GEO

Cet ouvrage n’est pas un livre d’art, c’est un documentaire. La différence est subtile, mais elle est là tout de même. Le résultat n’en est pas moins intéressant, bien au contraire.

Le but ici n’est donc pas simplement de nous présenter des œuvres d’art ou un mouvement artistique, mais de nous resituer le tout dans le contexte historique, géographique et sociologique de l’époque.

Le livre se compose donc d’une dizaine de parties, toutes intéressantes à divers égards et abordant la question de l’impressionnisme sous un angle différent.

Ainsi, sont évoqués des aspects aussi divers que la technique employée, le marché de l’art associé au mouvement, le territoire où s’est pratiqué cet art avec des vues actuelles des endroits immortalisés par les peintres, les grands principes du mouvement qui viennent rompre avec l’académisme de l’époque, les musées où l’on peut désormais admirer les œuvres, des biographies de peintres, mais aussi les dissidences et la postérité de l’impressionnisme.

C’est vraiment très bien fait et cela ne s’adresse pas forcément à des amateurs éclairés sans être simpliste pour autant. Je pense qu’un adolescent qui ne connaît rien préalablement à la question peut se forger avec ce livre une bonne connaissance du mouvement, de même qu’une personne désireuse d’en savoir un peu plus ou même, pourquoi pas un amateur convaincu pourront aussi trouver leur bonheur dans ce livre.

Il me reste à remercier très sincèrement et très chaleureusement les éditions PRISMA ainsi que Babelio pour l’envoi de cet ouvrage dans le cadre de l’opération Masse Critique.

Pour conclure, j’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce beau documentaire où l’équilibre entre photos d’époque, reproductions d’art et vues modernes est très bien fait et où le texte, ni ronflant, ni simpliste est très intéressant.

C’est donc sans arrière-pensée que je conseillerais bien volontiers cet ouvrage à un large public, mais bien sûr, ce n’est là que mon avis, c’est-à-dire bien peu de chose.

Voici une sorte de calendrier pour année non-bissextile qui peut se « poser » sur le bureau. Il propose donc de découvrir quotidiennement une œuvre majeure de l’art universel. La qualité des reproductions est remarquable. Comme on peut le constater avec la citation l'œuvre est datée et localisée, en plus d'être brièvement commentée.

Ce chapitre La Sicile fait part de l’œuvre La Vie errante écrite par Guy de Maupassant en 1890 Elle n’a pas vieilli.



L’auteur est émerveillé devant le pays et arrive sans peine à nous faire partager son admiration.



J’ai aimé particulièrement ses commentaires enthousiastes sur la chapelle Palatine, « la plus belle qui soit au monde », sa description du cimetière des Capucins avec « sa sinistre collection de trépassés », de la cathédrale de Montereale et de son cloître des Bénédictins, qui « jette dans l’esprit une telle sensation de grâce qu’on y voudrait rester presque indéfiniment « , son admiration pour Taormine, et surtout j’ai véritablement adoré sa fascination pour la Vénus de Syracuse, dont il nous dit que « ce fut elle, peut-être, qui me décida à faire ce voyage ; je parlais d’elle et je rêvais d’elle à tout instant, avant de l’avoir vue » ; il nous en fait sur plusieurs pages un portrait sensuel, amoureux et sublime, « C’est un corps de femme qui exprime toute la poésie réelle de la caresse ».



Il nous parle évidemment des Siciliens et de leur caractère, s’efforce de convaincre ses contemporains que le pays est débarrassé de ses brigands… Hélas son optimisme est démenti, la Mafia est certes affaiblie mais elle subsiste toujours …



J’eus aimé accompagner l’auteur dans son séjour en Sicile, tant il la célèbre bien, mais je sais que ce livre fera partie de mes bagages lorsque je suivrai les pas de Guy de Maupassant en Sicile lors d’un prochain voyage.

