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Critiques de Cosey (275)
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Une maison de Frank L. Wright

Des très belles planches de paysages qui rappellent fortement les estampes japonaises de Hokusai ou Hiroshige, des personnages types mixtes, indiens, européens, des bribes de philosophie dont je n'ai pas vraiment compris la portée dans le contexte, quatre histoires "d'amours" trop simples, presque enfantines,.......je ne vais pas m'y acharner, pour être bref, je suis passée à côté de cette BD encensée par mes amis babeliotes, dont j'ai succombé à l'un des billets. Si tout le monde a tellement aimé et apprécié , c'est qu'il y a sûrement quelque chose ou des choses auxquelles je suis moins sensible que la majorité. C'est le titre de Frank Lloyd Wright, qui m'avait attirée, mais à part les belles planches d'une des maisons conçue par lui, le reste est bien mince.....valable pour les trois autres histoires. Tant pis ! Vu les quatre critiques trés positives, pour qui serait tenté je conseillerais de se laisser tenter et de se faire sa propre opinion.
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A La Recherche de Peter Pan, tome 1

Je remercie encore une fois le Lombard, Babelio et le Club des Chroniqueurs Signé pour nous offrir des BD d'une telle qualité !



Voici l'histoire d’un écrivain anglais qui décide de retourner sur les lieux où son frère a disparu, dans l’espoir de trouver de l’inspiration pour son prochain roman.



Dépaysement assuré avec cette BD, qui derrière un traitement graphique et une mise en case à première vue plutôt classique, offre une histoire empreinte de fraîcheur et de romantisme. Les décors enneigés des Alpes valaisannes sont pleins de charme et un grand moment d’évasion.



Un bon moment de lecture, reposant, très agréable.
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A La Recherche de Peter Pan, tome 1

1930

Ardolaz, petit village des Alpes valaisannes.



Melvin Z. Woodworth, écrivain renommé en villégiature pressé par son éditeur d'accélérer le mouvement quant à son nouveau chef-d'oeuvre, n'aime rien moins que d'arpenter ces déclinaisons au blanc manteau tout en se remémorant le temps béni de son enfance. Le temps de l'insouciance partagé avec son frère Dragan qui, lui-même, vint se perdre en ce monde de silence pour finalement y trouver la mort.

La montagne gronde, Ardolaz est en sursis, l'exode forcé imminent.

Baptistin n'en a cure. Ce vieux paysan du cru qui aura passé sa vie à échapper aux flics la connaît comme sa poche percée. Personnage énigmatique traversant ce récit tel un fantôme du passé, il en est son dépositaire. Corps toujours alerte, mémoire au diapason, il pourrait bien être le chainon manquant à même de combler les blancs de cette quête fraternelle inaboutie.



Bien plus qu'un hommage assumé à James M.Barrie qu'il cite régulièrement, A la recherche de Peter Pan est un récit énigmatique et envoûtant. Auréolé de mystère, il fait la part belle aux paysages grandioses qui parsèment ce premier tome au coup de crayon magnétique. Cosey, en amoureux fou des sommets enneigés ( cf l'incontournable Jonathan ), fascine dès la première planche. Alternant, comme à son habitude, dialogues et longs silences hypnotiques, le ravissement est une nouvelle fois au rendez-vous et n'appelle qu'à un seul geste, clore ce dytptique au plus vite !
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Zélie Nord-Sud

Zélie , zailu , zai lassé prise...



Pourtant très admiratif du travail de Cosey qui est toujours une véritable invitation au voyage , ici , je suis resté en rade . Et n'étant pas Brestois , c'est pas normal...



Zélie rentre au pays , son pays d'origine , le Burkina-Faso .

Son but premier , retrouver son amie d'enfance , Aminata , avec qui elle a grandi .

Accompagnée de Fred , un jeune européen qui fait dans la fabrication de pompes à eau plus que vitales dans cette région aride du Sahel , ils parcourront cette contrée tout en invitant le lecteur à la découvrir également par le biais d'une voix off , véritable guide touristique insatiable - limite prolixe - plutôt calé sur le sujet .



BD document se voulant didactique à la base , elle laisse finalement une impression de méchant survol tant l'imperméabilité au récit s'avère durable .

Les infos s'enchaînent à un rythme effréné mais le tout manque de liant . Economique , politique , sociétal , les sujets évoqués sont multiples mais sont tombés dans l'oreille d'un sourd . Et c'est pas Beethoven qui me contredira !

