"Nous échappons à l'animal qui nous regarde agir sans nous comprendre moins par notre nature et notre expérience que par la déformation que nous donnons à notre nature et à notre expérience : il n'arrive plus à jouer avec nous. La pensée est un jeu sublime et dont la portée a été immense ; mais c'est d'abord un jeu. Au point où l'humanité a commencé de poindre dans les espèces de Primates, ce n'est pas homo faber qu'il faut mettre, mais homo artifex, ce qui veut dire homo artificiosus. L'homme est d'abord l'animal artificieux : artificier d'outils et de machines, artificier de contes, artificier de dieux"