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EAN : 9781402277825
336 pages
Sourcebooks Fire (02/05/2013)
3.73/5   191 notes
Résumé :
S’il avait été avec moi, tout aurait été différent ...

Autumn et Finn se connaissent depuis leur naissance. Ils étaient inséparables. Mais quelque chose a changé. Ils ont changé.

Aujourd’hui, ils font de leur mieux pour s’ignorer. Autumn sort avec son petit ami, Jamie, et traîne avec sa bande. Finn est devenu le mec populaire que tout le monde veut fréquenter.

Pourtant, Autumn a un pincement au coeur chaque fois qu’elle c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
3,73

sur 191 notes
Quelle lecture désastreuse. Quelle déception.
Si j'avais envie de coller à la narration du livre, je lancerais juste ici et là mon ressenti, dans un méli-mélo d'informations et vous laisserais vous débrouiller avec ça. MAIS je vais essayer d'être cohérente et pas virulente.

Tout d'abord, j'avais été prévenue que le livre ne serait pas à mon goût (merci Amy). Pourtant j'ai voulu tenter l'aventure et découvrir l'histoire d'Autumn et de Finny, parce qu'elle évoquait des souvenirs et du vécu d'adolescence. J'aurais mieux fait de m'abstenir.

Premièrement, la plume de Laura Nowlin. On ne peut pas plaire à tout le monde, certes. En revanche, il n'y a aucun effort dans l'écriture (je ne sais pas si cela n'est qu'une question de traduction, je n'ai lu que la version française), les phrases s'enchaînent dans une simplicité enfantine et dans un vide étouffant. Il n'y a RIEN. Pas de vocabulaire intéressant, pas de descriptions (vraiment, aucune, si ce n'est la couleur des tiares), pas de citations marquantes (si j'en ai surligné, c'est uniquement parce que l'idée de la phrase résonnait en moi, pas pour son écriture), pas de construction poétique ou que sais-je. J'en entends déjà certain.e.s rappeler que « c'est un roman young-adult, c'est pour les adolescent.e.s, ça doit rester simple », NON. C'est faux, je ne vois pas pourquoi un jeune public serait privé d'une plume travaillée et impactante. Pour moi il y a une grande différence entre une écriture « simple » destinée à la jeunesse et une écriture enfantine dénuée de saveur.
Écrire c'est plus que coucher des mots sur du papier, c'est plus qu'associer des phrases, des idées, c'est plus puissant que ça (et là, je parle en tant qu'autrice du dimanche). Écrire doit permettre aux lecteurices ET à l'auteurice de ressentir quelque chose.
J'ai l'impression d'être face à un brouillon, un premier jet, qui attend d'être retravaillé.
Je ne cherche pas à être méchante ni à descendre ce roman, je ne m'attaque pas personnellement à Laura, mais peut-être que si l'histoire avait été écrite par quelqu'un d'autre, je l'aurais un poil plus appréciée.

Deuxièmement, la construction du roman. Les chapitres sont courts et s'enchaînent sans souci. Ce qui fait que le livre est fini rapidement et qu'on ne ressent pas les 450 pages au travers de chapitres infiniment longs. (ce qui rend la lecture longue et difficile, on le verra par la suite) Cependant, je n'ai pas eu l'impression de lire des chapitres. En fait, je me suis sentie face à une succession de « moments ». Un patchwork de scènes mises ensemble pour former un je ne sais quoi, qui donnerait l'impression que le livre est pourvu de chapitres. le récit était d'autant plus décousu qu'on avait des sauts dans le temps, sans aucune précision. Parfois, j'ai cru avoir loupé des pages, voire un chapitre entier, tant je ne comprenais pas où nous en étions. L'histoire se veut être une fresque temporelle, mais sa construction n'est pas convaincante. Mention « spéciale » pour le prologue qui nous révèle la fin et même avec le recul, je ne sais toujours pas quoi en penser.