Qu'elle ne fut pas ma surprise, heureuse je dois dire, de découvrir le contenu de l'envoi de ma première Masse critique : un livre d'art-magazine, un magazine-livre d'art, je n'ai toujours pas tranché et qu'importe tout compte fait,

" Les Impressionnistes " de Géoart.



Première réaction en toute franchise : j''ignorais que Géo avait créé une nouvelle collection consacrée à l'art, pour " Voir l'art autrement "! Comme j'ai toujours beaucoup apprécié le magazine, j'avoue avoir eu un a-priori positif et une curiosité certaine pour l'objet.

Pari réussi pour la forme : le papier épais, glacé, de qualité, classe sans problème l'ouvrage dans la catégorie Livres d'art. C'est un réel plaisir de laisser glisser les pages et de contempler les reproductions de très belle qualité de tableaux pour la plupart mondialement connus. Chacun a son impressionniste préféré, son tableau. Les couleurs sont chaudes et fidèles aux tableaux originaux. J'en veux pour preuve le tableau de Monet " La pie ", un paysage de neige que j'affectionne tout particulièrement, éclairé par un pâle soleil d'hiver. Très souvent, les reproductions jaunissent les camaïeux de blancs de ce chef d'œuvre, gâchant la subtile composition de l'artiste. Et bien, Géoart passe haut la main mon " test de la pie " en lui conservant tout son éclat et son authenticité.



Le contenu des 190 pages, abondamment illustrées, a pour objectif déclaré de " retracer la démarche audacieuse de ces peintres, fous de lumière et de couleur, à évoquer cette période fertile, à cerner le profil de chaque protagoniste de cette aventure et à s'ouvrir sur leur postérité. Car les impressionnistes ont ouvert la voie à l'art contemporain. "

En 10 chapitres, le lecteur explore l'univers des impressionnistes, de sa naissance en 1863 ( le salon des refusés présente le déjeuner sur l'herbe de Manet, déchainant la critique ) à 1927 ( date à laquelle le dernier des impressionnistes, Monet, âgé de 86 ans, meurt ).

L'ouvrage donne un excellent aperçu de ce courant artistique, son histoire, ses techniques, ses principaux protagonistes, leur postérité et leur influence sur les générations suivantes ( fauvisme, cubisme et abstraction ). Il est à noter que Monet est mis en avant en tant que chef de file. Originalités que j'ai bien aimées : un chapitre est dédié au territoire, en mettant en regard les tableaux avec des photos actuelles des endroits peints ; un autre au marché de l'art dominé par les américains friands dès les débuts de cette peinture ; pour finir, un ultime chapitre très utile : les musées où admirer ces chefs-d'œuvres ( une invitation au voyage ! ). Des documents d'époque, caricatures, journaux, complètent humoristiquement le récit.

Je tiens tout de même à signaler que pour une étude approfondie de ce courant artistique, cet ouvrage est naturellement insuffisant, mais ce n'est pas son propos non plus, me semble-t-il. L'essentiel est là, magnifiquement présenté.



Mes plus chaleureux remerciements à Babelio et aux éditions Prisma pour cet envoi artistique de qualité. Une réussite !

C'est un ouvrage neuf et réactualisé sur le Métro parisien qu'offre Clive Lamming en ce début d'année 2017.

Car, que serait Paris sans son réseau de transport urbain affranchi des encombrements des voies de surface?

Le Métro... Populaire, pratique et efficace, seul apte à déplacer les masses laborieuse de Paris et de sa proche banlieue.

Le Métro, et le hululement caractéristique des rames Sprague de l'entre-deux guerres (et après) en train de franchir des rampes à pleine puissance... Ou le chuintement des pneus des rames de la ligne 1, dans la courbe ultra-serrée (et en pente) de la station Bastille.

Le Métro, seul à accomplir sa tâche de transport urbain lors de l'occupation allemande de la capitale.

