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Un livre qui se veut coup de poing, qui veut réveiller le lecteur et tout un chacun à l'urgence climatique...
Dans un langage parfois un peu trop savant, l'auteur veut nous montrer qu'il est en fait déjà trop tard et que même des mesures radicales, que nos sociétés ne prendrons pas, ne nous permettront pas d'éviter le pire...
Un peu trop extrémiste et un peu trop démotivant pour moi, sensible à la problématique climatique et adepte des solutions simples et directes.. Je pense que l'auteur manque la cible!.
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"Ne plus se mentir" devant le désastre écologique, regarder la gravité de la situation en face, ne pas chercher à garder espoir mais plutôt s'armer de courage pour affronter ce qui nous attend, pour révolutionner le fonctionnement du monde actuel... c'est ce que semble proposer l'auteur dans ce livre. J'ai trouvé le propos très intéressant, il amène à réfléchir et, en effet, à exercer sa lucidité, à mesurer l'ampleur de l'effondrement écologique et l'intérêt qu'y trouvent encore les industriels et politiques.
L'auteur propose aussi des moyens d'agir : s'unir collectivement pour renverser l'ordre des choses, révolutionner cette civilisation de la consommation pour tendre vers la sobriété et le respect des autres espèces animales.

J'ai cependant été gênée dans ma lecture par le ton de l'auteur, trop péremptoire à mon goût. Je comprends que l'importance du propos nécessite une certaine gravité et un désir de convaincre, mais, personnellement, je me suis sentie parfois agressée par un discours qui ne laisse guère place au doute et à l'ouverture vers l'autre.
J'ai trouvé aussi quelques incohérences, notamment entre le fait de condamner les petites actions individuelles et celui de prôner la réduction du pouvoir d'achat, qui, me semble-t-il, débute par une prise de conscience et, au moins au départ, une action individuelle.
Enfin, j'adhère complètement au fait que "ce dont nous aurons certainement le plus besoin pour tenir dans les temps qui viennent c'est de fraternité, de vitalité et d'amour". Alors, j'aurais aimé sentir un peu plus d'amour dans ce texte...

Un grand merci aux éditions Rue de l'échiquier et à l'opération Masse critique de Babelio pour cette instructive découverte.
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J'ai eu un peu peur au début – d'abord parce que ça va totalement à l'encontre de ma façon de voir les choses. Mais Jean-Marc Gancille a réussi à me faire passer l'état de petit choc que je vivais pour me démontrer en quoi ce qu'il me disait était logique et ce qu'on pouvait faire encore, même si « il est encore temps » est illusoire. J'ai surtout eu peur, en fait, du côté un peu fataliste de dire que ce qu'on fait à petite échelle ne suffit pas. Toutefois l'auteur m'a très vite rassurée : à aucun moment son propos n'est fataliste, que du contraire. Il est inspirant et pousse à se repositionner encore un peu sur ses positions écologiques.

Ce livre est finalement un appel à la révolution nécessaire que l'humanité va devoir vivre pour sauver sa planète. Je reconnais que je suis loin d'être prête pour ce bouleversement. Mais je me rends compte de plus en plus d'à quel point il est nécessaire et inévitable, et ce livre m'a aussi aidée à comprendre quelque chose qui pourrait pourtant couler de source : perdre une partie de notre confort serait la meilleure chose qui pourrait nous arriver pour sauver ce qu'on peut encore sauver. Ne pas le faire risque d'être bien pire. Alors oui, je vous dis ça bien au chaud derrière mon PC. Comme je viens de le dire, et comme le pointe l'auteur, c'est assez anxiogène cette idée qu'on doit renoncer à des avancées pour y arriver.

Mais surtout, le point que l'auteur essaye de démontrer, c'est qu'il n'est pas efficace de le faire seul dans son coin. C'est l'ensemble de notre société qui va devoir être chamboulée dans ses fondations les plus profondes pour qu'on y arrive. La partie la plus fataliste du livre résiste finalement dans le fait, assez juste, que les mentalités des puissants ne vont pas aller dans ce sens-là. Alors il faudra que cela vienne de tous les autres.

