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3,62

sur 83 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
«  J'étouffe asphyxiée par son silence —- comme souvent avec mon père. »

«  En moi, il n'y a plus trace de maman, et, dans le miroir, c'est comme si je ne voyais personne ».

«  Pour nous, ce qui est train d'avenir —— le retour de maman dans cet état—- est la fin du monde » .

«  Il y a peu de choses que je n'acceptais pas venant de maman. La voir mourir en faisait partie ».
Quelques extraits de ce premier roman coup de poing sans concession, ni pathos, à propos d'un sujet délicat —- La fin de vie—— et le choix que doivent faire les proches.
J'en ai fait l'expérience douloureuse , lorsque , lycéenne , un voisin et ami , plus âgé, Pierre , a eu un accident de voiture, il est resté plus d'un an dans le coma avant de décéder , je lui rendais visite tous les deux jours après le lycée, sa maman croyant obstinément qu'il reconnaîtrait enfin ma voix ....
J'en conserve un souvenir pesant sorte de vision cauchemardesque , à mesure qu'il s'étiolait , très longtemps après...

C'est l'histoire d'Elsa , 63 ans, vu par le prisme de sa fille aînée Manon, 39 ans , mère d'un petit Tom, 7 mois.

Sa voiture est passée par dessus le parapet , est venue s'écraser, des mètres plus bas, au pied d'une des gorges qui peuplent cette région de montagne.
Pas décédée , elle est en état de mort cérébrale .
Délaissant mari et enfant , Manon décide de s'installer parmi les siens, son père médecin, taiseux, toujours silencieux , écrasé par le chagrin,ne dit pas grand - chose, Gabriel le frère , 37 ans, bi- polaire, sujet à des crises s'avère très fragile, Adèle , la soeur cadette, 26 ans, abrupte , effrayée, enceinte et homosexuelle , une fratrie éparpillée , aux relations étiolées et tendues.

Au sein de cette famille , les liens familiaux vacilleront , ils vont se déchirer, s'affronter, se reprocher, se déliter puis peut- être se pardonner.
Comment réagir lorsque tout un chacun est confronté à la fin de vie d'un parent ?
Comment accepter l'impensable , que le corps de l'être aimé ,maintenu en vie par un appareillage complexe soir réduit à l'état végétatif?

De vieux secrets de famille douloureux , méconnus par les enfants referont brusquement surface au vu de lettres...
Qui était , au fond , leur maman?
Les personnages sont très fouillés, la tension est permanente , avec beaucoup de pudeur , sans mièvrerie , ni facilité , l'auteure nous offre une tragédie familiale , pétrie d'émotions, qui interpelle, ébranle, dérange , ne laisse pas indifférent, émeut et bouleverse.
La plume est simple, fluide , sensible.
Les relations familiales —- une tragédie ordinaire ——sont mises en scène dans leur vérité nue , avec talent .
La fin n'est pas une rupture formulée mais pire étiolée .....
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Suite à un accident de voiture, une femme de 64 ans se retrouve dans le coma.
Son mari et ses trois enfants voient défiler les jours, les mois. Chacun, réagissant à sa manière, voit sa vie bouleversée.
Plein de non-dits dans cette famille, de méfiance mutuelle, mais pour chacun un immense amour pour une mère dont ils ne savent pas grand-chose du passé.
On tourne un peu en rond dans une ambiance pesante.
La gravité de la situation pèse sur nos épaules, et c'est lourd..
Manon, la narratrice n'est pas spécialement sympathique. Chacun des personnages est mal dans sa peau, mal dans sa vie et ils entretiennent entre eux des relations étranges.
Je n'ai pas été mécontente d'arriver à la dernière page et de refermer le livre.
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Une mère dans le coma. Un père dévasté. Une fratrie adulte autour d'eux.
Un texte fort.
C'est un thème peu attirant et pourtant chacun peut s'y retrouver. C'est Manon, l'aînée, que nous suivons. Elle parle au présent et dit d'emblée « autant qu'elle meure ». La mère avait toujours dit qu'elle ne voulait pas d'acharnement thérapeutique. Et voilà toute la famille au pied du mur, chaque membre réagit différemment. Nos grands principes se heurtent souvent à la réalité.
Ce « autant qu'elle meure» choque mais en regardant au fond de nos coeurs avec sincérité c'est la première réaction d'un certain nombre d'entre nous pour ne pas voir souffrir nos parents âgés. C'est celle qui a prononcé ces mots là qui semble la plus dévastée et qui abandonne tout pour rester au coté du corps inerte de sa mère.
Mais nul besoin d'avoir un frère bi-polaire et une soeur lesbienne pour se voir confronter à la mort d'un proche. Une famille toute à fait ordinaire, sans secret aurait sans doute apporter plus de poids au récit qui soulève ce problème majeur de notre société qu'est la fin de vie d'un parent . Mais peut-être sans digressions ce récit aurait été beaucoup plus lourd à ingérer.
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Elsa, ancienne scientifique, devient "légume" suite à un accident. Son mari, ses enfants (Manon épouse de Simon et mère de Tom, Gabriel souffrant de bipolarité, Adèle lesbienne enceinte d'un donneur), se retrouvent car le temps les avait éloignés.
Les retrouvailles ne sont pas heureuses. de plus, eux qui ont souffert du passé norvégien de leur mère, vont petit à petit découvrir des éléments de ce passé (des secrets lourds, jamais travaillés, jamais acceptés) qui finalement empoisonnent tout (la vie, les relations) et qui verrouillent l'expression des émotions, de l'affectivité, de la sensibilité.
Quelle tristesse ! Cinq vie gâchées par les secrets, la honte, les non-dits. Un total manque d'amour et d'empathie.
Le dénouement sera à la hauteur...
Ce livre me laisse perplexe. Il est bien écrit, mais il n'y a aucune rédemption pour les personnages, aucune lumière au bout de leur chemin. Je regrette que le sujet de l'euthanasie soit abordé de façon superficielle (il me semble même que certaines affirmations soient fausses). Lecture plombante, du début à la fin.
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J'ai découvert ce livre grâce au programme masse critique, que je remercie chaleureusement ainsi que Babelio et les éditions Flammarion pour cet envoi.
En résumé, l'histoire est celle d'une jeune femme (jeune maman) qui apprend que sa mère a eu un grave accident de la route et est dans un état végétatif. A l'hôpital, elle retrouve son frère, sa soeur et son père et dit tout de go qu'il vaudrait mieux que leur mère meurt plutôt qu'elle demeure dans cet état. S'en suit donc les avis de chacun, leurs sentiments et ressentiments, leurs colères, leurs doutes et l'interrogation autour d'une éventuelle euthanasie. Les mois défilent durant lesquels on est éclairés sur l'enfance et l'histoire personnelle de chaque personnage et où l'on navigue à travers les brumes des secrets de famille...

