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EAN : 978B002PX2D5U
Paris : Sagittaire (1938) (30/11/-1)
3.25/5   2 notes
Résumé :
Pour un petit aperçu des auteurs évoqués, souvent nulle part ailleurs : Felix Aderca, Agârbiceanu, Dimitrie Anghel, Carol Ardeleanu, Bassarabescu, Bucuţa, Otilia Cazimir, Ion Dragoslav, Victor Eftimiu, Gala Galaction, Emil Gârleanu, Nae Ionescu, Claudia Millian, Ion Minulescu, Iacob Negruzzi, Victor Papilian, Ion Marin Sadoveanu, Ionel Teodoreanu, Ion Vinea, George Mihail Zamfirescu...
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Une source difficilement trouvable mais précieuse. Lorsqu'on parle de littérature roumaine contemporaine, il s'agit de celle de 1938 et un peu avant, mais pas beaucoup.
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Citations et extraits (61) Voir plus Ajouter une citation
La poésie n’a point de plus fidèle desservant que M. Ion Pillat (lire Pilate). Né en 1891, celui-ci a fait ses études à Paris, où il passa de longues années avant la guerre. Personnalité marquante du parti libéral et ancien vice-président de la Chambre, l’art des vers demeure la grande passion de sa vie. Il s’emploie d’enthousiasme à faire valoir le talent des autres, encourageant les jeunes, multipliant les éditions et les anthologies. Grand prospecteur du lyrisme étranger, il en favorise la diffusion dans son pays et l’on trouve beaucoup de savoir et plus encore de goût dans ses Portraits lyriques (1936), où Baudelaire voisine avec Valéry et Claudel, Francis Jammes avec Tristan Derème et L.-P. Fargue ; sans compter les Anglo-Saxons (Whitman, Yeats) et les Allemands (Goethe, Rilke). Non content d’étudier et de goûter, il traduit : du Jammes (1926), du Moréas (1928), l’Anabase de Saint-John Perse (1932), du Baudelaire (1938) ; enfin, épars dans ses recueils, des échantillons de nombreux poètes dans les principales langues.
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Le romancier le plus qualifié des zones suburbaines, c’est G. M. Zamfirescu, dramaturge à succès l’auteur d’un vaste roman, dont il n’a donné jusqu’à ce jour que les deux premières parties : « La zone et ses amours » (1933) et « La divine grande imprudence » (1936). Parmi les déchets qui s’amoncellent aux abords de la grande ville, en l’espèce Bucarest, dans un paysage de poussière et de boue encadré de hauts fourneaux et de cheminées d’usine, toute une humanité traîne sa misère et ses tares, ouvriers et hommes de peine, prostituées et apaches. L’érotisme et l’ivrognerie infestent cette promiscuité. D’épiques scandales éclatent dont la zone se repaît avec délices. Tout cela est peint en couleurs fortes et tourne parfois au sensationnel. L’auteur tente de hausser cette misère jusqu’à l’humain et d’en extraire un sens pessimiste valable pour la vie en général (...).

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Avec ses [Ionel Teodoreanu] trois gros volumes (près de quinze cents pages !), Médéléni (1926-1927) demeure son œuvre la plus caractéristique. Une charmante famille moldave gravite autour de Médéléni, lieu idéal de ses vacances champêtres. C’est là que les enfants s’ébattent délicieusement et qu’ils connaîtront leurs premières souffrances d’hommes. Les images successives de leur être s’y fixent au fur et à mesure et ils y retrouvent leur personnalité d’antan, telle qu’elle s’est accrochée à un jouet, à un livre, à un paysage. Le temps s’écoule, déposant l’alluvion des souvenirs qui aggraveront la nostalgie. Sa fuite devient ainsi palpable et les personnages en peuvent mesurer les effets à même leur propre vie qui, des mythes de l’enfance, a fait surgir l’adolescent et dans l’adolescent percer l’homme. La splendeur, puis la décadence du domaine familial, accompagnent ces évolutions ; des affinités et des contrastes se dessinent au sein de la famille, suivant les lois obscures de l’hérédité. Mais ce double problème, social et psychologique, n’est qu’effleuré. Médéléni reste l’épopée tour à tour joyeuse, mélancolique et triste d’une famille gravissant les années qui la conduisent de l’enfance à la maturité. Œuvre de jeunesse, ce roman en a la sincérité et la fraîcheur : l’auteur y a réuni ses expériences les plus directes et les plus chères.
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Traduisant le fond même du subconscient, le style apparaît comme l’expression organique d’une véritable symphonie abyssale, dont le jeu complexe peut seul rendre compte des possibilités infinies de l’esprit créateur et des mille nuances qui déterminent l’unicité de toute création. Pour illustrer cette théorie, [Lucian] Blaga évoque une foule d’exemples, dont l’exemple roumain, qu’il développe tout au long de l’Espace « mioritique ». Le symbole spatial qui représente le mieux la spécificité roumaine, c’est la plaine alpestre (« plai »), une plaine doucement ondulée, à égale distance du steppe et des cimes, et très caractéristique du sol carpatho-danubien. C’est dans cette région-type qu’évoluent la plupart des ballades populaires, à commencer par Mioritza (La petite brebis), véritable épopée du paysan autochtone aux prises avec le destin et la mort. A l’architecture locale, qui évite aussi bien de s’élancer que de s’évaser ; au chant paysan, à cette « doïna », où la nostalgie et l’élan se tressent ineffablement ; à la métrique populaire, qui recherche le trochée et l’iambe et fuit le dactyle et l’anapeste ; à l’histoire roumaine elle-même, où retraites et avances se succèdent rythmiquement ; au sentiment du destin qui, chez le Roumain, balance sans cesse entre la confiance et la résignation ; à tout le contenu psychique et à toutes ses manifestations dans la vie, dans la culture et dans l’art, le subconscient de la race leur imprime une même allure ondulatoire, faite de montées et de descentes alternées, et qui se situe à mi-chemin entre l’horizontale slave et la verticale de l’Occident.
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En effet, tout poème de [Lucian] Blaga se situe sur les confins du transcendant et du sensible. On voit le poète, comme dans le Partage des eaux, contempler du haut d’une cime les deux versants qui s’enfoncent, l’un dans le monde empirique des couleurs et des volumes, l’autre dans l’abîme béant des causes ineffables. Cette conscience d’appartenir à deux mondes, ce sentiment de tenir en équilibre instable sur la limite théorique du visible et de l’intelligible, prêtent aux métaphores de Blaga, chargées de fondre ces deux mondes dans l’unité du mythe, un sens intense et troublant. Nous sommes tout près des miracles, au climat où ils naissent et où ils vivent leur vie divine sous forme de « mystères ». Le même mystère en somme que celui qui forme l’objet de la métaphysique du poète : non plus le mystère informe et ténébreux que le lyrisme a de tout temps évoqué : mais le mystère doué d’une personnalité active dont les phénomènes, par leurs apparences déconcertantes, dissimulent le vrai sens. Ce sens, Blaga excelle à le chercher par delà les signes et il cultive le mystère savamment, comme on cultive ces fleurs d’un autre climat, qu’un souffle suffit à flétrir.
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