Je suis dessinatrice. C’est un très beau métier parce qu’il comporte une part de création. Je travaille pour de grands joailliers et céramistes d’Amérique. Ma spécialité, ce sont les bijoux anciens. En m’inspirant des médailles étrusques et gréco-romaines, j’ai réussi quelques beaux modèles. Je me livrais à des études de ce genre, à Cherchell, en Afrique du Nord, quand j’ai rencontré votre ami le toubib.
Marian est une fille épatante, mais il faut la connaître. Ne vous fiez pas à la première impression. Elle paraît un peu excentrique, avec son exubérance et sa franchise déconcertante. Mais elle est tout autre chose que cela. Bonne et très facile à vivre si on a l’heur de lui plaire.
Laura avait lu l’aventure cent fois dans les romans : c’était un vieux sujet : l’homme aimé qu’on a paré de toutes les vertus et de tous les charmes se révèle soudain un être taré et sans foi. Et cela vous fait l’effet d’un coup de massue sur le crâne.
Je n’ai pas cessé un instant de penser à toi, de rêver à notre vie. Je t’ai aimée dès la première minute, Laura, pour toujours. Et il faut bien que tu saches, même si je dois pour cela employer des mots un peu pompiers.
Elle se posait d’âpres questions. Comment avait-il pu aimer cette noiraude et désagréable fille ? Pourquoi avait-il choisi cette Inès sans beauté pour la lui opposer comme rivale ? Cela la confondait tout en l’humiliant.