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EAN : 9782020550741
472 pages
Seuil (21/05/2002)
4.16/5   411 notes
Résumé :
Rien n’arrête Charlemagne ! Il a dit non à sa promise devant l’autel, provoquant ainsi les foudres de Dieu, il s’est battu en duel sous le regard de Louis XVI, et le voici embarqué dans moult aventures rocambolesques. Tour à tour bagnard, fugitif et duelliste, Charlemagne n’est pas au bout de ses peines ! Heureusement pour lui, sa fratrie n’est jamais loin... !
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Je viens de me taper quatre romans de Michel Folco (et j'en ai encore un en réserve). Je suis emportée, ravie, aux anges. Ça, c'est de littérature comme j'aime! J'irais même jusqu'à dire, au risque de me faire lancer des tomates, une lecture aussi jouissive que celle des Trois Mousquetaires. Voilà. Telle est mon opinion.

Les livres dont je vais parler aujourd'hui sont Un loup est un loup et En avant comme avant! En fait, le deuxième est la suite du premier. Et dieu merci (même si je suis athée), que je possédais le deuxième au moment où j'ai terminé le premier! Je ne sais comment j'aurais pu attendre de me rendre à la librairie la plus proche pour enfin pouvoir me plonger dans la suite de l'histoire!

En fait, ce n'est pas tant de l'histoire de ces livres dont j'ai envie de parler, mais plutôt de l'immense talent de Michel Folco. Il possède le don de rendre crédible l'incroyable. Ces récits sont rocambolesques à souhait, les personnages sont colorés, plus grands que nature mais en même temps tellement vrais et simples. Et tout ça dans un contexte historique dont on ne peut douter une seule seconde de la véracité des faits amenés par l'auteur. C'est tellement bien décrit, que l'on peut sentir, voir et même entendre! Quand il parle des loups, je n'ai aucun doute que l'auteur s'est documenté à fond pour nous décrire le comportement des meutes. Quand il décrit les personnages, on a l'impression d'être devant eux et de les sentir! Les croyances des gens de la France du 18e siècle sont décrites de façon à ce que nous ne puissions avoir aucun doute sur sur elles. Les bondieuseries étant très présentes à cette époque (et jusqu'à il n'y a pas très longtemps) et aussi les croyances au diable, sorcières et autres sornettes de l'époque, la vie des gens simples n'était pas de tout repos. Folco nous gâte avec des récits riches en faits historiques, tout en nous faisant rire et en nous tenant en haleine. Je n'aurais jamais pensé avoir de la sympathie pour quelqu'un qui apprivoise des rats!

Bref, dans ces deux romans, nous suivons le destin du jeune Charlemagne Tricotin de Racleterre du Rouergue, cinquième et non le moindre d'une fratrie de quintuplés (juste à me remémorer le contexte de la naissance des ces petits, j'en souris encore). Charlemagne est trop tout. Tout d'abord il parle trop fort, tout bébé il était celui des cinq qui pleurait le plus fort, il mange beaucoup plus que les autres, il est plus dégourdi et il semble avoir un don inné pour communiquer avec les animaux. de plus, il a le don de se mettre dans des pétrins divers, pour notre plus grand plaisir de lecteur, mais il s'en sort toujours grâce à sa seule ténacité. Comme il dit, une chance que je m'ai. Mais aussi grâce à ses frères et soeur, il ne faut pas oublier la fratrie!