Le Métro, et son odeur caractéristique de poussière souterraine... la faïence blanche des briquettes biseautées des stations anciennes....

Le métro qui évolue, pousse plus loin ses voies dans la première couronne parisienne, dépassant les portes de Paris.

Je n'en finirai pas de chanter le Métro.

Ce GéoHistoire est une mine abondamment illustrée de documents et croquis d'époques, de photos actuelles richement commentées.

Le bouquin valait largement ses 19,99 roroos!

Ce bel ouvrage rappelle à quel point Blake et Mortimer est une BD née de l’histoire du vingtième siècle. De la seconde guerre mondiale d’abord et de ses nouvelles armes, comme les V1et V2 (Cf. le secret de l’Espadon). De la guerre froide, et des histoires d’espions trahissant leur camp (Cf. l’affaire Francis Blake). Du goût pour la science fiction et les voyages dans le temps, nouvelles limites à l’imagination (Cf. Le piège diabolique)...

Ce GéoHistoire permet aussi de mieux connaître l’homme que fut Edgar P. Jacobs, belge bon cru, associé malgré lui à l’Angleterre coloniale au travers de ses deux héros.

Le grand plaisir de ce numéro est de retrouver agrandies certaines vignettes et de les mettre en parallèle avec les sites ou les constructions réelles. Le lecteur n’en apprécie que plus la qualité des graphismes de Jacobs, perpétuée par ses successeurs.

De 1855 à 1870, Victor Hugo connaîtra l'exil sur l'île de Guernesey. C'est là, qu'entre autres , il écrira "Les travailleurs de la mer" en 1866.

Le texte qui est présenté dans cette collection est en fait le prologue à ce grandiose et dramatique roman maritime.

V.Hugo nous dresse le portrait des îles Anglo-Normandes : Guernesey, évidemment, Jersey, aussi... sans oublier Sercq et Aurigny, non plus que Herm, les Ecréhou, les Minquiers, les Casquets et tous les autres "Hou" comme Lihou, Brecqhou, Jethou, Burhou... "Hou", comme l'écueil...



Ce texte me touche dans ce que j'ai de plus cher : mon enfance normande. Ces îles Anglaises à deux encablures de mon Cotentin natal. Des îles où bien des noms de rue (quand il y en a) portent des patronymes normands ; des îles où le patois que parlent les anciens est si proche de mon patois ; des îles qui sont "des morceaux de France tombés dans la mer et ramassés par l'Angleterre." ; des îles où se ressent comme nul part ailleurs l'âme du Cotentin... Sous la plume, et quelle plume ! Celle de Victor Hugo... Excusez du peu !

Pour y avoir vécu un peu plus de quinze ans ( certes en exil ) Hugo nous dépeint l'archipel avec une très grande justesse : la rudesse du climat et des habitants ; la diversité des paysages et de la flore (peut-être un peu trop encyclopédique, le côté flore...) ; la langue ; l'histoire et les traditions...



Bref une bien belle lecture de vacances alors que je séjourne non loin de Quettehou. Oui, il y a aussi des "Hou" à terre... n'est ce pas , Tribehou...

Un grand bol d'air frais, enrichi aux embruns et aux odeurs de "vraô".

Ce numéro Hors-Série date déjà de février-mars 2021. En pleine pandémie de Covid. D'abord destiné à trouver une occupation physique à l'époque du confinement, ce numéro permet également d'initier les profanes en leur faisant découvrir les différentes pratiques de sagesse. On y trouve un peu de tout. Sur le qi qong, les différentes formes de méditations... Comment se connecter avec soi-même, la méditation à l'école, les différentes formes de yoga, comment respirer, des exercices d'assouplissements, de relaxation... . Des schémas explicatifs des différentes postures de gym , de superbes photos, des témoignages personnels...On y trouve des articles signés par Fabrice Midal, Christophe André et d'autres noms moins connus. Pas toujours facile de s'y retrouver tant c'est foisonnant d'informations. Mais parfois, ça clarifie et ordonne nos connaissances approximatives. En résumé, je dirai que c'est une première approche, superficielle, des différentes disciplines de sagesse, que l'on pourra si l'on souhaite, compléter par des ouvrages plus denses.