Je ne dévoilerai pas la fin pour ne pas gâcher le suspens, ceci dit, pour ma part, j'ai été bien déçue. A la lecture de la quatrième de couverture, l'histoire semblait intéressante, voir même excitante. Malheureusement, au fil des pages, je n'ai pas réussi à me plonger dedans, ni même à adhérer à la plume de l'auteur. le thème majeur de l'euthanasie est pourtant intéressant et tout à fait d'actualité, malheureusement encore, il est posé de manière abrupte ou indécise. S'ajoute à cela que les personnages ne sont vraiment pas attachants, comme mal assortis, ou pas assez réfléchi dans leur psychologie propre et personnelle. L'héroïne (Manon) est insupportable à mon sens, très égoïste, toujours à insister lourdement encore et encore que sa mère ne voudrait pas cela et qu'il faut envisager d'abréger sa vie; elle donne l'impression de ne pas avoir envie de s'encombrer avec sa mère ou de ne pas savoir comment faire. Il est également très peu expliqué sa nouvelle maternité, on ne connaîtra ni le nom de son conjoint, ni de son enfant et pas à un seul moment, on a la sensation qu'elle se préoccupe d'eux. Ce ressenti est également présent pour les autres personnages (frère- soeur- père) dont au final on ne retient pas grand-chose. A ce niveau, je trouve qu'il y a un réel manque de sentiments qui du coup, rend la narration moins efficace, moins crédible aussi…

Je soulignerais d'autres points, comme par exemple, le fait que l'auteur ne situe pas clairement où se passe l'histoire. Ce n'est pas gênant mais elle parle souvent de la montagne qui risque de s'effondrer (j'imagine à cause du sens métaphorique concernant les liens familiaux ) et ne situe pas ladite montagne, ce qui à nouveau décrédibilise le tout.
Le style est clair mais parfois, certains mots ou expressions utilisées m'ont dérangé, comme sonnant faux. (exemple, à plusieurs reprises, elle fait dire à un de ses personnages qu'il « évacue » la question, sous-entendu qu'il n'y répond pas clairement. J'aurais trouvé qu'éluder, esquiver, ou éviter aurait mieux convenu même si je prends en compte la dimension psychologique qu'elle a voulu instiller).

