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EAN : 9782954708355
108 pages
Macenta (13/05/2016)
4.1/5   5 notes
Résumé :
La Bethsabée du Louvre est sans doute le plus grand nu féminin jamais produit par Rembrandt et l’un de ses chefs-d’œuvre incontestés. Ce tableau s’inscrit dans une riche tradition iconographique et pourtant garde encore aujourd’hui sa part de mystère. Armée des plus récents outils d’analyse de cette toile récemment restaurée, Marie-Laure Ruiz-Maugis nous en propose une interprétation originale et sensible. Elle nous parle ici de la genèse du thème, des choix iconogr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
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« On ne peut voir un Rembrandt sans croire en Dieu », écrit Vincent van Gogh à son frère Théo.

Historienne de l'art et conférencière des Musées Nationaux, Marie-Laure Ruiz-Maugis est fascinée depuis longtemps par la grande toile « Bethsabée au bain tenant la lettre de David » que l'on découvre au Louvre dans la salle unique destinée aux oeuvres de Rembrandt. Après avoir participé en 2005 à un documentaire télévisé sur « Les héroïnes de la Bible dans la peinture », elle a attendu la restauration récente de la toile pour écrire ce petit essai, interprétation personnelle sur le tableau de Rembrandt dans l'histoire de l'art.

Cette « Bethsabée » est le plus grand nu du maître, l'un des plus importants peintres du siècle d'or néerlandais. Il y a quelques années, en entrant dans la salle du Louvre, j'étais resté impressionné lorsque j'avais vu cette femme nue, enceinte, grandeur nature, pour la première fois. La scène du tableau, peinte en 1654, était tirée de la Bible à laquelle Rembrandt avait consacré près d'un tiers de son oeuvre.
Bethsabée sort du bain. Une servante, agenouillée devant elle, lui essuie les pieds. Bethsabée, épouse d'un soldat nommé Urie, est très songeuse : la lettre qu'elle tient dans sa main droite provient du roi David. Celui-ci l'invite à son palais après l'avoir observée durant son bain. La douce lumière qui la recouvre souligne son indécision et sa réflexion sur cette invitation qu'elle va finir par accepter et qui aura ensuite de graves répercussions sur son soldat de mari qui mourra au combat. David la prendra pour épouse et elle perdra l'enfant qu'elle attendait. Plus tard, son mariage avec David donnera naissance au futur roi d'Israël, Salomon.

Rembrandt a bien vieilli lorsqu'il peint « Bethsabée au bain » à l'âge de 48 ans. Sa première femme Saskia est décédée depuis plusieurs années après avoir mis au monde quatre enfants dont trois sont morts en bas âge. Je me souviens de la Saskia qui était son modèle préféré. Gracieuse, il l'habillait, la dénudait : elle devenait Danaé, Artémis, Flore. Jeune mariée, un jour de ripaille, il la fit poser petite et mince sur ses genoux en levant un verre de vin à notre santé.
La notoriété de l'artiste attire de nombreux élèves qui viennent se former dans son atelier où il règne en maître. Dans les Provinces-Unies, à cette époque, le marché de l'art est libre. Rembrandt fixe des prix très élevés et s'enrichit. Ambitieux et dépensier, il est rapidement accablé de dettes. Il a déjà peint plusieurs autres « Bethsabée » avant d'entreprendre celle de 1654 d'après un modèle vivant : on reconnaît aisément le visage de sa nouvelle compagne, Hendrickje Stoffels. Poursuivi par ses créanciers, l'artiste va entreprendre une nouvelle manière de peindre, vision instinctive de son art qui va donner des chefs-d'oeuvre dont la « Bethsabée » du Louvre.