Pas très convaincue par cette compilation de textes de Stendhal relatifs à Londres. Si les deux premiers évoquent clairement ces deux voyages en 1917 et 1821, les notes et lettres qui suivent s'harmonisent mal avec ces récits.

Ces derniers sont pourtant gouleyants, faisant apparaitre une personnalité caustique, curieuse, débordante de vie. On imagine sans mal à la fois les rues du Londres de Dickens mais aussi le jeune Henri Beyle et sa bande d'amis y déambulant en jeunes dandys noceurs auxquels le monde appartient.

J'ai ressenti de l'énergie, du plaisir à voyager dans le temps, mais pas vraiment de plaisir de lecture.

"L'épopée du Far West vue à travers les aventures du célèbres cow-boy : la réalité historique derrière le mythe"



Une façon ludique et très sympathique d'aborder la conquête de l'ouest américain !



Chaque chapitre aborde l'histoire du développement de la civilisation américaine avec son extension d territoire.



Chaque chapitre est illustré de photos de l'époque et mis en parallèle avec l'album de Lucky Luke qui aborde le sujet développé.



La vraie histoire des frères Dalton, des héros de la Conquête, des hors-la-loi mais aussi celle des millions d'hommes et femmes inconnus qui ont construit la civilisation européenne jusqu'à l'Océan Pacifique ainsi que celle des peuples autochtones qui ont combattu puis ont été absorbés par cette expansion sans limite !



Une carte des Etats-Unis avec les faits les plus marquants et les dates de création des états est un très bon support pour matérialiser cette période.



Des juifs, majoritairement arrivés de la Confédération germanique ; des chinois ; des irlandais ; des britanniques ; des français et des mexicains, des territoires cédés aux américains, créèrent ce vaste et multiple paysage humain !

Après s’être intéressée à Lucky Luke en 2018, c’est au célèbre duo Blake et Mortimer que s’intéresse, en cette fin d’année 2019, l’équipe de GéoHistoire. Le résultat est cela dit moins enthousiasmant.



Il faut bien reconnaître que, malgré tout, l’édition proposée en version cartonnée est joliment composée et donnera envie d’être rapidement achetée, lue et mise en évidence dans une bibliothèque. La première de couverture est particulière réussie avec un joli clin d’œil à la Marque jaune.



Ce volume est intéressant car il propose de faire patienter et de mettre le lecteur dans l’ambiance avant sa lecture du deuxième tome des aventures actuelles de Blake et Mortimer à Hong-Kong. Ainsi avons-nous droit à une interview avec le scénariste mais également avec les deux dessinateurs. Une biographie en forme d’hommage au maître Edgard P. Jacobs ravira également les moins initiés.



La première partie de l’ouvrage, celle qui est consacrée à l’histoire, est également sympathique, mais hélas, elle est suivie par une deuxième partie relative aux sciences. Ce chapitre-là à clairement été traité rapidement et le seul développement proposé ici n’offre qu’un lien assez lointain avec la série.



Le propos est ici clairement centré sur les nouvelles aventures du célèbre duo. Même si le canon originel aura droit à quelques références, nous sentons bien qu’ici la priorité est donnée aux nouveaux albums (depuis l’Affaire Francis Blake, mais si certains albums sont absents). L’on peut également noter l’absence de référence à une certaine bibliographie fictive d’Olrik…



En somme, voici un ouvrage qui n’est pas le meilleur dans la profusion de titres relatifs au duo. Il n’en demeure pas moins une bonne idée pour se plonger dans l’ambiance du nouveau dytique.

Un vrai numéro spécial, entièrement consacré à Van Gogh, et qui tente de faire la part de la légende et du vécu de l'artiste.



