Roman multiple, à plusieurs étages, foisonnant… c'est comme vous voulez.
Mais c'est surtout plusieurs angles de vue sur Bruxelles et sa ‘bubble', c'est-à-dire la bulle européenne à l'intérieur de Bruxelles, une sorte de ghetto ; oui un ghetto où la plupart des protagonistes n'ont pas jugé nécessaire d'apprendre une des langues nationales de Belgique.
Un fil conducteur ? oui un cochon. Dans l'antre du surréalisme, c'est bien trouvé.
En fait le vrai fil conducteur est peut-être le pourquoi de l'Union européenne et les risques de son ébranlement. Née sur les décombres de la guerre – « plus jamais ça ». Mais qu'est-ce ça ? Pourquoi Auschwitz et pas d'autres camps ? Et les nationalismes actuels ? Et les fonctionnaires européens qui sont plus mus par leur propre ambition que par l'intérêt commun ? Et la police belge qui se désintéresse du cochon tant que la presse ne s'en mêle pas ? Et les think tanks ? Et Alzheimer ?
Ce sont ces multiples facettes qui forment ce roman dense. Livre qui ne donne pas une mais plusieurs réponses, sans préciser à quelle question.
« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. » disait Lavoisier, qui lui-même s'inspirait de Anaxagore de Clazomènes : « Rien ne naît ni ne périt, mais des choses déjà existantes se combinent, puis se séparent de nouveau. »
Plus une réflexion sociologique qu'un roman, à qui il manque une trame tangible et du rythme.
Dans tous les cas, à découvrir.
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