Je lis peu de recueils de nouvelles car j'ai tendance à les sous-estimer. Souvent, ils me laissent un sentiment de "pas assez", une soif de plus. Alors qu'en est-il d'
Un petit air pas très loin du diable ?
Comme toujours dans un recueil, j'ai trouvé certains textes meilleurs que d'autres. Globalement, j'ai apprécié l'ensemble : l'écriture de l'auteur est agréable, c'est un livre "qui se lit bien" comme on dit.
Il est divisé en deux parties : la première est composée de nouvelles ancrées dans le quotidien et délivre souvent un message sur nos sociétés et nos façons de voir le monde. L'auteur interroge la littérature, nos perceptions et nos rapports aux autres et c'est un aspect que j'ai vraiment apprécié. le second, quant à lui, parle du choc des générations puisque l'auteur raconte son enfance et son présent de grand-père attaché à ses petits enfants. J'ai vraiment apprécié cette seconde partie, très franche. Sans être réactionnaire, l'auteur chérit le passé tout en mettant en avant les points positifs du présent et du futur. Si l'auteur regrette parfois, il tente de trouver sa place dans un monde bien différent de celui qui l'a vu voir le jour.
La littérature est omniprésente dans cet ouvrage, l'auteur en parle et met en place une metafiction avec des réflexions sur la langue et des personnages écrivains. Très friande de cela, mes nouvelles préférées sont celles qui en comportent.
Et alors ce sentiment de "pas assez" ? Et bien, je ne l'ai pas ressenti. Je n'ai pas aimé ce recueil de nouvelles autant que j'aime les romans mais je l'ai trouvé intéressant et il m'a permis de passer un bon moment entre deux lectures plus conséquentes. Parfois, elles manquaient un peu de puissance et j'aurais aimé des chutes plus brutales mais elles permettent de porter un regard sur nos vies et nos perceptions. Si ces thématiques vous intéressent, je vous recommande donc ce livre que vous pourrez glisser facilement dans votre pile à lire mensuelle.