Enfin, la révélation du « secret » que leur mère détient n'est pas des plus incroyables, ce qui ajoute une déception à la lecture. Il est posé là, un peu comme ça, et on ne voit pas très bien quel rapport il peut vraiment avoir avec le thème principal. Bref, pour ma part, ce roman m'a laissé un sentiment d'inachevé, dommage…
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C'est à l'occasion d'une Masse Critique que j'ai lu ce livre et j'en remercie Babélio et les Edts Flammarion .
C'est d'une manière abrupte, voire brutale , que Charlotte Pons aborde le délicat problème que pose la fin de vie des parents. Que ce soit la déchéance physique, le coma , et parfois l'état végétatif.
C'est à cela que sont confrontés Manon, la fille aînée qui raconte l'histoire, elle est mariée , a un bébé qui la laisse indifférente, son frère Gabriel , bipolaire, et parfois inquiétant , et la cadette, Adèle, lesbienne, enceinte d'un homme donneur de sperme rencontré sur le Net, et qu'elle ne veut surtout pas connaître ; et puis leur père , médecin, taiseux de nature.
La mère , après un grave accident de voiture, se trouve dans un état grave, et dès qu'elle apprend la nouvelle, Manon décrète qu'il ne faut pas qu'elle vive amoindrie ,
Les liens se sont distendus entre les membres de cette famille, et le fait de se retrouver à cette occasion aggrave les tensions , les souvenirs d'enfance resurgissent , pas toujours riants, et Manon tente toujours de persuader chacun de « tuer « la mère, ce terme est employé de très nombreuses fois .
Vient se greffer à la fin un secret de famille, et un épisode plutôt étrange à la fin du roman.
Certes , le problème de l'euthanasie est poignant , provoque une tempête de sentiments  ;parfois, même souvent , une apparente dureté cache un grand désarroi , mais je n'ai pu éprouver aucune empathie pour Manon, le personnage principal qui éclipse le sujet central : la mère.
L'écriture est fluide, la lecture aisée, mais le sujet douloureux pose des questions traitées ici avec une certaine violence.
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Dans les Alpes. Manon reçoit un appel lui annonçant que sa mère a été accidentée; Elle se rend alors à son chevet et la trouve en état de quasi mort cérébrale. Elle ose dire tout haut ce que sa soeur et son frère n'osent pas envisager. L'atmosphère dans cette fratrie quelque peu distendue se charge alors en électricité.
Manon, jeune mère avec des difficultés à apprivoiser son fils. Gabriel, son frère, bipolaire, dont à une époque elle était très proche. Adèle, la cadette, homosexuelles, enceinte d'une PMA, qui s'est aussi éloignée de Manon et le père discret qui maintient une certaine cohésion dans la fratrie.
Au bout de 2 mois l'état de santé de la mère se stabilise au stade végétatif, les médecins l'orientent donc vers une hospitalisation à domicile.
La question de Manon du début resurgit ainsi que des aspects de la mère qui leur étaient jusqu'alors inconnus.

Ce roman aborde la question de l'accompagnement en fin de vie et de la difficulté d'en parler ouvertement d'autant qu'en France, l'euthanasie est encore interdite.

J'ai apprécié le sujet car chaque d'entre nous peut y être confronté un jour ou l'autre, cependant la plume m'a dérangée, trop à vif, trop en tension.
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Manon, aînée d'une fratrie de trois, jeune maman en quête de repères affectifs voit son quotidien bouleversé par l'accident de voiture qui laissera sa mère dans le coma, destinée à une vie de légume. « Autant qu'elle meure », c'est sur cette position de la narratrice que s'ouvre le roman. Un avis, ou plutôt une réaction à chaud qui sera perçu comme un affront par les siens. Nous voilà plongés au coeur d'une fratrie bousculée par la vie, tétanisée par ce qui l'attend, engluée dans un présent sans fin. Malgré tout, je ne me suis pas laissé absorber par l'ensemble narratif, trop proche de la chronique journalistique, en cause, un récit au présent qui se contente bien souvent d'effleurer ressentiments et rebondissements. La quatrième de couverture parle de secrets de famille, de tensions familiales, mais l'auteur peine bien souvent à apporter relief et profondeur à ces intrigues de la vie. J'ai trouvé cela d'autant plus regrettable qu'il y a des vrais beaux passages et des problématiques qui m'ont touché, vraiment. Sûrement à cause du format, trop court, le roman ne propose qu'une synthèse de l'histoire, de telle sorte que la vérité finale tombe sans délicatesse et ne délivre d'aucune tension. C'est dommage car le talent est là.
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La maternité, les liens familiaux, la fin de vie et l'euthanasie sont les sujets centraux de ce premier roman. Écrit avec justesse, j'ai cependant été oppressée par ce sujet difficile et très sombre dans lequel j'ai eu de la peine à trouver un peu de lumière. Des sujets importants mais dont la lecture peut être assez pesante.

Lien : https://myprettybooks.wordpr..
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J'ai remporté ce livre en avant première grâce à une opération masse critique privée et j'en remercie à la fois Babelio, l'auteur et Flammarion.
Le roman commence fort: la maman de la narratrice, Manon, a eu un grave accident de voiture et les médecins ne se prononcent pas sur l'avenir de leur patiente. Manon, qui vient pourtant il y a peu de temps d'avoir un enfant, décide alors de revenir "parmi les siens". Cela fait longtemps qu'elle n'a pas revu son père, son frère Gaby, bipolaire à tendance violente, et sa petite soeur Adèle.
Lorsque l'on a en quelque sorte tourné la page, c'est dur d'être replongé dans notre position d'enfant. Les relations ont forcément changé et des tensions se créent.
Les drames comme celui-ci sont souvent l'occasion pour la famille de mettre à jour des secrets de famille enfouis au plus profond.
Il s'agit ici du premier roman de Charlotte Pons, et si on peut souligner le style d'écriture très fluide, je dois avouer ne pas avoir réussi à me projeter vraiment dans l'histoire. Pourtant le thème du drame familiale était intéressant mais j'ai trouvé que les personnages manquaient un peu de profondeur et de ce fait je n'ai pas réussi à m'attacher à eux.
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