C'est une belle claque que je me suis prise avec cette lecture – mais une claque nécessaire et qui me pousse à réfléchir encore plus à tout ça. Je vais bientôt revenir sur un autre « support » pour cette thématique et un tout autre point de vue, puisque j'aimerais te parler ici de la conférence donnée par Rob Hopkins à Mons – toute aussi inspirante, un peu moins fataliste (mais est-ce une bonne chose finalement ?)
Lien : https://juliejuz.wordpress.c..
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Quelle déception.
Pourtant, Gancille prêchait un convaincu. Mais comment être d'accord avec ce texte qui vient sans cesse démoraliser le lecteur en rejetant la faute sur "nos élites" ? le changement ne peut pas passer par l'action individuelle nous dit l'auteur.

Pourtant, pour qui produisent les entreprises ? Qui remplit les avions ? Qui élit les politiciens ? Il me semble que tout changement collectif entraîne des changements individuels, et inversement, la somme de changements individuels entraîne des changements collectifs. Donc, agissons, questionnons sans cesse nos modes de consommer et les modèles sociaux qui en découlent, votons pour protéger notre environnement et non pour le barricader, et surtout partageons : les connaissances, les sentiments, l'espace, partageons.

Si les entreprises et les gouvernements finissent par prendre la marche, accueillons les, mais arrêtons de les attendre.
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Merci à Babelio et Rue de l'échiquier pour cette participation à cette masse critique.
Mr Gancille a un écrit un livre qui bien que (malheureusement) très réaliste donne sérieusement envie de sangloter, roulé en boule dans son canapé.
La vision du futur qui nous ait proposé ici est dure, impitoyable, catastrophique, donne des sueurs froides. Les alternatives pour rattraper la catastrophe imminente sont inexistantes, il ne faudrait pas se mentir...
Pour l'auteur, qui écrit assez bien, il faudra compter sur l'humain pour s'en sortir... et on sait bien que l'humain est faillible, changeant, égocentré. Parfois capable de choses magnifiques, mais noyées dans un conglomérat d'horreurs. Il faudra compter sur notre mémoire, pour pouvoir raconter à nos enfants un monde qui n'existera plus. L'avenir parait bien sombre... There is no planet B...
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Ne Plus Se Mentir est un petit bouquin aussi incisif que la collection éponyme* sous laquelle il a été publié. Jean-Marc GANCILLE dresse un portrait exhaustif somme toute assez bien sourcé de l'état de notre monde en espérant convaincre de dépasser le déni pour agir, ici et maintenant.

Sur environ 80 pages, tous les pans de notre société thermo-industrielle sont examinés de manière à avoir une image fidèle des dégradations perpétrées au sein de la biosphère en parallèle d'une critique politique pertinente, mettant en exergue les dangereuses tendances d'exploitation abusive de notre mode de vie. Tous les rapports récents y sont mentionnés, du GIEC à l'IPBES en passant par Oxfam et son analyse des financements fossiles des banques françaises, ou encore de l'ADEME.
Pour un habitué de ces thématiques, il n'y a rien de bien nouveau mais la synthèse est accessible au néophyte grâce à une structure adéquate et sans temps mort, ce qui fait que l'ouvrage se lit très bien.

Si dans l'ensemble il n'y a pas grand-chose à redire aux constats mis en lumière, j'ai tout de même quelques remarques sur des approximations ou exagérations qui m'ont dérangé à la lecture. Par exemple, s'il existe effectivement des difficultés de modélisations climatiques dues aux fameux « tipping points » (points de bascule), il est faux de dire qu'au-dessus de 2°C « la situation n'est plus modélisable par les scientifiques » (p. 41). Concernant les actions à mettre en oeuvre et la place de la « violence », la part-belle est faite aux thèses que Gelderloos défend dans son opus « Comment La Non-violence Protège L'Etat » bien que sur certains points cet ouvrage ne soit pas exempt de critique, notamment dans son traitement Historique assez orienté (p. 53). Je regrette également l'évocation de Harari ou Mignerot, à mes yeux dispensable.

Mais je suis dur. Globalement j'ai vraiment apprécié l'exhaustivité du traitement. Gancille vise juste à chaque thématique (ou presque) et n'y va pas avec le dos de la cuillère pour nous faire prendre conscience de la gravité de la situation et de la montagne de défis qui se dessinent à l'horizon, même si nous changions, tous, radicalement, ce qui n'a – et je le rejoins – aucune chance d'arriver. le livre entier est un appel au « bon sens radical », celui de la profonde et honnête remise en question de notre civilisation, en pointant ses multiples dérives, violences, exploitations, destructions et exterminations.