Contrairement aux nombreuses représentations de Bethsabée chez d'autres peintres, comme « Bethsabée à la fontaine » de Rubens mettant en valeur les appâts du corps féminin, chez Rembrandt, l'impression générale de la toile est bien différente. Bethsabée est plongée dans une méditation profonde empreinte de tristesse et de résignation, hantée par l'image de l'adultère qu'elle s'apprête à commettre. le charme du tableau réside dans le mouvement de la tête présentant une douce inclinaison et dans l'expression du regard qui se perd douloureusement dans le vide. L'intensité dramatique semble être la recherche essentielle de l'artiste à laquelle le puissant clair-obscur participe. Cet effet est encore renforcé par la chemise blanche dont elle s'est dévêtue : la matière picturale se superpose en d'innombrables couches retravaillées dans l'épaisseur avec le manche du pinceau qui accrochent la lumière pour mettre en valeur la beauté du corps de Hendrickje.
Malgré les signes de relâchement naissant de la chair, malgré quelques imperfections du ventre et des cuisses, le corps de la femme est illuminé par un rayonnement intérieur d'une grâce touchante que, en tant que spectateurs, nous ressentons profondément. Elle est vivante. La récente restauration du tableau a dévoilé étonnement des traces de jarretières sur les jambes de Bethsabée…
Au passage, je remarque que le visage des deux femmes est plongé dans la même méditation. le geste de la servante rappelle celui de la Madeleine lavant les pieds du Christ.

La fin de vie de Rembrandt approche. Il est usé par les épreuves du temps. Ses dernières oeuvres révèlent le souci d'exprimer des qualités morales et spirituelles. La même année 1654, il va peindre une deuxième fois sa compagne dans une toile magnifique libérée du poids de l'histoire : « Femme se baignant dans une rivière ». Hendrickje entre dans l'eau la chemise relevée jusqu'en haut des cuisses, un léger sourire coquin sur les lèvres.
Peu de temps avant sa mort en 1669, le vieil artiste va animer une dernière fois la matière picturale de l'une de ses plus belles toiles d'une exaltation d'or et de rouge : « La fiancée juive ».

Je viens de parcourir un petit livre, très bien écrit et illustré. Il s'agit du troisième livre des Éditions Macenta que je critique. J'apprécie toujours la qualité de leurs ouvrages sur le monde des arts. J'ai aimé les annexes du livre fournissant de nombreux renseignements sur la restauration récente de la « Bethsabée » et sur la richesse économique, scientifique et intellectuelle de cette hollande foisonnante du 17e siècle. Un seul petit regret pour les lecteurs : il n'est pas fait assez mention des plus grands peintres de l'histoire mondiale de la peinture qui, avec Rembrandt, vont s'épanouir dans ce siècle d'or néerlandais. Vermeer, Hals, Steen, Ter Borch, de Hooch accompagneront un bouquet de peintres exceptionnels aux talents variés qui feront de cette période hollandaise la plus brillante picturalement en Europe.

L'auteure termine son livre par une question : pourquoi ce tableau me bouleverse-t-il autant ?

