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Émilie Rofas (Traducteur)
EAN : 9782841878697
274 pages
L'Archipel (04/10/2006)
3.78/5   104 notes
Résumé :
Une fillette est allongée sur la table d'examen chromée du docteur. Elle n'a pas douze ans, elle est maigre, elle est faible. Il est 4 heures de l'après-midi et elle n'a toujours pas été autorisée à manger quoi que ce soit. A côté d'elle, sa mère semble étrangement excitée. Elle est sur le point de suggérer une opération à cœur ouvert pour sa fille... Depuis son plus jeune âge, Julie est une enfant fragile qui passe plus de temps chez les médecins et dans les hôpita... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Julie nous raconte sa vie de victime du syndrome de Münchhausen par procuration.
Quel est ce mot barbare ?
Et bien, pour résumer, disons que la mère de Julie croit constamment que sa fille est malade. Elle lui invente des douleurs, des maux qu'elle exposera aux médecins, hurlant à l'incompétence dès que l'un d'entre eux diront que sa fille est normale et en bonne santé.
Dès sa plus tendre enfance, Julie voit défiler les pédiatres, les médecins, les spécialistes, les infirmières, les cabinets médicaux, les hôpitaux.
Elle en viendra à soutenir sa mère dans cette recherche de LA maladie. Elle confirmera ses inventions et finira même par réellement ressentir les maux dont sa mère la croit victime.
Comment peux t-on évoluer dans un tel environnement ? Comment grandit-on quand on passe plus de temps chez les médecins qu'à l'école, sans raisons ? Est ce qu'on devient un jour adulte ? Est ce qu'on arrive à faire la part des choses et à grandir de son côté ?
Voici l'histoire de Julie, qu'elle nous raconte simplement, en toute intimité.

Je dois dire que ce genre de biographie, ce n'est pas vraiment mon style, de prime abord.
Mais, je ne sais pas trop, quelque chose m'intriguait quand même dans ce livre, j'étais curieuse de voir ce qu'il donnait, au final.
Et bien pour finir, je l'ai lu d'une traite, le commençant au matin et le terminant le soir.
Une fois que j'ai fait la connaissance de Julie, je n'ai plus pu m'arrêter avant de savoir ce qu'elle était devenue, si elle s'était sortie du cercle destructeur d'une mère pas comme les autres.

Nous faisons la connaissance de cette petite fille perdue dans ce monde d'adultes impressionnants, où elle apprendra vite qu'il vaut mieux faire ce qu'on lui dit.
Elle nous racontera le passé de cette mère, cherchant peut-être des excuses, des raisons à ce comportement absolument aberrant.
La rencontre de celle-ci avec celui qui sera le père de Julie, homme au lourd passé émotionnel.
Nous assistons avec autant d'étonnement que cette enfant à la détérioration des relations familiales, comment petit à petit, sa mère sombrera dans les problèmes psychologiques, la manipulation et la maltraitance.

Le syndrome de Münchhausen de sa mère ne sera pas la seule chose à laquelle elle devra faire face, car les problèmes de sa mère ont bien d'autres façons de se manifester.
Accueillir des enfants de l'aide sociale pour les martyriser, rabaisser constamment son mari pour le mettre en rage et qu'il se défoule sur Julie et son petit frère, ne pas s'occuper de l'alimentation de ses enfants, ... Tout ça et beaucoup d'autres éléments tous plus horribles les uns que les autres feront partie intégrante du quotidien de Julie.

Et pourtant, le plus étrange, c'est que ce livre n'est pas vraiment noir à 100%.
Il nous arrivera de trouver un peu d'humour au détours d'une page, de ressentir de grosses vagues d'espoir, et même de la joie par moments.
Car il ne faut pas oublier que Julie est une jeune enfant, et peu importe les conditions de vie, un enfant doit s'amuser, faire des bêtises et se défouler.
L'occasion pour nous d'assister au développement cahotant et étrange d'une petite fille qui ne comprend pas pourquoi ce n'est pas possible de faire plaisir à ses parents ET d'être heureuse en même temps.