« Pas loin de 6000 kilomètres, 26 ports d’attache et autant de départs déchirants ou précipités… l’existence de Vincent Willem Van Gogh fut une véritable Odyssée. Des champs plats de Hollande à ceux vallonnés de l’Oise, de la Butte Montmartre aux terrils du Borinage. Tour à tour marchand d’art hésitant, pasteur enflammé, peintre tourmenté, porté par ses passions et pourchassé par ses démons, il aura vécu mille vies, tout en sillonnant l’Europe du XIXe siècle, en train bien sûr, en bateau parfois, mais de préférence à pied.

Récit d’une longue errance qui dura 37 ans. »



Sa vie, son parcours, ses obsessions, ses goûts, ses dessins, sa palette, sa « folie », son mythe de peintre maudit, son impossible complicité avec Gauguin, le collectionneur d’estampes, … pour qui voudrait le découvrir ou le redécouvrir, ce hors-série art de Géo est idéal.



En prime, de nombreuses photos et des dessins très peu connus, et un tour du monde des musées « dans les pas de Vincent ».

Sans s’en cacher, les éditions Prisma Presse saisissent l’opportunité offerte par la publication du dernier album de Lucky Luke, Un cow-boy à Paris, pour proposer un numéro spécial de GéoHistoire consacré au héros créé par Morris, connu comme l’homme qui tire plis vite que son ombre.



Pour le prix proposé, ce numéro spécial est franchement bien fagoté. La couverture a été renforcée, le papier est de qualité : tout cela en fait un ouvrage qui a toute sa place à côté des nombreux albums de la série. Seules les dernières pages dénotent un peu, car elles n’ont rien à voir avec le sujet principal.



Avec environ 140 pages au compteur, il ne faut pas s’attendre à une encyclopédie, mais plutôt à des focus qui sont consacrés à des thèmes forts de l’œuvre de Morris : la ruée vers l’or, le chemin de fer, la conquête des espaces de l’ouest... Certaines séquences sont entièrement consacrées à certains personnages (notamment l’empereur Norton Ier) ou à des communautés qui ont subi la conquête de l’ouest. Les choix opérés sont pertinents et intéressants.



Bien entendu, il va également être question d’hommes de loi et de truands, mais cette partie-là est résumée à sa plus simple expression. D’autres supports donneront davantage de détails, même si le livre répond ici aux questions les plus courantes. La biographie de l’auteur est également assez courte, ce qui ne laisse pas de place à l’ennui ni à des hommages interminables.



La démarche est sympathique. Le texte est parfois long et parfois plus court. Mais l’image tient ici une place très importante avec un nombre assez impressionnant de photographies qui méritent plus qu’un simple coup d’œil. Les références aux albums sont nombreuses et il est évident que Lucky Luke n’est pas un simple argument de vente. Pour celles et ceux qui en veulent davantage, il suffira de se reporter aux nombreux ouvrages cités (historiques ou universitaires pour la plupart).



La partie consacrée à l’album de Jul et Achdé prend la forme d’une interview des auteurs émaillée de dessins tirés de l’album. Elle est efficace et ne verse pas dans le registre de la publicité. Même les photographies des auteurs ont bénéficié d’un traitement spécial avec effet garanti !



Assurément, voici un ouvrage de qualité. Il mérite d’être connu, lu acheté et offert. Le mieux étant de prévoir l’achat en simultané de la bande dessinée, car la partie qui lui est consacrée est suffisamment efficace pour susciter l’envie !

Une élégante surprise : cette édition collector de la revue GEO « Les voyages de Blake et Mortimer, deux aventuriers à travers le monde ».



Le plan de l’ouvrage est découpé en chapitres remémorant les lieux réels ou mythiques parcourus pas mes deux personnages de BD préférés, avec l’inévitable comparaison entre le dessin si minutieusement documenté de l’inoubliable Edgar P. Jacobs et le décor actuel de l’action.