Le trait de Cosey est toujours aussi gracieux et les couleurs chaudes de l'Afrique vous caressent agréablement le regard mais rien n'y fait , aucune implication au récit n'est à signaler à ce jour...et s'en est presque frustrant tant le sujet était porteur d'espoirs...



Zélie : dans la famille Cosey , je demande Jonathan...
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Jonathan, tome 1 : Souviens-toi Jonathan

Et si on causait de Cosey...



Jonathan, ce sont tout d'abord des parutions régulières dans le Journal Tintin dès 1975. Puis l'album proprement dit, Souviens-toi, Jonathan..., en 1977. Une série qui en compte 17 à ce jour.



Jon, c'est un petit peu le pendant masculin de Jeanne Moreau ( inoubliable voix française d' E.T. ), il a la mémoire qui flanche...

Gracieusement gavé de médocs, de piqûres et d'électrochocs, il décide, contre toute attente, de quitter ce havre de paix et d'amour qu'était l'hôpital psychiatrique pour les hauts plateaux tibétains. Désormais ce sera froid polaire, balades à dos de yack et thé au beurre qui ferait passer le kouign amann pour un substitut de régime. Recouvrer sa mémoire est à ce prix , le chemin encore long...



Beaucoup d'albums dévorés étant gamin. Jonathan était de ceux-là.

Suisse d'origine, Cosey n'aime rien moins que les grands espaces. Jon est un personnage qui lui ressemble. Cosey admire Derib qui lui apprit le métier. Son héros ressemblera étonnamment à Buddy Longway dans sa construction. Il n'est ni un héros, ni un anti-héros, juste un mec en quête d'identité projeté dans un environnement propice à l'aventure.



L'himalaya, ça vous pose là comme point de départ.

Un trait somptueux et mature qui évoluera finalement assez peu au fil du temps. Des couleurs qui vous pètent au visage. De longs silences histoire d'apprécier pleinement la balade. L'auteur maîtrise le sujet sans oublier d'y aller de sa petite leçon d'histoire, ici le conflit opposant Chinois et Tibétains. Cosey combine idéalement odyssée et aventure intérieure. L'album n'a pas pris une seule ride et le lecteur nostalgique aime également à se souvenir...de Jonathan...

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Orchidea

Ils sont frères et sœurs. Eux, ce sont Ruby, jeune femme pleine d'ambition à la quête d'un superbe rôle qui fera décoller sa carrière d'actrice, Virgil, papa cool qui s'en sort plutôt pas mal avec ses 7 nains à la maison, surtout que sa femme l'a quitté et Seymour, publiciste qui s'en tire bien. Ces trois-là ont décidé de faire une surprise à leur père en lui rendant visite sans prévenir pour fêter dignement son anniversaire. Il faut dire que le pauvre Ellsworth Humelsine est dans une maison de retraite. Et, apparemment, cela n'a pas l'air de lui convenir, car dès leur arrivée la directrice de l'établissement leur annonce que leur père a disparu depuis 4 jours, et que cela fait la troisième fois que cela se produit. Surpris et effarés par cette nouvelle, le trio n'a qu'un seul et maigre indice pour savoir où il est parti. En effet, leur papa envoyait souvent des lettres en Arizona et cherchait apparemment à acheter un immeuble là-bas. Nos trois compères n'ont plus qu'à prendre la route et tenter de comprendre cette bien étrange situation...



Cosey nous emmène sur les routes américaines avec ce road-movie familial. Ce voyage sera l'occasion, pour cette fratrie, d'apprendre à se connaître et se rendre compte que, finalement, rien ne va vraiment pour chacun d'eux. On est convié aux confidences de chacun, on découvre leurs failles et leurs faiblesses, ce qui les rend d'autant plus touchant. Ce père absent dont il est question sans arrêt réservera bien des surprises à ses enfants et leur fera comprendre le vrai sens de la vie. Cosey illumine toujours par ses choix de couleurs criardes et pleines de vie, le trait est fin et régulier. Une histoire touchante et pleine de charme qui ravira les inconditionnels de Cosey.



Orchidea... ça fleure bon...
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Joyeux Noël, May !

Toujours partant pour me replonger dans l'univers de Cosey , c'est les yeux fermés que j'entamais Joyeux Noël , May ! Au final , j'aurais peut-être dû les ouvrir en grand , allez , ne serait-ce qu'un seul ce qui m'aurait certainement évité de me manger l'arête du mur sur le coin de la tronche...flouch , flouch , deux dents sur le carreau...



