Critique des deux premiers tomes :
Le postulat de départ, d'une humanité nécrophage qui, après avoir épuisé la plupart des ressources à sa disposition, se repait des cadavres de dieux qu'elle découvre dans l'univers pour assurer sa survie, est original et ouvre la voie à d'intéressantes réflexions. le tome 1 sert principalement à mettre en place ce contexte et à poser les bases de l'intrigue principale qui débute dans le tome 2 ; le mystère qui entoure ces dieux ne palie malheureusement pas au faible charisme des personnages et au manque de force du drame personnel qui construit la légende du protagoniste. On peut également regretter une certaine lourdeur dans les dialogues et de trop nombreux sauts dans la temporalité de l'histoire : les analepses et prolepses sont certainement mal agencées.
Le deuxième opus est plus convaincant, on y voit le commencement du classique conflit - que l'on retrouve dans beaucoup de space opera - entre les riches planètes intérieures et la frontière exploitée. Il n'est cependant pas uniquement basé sur les inégalités mais principalement sur la divergence de croyances envers ces dieux ; l'intérêt du récit réside alors dans la conception que chaque protagoniste se fait de la foi : allant d'un simple moyen d'obtenir pouvoir et autorité, à une doctrine qui donne à l'existence tout son sens. le parallèle avec la place que prend la religion dans nos sociétés est évident. Dans ce tome les nouveaux personnages semblent également plus travaillés.
Graphiquement, le constat est aussi mitigé : si certaine page ou double page sont grandioses, il y a beaucoup trop de flou de lumière, de flou de mouvement et de flares qui font disparaitre le décor - ou servent simplement à éviter de le dessiner - et ne rendent pas la lecture agréable ; bien qu'ils soient très beaux, la diversité dans les traits des personnages laisse à désirer ; enfin, certaines illustrations bonus de fin de tome auraient fait de bien meilleures couvertures que celles, beaucoup trop classiques, qui nous sont présentées ici.
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Si on peut légèrement tempérer l’enthousiasme du premier tome, ce tome 2 de We only find them when they’re dead n’en reste pas moins une œuvre forte et marquante. Son univers, son esthétisme et ses ambitions font que la lecture est hautement recommandable. Mais on espère un troisième volet qui apportera un éclairage bienvenu sur le destin de cette série !
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On n'oublie jamais la première fois que l'on voit un Dieu. Les Dieux sont toujours magnifiques. Et les Dieux sont toujours morts.
2367, aux confins de la galaxie. Dans ce futur lointain, l'humanité a épuisé toutes ses ressources et doit sa survie à l'exploitation de dieux morts flottant dans l'espace, dont les cadavres gigantesques servent désormais de matière première. le Vihan II est l'un des nombreux vaisseaux nécropsiques qui arpentent le cosmos dans l'espoir de trouver ces divinités providentielles. Mais Georges Malik, son capitaine, nourrit une obsession : pourquoi les dieux ne se révèlent-ils que lorsqu'ils sont morts ? Pour tenter de s'émanciper de ce système gangréné par les inégalités et la pauvreté, tout l'équipage s'embarque alors dans un périple sous haute tension à la recherche d'un dieu vivant.
Al Ewing (Immortal Hulk, Avengers…) et Simone di Meo (Tortues Ninjas & Power Rangers) livrent avec We Only Find Them When They're Dead un space opera grandiose d'une beauté à couper le souffle. Un premier tome accrocheur et unique en son genre, tout à la fois politique et mystique.
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