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Rembrandt et l'un de ses tableaux les plus énigmatiques nommé ici « Bethsabée au bain tenant la lettre de David ». Appelé "Bethsabée tenant la lettre du roi David" au Louvre où il est entré par legs en 1869. Au bain ou pas, peu importe, "Bethsabée" surprend encore dans sa nudité pensante que certains ont estimé « triviale ». Une lettre à la main elle est seule sous la lumière hormis la servante à peine visible penchée sur ses pieds. Pas de David à l'horizon ou de regard ambigu de la belle jeté en direction du spectateur, contrairement à une iconographie courante. D'innombrables commentaires savants mais pas d'informations laissées par l'artiste sur ses intentions, aucune indication d'un quelconque commanditaire. Il est signé un point c'est tout. Rembrandt ft 1654. Si on se réfère au fait que l'oeuvre résiste à toutes les interprétations alors "Bethsabée" est une grande figure de la Résistance féminine et pour cela on doit l'aimer aussi.
Curieuse et pénible impression dès les premières pages d'avoir lu quelque part, autrement et beaucoup mieux, sur le même sujet exactement ("Rembrandt, Bethsabée tenant la lettre du roi David", Blaise Ducos). Marie-Laure Ruiz-Maugis, conférencière des musées nationaux, est ici à la manoeuvre pour décrypter le tableau. Progression terriblement déprimante du sommaire. Claire et assurée, sans obstacles. Foin des mystères dans une interprétation qui a décidé de résoudre. "Bethsabée" s'étiole ici sous éclairage des traditions juive et chrétienne prenant pour assise le parallèle pesant établi entre son biblique couple (elle et David) et celui formé par le peintre et sa compagne, Hendrickje Stoffels devenue son modèle. Hendrickje = Bethsabée et Rembrandt = David. Bien sûr ! équation biographique infernale et sans inconnue. Que faire ? s'obstiner et poursuivre ou abandonner en rase campagne ? Pour me distraire d'un ennui navrant j'aborde les annexes. Quelques données techniques de la restauration partielle du tableau, décidée en 2014, me rafraîchissent du moment que Bethsabée est censée retrouver sa lumière. Mais à la fin j'enrage, quelques pages se détachent et me restent entre les mains - un comble quand on lit que la toile du tableau constituée de deux lés solidement réunis par une couture au point de surget, procédé courant au XVIIe siècle, tient encore aujourd'hui (p. 86). Un opuscule tout public mal relié, au façonnage médiocre, décevant sur le fond. L'esprit d'une conférence réussie qui permettrait à certains une meilleure compréhension de l'oeuvre ? Pas sûr. D'autres préféreront Blaise ou s'enfuiront au musée retrouver "Bethsabée" éclaircie.


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Ruiz-Maugis Marie-Laure – "Rembrandt et Bethsabée" – Macenta, 2016 (ISBN 978-2-9547083-5) – format 21x15cm, 108p., nombreuses illustrations
– Annexes pp. 78-108, incluant (pp. 83-94) un dossier intitulé "Données techniques et restauration [...] par Sigrid Avrillier après la consultation au C2RMF du dossier" concernant la restauration de cette oeuvre en 2014, ainsi qu'une bibliographie sélective (pp. 106-107).

le texte proposé par Mme Marie-Laure Ruiz-Maugis se réduit donc aux pages 5 à 76, entrecoupées de nombreuses illustrations (de bonne qualité) ainsi que d'une biographie sommaire du peintre (pp. 31-48) faisant redondance avec l'annexe biographique (pp. 95-98) : il s'agit plus d'un article un peu développé que d'un ouvrage.
Toutes ces précisions non pas pour diminuer le mérite de ce texte, mais bien plutôt pour en regretter la brièveté.
En effet, l'auteur aborde des points fondamentaux pour bien comprendre et apprécier ce tableau majeur de l'histoire de l'art occidental, mais on ne peut que regretter le manque de développements plus substantiels.

L'auteur commence par exhiber le contenu du tableau (pp. 11-12), pour immédiatement aborder (pp.13-18) son aspect de"sujet biblique" : le rôle de la servante au sortir d'un miqveh judaïque constitue une bonne piste qui mériterait de plus amples développements, le thème de la lettre est moins original car souvent traité, le glissement de la responsabilité de la "faute" de Bethsabée à David serait également à creuser.

L'insertion de ce tableau dans la tradition du nu féminin (pp. 19-30) est particulièrement bien vue, même si trop succinctement. le rapprochement avec des tableaux antérieurs du même Rembrandt puis la mise en évidence du tournant de l'originalité du processus même de création de ce tableau constituent d'autres mines de réflexion à creuser.
Enfin, la fusion entre le mythe biblique de Bethsabée et la situation sociale délicate du couple Hendrickje-Rembrandt est ici fort bien abordée.
Encore une fois, tout ceci mériterait de plus amples développements, surtout de la part de Mme Ruiz-Maugis qui fait preuve des solides connaissances qu'elle possède de la problématique de ce tableau.