Dire que la balade fut délicieuse serait mentir et mentir , c'est pas bien , dixit un certain Pinocchio...

Cependant , longtemps bercé par la série Jonathan , véritable hymne au dépaysement et à la liberté , je retrouvais effectivement ces paysages enneigés de folie propres à vous filer le frisson assorti d'un bon p'tit rhube carabiné rien qu'à leur évocation . Nan , le gros point noir , objet de mon courroux taille XXXS , c'est ce twist final bâclé en quelques planches et digne des plus grands tourments existentiels des Feux de l'Amour...C'est dire...



Rocky Mountains , Colorado .

L 'hiver y a pris ses quartiers , recouvrant de sa blancheur virginale une nature hostile contrainte à l'hibernation saisonnière .

Juniper Univails vs Tallulah . Voilà le combat épique auquel nous convie Cosey .

Face à une Juniper empruntée , boulotte et à la mode des années...50 , une Tallulah pétillante , croquant la vie à pleines dents et voyant d'un très mauvais œil la présence de cette étrangère au sein de sa communauté !

De là , un questionnement de folie s'imposera d'emblée à un lecteur en mal de crêpage de chignon :

- Parviendront-elles à cohabiter sans finir par s'étriper dans la boue ?

- Et si oui , comment , sachant qu'un train , décollant de Roissy Charles de Gaulle Lachienlit à 15 h pétantes ne saurait gagner le vendée globe pour cause de voilure dématée ?

- Ai-je pensé à laver mon bol Marsupilami avant de partir au boulot ce matin ?

Voilà de quoi allécher le chaland , n'est-il pas ?



Un coup de crayon toujours superbement maitrisé et ultra reconnaissable . Des couleurs éclatantes sublimant ces pleines pages montagneuses . Rien que pour ça , ce Joyeux Noël mérite d'être souhaité !



Joyeux Noël , May ! Un cadeau légèrement en-deçà de l'emballage...mais un cadeau quand même !

http://www.youtube.com/watch?v=6uPEq7fEma8
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Zélie Nord-Sud

10 ans ont passé depuis que Zélie, jeune fille burkinabaise, a quitté son pays natal pour s'installer en Suisse. Orpheline, elle a été adoptée dans ce pays. Un jour, elle reçoit une lettre de son amie Aminata. 10 ans après l'avoir quitté, elle décide d'y retourner. C'est le cœur empli de nostalgie, de crainte mais aussi de joie qu'elle entreprend son voyage. Une fois sur place, elle fait la connaissance de Fred, le coopérant qui lui avait transmis la lettre. Et c'est ensemble qu'ils décident d'aller sur les traces d'Aminata. C'est tout un pays, des odeurs, des coutumes, des croyances que Zélie va retrouver et faire ressurgir de nombreux souvenirs...



C'est avant tout une aventure humaine que nous décrit Cosey mais il nous livre également un album humanitaire, sollicité par la coopération Suisse au développement, car il est notamment question des problèmes liés aux missions et à l'aide au développement. Un véritable voyage initiatique s'offre à nous, l'auteur a su rendre une ambiance chaude, presque étouffante, humaine et réaliste. Les dessins aux couleurs très vives et chaleureuses et le trait toujours aussi agréable et gracieux de Cosey font de cet album une œuvre intemporelle et un témoignage touchant.



Zélie Nord-Sud... cap à l'ouest!

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Jonathan, Tome 15 : Atsuko

J'ai lu cette bande dessinée à sa sortie, il y a de nombreuses années déjà. Je lui avais attribué 3 étoiles. A cette époque, je n'avais pas encore le goût de partager mon avis sur les oeuvres lues. J'avais certainement un peu peur du regard des autres sur mes points de vue.

Il était grand temps de la relire, d'autant plus qu'elle pouvait convenir à un item du Multi-Défis version 2022.



Aujourd'hui j'ai enfin compris ce qui me gêne dans la BD en général : je n'arrive pas à me concentrer autant que je l'aimerais sur le dessin et le texte en même temps.

Pour moi, soit je regarde une toile, un dessin, un motif, une image, soit je découvre un texte, une poésie, un verset ou un haïku. Le mélange des deux à tendance à me perdre.

Et cette BD ne déroge pas à la règle.