On peut sans doute tergiverser sur l'inéluctabilité, sur la dose de doute à apporter quant à l'avenir, toutefois, le constat présent est lui bel-et-bien indéniable ; et c'est bien le déni du présent qui ne fait que nous enfoncer un peu plus, à chaque seconde, limitant nos marges de manoeuvres.
Gancille réussi dans l'ensemble son pari qui est de déconstruire, exemples à l'appui, la logique mortifère de notre mode de vie, tout en appelant à l'action en évitant l'écueil d'un « doomisme » paralysant.

* Collection « Les Incisives », aux éditions Rue de L'Echiquier
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Livre alarmiste à défaut d'être aussi lucide qu'il le prétends, même s'il est vrai que tous les indicateurs sont au rouge l'auteur prends de vastes raccourcis et libertés avec les faits quitte à insister lourdement sur un dogmatisme antispéciste qui sauverait au moins l'honneur de l'humanité lorsque la fin sera là.
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Un livre assez alarmiste sur l'avenir de la Terre et de la vie sur Terre. le mal est fait et nous ne pourrons pas inverser la tendance avant de nombreux siècles. L'homme est à l'origine de la 6e extinction d'espèce et il subira aussi les conséquences.
Entrainés par les lobbyistes, multinationales et les politiques, notre société de consommation n'a pas pris la mesure du danger de la sur-exploitation des ressources terrestres, tant en énergies qu'en végétaux et animaux. Ce ne sont pas nos petits gestes du quotidien, nos actes éco-responsables qui pourront dorénavant inverser la tendance. On ne peut plus contrer les lois de la biophysique. « Les gestes qui font sens pour chacun d'entre nous ont le mérite de réduire la dissonance cognitive qui nous tiraille en nous permettant de nous aligner sur nos convictions. »
Pour avancer, il faut arrêter de se leurrer en pensant que nous pourrons inverser la tendance mais plutôt se préparer à faire face au changement.
Le meilleur atout qu'il peut rester serait de préserver la biodiversité car elle est à la base des écosystèmes dont nous dépendons. Sans elle, pas d'eau, pas d'alimentation, pas d'oxygène….
Un livre anxiogène et percutant qui fait réfléchir et surtout à percevoir le monde actuel sous un autre point de vue édifiant. La société de consommation actuelle est faite de telle sorte que ce sont les bénéfices pécuniers qui mènent le monde et que tout le monde s'achète une bonne conscience en mettant un peu de bio, d'éco-responsable qui permettra de vendre ou acheter plus… : « Une majorité de la population vit aujourd'hui de ce qui détruit l'environnement, nuit à sa santé et hypothèque l'avenir de sa descendance ».
Un monde de moins en moins équitable où les plus riches s'enrichissent et consomment au détriment des plus pauvres qui s'échinent à fournir les matières premières ou héritent des poubelles. « le niveau de confort que nous partageons actuellement dans les pays riches se paie au prix du saccage des ressources naturelles, de pollutions multiples et d'un pillage écologique planétaire ». Toute la technologie possible ne pourra pas contrer le réchauffement climatique. Elle y participe même
« Alors, il serait encore temps ? Pour inverser la tendance, sûrement pas. Pour nous adapter à un environnement radicalement perturbé, éventuellement. »
Un livre qui se termine sur un certain optimisme. Nous allons dans le mur, maintenant il faut s'y préparer : allégeons nos « empreintes carbones » en se contentant de ce dont nous avons besoin, affranchissons nous des politiques actuelles, faisons front commun sans oublier les autres animaux. La solidarité et la clairvoyance sont de mise car il est déjà trop tard….
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Opuscule écrit juste avant le covid qui est à la fois un constat lucide sur le fait qu'on va dans le mur et l'impuissance à changer notre modèle consumériste malgré les alertes des scientifiques.
La prise de conscience à encore du chemin à faire pour endiguer l'action d'homo destructor ! Au final, il légitime l'appel à la révolte contre le système organisé par l'action -radicale-et non un mouvement pacifique. Je pense que chaque individu porte une responsabilité dans sa facon de vivre (et de consommer) et que le grand changement passe par de petits changements individuels. Les entreprises et l'Etat suivront...
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excellent livre de vulgarisation qui a l'avantage d'être court et écrit par un non scientifique ce qui le met plus à la portée de tout le monde. Pour ceux qui ne l'ont pas fait il est ensuite indispensable de lire les bouquins de Pablo Servigne et Raphaël Stevens.
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