Je passe les détails de l'histoire, tout d'abord parce qu'il y en a trop, et aussi parce qu'il faut les découvrir sous la plume de Michel Folco et non sur cette simili chronique littéraire. Tout ce que je peux dire, c'est que ces heures que je viens de passer à lire ces deux livres ont été du pur bonheur. J'ai oublié quelques repas, et je me suis endormie à des heures indues. Ça, c'est du plaisir!!
Lien : http://lucreciabloggia.blogs..
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Alors la voilà cette suite tant attendue... En avant comme avant !
Cette fameuse suite au précédent récit - Un loup est un loup - qui mettait en scène la rocambolesque vie du très nature énergumène Charlemagne Tricotin et de ses fratries, humaine et lupine, ne m'a pas déçue.
Bien que l'écriture de Michel Folco se soit légèrement assagie - moins de langage fleuri, moins de "nouveautés anciennes" - on est toujours embarqués "manu-militari" par son histoire fluide et riche.
Charlemagne qu'on avait laissé sur le point de se marier, dit non au curé : z'est comme za, z'est sanzé d'avis ! (Charlemagne zozotte depuis l'enfance, le bout de sa langue a été coupé...)
Du coup, la famille Pibrac le prend plutôt mal... (Vous savez, cette fameuse famille de bourrels, descendants de Justinien le 1er ? mais si, je vous en ai parlé dans "Dieu et nous seuls pouvons".) Et ça tourne au pugilat dans l'église.
Charlemagne, acculé, est obligé de se retrancher dans la sacristie et de s'y barricader. Là, le temps devenant long durant "le siège" (qui ne dure que quelques heures), notre joyeux sauvage a soif. Il commence par boire un peu de vin de messe, fort gouteux, puis en ayant bu plus, à moitié ivre, il a faim. Alors quoi ! Il mange ce qu'il trouve le pôvre... des hosties ! Et vu que ça n'a pas de goût les hosties, même consacrées, il les arrose avec de l'huile - d'olive - sainte... c'est quand même meilleur !
Son petit apéro fini - pas moins de 500 hosties avalées - il piquerait presque un roupillon... mais le curé, ce traitre, le livre à ses bourreaux.
Pour sacrilège, pour manquement à l'honneur, pour dégradations multiples et variées, le sieur Charlemagne Tricotin sera condamné à 500 ans de travaux forcés. Bé oui, rien que ça...
Mais c'est sans compter sur sa pugnacité et la fidélité de sa fratrie.
Il réussira à s'échapper... pour être aussitôt repris !
Se succèdent alors des aventures toutes aussi palpitantes les unes que les autres, où notre fol ami se retrouve emprisonné, puis libéré à nouveau, pour finir par monter à la capitale.
Là, il devient en quelques mois le meilleur duelliste de Paris, et se voit embastillé suite à ses 4 duels, tous honorés le même jour.
Mais dans cette geôle haut de gamme, et malgré sa vie douillette (sisi, à la Bastille on pouvait bénéficier de traitements de faveurs et être chouchouté par le Roi...), Charlemagne n'aura cesse de vouloir s'évader.
Sa fratrie le retrouvera enfin, après plus d'une année, pour le sauver et demander sa grâce au Roi. Mais il préfèrera se libérer tout seul alors qu'il vient d'être gracié !
On sourit, on rit même parfois, on s'amuse beaucoup en lisant cette histoire de Michel Folco, plus que dans ses précédents livres. le parti est pris pour nous faire passer des moments intenses mais point sombres malgré les épais murs des prisons. Charlemagne est un personnage solaire, éclatant de vie. Et Folco nous ouvre grand les bras pour que nous puissions nous sentir comme chez nous dans son univers riche et imagé. Dépaysement assuré avec un voyage dans le temps ébouriffant, caramba !
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La suite des aventure de Charlemagne Tricotin, l'un des quintuplés de Racleterre. Toujours de l'humour noir, toujours aussi drôle. Alors que dans le premier tome, il intégre une meute de loups, dans le deuxième, il est poursuivi pour avoir refusé (le jour même du mariage) d'épouser la fille du bourreau et ingéré 501 hosties (il avait faim !), condamné à 501 ans de galères, embastillé, en profite pour apprivoiser les rats... on ne s'ennuie vraiment pas avec ce personnage...
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Le gendre du bourreau

Abandon par KO !

Attirée par les très belles chroniques positives rédigées sur ce roman, et par son déroulé au XVIIIe siècle, je me suis précipitée ! Un peu trop vite !

Tout d'abord, j'ai découvert ce roman était le troisième tome d'une série…

Les aventures de Charlemagne qui plante devant l'autel sa future, enceinte de ses oeuvres débutaient bien, mais je me suis vite lassée…
Il veut bien l'épouser, mais pas devenir l'aide du bourreau, son futur-ex-beau père !

