Dans ce second tome des Fleurs de la mer Égée, Lisa et Olha continuent leur périple en direction de la Crète à travers la mer Adriatique, toujours en compagnie de Lorenzo, mais aussi de Tyuva, une jeune orpheline aussi maline que débrouillarde.
Si je n'avais pas eu les trois tomes en ma possession, je n'aurais pas poursuivi ce manga après ma découverte soporifique du premier. Néanmoins, je concède à cette suite une amélioration dans sa deuxième moitié.
Le début est toujours aussi plat, toujours aussi ennuyeux, quoique j'aie trouvé que l'auteur modérait un peu ses élans encyclopédiques (ou peut-être ai-je eu ce sentiment parce que j'étais moins familière des nouveaux lieux visités par les protagonistes, là où je connaissais assez bien l'Italie du XVème siècle pour ne pas avoir besoin d'être bombardée d'explications à chaque page).
À trop se concentrer sur l'aspect touristique, j'en ai presque perdu de vue l'objectif et les enjeux du voyage, comme Lisa. Et c'est quand Lorenzo lui fait cette remarque, en milieu de tome, que l'histoire commence enfin à émerger de son marasme.
Lisa se remet en question, notamment à cause de l'enthousiasme dont elle déborde, tandis qu'Olha intériorise son inquiétude pour sa soeur. Soeur dont elles se rapprochent petit à petit, même si elles ne semblent pas encore au bout de leur périple.
Quelques mystères viennent agrémenter le récit, bienvenus après la monotonie des précédents chapitres. Pour la première fois, ma curiosité a été piquée, assez pour me donner envie de poursuivre ma lecture dans le but de connaître le fin mot de l'histoire, et non plus seulement par principe.
Enfin, Olha et Lisa gagnent en profondeur, mais c'est surtout la petite Tyuva qui fait la force de ce tome. Elle est attachante et travaille vraiment dur pour accomplir ce que l'on attend d'elle. On sent sa détermination et l'ardeur qu'elle met à la tâche, ce qui n'était pas le cas pour Lisa à Venise.
D'ailleurs, de ce côté-là, il n'y a pas vraiment d'améliorations, les personnages évoluent sensiblement toujours au pays des Bisounours. Si des drames sont évoqués, notamment le sort des parents de Tyuva, le quatuor, lui, continue son chemin en toute sérénité. Même quand un obstacle se dresse en travers de leur route, il est surmonté en un battement de cils. À aucun moment on ne craint pour leur vie.
Il y a donc du mieux dans ce second tome, mais beaucoup de longueurs pour en arriver là, et l'ensemble reste quand même assez mièvre et monocorde. À lire si vous aimez les histoires calmes et contemplatives. Si ce n'est pas le cas, reposez séance tenante ce manga !
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