Je n'aime pas toujours les comparaisons entre les écrivains. Bacovia a été comparé à
Paul Verlaine. Leurs
poésies ont en effet des points communs : l'importance du rythme qui, pour certains poèmes « passe » très bien en français, la forme souvent relativement courte. Je trouve Bacovia moins « torturé » (il le fut néanmoins assez pour être mis à l'index sous le communisme) dans ses thèmes, j'ai du mal à me l'imaginer écrire « Colloque sentimental » ou « Monsieur Prudhomme », plus précis, plus clair aussi, comme certains plus modernes (
Francis Ponge par exemple) : lorsque le titre de son poème est « Égypte », il parle de… l'Égypte. Il en reste finalement un recueil facile à lire, ce dont le mérite revient sans doute beaucoup au traducteur (
Aurel George Boesteanu), obscure simplicité du pessimisme de Bacovia.