C'est une histoire qui m'a beaucoup touchée, racontée sans fioritures par Julie elle-même.
Je me suis laissée entraîner dans sa vie hors norme et douloureuse, rythmée par les évènements incroyables, plus souvent négatifs que positifs.
Sans jamais tomber dans le mélodrame, et ne nous tirant jamais de larmes inutiles, Julie Gregory apporte un témoignage poignant et intéressant qui saura bondir dans le coeur de bon nombre de lecteurs.
Lien : http://archessia.over-blog.c..
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Il y a des livres qui te mettent une claque dont tu te souviens pendant longtemps. Celui là en fait partie, incontestablement. Chaque page est de l'horreur pure, de l'indignation complètement envers ces médecins qui ne se rendent compte de rien & qui rentrent dans le cercle vicieux de sa mère. Une mère qui sous prétexte d'aimer sa fille lui fait subir tous les traitements au monde pour quelque chose qu'elle n'a PAS.
Dire que les personnages sont on ne peut plus réalistes serait idiot étant donné que c'est une autobiographie. Pourtant, dans le livre, l'auteure réussie à très bien retranscrire les sentiments de chaque protagonistes, que ce soit elle ou les gens qu'elle va rencontrer lors de son 'périple'. Les médecins qui ne se rendent compte de rien, la seule envie que tu as, c'est de leur mettre des claques, tout comme à sa mère. Quand à elle, tu voudrais lui hurler de bouger, de faire quelque chose, de se révolter contre ça, alors qu'elle ne fait rien, qu'elle attends que ça passe. Pourtant elle garde en elle une petite part de liberté, comme les moments où elle 's'échappe' avec son cheval dans la forêt.
L'histoire en elle-même est tragique. On n'arrive pas vraiment à comprendre pourquoi,ni comment, une mère qui dit aimer son enfant puisse lui faire subir ça. Son comportement paraît tout ce qu'il y a de plus normal lorsqu'elle est chez le médecin mais dès qu'elle en sort, elle devient une autre personne. On dirait qu'elle pousse sa fille à être encore & toujours malade. Quand on ne sait pas ce qu'est le syndrôme de Münchchausen par procuration pendant tout le livre, on se demande qu'est-ce que peut bien rechercher cette mère en rendant sa fille malade. Quand on le sait, on ne comprends pas mais on sait, on sait ce que cette maladie engendre chez les personnes malades. Parce qu'on ne peut pas comprendre de maltraiter son enfant au nom de l'amour.
Je suis ressortie de ce livre complètement chamboulée. Plusieurs fois, je l'ai refermée en pleine lecture, révoltée par ce qui se passait, avec une seule envie: balancer le livre par le fenêtre pour ma calmer. Mais j'ai continuée ma lecture, pour savoir, pour comprendre comment elle s'en est sortie. Je n'ai pas été déçue mais je ne relirais sûrement pas, trop dur psychologiquement pour moi.
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C'est un livre que j'avais depuis un moment dans ma PAL et qui attendait patiemment d'être lu ...
Au début de ce témoignage, j'ai eu un peu de mal à comprendre, à cerner la maladie de Sandra, la mère de Julie, ce qui n'a pas facilité ma lecture mais une fois que j'ai eu bien compris le syndrome, tout a été différent. J'ai ressenti comme un sentiment que je n'avais jamais ressenti auparavant et je ne saurai même pas le décrire ...
Sans rentrer dans ma vie personnelle, je connais très bien l'univers des hôpitaux et j'ai un peu, voir beaucoup de mal à comprendre la joie d'une maman à emmener et laisser sa fille dedans ... Julie Grégory a vraiment été " mangée " par sa mère et cela l'a complètement détruite ... En effet, la scolarisation était mise de côté ainsi que sa vie sociale et tout ce qui va avec ...
Je ne comprends pas aussi comment les médecins ne se sont rendus compte de rien, pourquoi ils n'ont pas chercher à en savoir plus, rien qu'en questionnant l'enfant seule ... Pour moi, cette fille est victime d'une erreur médicale, même si je pense qu'à cette époque, l'erreur médicale n'existait pas vraiment ...
En tout cas, je trouve que Julie Grégory est vraiment courageuse de raconter son histoire, surtout que ce n'est pas elle qui a ce syndrome mais elle en est la victime, victime de sa propre mère ...
De plus, je trouve que grâce à elle, on peut-être au courant que ce genre de maladie existe et je pense que c'est bien d'en connaître l'existence, car comme on dit, cela n'arrive pas qu'aux autres ...
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Etrange
Je ne connaissais pas le syndrome de Münchausen par procuration, SMP.
J'imagine que pour l'auteur, écrire aura été une bonne thérapie, cependant l'ouvrage manque d'explication :
"comment en venir là, les limites, qui est concerné, les aides/associations...".
Il y a tellement de débordement ou de manquement de la part "du bourreau", qu'au final le lecteur est perdu sur la maladie, et devient septique. On s'apitoie sur Julie Gregory qui subit cette maltraitance gratuite, mais au vue des sévices, il doit y avoir une autre chose de la part de cette "maman" !! Mais il n'y a pas d'information.
Nous avons l'image d'une famille qui est constamment dans le besoin, d'une maman manipulatrice : parfois auprès du père, et inversement parfois auprès de ses enfants, d'un père qui ne voit rien, qui ne fait pas grand chose... Cette femme choisit toujours les mêmes proies.
Quelques passages sont parfois incomplet, par exemple lors de la garde d'ancien vétéran et ensuite nous avons des détails sur la garde des enfants de l'assistance et nous ne savons plus ce que devient Beck...
Je reste stupéfaite et étonnée : les instituteurs, les assistantes, les médecins, les infirmières, les voisins... personne pour ne rien voir ?!? N'y-t 'il donc aucun suivi entre praticiens, entre enseignants, pourtant il existe bien des dossiers ? Aucunes interrogations lors des nombreuses absences en école, des difficultés ? Julie passe constamment pour quelqu'un qui ment...
Toutefois j'espère que le l'ouvrage aidera les enfants qui sont dans le besoin.
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Ce livre est émouvant. Une petite fille qui passe son temps à l'hôpital parce que sa mère à décider que son enfant était malade... Elle incite les médecins à lui passer des examens et persouade en même temps cette petite fille qu'elle est malade. Sa mère lui coupe les cheveux comme un garçon, lui fait suivre des régimes de toutes sortes!
Cette mère est puissante est rend dépendante cet enfant qui n'arrive plus à grandir sans son bourreau...Elle se soumet à elle et même quand elle part de la maison à un âge certain elle n'arrive toujours pas à satisfaire les caprices d'une mère malheureuse.....
Lire ce livre pour avoir le coeur bien accroché!!!
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Je sais que ça va te faire de la peine, mon coeur, reprend-il, mais s'ils rigolent, c'est à cause de tes cheveux. Ils ne sont pas beaux et, contrairement aux autres petites filles, toi non plus tu n'es pas belle. Je sais que tu es trop bête pour comprendre mais je suis ton papa et je suis là pour te protéger, Julie. Les gens feront tout pour te faire du mal, mais ne n'inquiète pas, mon poussin : si tu restes avec moi, je prendrai soin de toi.