Troisièmement, l'intrigue et l'histoire au global. La promesse me plaisait : suivre deux adolescents, meilleurs amis depuis toujours, qui découvrent au fil du temps qu'ils sont amoureux l'un de l'autre. Ça ne pouvait qu'être mignon. Je n'étais pas gênée par le fait que l'on passe vite sur certains éléments, qu'on passe en revue les années de seconde et de première au lycée, pourquoi pas. Pour se concentrer ensuite sur la terminale. Sauf que, même pas, en fait. Il ne s'est rien passé. Les trois quarts du roman, Autumn est avec un autre garçon que Phineas. Pourquoi pas. Mais ce n'est que sur les dernières pages qu'ils s'avouent leurs sentiments et quand on découvre la fin, on a de quoi se dire « quel gâchis ». Gâchis dans le sens où, c'est triste, on ne va pas se mentir, on ne peut que déplorer le temps que les deux protagonistes ont mis à se déclarer. (et gâchis parce que, punaise, j'ai perdu du temps en lisant ça) Et en même temps, on les a si peu vu ensemble qu'on aurait pu en oublier que la romance, à l'origine, est censée être basée sur eux deux.
Alors, si Autumn et Finny ne sont pas réellement au centre de l'intrigue, il se passe quoi, dans cette histoire ? Rien du tout. C'est juste le journal intime de ma petite soeur de 12 ans en gros. Encore que, je suis sûre qu'il y a plus de rebondissements dans le quotidien d'une ado fan de la Guerre des Clans que dans celui d'une gamine qui porte des tiares. J'aime les contemporains, quand on est au plus proche du réalisme. J'aime les romans dans lesquels il ne se passe pas grand-chose. Rien d'incroyable ou de rocambolesque. J'aime les tranches de vie, même si elles ne sont parfois pas rythmées. Mais comment j'aime tout cela ? Avec une belle plume, avec une écriture qui me plonge corps et âme dans son récit. Emilia Hart peut m'écrire une liste de courses, ce sera sublime, Danielle L. Jensen peut m'écrire ma check-list du jour, j'en serai émerveillée. Mais Laura Nowlin qui écrit une histoire pareil, c'est non. Et encore une fois, j'en suis désolée.
Je suis incapable de raconter quoique ce soit de l'histoire, tant aucun événement ne m'a marqué. On était dans un quotidien pourri, dans lequel même moi, campagnarde qui ait vécu cinq ans en Haute-Saône ne se reconnaît même pas (c'est dire !). Et le fait qu'il ne se passe rien DU TOUT, a rendu cette lecture longue et laborieuse. Chaque fois que je tournais une page, j'espérai un rebondissement. Et la plupart du temps, je n'ai juste pas compris ; pourquoi ce moment-ci a sa place dans le récit ? Pourquoi deux lignes pour parler de ça ? Cette histoire est profondément ennuyante et à plusieurs reprises j'ai eu envie de l'abandonner, sans en être réellement capable parce que je me disais : continue, dans deux pages il va se passer une dinguerie. Oh, waouh, la dinguerie Autumn a mangé chez Tante Angelina, c'était bon, puis elle est allée se coucher.

Quatrièmement, les dialogues. 111 fois « Oh ». Alors, j'exagère, parce que parmi ces 111 « Oh », certains sont des « Oh, mon dieu », d'autres des « Oh, merde », ou encore des « Oh, que oui » ! Mais si on retire ceux-là, je suis presque sûre qu'on a encore plus de 50 fois « Oh », juste « Oh. ». Un exemple pour illustrer : « — Je suis en pyjama. — Oh. », « — J'attends Jaime. — Oh. ». HEUREUSEMENT, malgré toutes ces onomatopées très recherchées, on retrouve des dialogues poignants, intéressants et ô combien révélateurs de la personnalité de chaque personnage… Non, non et encore NON. Je n'ai jamais vu des lignes de dialogues aussi inutiles, même quand les protagonistes parlent, il ne se passe rien et on ne ressent toujours rien. On nous rabâche jour et nuit que : les dialogues doivent servir le récit, il ne faut pas s'embêter avec des « — Salut, ça va ? — Oui et toi ? » Alors, pourquoi ici ça passe ? Je n'arrive pas à comprendre. J'avais espoir que, si le récit était très mal écrit, alors les dialogues seraient bons. Et j'accepterais que toute la narration soit mauvaise parce qu'elle est du point de vue de Miss Tiare à merde, mais même pas. Et ça me désole.

