Une fin tragique, d'une triste beauté romantique, ou bien un rêve dans le rêve avec l'espoir ténu que cela n'arrivera pas et que la « peine » partira avec l'amour renouvelé ?
« On ne peut pas rappeler les omissions. » Quel sens donner à cette phrase dont la sonorité est quasi-aphoristique ? Un homme à qui tout semble réussir revient dans son village natal et le passé fait alors « irruption » dans sa vie. Il se sent soudain étranger. Comment va-t-il concilier ses émotions ?
Une très belle traduction pour un texte bref certes, mais d'une rare beauté littéraire.
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Cette nuit-là, il fait un rêve singulier : il se trouve dans un vieux jardin redevenu sauvage, l’herbe lui arrive jusqu’aux genoux, et les feuillages des arbres sont si denses qu’il fait presque sombre. Entre les feuilles on distingue un ciel gris-jaune et à l’horizon quelques traits rouges, comme un incendie qui s’éteint.
Il lui faut maintenant penser à ces choses et à beaucoup d’autres, certaines joies et peines de son enfance, certains secrets de ses années adolescentes se retrouvent devant ses yeux : une bataille de boules de neige dans les rues enneigées, une randonnée avec des camarades à travers les paysages du début de l’été, une balade avec Maria à travers le brasier d’un après-midi d’été.
Le train entame sa dernière boucle, la bourgade se trouve désormais en plein soleil. Certes on n’en voit pas beaucoup plus que de vertes collines, car les jardins et vieux arbres ôtent les maisons de la vue du spectateur, ce n’est qu’ici ou là qu’une petite maison s’avance devant les arbres, entourée de petits espaces verts.