Je suis devenue une enfant fragile, rongée par un cancer invisible.

En général, ce sont les souvenirs les plus lourds à porter qui nous reviennent le plus facilement en mémoire. Ces souvenirs-là ont le pouvoir de changer une vie de manière fondamentale, et de façon définitive. Et peu importe que vous réussissez ou non à vous en débarrasser : ils auront laissé en vous des traces indélébiles.

Eh bien, tu vois mon sucre, je ne supporterais pas de voir mon bébé se balader en maillot de bain et être humiliée. Tu n'as pas de seins, pas de hanches, pas de fesses, Douillette. Tu es affreuse en maillot de bain. Tu sais, mon coeur, les enfants peuvent être très cruels. Ils vont rire de toi.

Papa passe la plupart de ses soirées seul, à bricoler dans le garage. Quand il est avec maman ils ne font que se hurler dessus. Ils se disputent à propos du licenciement de papa, de l'argent qu'il ne gagne plus ou du divorce qu'ils n'ont pas les moyens de payer. Nous sommes tous coincés les uns avec les autres : nerveux, désœuvrés, anxieux, stressés.

Mon père pouvait bien me frapper avec sa ceinture en cuir tressé ou avec ses poings ; m'enfoncer la pointe ferrée de ses bottes dans l'estomac jusqu'à ce que je croie mourir ; me meurtrir le visage ; me taper la tête contre l'angle de la table du salon ; m'agripper par les cheveux et me précipiter la tête contre le tableau de bord de la voiture. En revanche, il était hors de question que je laisse un étranger me frapper.

Et j'ai continué de pleurer. J'ai pleurer pour PJ. J'ai pleuré pour tout ce qu'il y avait de laid dans ce monde et que rien ni personne ne pouvait changer de toute façon.

Voilà ce qui rassasie ma mère : la promesse d'un homme à qui pouvoir se raccrocher ; troquer la mort contre l'espoir d'une nouvelle vie avec un nouvel homme.

Nous revoici Danny et moi comme au temps de la ferme, avec cette même mère enragée qui nous a toujours effrayés que nous en retenions notre souffle. Elle nous rabaisse avec une logique implacable, et il nous est impossible de remettre en question la véracité de ses paroles : nous sommes des idiots, c'est vrai. Preuves en étaient nos résultats scolaires médiocres ; preuve en est maintenant notre air maladif. Aujourd'hui encore, maman continue d'appuyer sur nos bleus douloureux pour nous faire plier.