J'aime le coup de crayon de Cosey. Vraiment. Il a ce trait simple et complexe à la fois, descriptif et flou. tendre et dur, d'ici et d'ailleurs. Et dans ce 15ème tome de Jonathan, il a surtout l'Ailleurs. Celui du pays du soleil levant que j'aime tant, qui m'a fait vivre tant d'émotions dans ses forêts ancestrales et mythiques, de Koya-San à Yakushima.

J'ai beaucoup apprécié le dessin des paysages et des ambiances. Je pourrais contempler certaines planches ou certaines cases très longuement, comme un sujet de méditation.

Ce qui m'a moins plu c'est le manque d'émotions dans les visages des personnages. Ils semblent parfois si figés, dans la peine ou la tendresse, dans le rappel des souvenirs ou l'espoir en l'avenir. Il m'en aurait fallu plus que l'aventure d'Atsuko soit un véritable coup de coeur.

Je referme ce livre comme on termine un rêve : avec le sentiment d'avoir voyagé longuement et de rentrer au pays.
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À l'heure où les dieux dorment encore

Merci à pgremaud qui, par sa critique enthousiaste (plus jolie que la mienne), m’a permis de passer un moment hors du temps avec les carnets de voyage de ce scénariste suisse qui me fait rêver avec ses dessins, en particulier ceux de montagnes. Beaucoup de lieux me parlent et cette histoire de gris partout, la sensation qu’il a pris mes mots. Eh oui je râle parce que les gens se plaignent de ne pas avoir le moral et ils achètent et peignent tout en gris. Différentes formes de dessins colorés ou pas avec du texte écrit de la main du scénariste au crayon de papier. Voyage dans les Alpes, en Espagne, dans les Cyclades, au Japon, au Tibet, en Chine, dans sa vie, ses avis, ses inspirations et... et... Une œuvre unique de Monsieur Cosey.
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Joyeux Noël, May !

Nous sommes fin décembre, la neige a envahi de son blanc manteau toutes les montagnes du Colorado. Les routes sont complètement bloquées, ce qui met Juniper Univails dans un piteux état. En effet, ayant, pour quelques jours délaissé mari et enfant, elle avait décidé de se rendre dans le chalet que lui avait légué sa mère. Elle doit donc s'arrêter dans un petit village, Mize, au cœur des Rocky Mountains. Grâce à la bonté d'une femme qui lui loue sa caravane, elle pense pouvoir trouver le calme pour continuer son roman. Mais, c'était sans compter sa rencontre avec Tallulah, jeune fille au charme indéniable, pleine de vie, un peu portée sur l'alcool et les hommes... Finalement une rencontre que rien ne prédestinait et que rien ne semblait rapprocher...



Joyeux Noël, May est un joli conte intimiste, chaud et réconfortant, par ses couleurs et son graphisme irréprochable. Du Cosey reconnaissable et tout naturellement attirant.

Cosey nous raconte l'histoire de ces deux femmes au caractère opposé qui pourtant vont devoir «cohabiter», liées toutes les deux par un même secret.

Un scénario attendrissant, des couleurs aux tons si atypiques, un jeu de palette variant du tout au tout puisqu'on passe d'un bleu très vif à un jaune brillant, des traits et fins et précis, le tout sur fond de Noël: rien de tel pour attirer mon regard.



Joyeux Noël, May... avec un peu de retard...mais, l'intention était bien là...
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Saigon, Hanoi

Très belle bande dessinée sur une amitié improbable d’un instant. Tout est dans l’évocation, Homer, un vétéran qui a participé à cette guerre du Viet-Nam, reçoit un coup de fil d’une certaine Felicity, une jeune demoiselle, seule aussi chez elle. Une conversation téléphonique entre deux inconnus, qui partage un moment ensemble, avec en fond un reportage de guerre où Homer apparait. Aucune image violente ou triste, seulement des souvenirs qui reviennent... Une très belle découverte de Cosey qui a un beau trait et des couleurs chaudes. Il me tarde de trouver ses autres BDs…
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Saigon, Hanoi

Homer, vétéran du Vietnam, rentre dans la maison de son enfance en ce soir de réveillon du nouvel an, sous la neige. Il reçoit l'étrange appel de Félicity, jeune fille de onze ans, seule elle aussi, attendant le retour de sa maman, hospitalisée. Par hasard, elle a composé un numéro de téléphone et c'est sur Homer qu'elle est tombée. Sur fond télévisuel, où passe un documentaire sur le Vietnam dans lequel Homer apparait, ces deux âmes seules passeront leur réveillon ensemble, au téléphone.