Rendant moi-même aussi souvent que possible visite à la Bethsabée de Rembrandt au Louvre, je ne puis que partager la dernière phrase du texte : "Pourquoi ce tableau me bouleverse-t-il autant ?" M'étant moi-même posé la même question, j'en suis venu à me proposer à moi-même quelques modestes pistes de réflexion, qui sont très loin d'épuiser le sujet.

Première réflexion : de même que David est absent/présent du tableau (réduit à la simple lettre), Rembrandt est lui aussi présent (c'est lui qui peint) et absent (du tableau) : il s'efface entièrement devant sa compagne Hendrickje.
Dans sa manière de la peindre, nue mais ô combien pudique, nue mais songeuse, nue mais sans concession à l'académisme, il lui rend un profond hommage, sans doute le plus bel hommage qu'il pouvait lui rendre, lui, en tant que peintre et en tant qu'homme fasciné par sa compagne. Ce tableau reflète une profonde estime, une profonde complicité, une profonde admiration – ce qui fait un couple.

Deuxième réflexion, celle que personne n'ose formuler : ce lien intense entre une femme et un homme n'existe pratiquement plus de nos jours. La vie et l'oeuvre d'un Jean-Sébastien Bach ne se conçoit pas sans sa foi religieuse, la vie et l'oeuvre de Rembrandt ne se conçoit pas sans son immense compréhension et réinterprétation de la Bible : ces fondements culturels vitaux, permettant à Rembrandt d'élever sa compagne au rang de l'un des mythes majeurs de l'Ancien Testament, ont quasi-totalement disparu dans les sociétés occidentales actuelles.
Inutile d'épiloguer sur les relations homme/femme, couple/enfant, qui n'ont plus rien à voir avec ce qu'Hendrickje et Rembrandt ont pu vivre et ressentir.

Troisième réflexion, fort prosaïque : Rembrandt peint ici sa compagne en femme réelle, loin de tout académisme. Cela ne veut plus rien dire dans notre époque cultivant l'image des femmes starlettes anorexiques, cela ne veut plus rien dire pour les super-manadgeuses aux dents longues, soucieuses de ressembler aux dites starlettes...

Je ne sais si l'auteur de cet opuscule adhérerait à une telle confrontation entre la Bethsabée/Hendrickje de Rembrandt et l'image actuelle de la féminité, mais je ne puis de toute façon que souhaiter qu'elle reprenne et développe les idées avancées dans ce (trop) bref article...

