Une larme roule sur ma joue et une évidence s'impose alors à mon esprit : entre ses bras, je suis à ma place.
- je suis désolée. A celestaos, ça ne pose pas de soucis. J’ai oublié que les humains ont un rapport au sexe compliquer.
- Maïs de quoi vous parlez la ? Celestaos ? Et .... quel problème ?
- Eh bien, les envies entre homme et femme. Je sais que vous ne gérez pas du tout ça, ce sont les hormones et la chimie. Et j’avoue que vos mains me procurent des sensations étranges, mais plutôt agréables !
Cette fois ses yeux s’écarquillent et je crois même deviner ses joues teinter de rouge sous sa barbe.
Cette force de la nature, ce géant solitaire, pourrait me briser avec une seule de ses mains. J’adore l’effet que cette idée me procure, chacun de ses mouvements est empreint d’une puissance contenue qui me rend folle.
– Liz… Ne me quitte jamais…
Mes larmes se mettent à couler sans que je ne puisse les retenir, évacuant les dernières onces de tristesse qui oppressaient mon cœur.
En vérité, il est mon Guide, le seul, l’unique, le réel. La voilà, MA vérité.
Je presse sa main puis murmure :
– Jamais.
Sans plus réfléchir, je me lève puis me plante à ses côtés.
– Je crois que c’est le bon moment, déclaré-je avec sérieux. Retente l’expérience avec un second baiser.
– Ah oui ? Tu me dis ça comme ça, toi ?
– J’en ai envie. Mon organisme envoie des signaux assez clairs.
Une lueur amusée traverse ses iris noisette et il me demande :
– Et quels genres de signaux ?
Son corps frêle est secoué de spasmes et, sa peau, si pâle qu’on la croirait translucide.
Mon cœur rate un battement et je me précipite vers elle en m’exclamant :
– Oh non, non, ça suffit les conneries, interdiction de mourir !
Meline est mon indispensable, le fil fragile qui maintient l’once d’humanité qui habite encore mon cœur meurtri et desséché.
Mon cœur et mon cerveau ont bien enregistré que j’ai renoncé à tout échange physique mais apparemment pas ma queue.
L’enfer, c’est l’absence d’amour, et chaque jour qui passe m’éloigne un peu plus de ce cauchemar, et me prouve combien aimer et être aimé est nécessaire, vital… indispensable.
La flèche, c'est au cas où tu t'égares à nouveau. Elle indique la direction de ton cœur, le seul chemin à emprunter en toute confiance, parce qu'il t'a menée à moi.