Encore un tome de Karneval où il ne se passe pas grand-chose. On sent tout de même qu'une intrigue se met doucement en place autour de Yogi, mais il n'y a pas assez à se mettre sous la dent pour que l'on soit assez happé. Seule la fin concentre l'intérêt global du tome et c'est un peu dommage.
Je pense, qu'en soi, c'est surtout le fait que l'on n'arrive pas vraiment à savoir où
Touya Mikanagi veut nous mener. Et c'est un peu frustrant. Certes, le mystère autour de Yogi a été un peu désépaissi mais pas assez pour que l'on comprenne si : - un, notre héros est en danger ou pas, - deux, son traumatisme a laissé une empreinte liée au vargas, et -trois si recouvrer sa mémoire aura un réel impact ou pas. En nous laissant si peu d'indices, il est difficile de savoir si l'on doit s'inquiéter ou pas. Oui, on voit la détresse de Yogi mais au final est-ce que ce n'est pas « juste » un traumatisme psychologique.
Le point le plus intéressant pour moi est la présence de Gareki qui face au problème de Yogi confirme de plus en plus la nécessité d'avoir un fantassin médecin dans les rangs de Circus. Et sans s'en rendre compte le jeune homme rempli son rôle ici, et à déjà cette démarche scientifique dans la peau.
Je ne suis par contre pas fan de certains éléments qui sont mis en avant dans ce tome de Karneval. Déjà le nouveau personnage féminin qui apparaît… Elle est adorable et son passé est intéressant mais elle est une copie de toutes les jeunes femmes blondes aux cheveux longs du manga. C'est à en perdre son latin… Entre Tsukumo, Eris, Tsubame, Manai, Rishiana… et j'en oublie sûrement, c'est très compliqué de s'y retrouver. J'ai aussi trouvé que
Touya Mikanagi jouait sur la corde sensible avec le personnage de Manai : grave accident, exploitée dans un cirque, rachetée pour être un jouet sexuel, harcelée… Il faut peut-être y aller mollo parce que sinon on a cette sensation de trop qui perd toute crédibilité. Surtout que la naïveté de la jeune fille fait qu'elle ne se rend pas compte que ce qu'elle a subi est grave. C'est vraiment malaisant et surtout non nécessaire.
J'espère maintenant que la fin va vraiment nous conduire à quelque chose et pas nous faire un Tsubame bis (il y a quand même de grandes similitudes… ce qui me fait peur). Autant, j'étais vraiment emballée au début, autant maintenant je suis de moins en moins enthousiasme… J'attends le moment où Karneval va reprendre son envol avec grande impatience.