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J'ai une véritable passion pour la Bethsabée de Rembrandt conservée au Louvre. Il y a quelques années, j'ai lu l'ouvrage consacré à ce tableau par Blaise Ducos, mais j'étais restée sur ma fin: plus une historiographie de l'oeuvre qu'une étude approfondie du tableau lui-même. J'ai donc été heureuse de découvrir qu'il existait une nouvelle publication sur le sujet, due à Marie-Laure Ruiz-Maugis. Et j'ai été littéralement enchantée, conquise. L'auteur, dans sa conclusion pose cette question: pourquoi ce tableau me bouleverse-t-il autant? Or elle s'emploie dans son ouvrage à y répondre, de chapitre en chapitre, avec une grande clarté et une remarquable pédagogie, au sens noble du terme. : description, analyse du texte biblique, étude iconographique du thème de David et Bethsabée... de Rembrandt, elle nous livre des éléments biographiques qui viennent judicieusement éclairer le tableau du Louvre. Et elle transmet magnifiquement son admiration pour le peintre. Quant au tableau lui-même, elle nous entraîne dans son exploration avec des mots justes, touchants, une grande sensibilité. Et une analyse très personnelle. Comme elle le dit elle-même dans son introduction, ce livre "tient à la fois d'un essai d'histoire de l'art et d'une interprétation personnelle".
Les annexes sont également très intéressantes, de très belles citations sur la Bethsabée du Louvre (Ah, le texte de Michel Bouquet!) et un article très documenté sur la restauration du tableau.
Bref, vous l'aurez compris, j'ai adoré ce livre et je le recommande vivement!
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J'ai trouvé ce livre non seulement passionnant de la première à la dernière ligne mais également sensible et original. L'auteur livre de la Bethsabée de Rembrandt une approche personnelle et subtile et fait remarquablement cohabiter érudition et émotion, et de plus dans une très belle écriture. le travail de documentation et de recherches est très fouillé. Marie-Laure Ruiz -Maugis propose un cheminement à travers le sujet biblique et sa tradition iconographique pour nous faire percevoir combien le chef d'oeuvre de Rembrandt est unique. Sans jamais nous assener de vérités toutes faites, elle nous permet de découvrir (ou redécouvrir) le tableau et la personnalité de peintre sous un prime nouveau.
Un très grand plaisir de lecture.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
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Dès l’âge de dix-sept ans, j’ai été fasciné par la « Bethsabée au bain » de Rembrandt. Il est vrai que, par la générosité de ses formes, la beauté de son corps magnifique, cette épouse du roi David et future mère du roi Salomon avait de quoi séduire tout grand adolescent un peu tourmenté par le sexe. À l’époque, on allait aussi au musée pour voir les femmes nues qu’on ne pouvait pas lorgner ailleurs !
Mais il y avait évidemment plus intéressant dans « Bethsabée ». En la regardant attentivement, je me suis rendu compte que sa tête et son corps n’exprimaient pas la même chose. Le corps disait la jouissance possible, mais la tête s’y refusait, semblait suggérer qu’elle n’était pas responsable ni de tant de beauté, ni de susciter tant de désirs. Comme si c’était malgré elle qu’elle était rattachée à ce corps tellement érotique.

Comédien Michel Bouquet

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Contrairement à la tradition picturale, la Bethsabée de Rembrandt n'est pas du tout idéalisée. Le ventre est lourd, les cuisses et les hanches sont larges. Les ombres soulignent les plis d'un corps généreux, mais déjà marqué par les épreuves de la vie et du temps. Rembrandt peint un corps dans sa réalité.
La récente restauration du tableau a dévoilé les traces des jarretières sur les jambes de Bethsabée. Déjà au XVIIe siècle, au Pays-Bas, cette "trivialité" faisait l'objet de critiques formulées à l'égard des nus féminins de Rembrandt. Voici ce qu'en dit le poète André Pels en 1681 : "Au lieu de prendre pour modèle la Vénus grecque, il a cherché une blanchisseuse ou une fouleuse de tourbe. Oui! Des seins flasques, des mains déformées, voire même les plis du corsage autour des reins et ceux des jarretières sur la jambe, il copia tout!"
Dans le cas du tableau du Louvre, si l'on est ici en présence d'un nu tellement individualisé, unique, c'est bien parce que Bethsabée a été peinte d'après un modèle vivant.
Hendrickje pour modèle : la "putain" de Rembrandt (p. 64)
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Certaines œuvres nous accompagnent, nous guident, nous élèvent.
Si certaines nous bouleversent plus que d'autres, c'est qu'elles révèlent certainement une part de nous-même et par un jeu de miroir, dont le sens nous échappe souvent lors d'une première rencontre, reflètent ce qu'il y a de plus intime en nous.
Cette intimité, je l'éprouve pour la Bethsabée au bain de Rembrandt.
Le tableau du Louvre me fascine: il paraît simple au premier regard, mais se révèle extraordinairement riche et subtil au fur et à mesure que l'on entre dans la peinture.
Grâce au thème biblique de Bethsabée au bain, Rembrandt offre une
réflexion sur le désir, le destin, la faute, l'érotisme, la passion, la violence, la mort, la beauté... Le tableau est inépuisable! Il faut admettre humblement qu'il est impossible de "dire" ou d'expliquer complètement une œuvre d'art. Et c'est ce qui rend toute exploration et toute interprétation infinies.

Avant-propos p 7
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