Il y a du mieux mais ce n'est pas encore cela. J'aimerai vraiment que l'on passe le cap de la violence et du harcèlement pour qu'enfin la mangaka se concentre sur la romance, qui je l'espère rendra la lecture plus sympathique.
Comme je le disais, il y a encore de la violence assez grave qui est encore passé à la rigolade. Tsukushi s'est fait méchamment battre mais c'est comme si rien ne s'était passé. Et en soit, c'est le plus grave. Aucun traumatisme, aucune conséquence, frapper quelqu'un avec une batte de baseball, l'attacher à une voiture et la trainer, ce n'est en fin de compte pas grave. Voilà le super message qui est renvoyé.
Et ensuite, on poursuit avec l'image de la femme comme un objet dont les hommes peuvent se servir à leur guise. Tsukushi doit répondre immédiatement quand Domyoji lui somme de venir. Il l'habille pour qu'elle corresponde plus à ses critères, ne l'écoute pas, la force… Encore un très mauvais message, mais en plus ce n'est pas du tout en adéquation avec le caractère de notre héroïne. Elle qui est forte se voit réduit à presque plus rien du moment où elle entre dans une relation. Niveau féminisme… on repassera.
Après, je suis plus sensible à ce qu'il se construit entre les deux héros. Si on met de côté tous ces messages parasites, il y a tout de même quelque chose d'attendrissant et maladroit. Loin de pardonner à Domyoji, on sent tout de même qu'il fait des efforts, mais il faut encore que le garçon progresse énormément car même s'il se montre attentionné à sa façon, ça ne suffit pas à effacer tout le reste. Car pour l'instant, on a plutôt cette impression de la femme battue qui revient vers l'homme qui la maltraite parce qu'il s'est excusé.
Yoko Kamio doit donc encore faire ses preuves. Et je ne serai pas tendre pour la suite, c'est certain.