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Critique de jeandubus


Cinq jours

A force de gravir les marches de l'olympe de la littérature (sic) Douglas Kennedy va finir par se cogner la tête au plafond. D'autant qu'il nous raconte toujours la même histoire qui pourrait tout aussi bien s'appeler « piège nuptial 3 ». (Bernard Cohen traduit, cette fois sans risque, « five days » en « cinq jours »)

Deux êtres se rencontrent à l'hôtel à Boston, lors d'un séminaire sur la médecine nucléaire en tant que produit commercial pour l'une, dans le cadre d'une tractation de contrat d'assurance pour l'autre. Malheureux dans leur couple respectif sans pour autant franchir le pas, quitte à s'emmerder pendant vingt ans ils vivent un rapide coup de foudre( et autre) dans une suite à 750 dollars.

Ce qui plait aux deux tourtereaux (42 et 52 ans…) c'est le plaisir partagé de la littérature, et du vocabulaire. Les conjoints provisoirement abandonnés à leur misère intellectuelle sont semble-t-il incultes et ennuyeux.

Cela peut-il déboucher sur une histoire d'Aaaaamour durable (oxymore à dix euros) ? Allez savoir mais je resterai muet sur le coeur (…) même de ce fragile scénario.

Ce qui n'est pas acceptable c'est que DK réserve effectivement à ses personnages roucoulant et fiévreux quelques échanges sur la beauté de la langue mais dans un vocabulaire et une syntaxe qui rappellent Hélène et les garçons. Un dictionnaire à 500 mots pour plaire au plus grand nombre mobilisé par une campagne d'affichage public façon macdo.

Voilà un gros, un énorme contresens, mais au diable le mercantilisme, il faut éduquer le « pople ».
Qu'est-ce que je déteste cette radiologue pusillanime qui voit défiler sur l'écran de son scanner une série de détresses médicales et qui attaque le lecteur par le bas avec ces histoires affreuses, hors de propos, pour lui tirer (justement) des larmes que son histoire à elle ne pourrait provoquer. Et l'autre assureur, avec son fils dément, qui pratique la même tactique de l'émotion par personnage interposé.

Le procédé est vraiment malhonnête.

C'est dit, Douglas, j'arrête
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