Cinquièmement, et pas des moindres, les personnages. Tous bidons et insipides. Autumn est mal écrite, sa psychologie est incompréhensible ; j'espérai qu'après ses rendez-vous chez le psy elle aurait un joli diagnostic : « ma belle, tu es conne. » Mais non. C'est une enfant, elle est bête et ridicule, elle porte des tiares tous les jours. DES TIARES, je ne sais pas si vous réalisez. J'en ai vu des bêtises, des signes distinctifs chez des personnes au style alt ou juste qui construisent leur personnalité sur un accessoire, mais une tiare ? C'est d'un ridicule, puis l'autrice essaie de le justifier vers la fin, du grand n'importe quoi.
Phineas, bon… on ne le voyait pas. Tout simplement. Je veux bien que cette histoire soit un « slow burn », mais ici, les personnages sont voisins, censés être amis depuis l'enfance (ah non, ça, c'était « Avant », avec le grand A…), faites en sorte qu'ils se croisent et échangent un peu plus, non ? de toute façon, tout du long, le peu qu'on voyait Finny, j'ai pensé à quel point il n'était pas fait pour Autumn, elle est trop bête pour lui, alors qu'il a ce côté gentil, un peu niais. Je ne vais pas passer sur tous les personnages secondaires parce qu'il y en a une flopée et que l'on nous en parle comme si on les connaissait alors que, non ? Ou alors c'est un tome 2 et j'ai raté l'info. En revanche, je fais un aparté sur Jaime. Franchement ? Trop mignon. Dommage que l'autrice ait décidé d'en faire un con juste pour qu'Autumn ait une raison de le quitter.
Parmi toute cette ribambelle de joyeux lurons, on a heureusement les Mères. Celle d'Autumn et celle de Finny. Je les ai beaucoup aimés, elles étaient douces et adorables. La mère d'Autumn (je ne sais plus son prénom) m'a touchée et j'avais vraiment envie de la voir heureuse.

Sixièmement, la fin. Elle arrive trop brusquement (et ça, même en ayant déjà eu un aperçu au début du livre). J'ai la sensation que toute cette histoire a été écrite uniquement dans le but de nous pondre cet événement. Alors oui, les sad ends, on aime bien, mais si le but est de nous faire pleurer, il nous faut un minimum d'attachement envers les personnages. Donc ça n'a pas fonctionné. Puis jusqu'à la fin, c'est une succession de bêtises, de niaiserie. Désolée If He Had Been With Me, tu ne seras jamais Roméo et Juliette.

Septième et dernier point, les capotes non ???
Je vais divulgâcher à fond, mais si vous êtes encore là, vous n'avez soit plus du tout envie de lire ce roman, soit vous l'avez déjà lu. Donc, dans ce merveilleux roman, on a décidé de faire un gros doigt à la contraception et montrer aux adolescent.e.s que, bon, ce n'est pas grave d'oublier un préservatif une fois. Tranquille. C'est super de mettre en avant un tel message. Il y a deux personnages qui font ça, d'accord, DONT Autumn (parce qu'elle n'a rien appris de sa copine Angie), et dans les deux cas, elles tombent enceintes. Évidemment, on garde l'enfant parce que même si on est à peine majeures, on a envie de l'élever ce petit morveux.
Bon sang, même au-delà de la maternité potentielle, un préservatif protège des IST, mais ça pareil, c'est balayé d'un revers de la main parce que ce n'est pas assez, quoi, « aesthetic » ?
Ici, il n'y a aucune excuse pour ne pas mettre en avant les risques des rapports sans protection. Ce roman est destiné, je le répète, à des adolescent.e.s. C'est dangereux d'écrire des propos pareils, honnêtement, moi ça m'a choquée.

Et du coup, je vais terminer là-dessus parce que j'ai bien trop écrit (si vous avez lu jusqu'ici, bravo). Je tiens à préciser que je n'ai découvert qu'aujourd'hui que le roman est sorti, à l'origine, en 2013 et que c'est juste la traduction qui date de cette année. Donc peut-être que dix ans plus tôt, ce genre de récit était acceptable.
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Je voulais faire une pause de ma lecture du Royaume des corbeaux afin de rédiger leurs chroniques et éviter de m'emmêler les pinceaux. Cette romance YA, à succès, a de suite attiré mon attention. Malheureusement, je ressors déçue de cette lecture.

Pour commencer, j'ai été surprise de voir que l'on a connaissance de la fin, à partir du premier chapitre. Je sais que ça peut plaire à certains lecteurs, mais à titre personnel, ce n'est pas quelque chose que j'apprécie. Je mise beaucoup sur l'effet de surprise des dénouements, et le fait de savoir à l'avance m'a gâché mon plaisir. Néanmoins, ce « reproche » n'est qu'infime par rapport à l'écriture et la structure du roman, qui ont terni ma lecture.

