Oui,comme l'écrit
José Saramago,( 4ème de couverture),c'était " un pari risqué",mais qui pour moi n'a pas eu l'effet escompté.
L'histoire se déroule en Argentine.
Une vieille fille de 93 ans: Lita,se fait agresser par un adolescent de 14 ans: Santi,en rentrant chez elle ; elle arrive par je ne sais quel subterfuge à l'enfermer dans la salle de bain.Au début, elle l'affame avec chantage à l'appui: Santi devra écouter l'histoire qu'elle lui racontera au travers la porte.C'est un huis clos,où seul le monologue doit nous tenir en haleine,j'ai eu du mal à aller jusqu'au bout ,voulant savoir la chute,néanmoins très triste.
Ce compromis étant fait ,elle glissera de la nourriture sous la porte de la salle de bain et racontera,racontera ,comment sa mère très belle s'est tuée en pilotant un avion.
C'est vrai que le début m'a paru fade et plat,presqu'incohérent ,et puis l'histoire s'épaissit ,se " corse" au fur et à mesure des pages tournées.
Nous cernons les deux personnages:
Un ado ,désabusé sans état d'âme ( irrécupérable pour Lita)élevé dans la misère,statut social que Lita comprend difficilement ,étant issue d'un milieu aisé et chose importante pour la compréhension du roman: elle est institutrice à la retraite.
Elle va essayer de changer ou plutôt d'éduquer cet ado qui pour elle est perdu.Mais parfois son discours frôle la folie,et par moments ,la cruauté dû sans doute a son isolement et à sa solitude .
J'ai finalement plus " accroché " à la moitié du roman,une histoire que je verrai bien en pièce de théâtre.
Il m'en restera le souvenir d'une histoire très originale avec une atmosphère asphyxiante, malgré une lecture " à reculons " au début.