Ouvrage très intéressant, de lecture aisée. La quatrième de couverture ne ment pas, en affirmant, qu'il se lit comme un roman d'espionnage.
Propos critiques de l'auteur sur les accords d'Oslo, et la manière dont ils ont été mené.
La situation prévalant actuellement entre les parties ne lui donnent pas nécessairement tort.
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D'intéressantes conclusions ressortent de l'analyse des raisons de la venue de Sadate à Jérusalem, effectuée par le Mossad et l'Aman. Premièrement, Sadate croyait vraiment que Begin était un "fauteur de guerre," d'autant plus que certains faucons notoires faisaient partis de son gouvernement en la personne du ministre des Affaires étrangères Moshé Dayan, du ministre de la Défense Ezer Weizmann, et du ministre de l'Agriculture et de l'Implantation Ariel Sharon.
Le président égyptien redoutait donc un nouveau conflit armé où, cette fois, les chars israéliens ne s'arrêteraient pas au Kilomètre 101 sur la route du Caire, comme en 1973. Il ne lui restait que l'alternative de la paix pour récupérer le Sinaï.
La vérité est cependant tout autre. Rabin n'a jamais pensé que ces contacts donneraient quelque chose. Il n'a pas imaginé un instant, dans ses rêves les plus noirs, qu'il était sur le point, non seulement de reconnaître Yasser Arafat, mais aussi de lui serrer la main. Plus probablement, il a craint de provoquer une crise gouvernementale en blâmant Peres et Beilin pour leurs démarches clandestines.