L'écriture m'a fortement rebutée, le vocabulaire est pauvre, et la tournure des phrases est à la fois incisive et froide. Cela a eu pour conséquence de me tenir à distance du texte et des personnages. Aucune émotion ne transparait, les dialogues étaient plats, et dénués d'intérêt, j'ai conscience que la critique est dure, mais il faut le lire pour comprendre. Les échanges entre les personnages manquaient de réalisme, aucun adolescent ne parle de cette façon. Ça donnait l'impression d'avoir des protagonistes avec une faculté de réflexion limitée. En définitive, mon attachement envers eux a directement été impacté, puisque je n'ai éprouvé aucune sympathie. Il est vrai que des souvenirs ont été ravivés face à certains évènements, pour autant, ça n'a pas suffi à me tenir impliquée, je suis restée de marbre. Autumn m'est apparue froide et incompréhensible la majorité du temps. Je trouve que le traitement de sa personnalité ne corrélait pas à son âge, tout comme les autres amis qui gravitent autour. J'avais la sensation d'être face à des collégiens, plutôt que des lycéens, ne serait-ce qu'avec la lubie d'Autumn avec sa stupide tiare… Quant à la relation Finn/Autumn, j'ai aussi été déçue, je pensais que l'on aurait plus d'interactions entre eux, mais ce n'est pas le cas. le tout reste en surface, voire superficiel, il faut attendre presque la fin pour avoir de véritables moments entre eux et un rapprochement. Pour un livre qui se veut centré sur la romance, c'est bien trop tard et ça créer beaucoup de frustration pour le lecteur.

Concernant la structure, ce n'est pas un récit classique, mais une succession d'évènements. le lecteur se trouve alors privé d'immersion puisque rien ne lui est décrit, on passe parfois d'une scène à une autre sans logique ni transition. Pour le coup, ça se lit vite, mais le sentiment n'en est pas moins désagréable. le dénouement n'aura pas réussi à me tirer la moindre larme malgré ma sensibilité. L'épilogue m'a quant à lui horripilée, c'est toujours le même problème, ils sont bien trop niais à mon goût, comme si le but était de redorer le destin des personnages. Pour ma part, ça ne fonctionne pas.

Dernier détail qui m'a chagrinée c'est la maladresse avec laquelle est traité la question de la sexualité. Pour un livre qui s'adresse à un public adolescent, j'ai trouvé certains passages assez « problématiques », dans le sens où la contraception et les protections sont relayé au dernier rang des priorités avec un je-m'en-foutisme assumé du « on peut ne pas se protéger c'est qu'une fois ».

En bref, cette lecture s'est révélée décevante à bien des égards, c'est dommage car il y avait un grand potentiel. Je veux bien prendre en considération le fait qu'il s'agisse d'un roman YA, que ça s'adresse à un public plus jeune que moi. En revanche, je ne vois pas la corrélation entre manuscrit pauvre et roman YA. C'est un genre qui est sûrement moins poussif que l'adulte, mais il ne mérite pas d'être bâclé ou si peu développé sous prétexte qu'il s'adresse à un public moins exigeant/jeune. C'est une erreur de sous-estimer ce public, qui mérite un travail abouti et soigné. En tout cas, j'imagine qu'il trouvera quand même son public, mais ça sera sans moi.
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J'ai tellement entendu parler de ce livre. La plupart des commentaires à son sujet se concentraient sur l'émotion intense qu'il véhiculait, son caractère poignant.
J'ai mis du temps à le commencer, car en principe, les romans de ce genre, on met du temps à s'en remettre.



Tout d'abord, j'aime beaucoup la couverture du livre. Simple, des couleurs assez ternes, mais tellement métaphorique. Ces sucettes qui me semblent représenter l'enfance, l'innocence ; toutes deux l'une à côté de l'autre, mais séparées par le titre du roman. Et puis celle de gauche, brisée.
Je trouve que cette couverture, en seulement une image, résume parfaitement "If he had been with me".
Finny et Autumn se connaissent depuis toujours, ont lié une amitié, une relation, plus que solide durant leur enfance. Ils étaient inséparables. Puis ils ont grandi, ont changé, et, finalement, leur amitié, malgré sa force, s'est évaporée. Néanmoins, ils ne sont jamais bien loin l'un de l'autre, physiquement et sentimentalement parlant. Mais un événement tragique finit par les arracher subitement l'un à l'autre.



