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EAN : 9782072448799
240 pages
Joëlle Losfeld (01/10/2011)
3.36/5   21 notes
Résumé :
Une vieille fille âgée de quatre-vingt-treize ans maintient enfermé dans sa salle de bain,un adolescent qui a essayé de la voler.Elle lui précise d'emblée qu'il peut hurler à sa guise mais que cela sera sans effet.La seule condition à sa libération est d'écouter l'histoire de sa vie ,parce que, au fond,cette compagnie" inespérée" permet à la vieille dame de pallier une solitude infinie et,sous couvert d'un certain moralisme,de laisser libre cours à une sorte... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Oui,comme l'écrit José Saramago,( 4ème de couverture),c'était " un pari risqué",mais qui pour moi n'a pas eu l'effet escompté.
L'histoire se déroule en Argentine.
Une vieille fille de 93 ans: Lita,se fait agresser par un adolescent de 14 ans: Santi,en rentrant chez elle ; elle arrive par je ne sais quel subterfuge à l'enfermer dans la salle de bain.Au début, elle l'affame avec chantage à l'appui: Santi devra écouter l'histoire qu'elle lui racontera au travers la porte.C'est un huis clos,où seul le monologue doit nous tenir en haleine,j'ai eu du mal à aller jusqu'au bout ,voulant savoir la chute,néanmoins très triste.
Ce compromis étant fait ,elle glissera de la nourriture sous la porte de la salle de bain et racontera,racontera ,comment sa mère très belle s'est tuée en pilotant un avion.
C'est vrai que le début m'a paru fade et plat,presqu'incohérent ,et puis l'histoire s'épaissit ,se " corse" au fur et à mesure des pages tournées.
Nous cernons les deux personnages:
Un ado ,désabusé sans état d'âme ( irrécupérable pour Lita)élevé dans la misère,statut social que Lita comprend difficilement ,étant issue d'un milieu aisé et chose importante pour la compréhension du roman: elle est institutrice à la retraite.
Elle va essayer de changer ou plutôt d'éduquer cet ado qui pour elle est perdu.Mais parfois son discours frôle la folie,et par moments ,la cruauté dû sans doute a son isolement et à sa solitude .
J'ai finalement plus " accroché " à la moitié du roman,une histoire que je verrai bien en pièce de théâtre.
Il m'en restera le souvenir d'une histoire très originale avec une atmosphère asphyxiante, malgré une lecture " à reculons " au début.
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par Hoel (06/07/2012) (u)

Une vieille dame allant sur ses quatre-vingt-quatorze ans se fait agresser au pied de son immeuble par un adolescent. Ce dernier la contraint à le mener vers son appartement, où il pense pouvoir lui soutirer facilement ses bas de laine. C'est sans compter sur la roublardise de la nonagénaire, qui parvient à enfermer le jeune voleur dans la salle de bains. Elle lui « propose » (« impose » serait sans doute plus juste) ensuite d'écouter l'histoire de sa vie, en échange de quoi elle consentira peut-être à le libérer.

Dès les premières phrases, Plus léger que l'air frappe par son originalité. le récit n'est qu'un long monologue de la vieille femme – un peu plus de deux-cents pages – qui raconte sa vie et celle de sa mère au jeune homme, lequel n'a d'autre choix que de l'écouter. Elle apostrophe de temps à autre le délinquant, rendu comme muet par sa geôlière – et par la narration.
Bien qu'elle tienne plus du dialogue de sourds ou du monologue qu'autre chose – la porte close de la salle de bain ne facilite sans doute pas l'échange – on peut dire qu'une sorte de « relation » s'installe entre les deux personnages au fil des jours (la vieille dame glisse des biscuits sous la porte pour que l'adolescent ne dépérisse pas). D'abord clairement victime, l'aïeule prend peu à peu la mesure de son « adversaire ». le rapport de force s'inverse et, situation aidant, elle en vient à le dominer. D'humeur changeante, la vieille dame, tout sucre tout miel au premier abord, compare son prisonnier au petit-fils qu'elle n'a jamais eu, avant de faire montre par moments d'une grande autorité, voire d'une certaine cruauté.