Bien entendu, le grand format du livre permet de plonger dans les cases avec délices … et les photographies ont été traitées selon la palette de l’artiste … ou devrais-je plutôt dire LES artistes.



Car sur les 29 aventures de Francis Blake et de son alter ego le Professeur Philip Mortimer, seules 8 (souvent en plusieurs tomes) émanent d'Edgar P. Jacobs et les suivantes désormais l’œuvre de successeurs : grâce à Bob de Moor depuis 1996, l’ami de Hergé, une pléiade de scénaristes et d’illustrateurs ont repris avec plus ou moins de bonheur le flambeau.

Plutôt plus que moins sans doute, puisque j’ai plaisir à acheter, à chaque fois sitôt sa parution, la dernière aventure en date …



Des aventures fondées sur trois piliers : espionnage, science-fiction et archéologie.



Et il faut reconnaître que certaines visions préscientifiques de Jacobs nous deviennent particulièrement familières à l’heure des attaques de drones et de l’intelligence artificielle. Quant à la Guerre froide, nous sommes en plein dedans.



Un réel succès populaire et international : 14 millions d'exemplaires vendus en France, traduits en 13 langues, le plus gros score de la série étant "L'affaire Francis Blake" (600 000 exemplaires), premier de la série des continuateurs publié en 1996.



J’ai donc bien aimé ce portfolio qui, je l’espère mais sans y croire vraiment, donnera envie à de jeunes lecteurs de parcourir les aventures de Blake et Mortimer. Je souligne aussi l’intéressant dépliant qui replace chaque aventure dans la chronologie géopolitique du XXème siècle ainsi que la qualité du texte dû à Eve Gandossi.



Ma collection complète - avec Le rayon U naturellement - est en grande partie rangée à la campagne et je m’y réfère le plus souvent possible, découvrant sans cesse de nouveaux détails trop rapidement survolés pour suivre l’intrigue au plus près.



Je vais relire les deux derniers opus, avant d’aller feuilleter en librairie la très récente interprétation du mythe par Floc’h, qui fait l’objet de tant de critiques négatives …

Cette série de trois livres reprenant un travail de Jules Verne sur les explorateurs est fort intéressante, mais malheureusement illisible comme un livre normal. Ce sont des livres à vocation quasi encyclopédique et il vaut donc bien mieux les consulter quand le besoin ou l'envie s'en fait sentir plutôt que d'essayer de les lire dans l'ordre. Ce n'est pas du tout romancé et Jules Verne est assez coutumier des longues énumérations et de la profusion de détails qui n'intéressent que peu le néophyte. A picorer plutôt qu'à dévorer, donc.



Par ailleurs, les trois ouvrages sont richement illustrés et c'est un plaisir de les feuilleter.

Guide qui regroupe 120 pays et 7000 idées pour choisir son voyage en fonction de ses goûts, de la saison, des activités, et de son budget.



Il est illustré de photographies qui donnent envie de voyager vers toutes les destinations présentées.

Guide très pratique pour les personnes comme moi adeptes des réservations de dernière minute.

Les tableaux récapitulatifs sont très pratiques pour faire une première sélection par rapport au mois de l'année souhaité pour le séjour, et ensuite pour le type d'activité voulu.



Je recommande ce guide.

Les illustrations sont vraiment très belles et surtout diffèrent de ce que nous voyons habituellement pour illustrer ces mêmes lieux (de par le fait qu'elles sont prises du ciel et en 360 degrés). Par contre, pour le texte, c'est assez peu... Ce livre se "lit" en un maximum de 15 minutes. J'aurais préféré un peu plus de contenu littéraire pour accompagner les superbes prises de vue.