"If he had been with me" relate une suite d'événements qui se déroulent durant les années lycées des personnages, selon l'unique point de vue d'Autumn. Cette manière d'écrire, qui peut être très intéressante et sympa, ne m'a pas du tout séduite ici. À mon avis, elle peut être qualifiée ainsi seulement si elle est bien dosée, ce qui n'est pas le cas dans ce roman. du début à la fin, c'est linéaire, rapide, redondant. Ça confère une froideur au texte qui, en plus, ne peut être sauvé par le caractère des personnages. J'ai trouvé qu'il y avait un réel manque de présence d'émotions dans cette histoire. C'est tellement dommage. Je pense que sinon, malgré quelques autres détails, j'aurais vraiment apprécié ma lecture.
L'histoire en elle-même est plate. Il ne se passe rien de particulier. Cette partie est importante, elle permet au lecteur de s'attacher aux personnages. Mais ce n'est pas tâche aisée.

Personnellement, ils m'ont tous paru froids, distants (les uns des autres, du lecteur,...), dépourvus d'émotions. Ce dernier aspect est vraiment un problème, je le répète. On a déjà un texte aux phrases courtes, à la cadence rapide, aux paragraphes concis, si en plus, les personnages sont assez vides, c'est vraiment compliqué de s'imprégner de l'histoire.
Les personnages sont des lycéens, donc, ce qui se remarque dans leur comportement. Je n'ai pas apprécié le personnage d'Autumn, pourtant, c'est la seule que le lecteur connaît le mieux. Peut-être qu'ici, ce n'est pas une bonne chose. Je pense qu'il aurait fallu faire la balance avec le point de vue d'autres personnages, comme Finny, évidemment. Ne serait-ce que pour percer un peu sa carapace. Dans le roman, il n'est pas évoqué aussi souvent qu'on pourrait le penser. Il est présent bien sûr, mais, s'il n'avait pas cette relation spéciale avec le personnage principal, il pourrait très aisément se confondre avec les personnages secondaires.
Les personnes secondaires, justement, ne sont pas plus intéressants que ça non plus. Ils ont leur propre histoire de leur côté, ce qui est primordial dans un roman, et une influence, pas importante, mais suffisamment réelle pour l'évoquer, sur les personnages principaux. Autrement, on ne sait pas grand-chose sur leurs personnalités, ce qu'ils aiment, etc.

Ce qui est censé être le point fort du roman, sa fin, me laisse justement sur ma faim.
Je dois tout de même soulever le fait qu'elle est assez touchante. Au tout début. Étonnamment, c'est la manière d'écrire de l'autrice, ses phrases courtes, qui m'ont apporté l'émotion recherchée. C'est direct, sec, froid, ce qui reflète l'événement dont il est question, et en même temps, détonne par rapport à l'importance de ce qu'il se passe. Néanmoins, comme tout au long du roman, je voulais plus d'émotions par la suite. C'est ce qui m'a coupée dans ma tristesse. Ça, et le fait que je trouve les derniers paragraphes du livre complètement absurdes. J'avais lu également un commentaire qui disait que la question de la sexualité est mal abordée dans le roman, que le fait de se protéger est relégué au second plan, minimisant alors des choses très importantes, essentielles liées au sexe. Je suis totalement d'accord. Aussi, le début du roman qui dévoile complètement la fin n'a aucun intérêt, à mon avis. Au contraire. Je suis quasiment sûre que la situation finale aurait été mille fois plus impactante si l'effet de surprise avait été conservé. Je conseillerais même à une personne qui n'a pas lu le roman et qui ignore la fin, toute cette tristesse qui nous est soit-disant promise, de ne pas lire le premier chapitre.


J'attendais beaucoup de ce roman. Je pensais que j'allais être bouleversée par sa fin, secouée par ma lecture. Il n'en fut rien.
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If he had been with me est un roman qui attendait dans ma PAL depuis presque neuf ans. Si j'ai mis si longtemps à le lire, c'est parce que j'avais probablement trop d'attentes le concernant et que je craignais trop d'être déçue. J'ai finalement trouvé le courage de me lancer cette année, mais comme souvent lorsqu'on a des attentes trop élevées, j'ai effectivement été un peu déçue.