Plus léger que l'air – pas vraiment un polar d'ailleurs, bien qu'il ait fait partie d'une sélection du Prix SNCF du polar – est un exercice de style original, un pari osé mais somme toute plutôt réussi. En imaginant ce huis-clos, Federico Jeanmaire a fait la part belle à la psychologie des personnages, sans pour autant oublier d'instiller une petite dose de suspense dans son récit.
Lien : http://hanniballelecteur.ove..
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Bof, bof. Il s'agit d'une espèce de monologue de la vieille dame, car on n'entend jamais la voix du jeune homme. Et il la coupe sans cesse pour lui crier des insultes ou la supplier. Donc, le récit de la vieille dame est haché. Misère....

Qui plus est, celle-ci ne raconte que la mort de sa mère qui voulait voler un jour de grand vent, mal lui en a pris. de la vie de la vieille dame, on ne saura, en définitive rien, ou pas grand chose.

Trop peu pour m'intéresser réellement à son histoire (enfin, à l'histoire de sa mère en l'occurence), trop entrecoupé pour mepermettre de plonger dans le roman. Une fin inattendue ? Non, malheureusement, ce sont des choses qui arrivent aux vieilles dames ; la vie, quoi.

Il ne me restera donc rien de ce huis-clos, à part la dernière phrase qui, à elle seule, résume le livre : "Le désir de n'importe quelle femme est plus léger que l'air".

L'image que je retiendrai :

Celle de la vieille dame faisant glisser des biscuits et des escalopes milanaise sous la porte de sa salle de bain pour nourrir sa victime-agresseur.
Lien : http://motamots.canalblog.co..
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Plus léger que l'air a obtenu le Prix Clarin en Argentine en 2009.
C'est un roman très noir avec un sujet original et écrit comme un monologue;
le monologue d'une vieille dame de 93 ans qui va séquestrer son agresseur âgé de 14 ans en l'enfermant dans ses toilettes et en l'alimentant peu.
Plus que lui faire du mal ou se venger, la vieille dame voudrait le civiliser.
La fin est triste.
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critiques presse (1)
Bibliobs
18 octobre 2011
Ce roman, qui emprunte au théâtre classique son monologue exaspéré et au thriller moderne son suspense haletant (et son épilogue asphyxiant), est d'une puissance exceptionnelle. Rarement le drame de la solitude n'a mieux été décrit que dans ce face-à-face invisible entre la vertu et le vice où les rôles vont s'inverser. Et où même le lecteur finit par perdre la tête.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Asseyez-vous sur le couvercle des toilettes.Vous voulez bien?N'allez surtout pas croire que je vous oblige .Seulement ,j'ai l'impression que vous serez plus à l'aise si vous le faites.Moi,j'ai pris une chaise et je l'ai installé près de la porte.
Je vais vous raconter quelque chose.
Ne rouspėtez pas.Vous vous faites du mal en vous comportant ainsi,ça ne vous apporterarien de bon .Au con traire,vous risquez une hausse de tension.Je vous jure ça m'est arrivé .( Page 11).
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Eh non.Ma mère n'était pas une blonde aux yeux bleus, mais une brune aux yeux verts.
Non,elle n'était pas très grande.Elle mesurait un mètre soixante -cinq.
Elle était mince,mais bien faite,avec des formes là où il fallait.Ce type de minceur.Galbée,je veux dire.
Très jolie.Sur ce point ,votre imagination ne vous a pas trompé.
Ah non,je ne vous laisserai pas dire ça !Vous recommencez.Un peu de respect,s'il vous plaît.Il s'agit de ma mère, ne l'oubliez pas.( Page 112).
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Adieu ,Santi.Je suis heureuse de vous avoir connu,dommage que vous ayez si mauvais caractère. Je tombe de sommeil.J'ai besoin de dormir.Tout de suite et pour toujours. Calmez- vous et tâchez de faire de même Au bout du compte ,vous me remerciez ,pourquoi voulez-vous vivre? Je vous jure que vous ne perdez rien.Je n'en peux plus.Il faut que je dorme.Nous nous reverrons peut-être au ciel.Je ne sais pas.Non,je ne crois pas.Vous non plus,vous n'avez pas compris ma mère. Le désir de n'importe quelle femme est plus léger que l'air.(Page 223).
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L'imagination n'invente pas, elle ne fait que compléter, elle remplit, elle comble, elle alimente ce qui est trop infime dans la réalité
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avoir un peu faim ne va pas vous tuer. Bien au contraire, mon petit, les difficultés forgent le caractère. Elles nous font mûrir, font de nous des êtres à part entière, des personnes accomplies
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