AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : SIE69856_8052
Le Livre de Poche (30/11/-1)
3.66/5   16 notes
Résumé :
Les conventions ne sont rien d'autre que les règles du jeu de la vie en société, mais il arrive qu'elles deviennent trop contraignantes pour les joueurs et qu'elles faussent le sens de la partie, En a-t-elle seulement un ? La question s'inscrit en filigrane dans la plupart des nouvelles de ce recueil et, notamment, dans celle qui lui donne son titre : La Statue mutilée. A quoi rime de créer un homme pareil à une sculpture antique, d'en faire un boxeur pour, ensuite,... >Voir plus
Que lire après La statue mutiléeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Un Williams nommé désir: Tennessee...
De cette grande lignée des hommes de lettres américains, en cette humble édition du Livre de Poche qui le rend accessible à tous.
Trouvaille en Emmaüs de ce recueil de onze nouvelles somptueuses, ciselées, aiguisées. Avec une préface de Maurice Pons (qui a traduit ces short stories), s'il vous plaît.
Ce sont des histoires brûlantes, sensuelles, parfois doucement désespérées.
Ces nouvelles vous caressent, vous emmènent faire un tour et vous laissent, la dernière phrase achevée à la gourmandise pour la suivante. Onze fois. onze merveilleuses et passionnantes fois.
Tennessee Williams, me fait toucher les âmes et lire les désirs (encore...), obsessions et terreurs de certains de nos frères et soeurs humains. C'est parfois poignant, comme une jeune femme recluse, un iguane attaché... Ou bien un petit homme et son ami la chatte. Ou encore... mais j'enjoins de tout coeur le babéliote qui ne les a pas encore découverte, à goûter et s'imprégner de ces pages si belles qu'elles m'en paraitraient miraculeuses.
Excessif, Horusfonck?
Allons donc!
Commenter  J’apprécie          663
Il y a quelque chose de très simple et direct dans l'écriture (la traduction le laissant croire) qui me plaît beaucoup. Des nouvelles qui touchent à la sensualité et au puritanisme, au contrôle et à la dérive... Certaines contiennent des réflexions intéressantes, existentielles, et quelques personnages sortent du lot. Par contre, je ne sais à quoi c'est dû, j'ai l'impression que le "niveau" diminuait au fil des pages. Mais, voilà, ce quelque chose dans l'écriture me fait plaisir et me donne envie d'être généreux en étoiles.

___

Edit : Serait-ce ce quelque chose de Tennessee, que j'aurais palpé ?
Commenter  J’apprécie          60
L'Amour tel que dépeint dans "Tristan et Iseult" ou Qayès et Leïla" existe-t-il dans la réalité ou seulement sur le papier?
L'amour "humain" prend, de toute évidence, beaucoup de formes , sans atteindre la perfection absolue (à cause des contingences de la vie en société? à cause d'Eve et de sa pomme?)
LE MASSEUR NOIR, nouvelle inclue dans le recueil "La statue mutilée" de TENNESSEE WILLIAMS nous présente une forme d'amour absolu. Et si c'était la plus accomplie?
Commenter  J’apprécie          30
moiteur torpeur chaleur torride sexualité exacerbée : l'atmosphère de T Williams
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Lorsque des groupes d'étudiants, à moitié ivres, excités comme elle après le bal, s’arrêtaient devant la maison pour lui offrir une sérénade, elle allumait sa lampe de chevet et se penchait à sa fenêtre ; elle battait des mains, mimant de silencieux applaudissements, pour exprimer sa joie, et lorsqu’ils s'en allaient, elle éteignait sa lumière et restait à sa fenêtre à regarder dehors - et c'était triste, d'entendre leurs voix braillardes disparaître le long des avenues plantées d'arbres et baignées par le clair de lune. Elle les écoutait décroître et mourir dans la nuit, noyées parfois par le bruit d'un moteur qui démarrait dans un grincement de gravier, puis se changeait en doux murmure musical, suivi bientôt par le profond silence de la nuit.
Toujours assise à sa fenêtre, elle attendait, la gorge serrée, le début des sanglots. Et lorsqu'elle avait sangloté, elle se sentait mieux. Lorsque les sanglots ne venaient pas, elle prolongeait sa veillée, parfois jusqu'à l'aube, et son agitation s’apaisait d'elle-même.

