Cela fait maintenant quelques années que Rolland est officier. Il se retrouve second sur l'Antonine, alors qu'il espérait être enfin nommé capitaine. Mais son intransigeance vis-à-vis de ses supérieurs et sa difficulté à les respecter n'en fait guère une personne aimée. Mais il s'avère vite que le capitaine de l'Antonine est malade et que le voyage jusqu'en Nouvelle Calédonie ne sera pas une partie de plaisir.
J'ai préféré ce deuxième tome de la série de la Fosse aux vents, où les relations entre les officiers sont plus intéressantes et riches que dans le tome précédent. Certes, c'est Rolland qui est le personnage principal de la série, mais la figure du capitaine Thirard est ce qui retient toute l'attention.
Mais hélas, ce qui se joue autour de ce capitaine malade mais grandi par sa relation aux hommes et à ses responsabilités n'arrive pas à me faire oublier les descriptions particulièrement avilissantes des habitants de Nouvelle Calédonie (autochtones simiesques, bagnards ou libérés nécessairement vils et infréquentables, femmes toutes prostituées ou descendantes de prostituées donc c'est tout comme…). Dommage que la bien pensence des années 50 imprègne autant ce récit car cela met mal à l'aise, et quand on lit après que
Vercel aurait commis quelques écrits antisémites pendant la seconde guerre mondiale, eh bien c'est dommage de ne pas s'en étonner.