabia inutile.



Ça pépie, ça caquette, ça roucoule et ça ritournelle aussi à tous va et c'est tellement joli.



C'est la vie.



Nos vies, peut-être, parfois, derrière l'extraordinaire.



C'est un roman d'amitié qu'Elsa et Glenn Medeiros n'auraient pas décrié (merci aux personnes âgées d'applaudir la réf).



Ce roman mérite tous les noms d'oiseaux ! du moment qu'on le lit et qu'on en parle à toute la basse-cour, car il figure sûrement parmi les histoires les plus émouvantes que j'ai pu découvrir cette année. Et parce qu'il laissera sa trace. Comme un joli sillon au creux du coeur.


Lien : https://labibliothequedejuju..
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Les demoiselles

En 1923, Rosa a 15 ans et n’a qu’une seule idée en tête : traverser la frontière espagnole et rejoindre Mauléon, la capitale de l’espadrille au Pays basque. Elle va devenir une « hirondelle », une couseuse d’espadrilles pour espérer échapper à son destin. Sa route va croiser celle des Demoiselles, des femmes libres, uniques et hautes en couleurs qui vont changer sa vie.

Ce livre est remplit d’informations. Ce n’est pas qu’une simple histoire, on y apprend des choses sur les espadrilles, sur des faits historiques et il y a quelques surprises… On va y croiser des personnages célèbres (comme Chaplin !) J’ai pris plaisir à suivre les destins de toutes les femmes dépeintes au cours de ce roman. La plume d’Anne Gaëlle Huon est sensible et bienveillante. Elle laisse un message positif encore une fois avec ce roman, celui d’être forte, de se battre, de prendre son destin en main, d’oser même si on a été une femme cabossé par la vie.

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Le bonheur n'a pas de rides

Que ça fait du bien un livre comme ça !



Au début nous faisons la connaissance de Paulette, une dame âgée de 85 ans qui feint de perdre la tête pour se faire payer par son fils Philippe la maison de retraite de ses rêves (et quand on lit les prestations fournies effectivement cela fait rêver !). Paulette quittera bien sa maison pour atterrir dans une auberge tenue par Monsieur Yvon. Quel désenchantement ! De quoi faire sortir notre Paulette de ses gonds ! Elle va faire payer le prix de ses désillusions aux pensionnaires du l'auberge. Je l'ai trouvée amusante et diabolique ! Un peu dragon aussi ! Quelle vieille bique j'ai pensé plusieurs fois.

Et puis comme les habitants de l'auberge, Monsieur Georges et son tiercé, Nour la cuisinière, Marceline la célibataire conquérante, Juliette la serveuse, Léon le chat, Hyppolite, j'ai appris à la connaître vraiment, à percer la carapace, et à l'aimer vraiment.

C'est une histoire touchante, bienveillante où chacun essaie d'être heureux comme il peut. Je les ai tous appréciés avec leurs défauts, leurs fêlures mais aussi leurs qualités, leurs cœurs.

C'est une histoire qui reste joyeuse, optimiste qui savoure chaque petite minute de vie. J'ai passé un excellent moment et j'ai eu du mal à quitter tout ce petit monde.
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