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3.56/5 (sur 278 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 14/02/1707
Mort(e) à : Paris , le 12/04/1777
Biographie :

Claude-Prosper Jolyot de Crébillon dit "Crébillon fils" pour le distinguer de son père Prosper Jolyot de Crébillon ("Crébillon père") est un écrivain, chansonnier et goguettier.

Il fait ses études chez les Jésuites du lycée Louis-le-Grand. Dès 1729, il collabore à un recueil satirique, l’Académie de ces Messieurs et à quelques pièces et parodies d'opéras : Arlequin, toujours Arlequin, Le Sultan poli par l'amour, L'Amour à la mode, etc. Toujours en 1729, Crébillon est parmi les fondateurs de la Société du Caveau, compagnie de chansonniers parisiens.

En 1732, Crébillon publie les Lettres de la marquise de M. au comte de R., une monodie épistolaire. En 1734, il publie Tanzaï et Néadarné, un conte licencieux qui remporte un vif succès mais dans lequel certains voient une satire de la bulle Unigenitus, du cardinal de Rohan et de la duchesse du Maine. L'auteur est emprisonné quelques semaines à la prison de Vincennes.

La duchesse du Maine a l'esprit non seulement de l'en tirer mais de l'admettre à Sceaux, ce qui lui ouvre les portes des salons parisiens. Il fréquente celui de Mme de Sainte-Maure, où il rencontre celle qui deviendra sa maîtresse puis sa femme, Marie Henriette de Stafford, et de Mme de Margy, qui est longtemps sa maîtresse et sert de modèle à la marquise de Lursay dans Les Égarements du cœur et de l'esprit.

En 1736, il publie Les Égarements du cœur et de l'esprit ou Mémoires de M. de Meilcour, roman dont l'un des protagonistes, M. de Versac, annonce le Valmont des Liaisons dangereuses. Après la publication du Sopha (1742), il est exilé à 30 lieues de Paris le 7 avril 1742.

Il obtient en 1753 une pension de 2.000 livres et un appartement de la part du duc d'Orléans qui devient en quelque sorte son mécène. Sa femme décède en 1755 et il n'hérite rien d'elle : ruiné, il est obligé de vendre sa bibliothèque.

En 1758, il devient secrétaire du marquis de Richelieu pendant quelques semaines. En 1759, grâce à la protection de Madame de Pompadour, Crébillon est nommé censeur royal de la Librairie.

En 1768, il publie les Lettres de la Duchesse, roman épistolaire qui ne rencontre pas de succès en France. Après la publication des Lettres athéniennes en 1771, il cesse d'écrire, estimant qu'il a "perdu le fil de son siècle".
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Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Claude-Prosper_Jolyot_de_Cr%C3%A9billon
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Bibliographie de Claude-Prosper Jolyot de Crébillon   (23)Voir plus

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Citations et extraits (73) Voir plus Ajouter une citation
Quelque transporté que je fusse, je craignais de lui paraître trop hardi et, sans croire encore que j'eusse formé le dessein de lui plaire, j'aimai mieux me contraindre que de lui donner mauvaise opinion de moi.
(...)
il vantait si haut les charmes de l'inconnue, et la regardait avec si peu de ménagement et tant de fatuité, que j'en rougis pour lui et pour moi. Sans avoir démêlé mes sentiments, sans imaginer que j'eusse de l'amour, je ne voulais pas déplaire. Je craignais que le dégoût que l'inconnue pourrait prendre de ce jeune homme ne me fît aussi tort dans son esprit.
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L'amour a-t-il donc besoin de manège ? Ah ! croyez qu'il agit toujours en nous malgré nous-même, que c'est lui qui nous conduit, et que nous ne le menons pas.
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Ce qu'alors [XVIIIe siècle] les deux sexes nommaient Amour, était une sorte de commerce, où l'on s'engageait, souvent même sans goût, où la commodité était toujours préférée à la sympathie, l'intérêt au plaisir, et le vice au sentiment.
On disait trois fois à une femme, qu'elle était jolie ; car il n'en fallait pas plus : dès la première, assurément elle vous croyait, vous remerciait à la seconde, et assez communément vous en récompensait à la troisième.
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Je sais que vous allez me promettre toute la circonspection possible : je suis même certaine que vous vous en croyez capable ; mais moins vous êtes accoutumé à aimer, moins vous aimeriez d'une façon convenable. Jamais vous ne sauriez contraindre ni vos yeux, ni vos discours ; ou par votre contrainte même, trop avant poussée, et jamais ménagée avec art, vous feriez connaître tout ce que vous voudriez cacher.
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Loin que je susse la façon dont l'amour se menait dans le monde, je croyais, malgré ce que je voyais tous les jours, qu'il fallait un mérite supérieur pour plaire aux femmes ; et quelque bonne opinion que j'eusse en secret de moi-même, je ne me trouvais jamais digne d'en être aimé : je suis même certain que, quand je les aurais mieux connues, je n'en aurais pas été moins timide.
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Si les femmes savaient tout ce qu'on peut faire des hommes avec des caresses, elles les mèneraient encore bien autrement.
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On se plaît, on se prend. S’ennuie-t-on l’un avec l’autre ? on se quitte avec tout aussi peu de cérémonie que l’on s’est pris. Revient-on à se plaire ? on se reprend avec autant de vivacité que si c’était la première fois qu’on s’engageât ensemble. On se quitte encore, et jamais on ne se brouille. Il est vrai que l’amour n’est entré pour rien dans tout cela ; mais l’amour, qu’était-il un désir que l’on se plaisait à s’exagérer ? Un mouvement des sens, dont il avait plu à la vanité des hommes de faire une vertu ? On sait aujourd’hui que le goût seul existe ;
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En quoi consiste la vertu?dans la privation absolue des choses qui flattent le plus les sens.Qui peut savoir quelle est la chose qui les flatte le plus?celui là seul qui a joui de toutes.Si la jouissance du plaisir, peut seul apprendre à le connaître, celui qui ne l a point éprouvé, ne le connaît pas,que peut il donc sacrifier?Rien,une chimère, car quel autre nom donner à des désirs qui ne portent que sur une chose qu on ignore?
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Tout homme qui vous blâme de trop parler de vous, ne le fait que parce que vous ne lui laissez pas toujours le temps de parler de lui : [...]
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Mon amour vous déplaît, je consens à ne vous en jamais parler, pourvu que vous me permettiez de vous le témoigner sans cesse.
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