TOME III.
Deux intrigues se mêlent. La disparition d'un marchand d'art pour des faux tableaux. Ici, Guibert relate ses rencontres artistiques avec les peintres Balthus et Miquel Barceló. Le sida n'est pas le sujet du livre, mais est omniprésent en arrière-plan. En effet, Guibert ne peut plus entendre et parler de sa maladie. Il se lance donc dans les voyages pour acquérir des tableaux.
Lu en mars 2019 / Folio - Prix : 6,80 €.
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Nous avons là un grand écrivain.
Incontournable.
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Dans ce troisième et dernier volet, l'auteur aborde principalement le milieu du monde de l'art. Il interroge la pratique de la collection, les figures du collectionneur comme celles des marchands.
Un livre moins puissant, moins intense et dans la retenue par rapport aux précédents. le charme n'a pas opéré.
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J'étais parti pour Corfou rejoindre le peintre Yannis, j'avais les poches bourrées d'opium sous forme de gélules pour apaiser ma douleur, on m'avait ouvert la gorge et recousu sous anesthésie locale, gonflé d'adrénaline, parce qu'une anesthésie générale aurait posée des problèmes d'insuffisance respiratoire dans mon état, le chirurgien avait prélevé un morceau de petit ganglion qui avait poussé un mois et demi plus tôt sous la mâchoire gauche et qui s'était rapidement enkysté, pour le faire analyser, cinq médecins différents qui l'avaient palpé au cours de ce mois de surveillance avaient exigé cette biopsie, un seul ponte consulté au téléphone pensait qu'une ponction suffirait, mais une fois sur la table d'opération le chirurgien me dot qu'une ponction ne donnerait rien, parce que le ganglion était trop dur, et qu'il fallait carrément prélever, ce chirurgien que m'avait conseillé le docteur Nacier était terriblement brutal, il avait pincé mon ganglion entre le pouce et l'index pour évaluer sa consistance, en visant droit au but, et en fourrageant dans ma gorge avec ses doigts.
J'ai eu des nouvelles de Bacon hier soir, par Bernard, qui les tenait de Pierre, qui l'avait rencontré à Londres. Dans un pub, avec l'un de ces cochers qui l'enculaient, comme il l'a raconté, quand il était petit garçon ; vieux et imbibé de whisky au point de ne pouvoir pratiquement plus tenir debout.
J’ai l’impression que c’est comme si… comme si vous aimiez ce virus qui est en vous… – Certainement, j’ai bien été forcé de l’aimer, sinon ma vie serait devenue invivable, il a été inévitablement une expérience fondamentale, cruciale, mais maintenant j’en ai fait le tour, et je n’en peux plus, après ce chemin vers la sagesse pour la première fois c’est la révolte qui pointe. Je ne peux plus entendre parler de sida. Je hais le sida. je ne veux plus l’avoir, il a fait son temps en moi.
« Éditeur en marchant, écrivain en courant »
Avec Justine Lévy, Marie Modiano & Peter von Poehl, Éric Reinhardt, Anne Plantagenet, Isabelle Jarry, Teresa Cremisi, Capucine Ruat, nicole Lapierre, Jean-Louis Fournier...
Animation : Sandrine Treiner
Jean-Marc Roberts fut l'une des figures les plus flamboyantes des lettres françaises. Écrivain précoce, il publie son premier roman à dix-sept ans et découvre alors ce que sera sa vie : se mettre au service des auteurs et des livres. Immense découvreur de talents, il insufflera à la littérature audace et élégance, ne se souciant jamais de la bien-pensance. Pas de ligne éditoriale, plutôt un air de famille joyeusement recomposée qui lui ressemble. Il publie notamment Vassilis Alexakis, Didier Decoin, Christine Angot, Erik Orsenna, et aussi Nina Bouraoui, Philippe Claudel, Aurélie Filippetti, Jean-Louis Fournier, Brigitte Giraud, Luc Lang, Justine Lévy, Eric Reinhardt, François Taillandier…
À l'occasion du 70e anniversaire de sa naissance, cette soirée composera un portrait à son image, vivant et éclectique. Il y sera question de music-hall, de football et de cinéma, de Michel Piccoli et de Nathalie Baye, d'une petite femme et d'un père américain, des émissions de Jacques Chancel, Bernard Pivot et Pierre Desproges, de Hervé Guibert et de Jean Cayrol, de poker, de variétés française et italienne… et bien sûr de fêter la littérature.
À lire – Collectif, sous la direction de Capucine Ruat, “Je vous ai lu cette nuit”. Hommage à Jean-Marc Roberts, Albin Michel, 2023.
Son par William Lopez
Lumière par Iris Feix
Direction technique par Guillaume Parra
Captation par Claire Jarlan
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