Je n'ai guère apprécié le style et l'écriture trop lente. Je l'ai abandonné… Peut-être le reprendrai-je plus tard…
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Quel plaisir de retrouver au début du roman la famille Pibrac à la fin du 18eme siècle, la famille de bourreaux du si bon roman Dieu et nous seuls pouvons, ici Justinien le 3 ème qui marie sa fille. Même si l'histoire se concentre plutôt sur Charlamagne Tricotin, le futur gendre, et sa fratrie, un jeune homme qui sait ce qu'il veut et qui a l'art et la manière de se fourrer dans les situations compliquées. La scène à l'église m'a fait beaucoup rire.
Un roman plein d'aventures, de gouaille, de rebondissements, j'ai encore passé un bon moment avec la plume de cet auteur.
J'ai appris ce que sont les flétrissures, ce que leurs lettres désignent et où les positionner car c'était réglementé. Par exemple : GAL pour les galériens sur l'épaule gauche, le d'pour les déserteurs sur une joue ou sur le front et bien d'autres. A cette époque, on ne manquait pas d'idées.
J'ai découvert aussi les règles du duel dont vivaient certains raffinés malgré leur interdiction, les divers degrés des offenses (1er, 2eme et 3 ème degré) et ce qu'elles impliquent pour le futur duel.
Un roman à découvrir .
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Ses maîtres de la Faculté avaient enseigné à Cantagrel deux procédures réputées infaillibles dans la recherche de la vérité. La première était d'enquêter et de collecter les preuves, les présomptions, les indices proches et les indices lointains, puis d'en faire l'addition en sachant que deux indices lointains faisaient un indice proche, quatre indices proches faisaient une présomption, et qu'il fallait deux présomptions pour faire un quart de preuve. Ainsi, quatre quarts de preuve faisaient un semi-preuve, deux semi-preuves faisaient une preuve complète, et, enfin, trois preuves complètes faisaient une preuve parfaite.
La seconde procédure consistait à obtenir l'aveu complet du coupable. L'aveu était d'autant plus important que la loi interdisait aux juges de prendre leur décision selon leur intime conviction, l'intime conviction étant défavorablement considérée comme une simple opinion. Ils devaient au contraire s'appuyer sur des preuves déterminées et absolues. Pour obtenir des aveux, le magistrat instructeur disposait soit de la bonne volonté de l'intéressé, soit de l'utilisation rationnelle de la Question.
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Château royal de Versailles, 1er décembre 1781.
Plus de 20 000 personnes gravitaient quotidiennement en ce pays-ci et la Maison civile du roi totalisait à elle seule 4 204 officiers servant à l’année ou par quartier. Sa Maison militaire comptait 12 400 hommes qui étaient répartis en 5 200 cavaliers, 3600 gardes-françaises, 1 300 garde du corps et 2 300 gardes-suisses.
La Maison de la reine comptait 2 030 officiers et celle du dauphin 201 officiers. Les maisons civiles et militaires de Monsieur et d’Artois, les frères du roi, totalisaient 1 005 officiers.
Venait ensuite le peuple des courtisans estimé à 2 00 frelons, guêpes de Cour, caméléons hume-le-vent, tondeurs de nappes et autres extravagants à projets. Ces courtisans étaient régis par la triple hiérarchie du rang, de l’étiquette et du crédit. Leur vie quotidienne se résumait à se tenir à l’affût du roi, des princes du sang ou des ministres favoris du moment, et de s’en faire agréablement remarquer. Le but étant d’obtenir une promotion, un don, une gratification, une pension exceptionnelle, un commandement aux armées, une lieutenance générale de province, un gouvernement de ville, voire un simple cordon bleu, un évêché, ou, pourquoi pas, une petite ambassade. (Chapitre 26)
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Il existait des meneurs de loups, des humains renégats à leur race qui avaient fait alliance avec la gente lupine. Il existait aussi des loups-garous, authentiques âmes damnées, éjectées sur terre par Satan en personne chaque fois que son Enfer était surpeuplé. Un meneur-garou était la déplorable réunion des deux. On disait de tels hybrides qu’il était en leur pouvoir de domestiquer n’importe quel loup, grâce à une laisse tressée avec de la barbe de femme, des racines de montagne, des aboiements de chat, de la salive d’oiseau et aussi quelques plumes de poisson.
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- Ne bouge surtout pas, sinon je vais baver et je serai obligé de recommencer à côté.
Une bonne marque devait s'appliquer sans trembler, sans hésitation, en appuyant et en comptant jusqu'à trois, le temps aux lettres de pénétrer l'épiderme jusqu'au derme.
Charlemagne hurla. Sa peau grésilla en dégageant une fumée grise qui fleurait bon le cochon grillé, éclipsant les relents de graisse d'arme et de soupe à la châtaigne.
Cantalamesse déposa sur la blessure un onguent de racines de géranium pilées, un excellent rempart contre les assauts de la purulence. Charfouin dut poser sa pertuisane pour aider le geôlier à redresser le condamné et à rabattre sa chemise.
Hirsute, les yeux mouillés de larmes, les joues rougies à l'extrême par la colère, Charlemagne hurla aussi fort qu'il put, et il pouvait beaucoup :
- ZE ME VENZERAI !
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Consultant sa montre, il lut qu’il ne lui restait plus qu’une heure et demie de solitude avant de reprendre le si pesant office de roi de France et de Navarre. Dieu était témoin qu’il n’avait jamais souhaité l’être et qu’il devait cet accablement d’honneur à une succession de trois décès : celui de Bourgogne son frère aîné, mort de consomption à l’âge de dix ans, celui du dauphin Louis Ferdinand de France son père, mort d’une terrible fluxion de poitrine, et enfin celui de Papa-Roi, son grand-père Louis le Quinzième, emporté par une puante vérole sept ans plus tôt.
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