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Critique de fanfanouche24
Un beau livre très vivant et émouvant...En mourant, Henri Rivière laissa à ses chers amis Noufflard un projet d'édition de ses mémoires, "Les détours du chemin"...Une publication d'autant plus authentique qu'elle avait été voulue et préparée par l'artiste, qui avait laissé les illustrations prévues à cet effet... et en plus, La famille amie Noufflard a ajouté aquarelles, bois, lithos, photographies , livres, poèmes, lettres, cartes postales, objets personnels ou de collection, carnets de notes ou de croquis, portraits de lui par ses amis, manuscrits, projets et maquettes... tout cet ensemble constitue un témoignage exceptionnel et intime sur l'artiste et son époque.
Je suis quelque peu partisane... l'artiste est breton...non, rassurez-vous, ce n'est qu'une galéjade !!!
Ma découverte et ma passion pour cet artiste s'est faite par un très heureux hasard, alors que je travaillais comme catalographe pour un expert en Livres anciens... un jour, un trésor éblouissant m'est passé par les mains, que je devais décrire et cataloguer: il s'agissait d'une des oeuvres les plus célèbres et originales de Henri Rivière.; l'édition originale... des "Trente-six vues de la Tour Eiffel (1888-1902), qui est parmi les plus belles choses que j'ai jamais vues. Ce trésor admiré à l'infini... m'a fait me précipiter pour connaître l'ensemble de son oeuvre. Tout est magnifique...poétique, très coloré, expressif, avec une influence très grande de l'art japonais...
[*****Pour revenir un instant à ces " Trente-six vues de la Tour Eiffel" (lithographies en couleurs), chef-d'oeuvre des chefs-d'oeuvre !!!
Ayant assisté à l'émergence de la tour dans le paysage parisien et après l'avoir photographiée lors d'une visite du chantier, Henri Rivière lithographie ses Trente-six vues de la Tour Eiffel, en hommage aux Trente-six vues du Mont Fuji d'Hokusai.]
Cet ouvrage est une mine de richesses et d'inédits, dont la présentation de poèmes... que l'artiste préparait pour en réaliser un recueil. recueil toujours inédit, auquel il avait donné comme titre "La girouette du vieux clocher"... Ceux présentés dans cet album sont ceux dédicacés et écrits pour ses proches les plus intimes, ainsi que celui dédicacé à Degas, dans lequel, jouant au ventriloque avec un vieux tableau, il dénonce les faux amateurs d'art.
Hormis son talent infini, Henri Rivière est un homme érudit, charmant, ne manquant pas d'humour , de lucidité et de sensibilité. ...
Un autre poème me plait tout particulièrement, dont je ne retranscris malheureusement qu'un extrait, intitulé
-------------------"L'Archéologue et le vieux pot-------------------------------
Certain jour, un archéologue
Trouva chez un obscur marchand
-Qui ne connut jamais la vogue
Un vieux pot d'un galbe alléchant
Ce vieux pot huit fois centenaire,
Et ne s'en portant pas plus mal
Dormit trois siècles sous la terre
D'Orient, son pays natal
Ramassé par quelque nomade
Il fut vendu pour peu d'argent
et, de voyage en promenade
Il arriva chez ce marchand
Au fond d'une arrière-boutique
Sans même un rayon de soleil,
Morne dans le jour anémique,
Il rêvait du palais vermeil
Où dans les fêtes et les drames
Jadis il vécut si longtemps,
Caressé par les yeux des femmes
et la main fine des sultans [...]
Après avoir subi son charme
Si tu veux savoir d'où je viens,
cherche alors, bûche comme un carme,
compulse, écris--mais je soutiens
Qu'il faut tout d'abord que l'on m'aime
Non comme un simple document,
Mais pour ma beauté, pour moi-même
En artiste- et pas en savant ! (Juillet 1936)
Un album réjouissant pour les yeux , le coeur et l'esprit. Une abondante iconographie en couleurs accompagne avec bonheur un texte passionnnant.
Je suis quelque peu partisane... l'artiste est breton...non, rassurez-vous, ce n'est qu'une galéjade !!!
Ma découverte et ma passion pour cet artiste s'est faite par un très heureux hasard, alors que je travaillais comme catalographe pour un expert en Livres anciens... un jour, un trésor éblouissant m'est passé par les mains, que je devais décrire et cataloguer: il s'agissait d'une des oeuvres les plus célèbres et originales de Henri Rivière.; l'édition originale... des "Trente-six vues de la Tour Eiffel (1888-1902), qui est parmi les plus belles choses que j'ai jamais vues. Ce trésor admiré à l'infini... m'a fait me précipiter pour connaître l'ensemble de son oeuvre. Tout est magnifique...poétique, très coloré, expressif, avec une influence très grande de l'art japonais...
[*****Pour revenir un instant à ces " Trente-six vues de la Tour Eiffel" (lithographies en couleurs), chef-d'oeuvre des chefs-d'oeuvre !!!
Ayant assisté à l'émergence de la tour dans le paysage parisien et après l'avoir photographiée lors d'une visite du chantier, Henri Rivière lithographie ses Trente-six vues de la Tour Eiffel, en hommage aux Trente-six vues du Mont Fuji d'Hokusai.]
Cet ouvrage est une mine de richesses et d'inédits, dont la présentation de poèmes... que l'artiste préparait pour en réaliser un recueil. recueil toujours inédit, auquel il avait donné comme titre "La girouette du vieux clocher"... Ceux présentés dans cet album sont ceux dédicacés et écrits pour ses proches les plus intimes, ainsi que celui dédicacé à Degas, dans lequel, jouant au ventriloque avec un vieux tableau, il dénonce les faux amateurs d'art.
Hormis son talent infini, Henri Rivière est un homme érudit, charmant, ne manquant pas d'humour , de lucidité et de sensibilité. ...
Un autre poème me plait tout particulièrement, dont je ne retranscris malheureusement qu'un extrait, intitulé
-------------------"L'Archéologue et le vieux pot-------------------------------
Certain jour, un archéologue
Trouva chez un obscur marchand
-Qui ne connut jamais la vogue
Un vieux pot d'un galbe alléchant
Ce vieux pot huit fois centenaire,
Et ne s'en portant pas plus mal
Dormit trois siècles sous la terre
D'Orient, son pays natal
Ramassé par quelque nomade
Il fut vendu pour peu d'argent
et, de voyage en promenade
Il arriva chez ce marchand
Au fond d'une arrière-boutique
Sans même un rayon de soleil,
Morne dans le jour anémique,
Il rêvait du palais vermeil
Où dans les fêtes et les drames
Jadis il vécut si longtemps,
Caressé par les yeux des femmes
et la main fine des sultans [...]
Après avoir subi son charme
Si tu veux savoir d'où je viens,
cherche alors, bûche comme un carme,
compulse, écris--mais je soutiens
Qu'il faut tout d'abord que l'on m'aime
Non comme un simple document,
Mais pour ma beauté, pour moi-même
En artiste- et pas en savant ! (Juillet 1936)
Un album réjouissant pour les yeux , le coeur et l'esprit. Une abondante iconographie en couleurs accompagne avec bonheur un texte passionnnant.