Un des ces albums édités régulièrement par des magazines ( ici Geo) à destination de la secte tintinophile , pour analyser l'oeuvre de leur Gourou sous un angle particulier . Il s'agit ici de l'art . Les rapports qu'entretenait Hergé avec les grands artistes , ses influences , leurs marques dans son oeuvre . Tous les albums sont décortiqués , en particulier en ce qui concerne l'architecture et aussi la présence d'art premiers dans l'oeuvres. Ponctué d'illustrations et de quizz pour fanatiques.

La revue Geo est toujours intéressante, surtout lorsque le sujet attire déjà notre attention. Les photographies sont absolument magnifiques et donnent envie de faire le voyage en Islande pour constater par nous-mêmes à quel point c'est dépaysant et presque surréaliste. Le seul moment où je suis restée un peu sur ma faim, c'est avec l'article "Les coins secrets des Islandais", car si les descriptions font rêver et intriguent beaucoup, il aurait été plus intéressant que des photos accompagnent ces descriptions d'endroits insolites.

A quoi se reconnaît un homme de génie, dit Le Corbusier : « ce qui vient après lui ne peut plus jamais être tout à fait comme avant »…



Cette publication de Géo est magnifique, c’est une excellente synthèse de la vie et de l’œuvre de Picasso, qui fait aussi une large place à l’homme et à sa personnalité. Parfait pour qui souhaite le découvrir et mémoriser son parcours.



J’ai particulièrement apprécié l’histoire de « Guernica », enrichie des explications de quelques uns de ses symboles (un extrait dans les citations concernant le périple de son rapatriement en Espagne).



On y trouve même un exemplaire de son écriture (extrait d’une lettre à Paul Eluard), ce qui n’a pas manqué de me plaire. C’est effectivement pour le moins une plume « déchaînée », bien que toutes les plumes déchaînées ne révèlent pas nécessairement un despote…



De plus les reproductions sont de très belle qualité ; Ce magazine a au final tout d’un livre, en tout cas rien à lui envier.



En voicii le sommaire où l’on peut juger que l’ensemble est bien structuré, vivant et copieux.



- Son parcours : Les dix âges d’un génie : le peintre a ouvert tellement de voies que son œuvre est faite de contrastes et de contraires. Les étapes d’une carrière qui a embrassé tout le XXe siècle.

- Son enfance : Picasso, Années Zéro : les forces qui ont fait trembler la peinture de son époque existaient déjà en lui dès son plus jeune âge. Retour aux sources, en Espagne

- Sa méthode de travail : La machine à créer : Sans limite technique, sans assistant, Picasso semblait ne connaître ni relâche ni temps mort. Portrait d’un monstre au travail

- Son complice : Et ils inventèrent le cubisme : Avec Braque, dans une saine émulation, il fragmenta, détruisit et reconstruisit les formes. Et fit naître l’art moderne.

- Son chef-d’œuvre : Guernica : Prouesse artistique autant qu’outil de propagande : peu de toiles ont connu un destin semblable. Pendant 40 ans, celle-ci fut un manifeste antifranquiste.

- Ses muses : les femmes du minotaure ; Ces portraits des compagnes du maître disent autant sur ses sentiments que ses expérimentations picturales.

- Son tempérament : la face sombre du roi soleil ; Implacable, manipulateur, destructeur, Picasso fut souvent perçu par ses proches comme un « génie du mal ».

- Ses proches : Pablo et moi ; Quatre interviews inédites pour comprendre comment Picasso a bouleversé le regard des siens sur la création et sur la vie.

- Ses influences : Hommage ou pillage ? ; Les toiles des grands maîtres ? Il les analysait, déstructurait, recolorait pour mieux les réinventer. A la fois respectueux et sans état d’âme.

- Les arnaques : Vols, faux et autres affaires ; Quatre histoires qui ont défrayé la chronique. La rançon du succès ?

- Les musées : Le tour du monde des chefs-d’œuvre ; New-York, Bâle, Saint-Saint-Pétersbourg, Madrid, Antibes, Paris… Où voir les plus belles créations de Picasso ?