Il est de ces rencontres improbables qui restent gravées à jamais. De par son format étrange puisque presque la totalité de cet album se passe pendant cet appel, on suit la conversation de ces deux personnes. Cosey a su le rendre émouvant et vivant, il a su rendre attachantes ces deux âmes que tout semble opposer.

Les couleurs sont chaudes et chatoyantes, le trait est fin et le dépaysement est total. Il se dégage de cet album une certaine sérénité et un apaisement bienfaisant.



Saigon, Hanoï, un agréable vol sans turbulence...
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A la recherche de Peter Pan, tome 2

La suite est tout aussi remarquable, les mystères se dévoilent, les illustrations de montagne sont toujours aussi merveilleuses, l’ambiance devient plus sensuelle, plus rythmée, l’action se réveille pour un final en apothéose. Les promesses du premier tome sont tenues. Ce diptyque est le point d’orgue de la création de Cosey, il semble y avoir mis son âme, c’est son oeuvre la plus personnelle, il nous prend à témoin en situant cette aventure dans un pays qu’il connaît bien. La Suisse est racontée comme rarement dans la bande dessinée avec du suspense et des émotions, des illustrations qui dépaysent.

Juste beau...
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A la recherche de Peter Pan, tome 2

Le village d'Ardolaz doit être évacué car le glacier menace. Mais Melvin refuse de quitter la montagne et ses mystères. Et surtout cette mystérieuse jeune femme dont la vision l'avait enchanté.



Ce deuxième tome est la digne suite du tome un. Une magnifique ode à la montagne, aux alpes et à la nature.

Au niveau de l'histoire nous sommes dans le même tempo, un peu contemplatif, un peu poétique avec une jolie histoire d'amour tendre et une belle randonnée en altitude au pied d'un glacier menaçant. Magnifié par le coup de crayon de Cosey.

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A La Recherche de Peter Pan, tome 1

Années 1930, un écrivain britannique viens faire un pèlerinage dans un village d’altitude du Valais. L’ambiance est superbement maîtrisée, les couleurs font ressortir la fraîcheur de l’atmosphère, ou la chaleur quand les personnage se retrouvent dans la salle de l’auberge chauffée au feu de cheminée. L’histoire prend le temps de se mettre en place, se dévoile tout doucement égrenant quelques petits mystères. L’écrivain est sur la trace d’un musicien au nom serbe qui serait mort dans ce village. Quel rapport entre ce pianiste et Peter Pan. Et il y a le vieux Baptistin recherché par la police, et un mystérieux pianiste qui joue les oeuvres du compositeur le soir dans le salon de l’Hôtel encore fermé. On boit du fondant. À la fin du premier tome, les interrogations restent encore nombreuses, mais je suis totalement envoûté par l’ambiance, les décors, la montagne, l’inquiétant glacier. Le ton feutré, intimiste se met au service de la montagne, de cette région suisse.

Cosey, auteur de bande dessinée suisse a délaissé quelques temps l’Himalaya avec son personnage de Jonathan pour nous amener dans une aventure romanesque au cœur du Valais. On ressent à travers ses illustrations et le calme du récit, son amour pour son pays. Il possède sa manière propre de représenter la neige, les montagnes, le ciel, avec un trait fin et précis.

Les éditions du Lombard avaient fait pression sur lui pour qu’il se consacre à Jonathan plutôt qu’à ce projet, on était en 1984, pourtant les lecteurs, comme moi à l’époque vont se précipiter sur “À la recherche de Peter Pan”. Ce succès inattendu provenait sans doute du fait que Cosey proposait quelque chose de nouveau dans l’univers de la bande dessinée, où l’aventure passait au second plan derrière la nature, la montagne, le folklore, c’est presque une bande dessinée ethnologique, naturaliste et poétique, un “roman graphique”. Je rouvre régulièrement cet album, la tranche est un peu jaunie, et j’ai toujours autant de plaisir, il y a aussi une certaine philosophie de la vie, où le temps est suspendu, on prend une grande bouffée d’air frais en lisant cet album.

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A La Recherche de Peter Pan, tome 1

Le personnage principal de cette bande dessinée est un écrivain anglais en voyage dans le Valais, à la fin de l'hiver, en 1930. Il réside dans un petit village assez isolé. Il marche sur les traces de son grand frère, musicien et compositieur, qui y a vécu et y est mort dans un stupide accident de salle de bain, au Grand Hotel.