Dans ce livre, on suit le quotidien d'Autumn durant ses années lycée, de ses 15 à ses 18 ans. On suit notamment sa relation avec Jamie, qui devient son petit-ami au début de sa première année de lycée et avec lequel elle se voit faire sa vie et se marier. On la suit également avec son groupe d'amis, des élèves un peu excentriques et marginaux avec lesquels elle passe le plus clair de son temps. Et surtout, on suit sa relation en dents de scie avec Finn, qu'elle surnomme Finny, son Finny, le fils de la meilleure amie de sa mère et boy next door, qu'elle connaît depuis sa naissance, avec lequel elle a grandit, et qui a été son meilleur ami durant toute son enfance jusqu'à ce que la vie les éloigne malgré eux, sans qu'ils ne puissent cependant réellement s'oublier. Ils continuent d'ailleurs à se fréquenter régulièrement, que ce soit aux fêtes ou aux repas de famille, et à se croiser, devant chez eux ou au lycée. Autumn n'a jamais complètement tourné la page sur leur amitié, mais à leur entrée au lycée, ils gravitent dans deux mondes différents, Finn appartenant aux élèves populaires, étant un sportif talentueux et sortant avec une cheerleader, tandis qu'Autumn fait partie des marginaux et s'habille de manière excentrique. Pourtant, Autumn ne peut s'empêcher de continuer de penser à Finny, de s'intéresser à ce qu'il fait, à sa vie... À penser à lui alors qu'elle est censée être amoureuse de Jamie. Ce qui finit par la pousser à se questionner sur la véritable nature des sentiments qu'elle nourrit pour Finny…

C'est très difficile pour moi de savoir si j'ai aimé ou pas ce roman. Ce qui est sûr, c'est que les débuts ont été difficiles.

Pour commencer, j'ai eu un peu de mal avec la plume de l'autrice. Habituellement les récits en « je/présent » ne me dérangent pas, mais ici je ne sais pas, ça ne marchait pas totalement pour moi, j'aurais peut-être préféré un récit au passé pour cette histoire. Heureusement, une fois habituée ça s'est amélioré et ça ne m'a plus autant dérangée. de plus, le rythme est assez lent et j'ai souvent eu du mal à rester dans l'histoire à cause de ça. J'ai parfois continué à lire uniquement car je voulais connaître la fin.

Deuxièmement, j'ai eu du mal avec Autumn. Elle n'est pourtant pas déplaisante, mais disons qu'elle ne m'a ni plu ni déplu. Elle m'a surtout laissée indifférente, ce qui m'a un peu freinée dans l'appréciation globale de ma lecture. de plus, j'ai trouvé que certains aspects de sa personnalité étaient un peu forcés (par exemple, le fait qu'au début elle rabâche encore et encore être "bizarre" alors qu'en soit, mis à part se lier d'amitié avec les marginaux et s'habiller de manière "originale", je ne l'ai pas trouvé spécialement étrange personnellement.) Et j'ai parfois eu du mal avec son caractère/sa personnalité. Je ne me suis donc malheureusement pas attachée à elle.

D'ailleurs, d'une manière générale, je ne me suis attachée à aucun des personnages mis à part Finny, que j'ai beaucoup aimé. C'est un personnage vraiment plaisant et attachant, et j'ai aimé suivre sa relation avec Autumn au fil des ans.

En y réfléchissant, je pense que j'aurais davantage apprécié ce livre si je l'avais lu plus jeune. Et je pense également que je me serais beaucoup plus identifiée à Autumn et que je me serais probablement attachée à elle. Je suis même presque sûre que j'aurais adoré cette lecture si je l'avais lue il y a quinze ans, quand j'avais moi-même l'âge des personnages. Même si c'est difficile de le reconnaître, il faut que je me rende à l'évidence : c'est moins évident de s'identifier à un personnage quand il a la moitié de notre âge. ^^

D'ailleurs, si je suis objective, et même si j'ai eu du mal à adhérer à la plume, ça reste un livre bien écrit. Les sentiments sont très bien rendus, très justes; les personnages sont réalistes, intéressants, ce sont de vrais adolescents, qui parlent et se comportent comme des adolescents, ce que j'ai trouvé très plaisant. Les relations entre les personnages sont bien travaillées, elles sont subtiles et profondes, et c'est l'un des aspects qui m'a le plus plu.

Et surtout, le début donne envie de connaître la fin quoiqu'il arrive. En effet, le fait de nous raconter une partie de la fin dès les premières pages fait qu'on est accroché dès le début. On veut savoir comment on va en arriver là, et c'est ce qui m'a poussée à continuer ma lecture, même quand je m'ennuyais. le début nous laisse également entendre comment ça va se terminer et on a envie de connaître le dénouement, ne serait-ce que pour savoir si on avait vraiment vu juste.

