Le livre commence par un avant-propos de l'auteur sur Rome et l'époque du consulat de Jules César.
Ce qui est assez fascinant dans les romans de
Nahmias, c'est d'abord l'écriture, extrêmement limpide, la description du contexte historique, riche, mais sans aucune lourdeur pédagogique et le sens du suspens comme dans les polars de la plus pure tradition.
On est tellement plongé dans l'intrigue au coeur de l'antiquité romaine et les descriptions sont tellement vivantes et complètes que l'on voit les rues, les immeubles, les arènes, les Romains en toge, les temples, les fêtes...
Par ailleurs, l'auteur n'a rien édulcoré, la cruauté, la sauvagerie, les croyances parfois ridicules, l'amour et le sexe, les sentiments des personnages tout en nuances, sans manichéisme, même les "méchants" ont une personnalité complexe.
Le héros, Titus Flaminius, qui est issu d'un milieu patricien favorisé, évolue et change au fil de ses aventures, et on voit, peu à peu, ses certitudes flageoler, et même carrément s'effondrer.
Dans "
La Fontaine aux Vestales", Titus perd sa mère, assassinée.
Puis il va mener une enquête sur un vol de collier, sur un homme qui emprisonne les enfants difformes et les exploite ensuite en les faisant voler pour lui, sur les Vestales...
Il va vivre plein d'aventures, certaines très dangereuses, et il va découvrir des facettes de Rome, qu'il ne connaissait pas.
Son esclave, Palinure, qui est alors essentiellement son messager, va prendre de plus en plus d'importance, notamment dans le second volume, "La Gladiatrice", et devenir son assistant.
On côtoie ici les Vestales, les hommes politiques, les philosophes, le peuple, les triumvirs (sorte de police secrète de César), les dieux et déesses, ancrées dans le quotidien des Romains.
On voit combien cette civilisation était avancée et parfois très cruelle.
C'est passionnant !