Ce livre est assez contemplatif: dans son graphisme, la montagne est rude, ses habitants aussi, bien que chaleureux une fois réunis autour du feu devant un Fendant. Mais contemplatif aussi dans son scénario, peu d'action et d'effets spéciaux, très lent et sinueux, il y plane une ambiance mystérieuse où le lecteur imagine plus qu'il n'apprend. Qui est ce vieux faussaire qui esquive la police à sa recherche, cette jeune femme qui se baigne seule dans le lac, le glacier craque et va t il finir par ensevelir le village?

On est plus dans une atmosphère romanesque que ce que l'on trouve dans la plupart des bandes dessinées.



A l'image de son titre, ce livre est intriguant et original, il procure un agréable moment de lecture. En tout cas, je me procurerai donc le second tome.



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Jonathan, tome 1 : Souviens-toi Jonathan

Un manière de dessiner la montagne qui lui est propre, aux couleurs blancs bleus pastels, et ocres, Cosey, le suisse nous dépeint le Tibet, avec une histoire d'amnésie, de souvenirs qui reviennent, d'amour et de sagesse. Un belle aventure, romantique, épique, dépaysante et triste, belle comme les illustrations. C'est le premier épisode de la série et une magistrale entrée en matière.
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Jonathan, tome 16 : Celle qui fut

C'est encore une fois complètement par hasard que je suis tombée sur cette bande-dessinée, en la voyant apparaître sur l'étagère des nouvelles acquisitions de la médiathèque dans laquelle je m'approvisionne. Je ne connaissais absolument pas l'auteur et encore moins qu'il s'agissait d'une suite mais je me suis dit "tant pis !, on verra bien !" et j'ai bien fait de suivre mon instinct.



Ici, le lecteur est plongé au coeur de l'Inde, à Delhi exactement où Jonathan, après un long voyage au Japon, tombe sur une étrange mainate (oui, oui, vous avez bien compris, je parle bien de l'oiseau) qui est en vente sur un marché. Ce qui l'intrigue chez cet étrange spécimen, c'est que -non seulement il parle (jusque là, rien d'étrange pour une mainate)- mais en plus il prononce des paroles (et le nom d'April en particulier) qui lui rappellent d'étranges souvenirs...



Notre jeune garçon est persuadé qu'en achetant cet oiseau, il retrouvera sa propriétaire et qui sait, pour le reste, seul l'avenir le lui dira...



Une bande-dessinée qui ressemble étrangement à un roman graphique, avec des dessins bien travaillés, beaucoup de références à la mythologie hindi mais aussi au trafic de ce que l'on pourrait appeler la "mafia" indienne. Une sorte d'enquête policière sur laquelle April (ou, pour l'appeler par son vrai prénom Ambapali) se lance pour faire justice elle-même au nom de ses parents...

Justice pour quoi ? Cela, je vous laisse le découvrir par vous-mêmes et je ne peux que vous recommander cette lecture (qui sera, à mon avis, dans combien de temps, cela je ne pourrais pas vous le dire) prochainement suivi d'un autre tome !
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Jonathan, Tome 11 : Greyshore Island

Dans ce dyptique, Jonathan quitte l’Himalaya et ses contreforts pour la première fois, pour un épisode en deux tomes aux Etats-Unis. Cosey sort de sa zone de confort pour un récit dans une ambiance bien plus “Polar”. Les parents de Kate (épisode 7 : “Kate”) font venir Jonathan aux Etats-Unis, pour la décourager de se marier avec un gars qui ne leur plait pas. Ce n’est pas le genre de Jonathan d'interférer dans la volonté des gens qui va décliner cette demande, mais il ne résistera pas au plaisir de revoir Kate. Pendant ce temps, l’Oncle de la jeune fille sort de prison après avoir purgé une longue peine pour espionnage. Les deux histoires vont se rejoindre dans un récit plein de suspense et de tension. Cosey s’en sort bien avec ce changement de style, sans dénaturer son personnage, toujours baroudeur romantique et indépendant, toujours sensible. La magie des illustrations de montagne disparaît, mais son passage dans les paysages américains, aussi bien sauvages que citadins, apporte tout autant de lyrisme et de poésie. Bref, c’est toujours Jonathan et c’est toujours autant de plaisir.



(Critique identique pour les deux tomes)
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