Le champ des enfants bleus
Commenter  J’apprécie          200
L’établissement se trouvait au sous-sol d'un hôtel, presque au centre commercial de la ville. Cependant, ces bains étaient un petit monde à part. Il y régnait une atmosphère de secret qui était sa raison d'être. La porte d'entrée était faite d'un ovale en glace dépolie, à travers lesquels on percevait une lueur confuse. Et, lorsque le client entrait, il se trouvait dans un labyrinthe de corridors et de cabines séparées par des rideaux, de chambres fermées de portes opaques ; des globes laiteux brillaient à travers des brouillards de vapeur. Partout, on sentait une volonté de dissimulation. Les clients, dévêtus, s’enveloppaient dans des draps blancs, en épaisse toile de tente, qui flottaient autour d'eux. Ils allaient pieds nus le long du carrelage blanc et humide, tels des fantômes qui respiraient, qui portaient sur leur visage une expression vide. Ils semblaient aller à la dérive, comme si aucune pensée ne les dirigeait.

Le masseur noir
Commenter  J’apprécie          170
Lucio trouva du travail à l'usine, grâce à ce nommé Woodson. C'était le travail qu'il avait toujours fait : un truc qu'on fait avec les doigts et sans beaucoup penser. Une chaîne claque au-dessus de vous, vous ajustez quelque chose et la chaîne continue. Mais chaque fois qu'elle passe devant vous, elle vous prend un peu de vous-même. L'énergie dans vos doigts s'écoule doucement, remplacée par une autre force qui vient du fond du corps et qui s'écoule, elle aussi. À la fin de la journée, vous vous sentez vide. Qu'est-ce qui est parti de vous ? Où est-ce allé ? Pourquoi ? Vous achetez les journaux du soir qu'on crie dans les rues, devant vous. Il y a peut-être la réponse à toutes ces questions. Peut-être la dernière édition vous dira-t-elle pourquoi vous travaillez ainsi ? Mais non !

Malédiction
Commenter  J’apprécie          170
Oliver n'aurait pu exprimer par des mots le changement qui s'était produit en lui avec cette mutilation. Il savait qu'il avait perdu son bras droit, mais il n'était pas conscient d'avoir été diminué dans son être même. Il s'était opéré, dans les profondeurs de sa pensée, une transformation obscure et et radicale, et en moins de temps qu'il n'en fallut à son moignon pour se cicatriser. Jamais il ne se dit : "Je suis fichu." Il ne disait rien, il s’efforçait de ne pas penser, mais à peine eut-il quitté l'hôpital qu'il rechercha tous les moyens de se détruire lui-même.

La statue mutilée
Commenter  J’apprécie          160
Je revois le doux éclat triste des centaines de petits bibelots colorés. Je retiens mon souffle et, tout à coup, au milieu de son musée de verre, m'apparaît le visage de ma sœur- et elle habite ma nuit.
Commenter  J’apprécie          180

Videos de Tennessee Williams (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Tennessee Williams
Retrouvez les derniers épisodes de la cinquième saison de la P'tite Librairie sur la plateforme france.tv : https://www.france.tv/france-5/la-p-tite-librairie/
N'oubliez pas de vous abonner et d'activer les notifications pour ne rater aucune des vidéos de la P'tite Librairie.
Savez-vous quelle fut la première pièce de théâtre américaine inscrite au répertoire de la Comédie française ?
« Un tramway nommé Désir » de Tennessee Williams, c'est à lire en poche dans la collection Pavillons.
autres livres classés : nouvellesVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (40) Voir plus



Quiz Voir plus

Tennessee Williams, en VO !

Un tramway nommé désir

A Streetcar Named Desire
A Tramway Named Desire

5 questions
57 lecteurs ont répondu
Thème : Tennessee WilliamsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..