Il dégage une aura de puissance. Il fait très mâle, avec son costume hors de prix et sa barbe naissante qui jette une ombre sur sa mâchoire carrée.
-Hackeuse depuis vos douze ans, arrêtée de multiples reprises jusqu’à aujourd’hui. Vous avez franchi tous les garde-fous d’une agence gouvernementale sensible… Pourquoi voler et pirater, mademoiselle Garrison? Vous avez un QI élevé, vous pourriez avoir une belle carrière!
-Ce que tu as surpris, quand tu m’as espionné, reprend-il, n’était pas ce que je pense. Juste une manière de mettre en rage ton frère, pour le pousser à réagir. Je ne te considère pas comme une souka. Tu es forte et honnête. Tu sais ce que tu veux et ce qui te fout en colère. Je ne veux pas que tu croies ce que tu m’as entendu dire. Ce n’était que des mensonges.
Mon silence perdure. Je le laisse parler. Plus il le fera, plus il sera en position de faiblesse et je pourrai alors me venger. Et frapper là où ça fait mal.
-Réponds-moi, tu dois admettre que ce que je disais ne t’était pas destiné… Je mens souvent, c’est préférable plutôt que tuer et torturer, non? Tromper, duper, trahir, c’est mon quotidien. Putain, mais dis quelque chose! Tu es aussi en tort que moi de toute façon, tu n’avais pas à m’épier! s’énerve-t-il en me secouant l’épaule.
Si je dois avoir cet acte sur la conscience autant que ce soit pour débarrasser la terre d'une pourriture comme toi !
- Tu veux quoi ?
- Sois polie déjà.
Tant pis pour la morale, je débattrai avec elle plus tard.
Le clan passe avant tout, car c'est ma famille. Je ne protège que les miens. Personne d'autre.
- On peut jouer à qui se fera descendre en premier, moi ça me va.
« On n'oblige pas à aimer, on ne force pas les sentiments. Surtout avec du chantage, de la peur et de la contrainte. »
Elle tente de m’appâter, de me faire courir après elle. J’aime ce jeu du chat et de la souris. Surtout quand le résultat est connu d’avance. Je l’aurai dans mon lit bientôt. Mais avant je vais trouver un moyen pour faire durer cette traque… Je n’aime pas être invisible, moi, le boss. Un sentiment d’incrédulité m’a traversé. Je suis rarement surpris pourtant.