La vérité, c'est ce que croit votre esprit, et ce que croit votre esprit, c'est ce qu'on vous a inculqué petit. Mais si quelqu'un vous a façonné l'esprit de travers, alors il faut trouver la clé qui corrigera cette distorsion.
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Un après-midi, maman me colle dans la voiture.

— Il va falloir faire quelque chose pour tes cheveux.

Au salon de coiffure, je prends place sur la chaise pivotante pendant que maman demande à la femme aux ciseaux de couper très courts mes longs cheveux; la coiffeuse reste interdite. Je suis blonde depuis ma naissance mais maman affirme que, comme elle, mes cheveux vont foncer avec l’âge et prendre une teinte marron sale. Pourtant, voilà sept ans que mes cheveux sont blonds et soyeux, les pointes presque blanches à cause du soleil.

— Vous êtes sûre? demande la coiffeuse.

— Écoutez, je me bats depuis des années pour faire quelque chose de ces cheveux et regardez le résultat! Alors, faites-lui cette coupe!

C’est la première fois de ma vie que je viens chez le coiffeur; quand je regarde le résultat dans la glace, je ne comprends pas où tous mes cheveux sont passés: tout est court et complètement brun à cause de mes racines! La petite fille blonde que je voyais toujours dans le miroir a disparu.

— Mes cheveux! Je veux mes cheveux! dis-je en hurlant.

Je suis laide et je ressemble à un garçon. Je le sais parce que même maman se met à rire en me voyant.
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« En ce temps-là, papa me faisait penser à un lamantin : énorme, la peau douce, aussi propre que s'il venait de passer au lavage automatique. Son ventre tendu et rebondi laissait apparaître une peau blanche et blafarde comme la glaise. Il n'entendait rien, ne voyait rien, ne pensait rien. Seuls des éclats de rire sporadiques manifestaient sa présence dans l'obscurité du salon.
Un jour, vers l'âge de sept ans, j'étais sur le point de m'endormir quand j'entendis papa hurler : «Douillette ! Douillette !» Je me levai d'un bond en pensant qu'il y avait le feu et dévalai le couloir, manquant glisser à chaque pas à cause de mon pyjama fermé au niveau des pieds.
- Tu veux bien me préparer un toast ? demanda-t-il sans même me regarder.
Les doigts tranquillement croisés sur la poitrine, ses lourds mollets appuyés sur les charnières à tête de tortue du repose-pied de son fauteuil inclinable, papa ne quittait jamais l'écran de la télé des yeux.
Hormis les sorties chez le docteur, nous restions la plupart du temps à la maison. En fait, notre vraie vie - là-bas, dans l'impasse au bout du chemin de terre - n'avait rien à voir avec l'image que nous donnions à l'extérieur. Je possède une photo de nous tous, à l'époque où j'avais à peu près onze ans et Danny à peine quatre, près des Chutes du Nia¬gara. On nous voit tous les quatre, debout dans un faux tonneau sur le point de chavirer dans les eaux des Chutes, arborant des sourires aussi faux que les remous qui nous entourent. Mes cheveux sont teints en blond et je suis vêtue à la dernière mode. Visiblement, je respire le bonheur. »
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Si vos vêtements sale ne pataugent pas d'abord dans leur eau sale, avant que la machine ne les secoue dans tous les sens avec la lessive, jamais ils ne ressortiront propres.
Je me donne du courage avec des platitudes : "Nous somme ce que nous sommes non pas malgré l'adversité mais grâce à elle" ; "On dit que la vérité peut faire souffrir, mais la seule chose que la vérité fasse vraiment souffrir, ce sont nos illusions". Toutes ces réflexions sont les piliers qui soutiendront mes nouvelles fondations...
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Quand j’ouvre la porte du réfrigérateur, je vois des courses, pas de la nourriture. Mon estomac gargouille, mais je n’ai pas envie de manger.
L’appétit et la faim sont deux choses bien distinctes. L’appétit est le stimulus mental qui donne envie d’aller prendre de la nourriture pour la mettre dans sa bouche la mâcher et l’avaler – c’est ce que j’ai appris à mon premier cours de psychologie. Manger n’est pas qu’une réaction mécanique ; la faim doit aussi s’accompagner de désir pour amener l’individu à ingérer des aliments. Mais chez moi, cette alchimie ne se produit pas.
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