Et cette fin !

Elle m'a complètement cueillie. Elle m'a aussi rendue dingue, j'avais envie de jeter le livre à travers la pièce tellement c'était cruel ! (Et le pire c'est que je ne peux rien dire de plus pour être sûre de ne pas spoiler !).

Même si on sait à quoi s'attendre, qu'on sait ce qui va arriver, on finit par momentanément l'oublier au fil de la lecture, et ce n'est qu'en approchant du moment fatidique qu'on se souvient, et qu'on appréhende ce qui va inévitablement arriver. Mais on est d'autant plus réticent à présent qu'on connaît toute l'histoire, les circonstances. Et on est touché différemment par ce qui se passe.

Ce livre vaut la peine rien que pour ses 50 dernières pages, qui sont aussi magnifiques que dévastatrices. Ce dénouement donne tout son sens au reste de l'histoire, il m'a fait percevoir tout ce qui s'était passé avant, les passages qui m'avaient semblé longs, ou insignifiants, d'une toute autre façon, et j'ai compris qu'aucun détail n'étaient là au hasard, que tous contribuent à l'aspect tragique de cette histoire.

En résumé, malgré une légère déception due à des débuts difficiles et aux quelques longueurs qui ont fait que je me suis légèrement ennuyée par moment, la fin a réussi à me faire changer d'avis et à améliorer mon ressenti sur cette lecture. D'un point de vue global, c'est incontestablement un livre marquant, et je sais que j'y repenserai dans le futur, que je ne l'oublierai pas. Néanmoins, je pense qu'il est plus adapté à un public adolescent, qui se reconnaîtra davantage dans les personnages et l'histoire.
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Cette nouveauté m'a tout de suite tentée et malgré ma réticence à me lancer au départ suite aux nombreux retours mitigés, je suis contente de l'avoir lu car au final j'ai bien apprécié ma lecture !

Nous allons suivre deux amis d'enfance, Autumn et Finn, dont les mères respectives sont très proches depuis toujours au point de s'être installées dans des maisons voisines. Leurs enfants sont vite devenus inséparables et cette relation m'a beaucoup touchée.

Cependant, le jour de leur rentrée au lycée, les deux amis s'éloignent petit à petit. Alors que Finn rejoint le groupe des populaires, Autumn se lie avec celui des marginaux. J'ai particulièrement apprécié ce dernier groupe très uni et sans faux-semblants. L'autrice explore de nombreuses thématiques liées à l'adolescence comme l'amitié, les relations amoureuses ou encore la vie après les études.

Bien que le rythme soit un peu lent par moments, l'écriture très fluide et les chapitres courts rendent le récit agréable à suivre. J'ai vraiment apprécié l'ambiance tantôt joyeuse, tantôt mélancolique qui s'en dégage. La dernière partie est particulièrement touchante et dramatique malgré le côté très prévisible. C'est un sad end comme on s'y attendait et sans le chapitre introductif qui nous laissait déjà présager la fin, je pense que j'aurais vraiment versé quelques larmes...

L'histoire de Finn et d'Autumn est très touchante, remplie de doutes, de regrets et de non-dits. À la fin, on se demande si la tournure des événements aurait été différente si les deux amis ne s'étaient pas éloignés. Si chacun n'avait pas essayé de vivre sans l'autre. Je me suis davantage attachée au personnage de Finn, de part sa gentillesse, sa douceur et son côté très protecteur. J'aurais tellement aimé avoir son point de vue aussi, c'est pourquoi j'ai hâte de lire le tome 2.

Ce récit si poignant et bouleversant m'a donc profondément marquée. Je vous le recommande si vous aimez les romances adolescentes tragiques et les récits young adult bien entendu.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Chaque silence ajoutait une brique au mur qui s'érigeait entre nous.
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Du plus loin que je me souvienne, je l'ai toujours aimé. Quand je le regarde, je ressens ce que j'ai toujours ressenti, sans jamais me demander ce que c'était exactement.
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C’est comme si j’avais besoin de lui pour me remettre de lui.
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Tu ne penses pas que les choses tristes peuvent être belles ?
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Il était vraiment cool, ce premier trimestre. Le genre de bons moments qui vous font croire qu'il en reste beaucoup d'autres à venir, peut-être même assez pour rire à jamais.
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